Depuis 30 ans, Marc et Régina tiennent un petit coin de paradis en Corse

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"On ne laissera pas tomber l’affaire." Depuis plus de 30 ans, Marc et Régina tiennent un petit coin de paradis en Corse : La Barake, une épicerie-buvette. Pour neo, ils décrivent leur quotidien avec passion. ☕️
Transcript
00:00 vendait des fruits et légumes avec le fourgon.
00:01 Et à un moment donné, j'ai dit, il faut se fixer quelque part.
00:05 Et voilà, c'est parti comme ça.
00:06 Oui, deux.
00:09 Allez, c'est parti.
00:10 Au revoir, merci.
00:11 Il y a des liens des fois qui se font.
00:12 Il y a un feeling qui passe qui fait qu'après,
00:14 on garde même des contacts pendant l'hiver.
00:17 C'est ça qui est magique.
00:18 Quand vous, aujourd'hui, vous êtes arrivés par hasard et voilà.
00:21 Je vous présente Marc.
00:23 On est sur la plage de Portiroz, sur la commune de Cotitavari.
00:25 C'est la baraque, une épicerie, une buvette.
00:28 On fait snacking.
00:29 Ça fait la trentième année avec mon épouse, Régina.
00:32 On fait un peu tout les deux.
00:33 Oui, tout les deux, en complémentaire.
00:35 Voilà, en 92, on a ouvert.
00:36 Ça devait faire quoi, 10 mètres carrés ?
00:38 Non, même pas, 10 mètres carrés.
00:40 C'était ce passé à peu près.
00:41 Et après, on a agrandi l'épicerie et après, on a fait le comptoir.
00:44 Et on a fait la terrasse et le terrain de boule.
00:47 On va dire que c'est un peu le centre du village de Portioz.
00:50 La place du village.
00:51 La place du village, où les gens se rencontrent, tout ça.
00:52 Et les gens, ils adorent ça.
00:54 C'est important parce que sinon, dans la commune,
00:56 bon, il ne se passe pas grand-chose.
00:58 Moi, je veux que ça reste familial, je ne veux pas que ça...
01:00 Un truc de bling-bling, on n'en veut pas.
01:01 On se connaît tous, plus ou moins.
01:03 Et je crois que les gens apprécient ça.
01:04 Quand on a ouvert, il y a 30 ans,
01:06 il y avait une dizaine de villas.
01:09 Maintenant, il y a plus de 100 villas.
01:12 Je dirais que c'est une clantèle un peu, entre guillemets, aisée.
01:15 C'est de cadre moyen, on va dire.
01:17 C'est plus que moyen, même.
01:18 En 30 ans, on a connu du monde.
01:20 Même des célébrités, on va dire, ont su passer ici.
01:23 Il y en a encore qui viennent et qui reviennent
01:24 et qui ont acheté des villas ici.
01:26 Je dirais que c'est devenu une drogue, on va dire, entre guillemets.
01:29 Il y a beaucoup de gens qui nous disent
01:30 "Quand est-ce que vous ouvrez ? Quand est-ce que vous ouvrez ?"
01:32 On ouvre pour les vacances de Pâques,
01:33 jusqu'à mi-septembre, fin septembre.
01:36 On passe à autre chose pendant l'hiver.
01:37 Lui, il adore travailler le bois.
01:39 Ça, c'est lui qui l'a fait.
01:40 C'est tout moi qui ai fait ici, il n'y a personne qui est rentré.
01:43 J'ai tout fait moi-même, alors.
01:44 Voilà ce que je fais l'hiver, en fait.
01:45 Je fais la peinture sur porcelaine.
01:47 Juste après le Covid, il y avait beaucoup de gens
01:50 qui venaient travailler, en télétravail ici.
01:52 Je peux vous dire qu'en télétravail ici, c'est pas mal.
01:55 On part une semaine, dix jours avec mon épouse,
01:57 mais on revient vite.
01:58 Ça nous manque trop après.
02:00 Si on ne voit pas la mer, ça nous manque.
02:01 C'est vrai, la mer, ça nous manque.
02:03 J'ai la location de bateau,
02:04 et ça fait trois ans que je ne me suis pas baigné.
02:06 La seule fois que je suis allé dans l'eau, c'est que je suis tombé du ponton.
02:08 Je me suis baigné, voilà, c'est tout.
02:10 Comment je peux vous dire ça ?
02:12 C'est-à-dire qu'on sait qu'elle est là, voilà.
02:13 Je vais vous dire, nous les Corses, on est plutôt des gens de montagne,
02:17 pas de littoral.
02:18 À l'époque, quand il y avait des partages,
02:20 et si vous voulez, les Corses disaient que le littoral, c'était pauvre.
02:24 Ils donnaient la part aux filles,
02:26 et la part riche, ils disaient, aux garçons en montagne.
02:29 Déjà, les gens nous disent,
02:35 si vous partez à la retraite,
02:38 il faut que vous donniez à vos enfants, il ne faut pas abandonner ça.
02:40 Mais tant que la santé la permettra,
02:42 on avancera.
02:44 Après, on verra si nos enfants veulent bien...
02:46 - Veulent prendre le relais. - Non, non, non.
02:47 Ça ne sera pas tombé l'affaire.
02:49 Et puis nous, après, on interviendra en freelance.
02:50 - Tranquillement. - Voilà.
02:53 Deux jours par mois.
02:54 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:56 ♪ ♪ ♪
02:58 [Générique de fin]
03:00 [SILENCE]

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