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Transcription
00:00 (Générique)
00:15 Bonjour à tous et bienvenue.
00:17 En Côte d'Ivoire, plusieurs rues changent de nom dans le cadre de l'adressage des rues.
00:22 Quelles sont les conséquences de ces changements ?
00:25 Les précisions dans ce numéro de Sa Fait l'Actualité.
00:28 (Générique)
00:32 Alors comment les Ivoiriens accueillent ces changements ?
00:34 Réponse au micro de Siaka Kone.
00:37 Je pense que c'est une bonne initiative.
00:40 Ça va permettre aux enfants de connaître un peu
00:46 le nom de certaines personnes qui ont reçu l'image de la Côte d'Ivoire,
00:51 certaines personnes qui ont participé au développement de la Côte d'Ivoire.
00:56 Généralement, on est habitué aux noms européens.
01:01 On a l'habitude de dire "Va à gauche, la boutique est à côté".
01:04 Mais maintenant, on dit "Va à la rue, NSOJJ" ou "Va à la rue, Antoinette Conan".
01:08 C'est l'idéal.
01:09 C'est une bonne chose.
01:10 Ça fait vraiment pour repérer les endroits où tu vois.
01:15 Dans toutes les rues, il doit y avoir un autre nom.
01:19 Là, au moins, si quelqu'un vient te donner quelque chose,
01:21 c'est facile à repérer le coin.
01:24 C'est une très bonne idée.
01:26 À mon avis, même si c'était pas tout,
01:29 on aurait dû y penser depuis lors.
01:31 En tout cas, moi, je suis partant.
01:34 Je suis tout à fait d'accord.
01:36 Et je ferai en sorte, en tout cas, ce qui me concerne,
01:38 au plan individuel,
01:40 s'il y a quelque chose à faire dans ce sens-là, je suis prêt.
01:43 J'habite au quartier du lycée technique, non loin de Rosecroix.
01:48 Donc déjà, là, c'est fait.
01:50 En tout cas, moi, je pense que c'est une très, très, très bonne idée.
01:53 Surtout avec les taxis maintenant,
01:55 comment vous appelez-là, les Yango et autres.
01:57 Quand vous tapez là, on va vous déposer.
02:00 C'est une bonne chose.
02:01 Le projet d'adressage du district d'Abidjan,
02:05 initié par le gouvernement ivoirien depuis 2017,
02:08 vise, entre autres, à donner des adresses à l'ensemble des habitants
02:12 et des professionnels des 13 communes du district d'Abidjan,
02:15 assurer l'appropriation des adresses par un système simple d'accès, d'adresses,
02:20 donner la dénomination de toutes les voies et faire le choix du système métrique
02:24 pour la numérotation des bâtiments.
02:26 Dans ce projet, plus de 14 000 rues ont été dénombrées à Abidjan
02:29 dans le cadre du projet d'adressage du district d'Abidjan,
02:33 piloté par le ministère de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme.
02:37 Les noms de personnalités célèbres ont été sélectionnés,
02:41 mais sur quelles personnalités se sont portés ces choix ?
02:44 Comment va s'opérer ce changement ?
02:46 Pour en parler, je reçois Alphonse Nguessan, directeur de l'adressage,
02:50 de la gestion et de la restructuration urbaine au ministère de la Construction.
02:55 Bonjour et bienvenue.
02:56 Bonjour, madame.
02:58 Alors, de manière générale, avant de s'intéresser particulièrement à la Côte d'Ivoire,
03:02 pourquoi est-ce important la dénomination des voies
03:05 dans une localité et a fortiori dans un État ?
03:08 Merci bien, madame.
03:09 Je voudrais, au nom du ministre de la Construction,
03:13 témoigner toute notre gratitude à la ETI
03:16 qui nous offre l'opportunité d'expliquer encore ce projet important à nos populations.
03:21 Il faut indiquer qu'aujourd'hui,
03:25 avec un territoire qui couvre plus de 6 millions d'habitants,
03:29 il était nécessaire de mettre en place un système de repérage
03:32 et un système de circulation adapté,
03:35 contrairement à ce qui se faisait par le passé,
03:37 où on se repérait à partir des lieux dits.
03:42 6 millions d'habitants se déplaçaient, ce n'était pas évident.
03:45 C'est la raison pour laquelle, depuis 2017,
03:49 le gouvernement de Côte d'Ivoire a décidé de moderniser
03:52 nos systèmes de déplacement et de repérage sur le territoire d'habitants.
03:57 Il s'agit pour nous, dans le cadre de ce projet-là,
03:59 d'adresser aussi bien les rues,
04:02 mais également les unités d'occupation.
04:05 Il faut entendre par unités d'occupation, toutes les habitations,
04:08 toutes les commerces, toutes les activités,
04:11 tous les équipements qui sont sur le territoire d'habitants.
04:13 Aujourd'hui, nous devons en dénombrer un peu plus de 600 000.
04:18 600 000 ?
04:19 Unités d'occupation et 14 000 voix.
04:22 D'accord. On va commencer par Abidjan,
04:25 sachant que ce projet va s'étendre sur tout le territoire ivoirien.
04:30 Idas, de 2017, on le disait, quelle était déjà l'idée de départ,
04:34 en 2017, quand l'État ivoirien décide de mettre en place cet adressage ?
04:40 Merci.
04:42 Et par le passé, nous avons eu des adressages,
04:46 mais ces adressages ont concerné essentiellement les rues.
04:50 Il y a eu quelques rues qui ont été baptisées, qui ont été identifiées.
04:54 Aujourd'hui, il s'agit d'adresser aussi bien les rues en leur donnant un nom
05:01 et d'adresser des unités d'occupation, comme je l'ai dit tout à l'heure,
05:04 d'adresser toutes les maisons en leur donnant une adresse,
05:09 un numéro qui, dans le cadre d'espèces Abidjan,
05:12 a été un numéro métrique qui a été choisi pour le cadre d'Abidjan.
05:17 Abidjan a été subdivisé en cinq zones pour cet adressage.
05:21 Lesquelles ? Quelles sont ces cinq zones ?
05:23 Comment vous les avez délimitées ?
05:24 Donc, pour conduire le projet d'adressage d'Abidjan,
05:28 je l'ai dit tout à l'heure, qu'aujourd'hui, nous donnait un numéro
05:31 à toutes les unités d'occupation.
05:33 Le numéro que nous donnons aujourd'hui, pour sa compréhension,
05:36 il faut savoir que ce numéro-là correspond à la distance en mètres
05:42 entre le début de la voie jusqu'à la porte d'entrée qui passe devant cette maison-là.
05:48 Donc, si la maison est à 25 mètres, le numéro que nous avons devant notre maison,
05:53 donc, ça fait le numéro 27.
05:55 Pour donc dénombrer, pour conduire le projet d'adressage d'Abidjan,
06:00 nous avons subdivisé la ville d'Abidjan en cinq grandes zones.
06:04 La zone 1 qui couvre l'ensemble des communes de la zone sud,
06:09 c'est-à-dire Pobouy, Koumassi, Makori et Trecheville.
06:13 La zone 2 couvre les communes du Plateau, Dadyame
06:17 et la partie est de la commune d'Atekoube.
06:20 La zone 3 renferme les communes de Kokodi et Benjaville.
06:23 La zone 4, c'est la commune d'Abobo et Anyamang.
06:28 Et puis la zone 5 compte les communes de Yopougon, Songon
06:32 et puis la partie ouest de la commune d'Atekoube.
06:35 - Mais là, concrètement, vous avez déjà changé des noms de rues dans ces zones, différentes zones ?
06:41 - La conduite du projet, comme nous l'avons dit, Abidjan, c'est 6 millions d'habitants.
06:46 C'est un grand territoire.
06:47 Donc, le projet a été subdivisé pour évoluer
06:51 selon les zones que nous venons de décrire tout à l'heure.
06:53 Et donc, nous avons commencé par la zone 1, la zone 2 qui sont globalement achevées.
07:01 Nous sommes aujourd'hui sur la zone 3 qui couvre les communes de Kokodi et Benjaville.
07:05 Pour les enquêtes et le pouchage, nous avons globalement fini ces zones-là.
07:11 Nous entamons le projet sur la zone 4.
07:14 Sur la zone 1 et 2, nous avons conduit les enquêtes.
07:20 Nous avons recensé toutes les unités d'occupation.
07:24 Nous les avons pochées, c'est-à-dire matérialisé le numéro devant les unités d'occupation à la peinture.
07:32 Et nous avons trouvé des noms pour ces rues dans ces zones-là.
07:37 Et l'ensemble de cela a été validé en Conseil des ministres depuis le 3 mai 2023.
07:44 - Alors, justement, là, vous nous donnez un exemple.
07:45 Mais comment ça se déroule très concrètement ?
07:47 Vous allez rendrer dans ces rues, sur ces voies, devant ces habitations que vous appelez unités ou commerces.
07:55 Là, vous nous disiez que le numéro qui va s'afficher devant cette unité est lié au nombre de mètres à la distance.
08:02 Alors, qu'on nous explique ?
08:03 Parce que quand on arrive devant une habitation, on dit que c'est le numéro 5, le numéro 6.
08:08 C'est-à-dire qu'on est à 5 mètres de la bordure de la voie ?
08:12 - Il faut noter qu'en matière d'adressage, il y a plusieurs systèmes.
08:18 Pour l'identification, on va simplifier.
08:20 Des maisons. Il y a plusieurs systèmes.
08:23 Il y a le système séquentiel et le système métrique qui sont les systèmes les plus utilisés.
08:31 Le système séquentiel, qui est le système connu en Europe, parce que c'est des tissus qui sont appelés à ne plus bouger.
08:40 Ça dit que l'urbanisation de l'Europe a atteint un certain niveau, plus de 90 %,
08:45 ce qui fait que toutes les constructions sont aujourd'hui stables en Europe.
08:50 Nous sommes dans un tissu qui est le tissu subsaharien, où dans le périmètre urbain, il y a encore des poches vides entre les maisons.
09:03 Dans le système séquentiel, nous attribuons de façon progressive les numéros en fonction de l'emplacement des maisons,
09:11 qui sont déjà sur les rues toutes construites.
09:15 Le système métrique, nous donnons la distance depuis l'origine de la voie jusqu'où est située l'entrée de la maison.
09:25 Et aujourd'hui, vous comprenez que dans le cas d'Abidjan, le système le plus adapté est le système métrique.
09:32 Parce que la distance que nous donnons aujourd'hui, la distance ne bouge pas.
09:38 Si nous avions utilisé le système séquentiel, supposons sur une rue de 100 mètres,
09:44 s'il y a trois constructions qui sont dispersées, nous serions obligés de donner le numéro 1, 3 et puis 4 par la suite.
09:53 Lorsque sur la même rue, des propriétaires viendraient pour construire plus tard, il serait difficile d'attribuer des numéros qui auraient déjà été attribués.
10:04 Donc nous avons utilisé le système métrique qui consiste à donner la distance.
10:10 Donc quel que soit le temps que va mettre le propriétaire pour venir construire, la distance de l'origine de la voie jusqu'à sa construction ne devrait pas changer.
10:20 Et c'est la raison pour laquelle ce système a été utilisé pour la Côte d'Ivoire. Et c'est le système le mieux adapté aujourd'hui pour notre contexte.
10:27 On comprend bien. Maintenant, par rapport à ces changements, on a entendu dire que le boulevard Valéry jusqu'à Ardestin allait dorénavant s'appeler le boulevard Félix-Feu-Boigny.
10:38 C'est effectif ? C'est le cas à présent ?
10:43 Depuis le 3 mai 2023, à l'issue du processus d'identification des noms, le gouvernement a validé en Conseil des ministres 2400 noms.
10:56 Sur ces 2400 noms, il y a 35 noms de boulevard, il y a 220 noms d'avenue et le reste concerne les dénominations de l'ensemble des rues des zones 1 et 2 que j'ai citées préalablement,
11:16 c'est-à-dire l'ensemble des rues des communes de Portbouy, des communes de Coumancy, des communes de Macquarie, Trècheville, Plateau, Adjame et une partie d'Athécoubé.
11:27 Donc toutes les rues de ces zones-là sont aujourd'hui connues et l'ensemble des boulevards...
11:32 Elles sont connues par qui ? Par vous ou par nous ? Parce que si je vais tout de suite sur ce qu'on appelle la géolocalisation,
11:39 je pense que je vais encore voir Valéry Giscard d'Estaing, boulevard Valéry Giscard d'Estaing et non le boulevard Félix-Faubigny.
11:46 Vous savez, nous sommes dans un processus et lorsque le gouvernement a validé,
11:50 instruction nous a été donnée pour rencontrer l'ensemble des développeurs d'applicatifs pour ces migrations dans leur système.
11:59 Et nous avons rencontré tout dernièrement un certain nombre d'entre eux pour leur remettre ces données-là.
12:05 Et aujourd'hui, ces utilisateurs, ces fournisseurs-là sont aujourd'hui en train de travailler pour faire migrer ces noms dans leur système.
12:14 Donc nous pensons que dans les semaines, dans les mois à venir, les mutations devraient se faire.
12:19 Ce que nous avons transmis à ces opérateurs-là, ce n'est pas seulement le nom des rues,
12:23 mais nous leur avons transmis également toutes les adresses connues aujourd'hui,
12:27 c'est-à-dire toutes les unités d'occupation qui ont été identifiées.
12:31 Les adresses de ces unités d'occupation-là ont été également transmises à ces opérateurs-là
12:36 pour que dorénavant, si on doit arriver chez un usager, que ce soit exactement à l'entrée de la maison de cette personne.
12:47 – Prenons l'exemple de 13 villes qui est assez connu pour ses noms de rues qui sont des chiffres finalement.
12:52 Et puis c'est un choix, ça existe aux États-Unis.
12:55 Beaucoup d'États n'ont pas de nom, c'est des chiffres.
12:58 Là, ça va changer, on ne dira plus "Avenue 15, rue 17" à 13 villes.
13:05 On dira "l'avenue" avec un nom précis, tel numéro.
13:10 C'est ce que vous nous dites, c'est ce qui est en train de se passer ?
13:12 – C'est ce qui est en train d'être fait.
13:12 Et ce qu'il faut comprendre, c'est que le projet d'adressage est fait
13:18 pour créer un référentiel unique d'adresse sur l'ensemble du territoire national.
13:24 C'est-à-dire, dorénavant, en Côte d'Ivoire, pour donner une adresse à un usager,
13:30 on devrait pouvoir dire "je suis au 25 rue Béna-Dadier".
13:36 Donc on donne une adresse à l'unité d'occupation et une adresse à la rue.
13:43 Et donc cela doit être standardisé sur l'ensemble du territoire national.
13:49 Il ne s'agit pas de donner différents référentiels d'adresse,
13:53 comme cela s'est passé par le passé.
13:55 Il s'agit de donner un référentiel unique d'adresse sur l'ensemble du territoire.
13:59 Et donc, ce que nous avons vécu à 13 villes, avec les rues 12 et tout,
14:05 aujourd'hui, nous sommes en train de les migrer pour compléter ce qui était fait.
14:10 Par le passé, quand on dit "je suis à la rue 12",
14:13 arriver sur la rue 12, c'est près d'un kilomètre.
14:16 Donc il faut encore aller chercher l'adresse exacte de la personne.
14:22 Dans notre système d'aujourd'hui, on dit "je serai peut-être la rue 12,
14:26 qui devient l'avenue Série Marie-Couré".
14:30 Je suis au 35, avenue Série Marie-Couré.
14:35 Et donc, on arrive directement à votre emplacement.
14:40 Et vous pensez que le changement va se faire facilement ?
14:43 Les gens ont des habitudes qu'ils ont depuis des années.
14:46 C'est quasiment un réflexe de parler des lieux dits, à côté de la mosquée.
14:52 Quand les gens se donnent rendez-vous, on a ce type de repères
14:55 ancrés dans l'esprit des uns et des autres.
14:57 Vous pensez que le changement va être simple ? Acter ?
15:00 C'est justement pour cela que je voudrais encore remercier la RTI,
15:04 qui nous donne l'occasion d'expliquer le projet à nos populations.
15:08 Il y a une phase de sensibilisation que nous avons commencée.
15:11 Cette phase de sensibilisation va se poursuivre tout le long du projet,
15:14 sur un peu plus d'une année.
15:17 Et je pense qu'à l'issue de cette phase de sensibilisation,
15:21 tout doucement, les populations devraient pouvoir mieux s'approprier le projet.
15:26 Ce sont des habitudes qui datent d'une quarantaine d'années.
15:29 Mais tout doucement, ces habitudes vont être modifiées
15:32 et les populations devraient pouvoir s'approprier le nouveau projet.
15:36 Et ça va peut-être simplifier l'orientation ?
15:39 On va pouvoir recevoir peut-être...
15:41 Alors, les courriers, c'est devenu un peu désuet,
15:44 les lettres postales, mais les colis,
15:46 on peut les recevoir peut-être de l'étranger en donnant une adresse précise.
15:50 On n'aura plus besoin de boîte postale, quelque part.
15:52 Exactement. Et ce qu'il faut noter, c'est que c'est l'objectif de ce projet.
15:57 Il faut mettre notre système de repérage au standard international.
16:02 Pour que quelqu'un qui est à Kuala Lumpur,
16:05 qui a une correspondance ici, ou qui veut se faire livrer un colis à Abidjan,
16:09 que le colis n'arrive pas, qu'il reste dans un bureau
16:12 et qu'on prenne le téléphone pour appeler.
16:14 Le colis devrait pouvoir arriver exactement à l'emplacement où la personne est.
16:20 Et c'est la raison pour laquelle ce nouveau système est mis en place.
16:23 Il s'agit de donner une adresse avec...
16:28 une adresse pour l'unité d'occupation
16:31 et un nom pour la rue sur laquelle cette unité d'occupation est située.
16:34 Ce projet va permettre une meilleure orientation
16:37 et aussi par rapport à la correspondance et au colis, à la livraison.
16:42 Est-ce que ce nouvel adressage va simplifier le travail,
16:46 on va dire, notamment de la poste et des compagnies
16:50 qui s'occupent des livraisons, notamment à distance ?
16:53 Ce projet a plusieurs composantes.
16:56 Et l'une des composantes du projet, justement,
16:59 est de mettre en place une base de données d'adresse
17:03 avec une plateforme de partage de données
17:07 entre certaines structures étatiques.
17:10 Et je voudrais citer dans ces structures étatiques la Poste,
17:14 l'Institut national de la statistique,
17:16 le ministère du budget,
17:19 l'Office national de l'état civil,
17:21 qui devrait venir au sein de cette base de données
17:27 puiser pour améliorer leurs activités.
17:31 Et aujourd'hui, dans le cadre de ce projet-là,
17:34 lorsque les courriers arrivent à la Poste,
17:38 la Poste met dans une boîte postale,
17:41 mais la Poste devait améliorer son système
17:43 en allant livrer le colis directement
17:47 à l'habitation de la personne qui est destinataire du colis.
17:50 Et sur le plan commercial aussi,
17:51 c'est peut-être une bonne nouvelle pour les entreprises.
17:53 Bien sûr.
17:53 Ça va faciliter, peut-être même augmenter leur rendement ?
17:57 Bien sûr.
17:57 L'un des objectifs, c'est d'améliorer le fonctionnement
18:00 des utilisateurs d'éléments digitaux.
18:07 Aujourd'hui, sur la place, nous savons que ce commerce
18:10 est aujourd'hui énormément développé.
18:12 Nous avons des fournisseurs que je ne voudrais pas citer,
18:16 mais déjà, vous voyez,
18:17 et aujourd'hui, nous avons convoqué tous ces utilisateurs-là
18:20 au cours d'une séance de travail pour leur demander
18:23 quelles sont les attentes par rapport au projet
18:25 et comment est-ce qu'on pourrait profiter du projet
18:28 pour améliorer le fonctionnement.
18:29 Nous avons des échanges périodiques avec ces structures-là
18:32 et ces données ont été également mises à la disposition de ces structures.
18:35 Donc, ça veut dire que nous-mêmes,
18:36 on va se déplacer de manière plus simple avec les GPS
18:39 et on peut entendre voie E442, voie A224,
18:44 qui ne correspond absolument à rien pour nous en tant qu'utilisateurs.
18:49 Je voudrais vous rassurer que les voies E que nous voyons,
18:55 c'est vrai, certainement que par le passé,
18:57 on a manqué de communiquer suffisamment sur ces aspects-là,
19:00 mais ça fait partie intégrante du projet
19:03 que nous sommes en train de mettre en place.
19:05 Et c'est justement pour éviter ces écueils-là
19:09 qu'au démarrage du projet,
19:10 nous avons sélectionné l'Université d'Abidjan,
19:13 qui est un centre de recherche par excellence
19:15 pour constituer des répertoires de noms.
19:20 Parce que l'ancien projet qui a été mis en place,
19:23 les E que nous voyons, ce sont les codes
19:25 qui devraient être modifiés par la suite
19:28 par les noms qui devraient être trouvés.
19:31 Mais malheureusement, il y a eu quelques difficultés
19:36 pour constituer les répertoires de noms
19:38 et donc, nous avons été obligés de mettre les codifications que nous avons.
19:43 C'était vraiment transitoire et les noms devaient suivre par la suite.
19:47 Et aujourd'hui, pour éviter cela,
19:49 nous avons constitué préalablement les répertoires de noms
19:53 pour les affecter au voir.
19:55 - Alors, quels sont les critères de sélection
20:00 de ces noms de personnalités qui vont bientôt être sur les rues d'Abidjan
20:07 et à l'intérieur du pays ?
20:08 - Ce qu'il faut noter, c'est que, comme je le disais tantôt,
20:11 ce travail a été confié à l'Université d'Abidjan,
20:13 qui est un centre de recherche par excellence.
20:16 L'Université d'Abidjan, au sein de laquelle il y a des chercheurs,
20:22 des linguistes, des anthropologues, des sociologues,
20:25 des hommes de lettre, des hommes de culture.
20:28 Et c'est à ce centre-là que nous avons confié cette démarche.
20:34 L'Université a proposé une démarche qui a été validée
20:39 par l'ensemble des acteurs.
20:41 L'Université, par le biais de son centre de la CAPEC,
20:45 qui est celui de l'indice des politiques économiques du CIRES.
20:49 Et donc, l'Université a proposé une démarche inclusive,
20:55 démarche qui a associé les collectivités décentralisées,
20:59 c'est-à-dire les communes,
21:00 démarche qui a associé les structures de l'Etat,
21:03 c'est-à-dire les ministères,
21:05 démarche qui a associé un certain nombre également de structures,
21:08 telles que la grande chancellerie, le burida,
21:11 les autorités coutumières, les autorités religieuses,
21:16 les autorités traditionnelles,
21:18 un certain nombre d'associations de la société civile.
21:21 Toutes ces entités ont été interrogées sur l'opportunité
21:25 et la démarche qui a été validée.
21:28 Et donc, à l'issue de tout ce processus-là,
21:31 aujourd'hui, en Côte d'Ivoire, nous avons trois catégories de voies.
21:36 Nous avons les boulevards, les rues et les avenues et les rues.
21:40 Sur chacune des catégories de voies,
21:43 il y a un certain nombre de critères qui ont été édictés
21:46 pour les affectations des noms.
21:49 - Donc on imagine que les boulevards, en tout cas,
21:52 les grandes voies, ce sont pour les très grands noms.
21:55 Par exemple, le boulevard Phoenix-Souffle-Boigny.
21:58 Tout le monde ne peut pas être...
22:01 Enfin, tout le monde ne peut pas avoir son nom sur un boulevard,
22:03 c'est ce que vous voulez dire.
22:04 C'est le haut niveau.
22:07 - Ce qu'il faut noter, c'est que dans les critères
22:11 des dénominations des voies,
22:15 en ce qui concerne les boulevards,
22:17 c'est essentiellement des personnalités de premier rang,
22:21 c'est-à-dire les présidents de la République de Côte d'Ivoire,
22:24 des personnalités extérieures qui ont marqué,
22:28 d'une façon ou d'une autre, les indépendances de la Côte d'Ivoire,
22:32 les personnalités politiques qui ont concouru
22:36 au premier gouvernement de la Côte d'Ivoire jusqu'en 1980.
22:39 Et puis à côté, il y a un certain nombre de nos valeurs majeures,
22:43 telles que la paix, l'unité, la réconciliation.
22:48 Quand je parle de personnalités, ce ne sont pas seulement
22:50 les personnalités politiques, mais les personnalités culturelles,
22:53 les personnalités sportives, les chercheurs.
22:57 - On va en venir dessus. Là, restons sur l'aspect politique,
22:59 parce qu'on a eu une vague, un mouvement international
23:03 voulant rebaptiser les rues, qui était aussi lié à toutes ces statues
23:09 qui étaient déboulonnées, disait-on, parce qu'elles représentaient
23:11 des visages de la colonisation, ou en tout cas,
23:14 on voulait africaniser certaines voix et certains noms.
23:20 À aucun moment vous avez pensé à ça ?
23:22 Parce que vous nous dites que finalement, il y a encore des noms
23:25 qui vont peut-être venir de l'étranger, voire de la France, etc.
23:30 Vous n'avez pas du tout eu à l'esprit l'idée d'africaniser
23:33 ou de privilégier les Ivoiriens ?
23:37 - Ce qu'il faut noter, c'est que la Cour d'ivoire, c'est un homme de valeurs
23:42 et ses valeurs sont respectées dans toutes les démarches
23:44 que la Cour d'ivoire fait aujourd'hui.
23:46 Et l'université, dans sa démarche, a pris le soin d'interroger,
23:53 de prendre l'avis de la population.
23:56 Il y a eu des enquêtes sur l'ensemble du territoire d'Abidjan,
24:00 sur l'ensemble des voix concernées.
24:02 Aujourd'hui, il y avait 513 noms à Abidjan,
24:06 513 voix qui avaient des noms à Abidjan.
24:10 Sur l'ensemble de ces voix, la démarche de l'université a consisté
24:14 à interroger, voix par voix, le niveau d'appropriation de ces voix.
24:22 Et à l'issue de ce travail-là, l'université a présenté ses travaux,
24:26 les conclusions de ses travaux, et c'est les conclusions des travaux
24:28 de l'université qui ont été intérinées par le gouvernement.
24:32 Il ne s'est jamais agi pour, dans le cadre de ce projet-là,
24:36 de suivre les vagues de débaptisation, d'africanisation des noms.
24:42 Il s'agit de mettre en place un projet inclusif pour l'intérêt
24:48 des populations ivoiriennes globalement.
24:51 Bien entendu, la Côte d'Ivoire est un pays cosmopolite,
24:54 avec énormément de nationalités qui sont sur le territoire.
25:02 Et donc, il s'agit de faire un projet qui sera approprié
25:05 par tout ce monde-là.
25:06 - Et une dernière question, dites-nous quelques exemples.
25:09 On imagine que tous les chefs d'État, anciens et actuels,
25:13 donc le président Alassane Ouattara, vont avoir des boulevards
25:16 à leur nom, boulevard Laurent Gbagbo, boulevard Henri Connaught-Bédier,
25:20 boulevard Félix Soufoué-Boigny.
25:24 Les personnalités sportives, il y aura...
25:26 Parce que ça concerne aussi des vivants.
25:28 Est-ce qu'il y aura une voie drogue basse ?
25:31 - Ce qu'il faut noter, nous avons dit que dans le cadre
25:33 du projet d'Abidjan, il y a 14 000 noms à trouver.
25:39 Et les 14 000 noms à trouver, nous avons été obligés
25:44 de déroger à la règle qui voulait que ce soit essentiellement
25:48 des noms des personnalités décédées.
25:51 Mais la priorité a été mise sur des personnalités décédées.
25:57 Et l'ensemble des voies ne portent pas de nom de personnalité.
26:00 Il y a 48% des voies aujourd'hui dénommées qui concernent des valeurs.
26:05 - Vous avez dit la paix.
26:06 - La paix, l'unité nationale, des concepts.
26:12 Donc c'est seulement 52% des voies qui aujourd'hui portent
26:17 sur des noms de personnalités.
26:19 Et ce ne sont pas seulement des personnalités politiques,
26:21 mais il y a également des personnalités culturelles,
26:25 des personnalités scientifiques et autres.
26:28 - Culturelle, un clin d'œil pour la RTI.
26:30 Vous avez des gens qui vont...
26:32 Je pensais à Ben Sumahoro, Fulgence Cassi, Roger Fulgence Cassi.
26:38 Il y a des illustres personnalités de la RTI
26:41 qui vont avoir leur nom sur les rues de la Côte d'Ivoire.
26:44 - Le processus conduit par l'université
26:49 et qui a été validé par l'état de Côte d'Ivoire par le gouvernement
26:53 est un processus totalement inclusif.
26:56 C'est un processus inclusif.
26:58 - Ça veut dire oui ou non ?
27:00 - Non, c'est un processus inclusif.
27:02 Et je voudrais vous rassurer que l'ensemble de ces noms
27:05 qui sont en train de se divulguer aujourd'hui,
27:07 et bien entendu, il va y avoir des personnalités
27:11 qui ont marqué notre télévision, qui sont sur ces voies.
27:16 Ce qu'il faut indiquer sur les attelles principales d'Abidjan,
27:27 nous avons un certain nombre de noms qui, aujourd'hui,
27:30 sont en train... qui ont été modifiés.
27:33 Par exemple, nous savons que le président Philippe Grégoire Yassé
27:37 a vécu longtemps à un endroit dont le boulevard
27:42 qui passe devant chez lui a été baptisé
27:46 au nom de cette Ulysse personnalité,
27:49 dont le boulevard de Marseille devient boulevard Philippe Grégoire Yassé.
27:53 Et aujourd'hui, en plus d'Abidjan,
27:57 le projet s'étend à l'intérieur du pays.
27:59 Nous avons les financements avec la Banque mondiale
28:03 pour les villes de Boaké et Saint-Pédro qui vont démarrer.
28:07 Et puis, l'État de Côte d'Ivoire a initié également
28:10 le projet d'adressage pour les villes de Dalwa,
28:13 Yamsoko et Kourougo pour lesquelles les activités préalables
28:17 démarrent cette année. En tout cas, merci encore.
28:20 Merci à vous. Restez sur RTI 1.
28:23 (Générique)
28:26 ---

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