Le porte-parole des victimes et citoyens, Norbert Pirault, dans Soir Info, suite à la création par le gouvernement d'un «homicide routier», et au sujet de son expérience personnelle : «Un accident c'est une bombe qui tombe, mais l'onde de choc qui arrive derrière, tout le monde est impacté [...] Je suis quasiment resté près de huit, neuf ans à l'hôpital».
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00:00 Un accident, vous avez l'accident, c'est une bombe qui tombe,
00:03 mais l'onde de choc qui arrive derrière, la famille qui est impactée,
00:07 tout le monde est impacté.
00:08 Et un accident, ce n'est pas le temps de la réparation, de la consolidation.
00:12 Non, c'est toute sa vie.
00:13 C'est toute sa vie.
00:14 Je pense à Mounir, par exemple, qui est en fauteuil.
00:17 C'est toute sa vie.
00:18 Toute sa vie, les pences.
00:19 Eddie qui est amputé fémoral.
00:20 Et attention, ce sont des victimes.
00:22 Moi, je me suis pris un camion, je montais sur ma moto le matin,
00:25 j'étais maître d'oeuvre dans le BTP, je partais.
00:28 Je suis monté sur ma moto, je suis revenu 4-5 mois après en fauteuil.
00:32 Le temps de me verticaliser, je suis quasiment resté
00:35 près de 8 ans, 9 ans à l'hôpital.
00:37 Je me suis réveillé du coma, je ne parlais plus.
00:39 Orthophonie pendant 8 ou 9 ans.
00:41 Imaginez les conséquences dramatiques pour les familles.
00:44 Et je parle du mien que je connais, mais c'est comme ça qu'on parle aux gens.
00:48 Et quand on leur explique réellement ce que c'est que les choses,
00:51 je peux vous dire qu'ils viennent nous voir.
00:53 Des jeunes viennent nous voir et me disent
00:55 "Monsieur, mon casque, au lieu de le mettre comme ça,
00:57 maintenant je vais l'attacher".
00:58 Voilà.
01:00 Ça c'est bien.
01:00 [Musique]
01:04 [SILENCE]