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Transcription
00:00 Espaces figaillos dans la commune de Yopougon à l'est d'Abidjan, capitale économique
00:06 de la Côte d'Ivoire.
00:07 En attraction, les kéteis, une danse bronque, ethnie de l'est de la Côte d'Ivoire, alliée
00:12 au peuple baouli.
00:14 Etof Nwe, à la poitrine, ces jeunes filles et garçons exécutent avec agilité des pas
00:19 de danse au son d'une musique distillée par des tam-tam-parleurs.
00:24 Cette danse annonce une fête et pas n'importe laquelle.
00:28 L'installation des Onroa, le chef central des Agba, un sous-groupe baouli originaire
00:33 des régions des Lifu et du Nzi, au centre-est du pays.
00:38 Une cérémonie importante pour cette communauté vivant à Abidjan.
00:41 Nous sommes à Abidjan, si nous ne sommes pas organisés, comment nous allons faire ?
00:46 Cette organisation nous permet d'être en cohésion, de parler le même langage, de
00:50 vivre nos problèmes ensemble, de vivre nos joies ensemble.
00:53 C'est aussi une manière pour les nouvelles générations de vivre nos traditions, d'être
00:59 à l'apprentissage de ce que nos parents ont vécu, qui est bien pour la société.
01:03 Passer la civilité, le pan du pot de parole qui fait office des rideaux se réferme sur
01:09 le lit du jour.
01:10 Et puis, quoi de neuf, c'est le moment de préparer le natif du village de Kogina, sous-préfecture
01:16 de Djangokro, dans le département de Dimbokro.
01:19 Puis il est présenté à Nannan Ber Nanguesan, intérimaire du chef central de tous les
01:25 baoulés à Abidjan.
01:27 Celui-ci le conduit, lui et sa suite, à la place prévue pour son installation officielle.
01:32 La question pour avoir le consentement des populations pour son installation est posée
01:38 trois fois successivement en langue locale baoulée.
01:42 Avant même de faire des cérémonies comme ça, il y a déjà une consultation à la
01:56 maison.
01:57 C'est la consultation qui fait qu'on m'a choisi pour venir installer le chef.
02:02 Je suis venu demander au peuple Agba, est-ce qu'ils sont d'accord sur ce choix ? Je l'ai
02:08 fait pendant trois fois, ils ont dit oui.
02:10 Si vous avez dit oui, nous sommes obligés maintenant d'introniser le chef.
02:15 Il n'y a pas eu d'opposition.
02:17 Les pannes s'ouvrent à nouveau après l'accord du public pour permettre aux autres chefs
02:21 de s'apprêter pour l'intronisation.
02:24 Ebi Kwaku est installé par ses pères et reçoit comme nom de règne Nannan Ebi.
02:29 En pays akan, le roi ne parle pas.
02:32 C'est donc son porte-parole qui revient sur les priorités de sa gouvernance.
02:37 Le chef, pour aller loin, va diriger son plan avec dignité, avec vérité.
02:40 Pour ça, il faut attirer tout le monde.
02:43 Et pour attirer tout le monde, c'est dans la cohésion, dans l'entente, dans la fraternité
02:47 qu'il faut vraiment travailler pour que le peuple puisse te suivre.
02:50 Une fois les rois installés, les peuples alliés font leur apparition.
02:54 Une bouteille de liqueur est déposée par les chefs d'Ebron à Yopougon.
02:59 La boisson en Afrique, c'est la signature.
03:02 Si on vient assister et qu'on n'a pas mis la signature de notre boisson en Afrique,
03:07 ça veut dire que c'est zéro.
03:09 Il n'y a pas de cachet.
03:11 Voilà pourquoi on a donné la bouteille.
03:13 Pour dire que nous sommes d'accord.
03:14 Nous sommes fiers de cette installation.
03:17 Et c'est ces alliances qui font qu'il y a la paix en Afrique.
03:20 Vous avez vu, la danse royale est venue de Bondougou.
03:23 C'est parce que nos parents Baoulé, nous sommes un.
03:27 Le même panne est encore tendu.
03:29 En possession de tous ses attributs, Nannan et Bissalou tournent à tour
03:33 l'assistance et les autorités politiques.
03:36 Et cela au son du kéte.
03:38 Devant cette danse royale bronc, il lève trois fois son bâton de commandement.
03:43 Le tambourinier principal, lui, croise ses bâtons.
03:47 Le chef ne danse pas en parallèle sur une constante.
03:51 Mais quand le tambour sonne, le chef marque sa présence.
03:54 Quand il lève le doigt, le tambour a croisé comme ça.
03:59 Trois fois.
04:00 Vous avez vu, je suis le roi.
04:03 Le nouveau chef central des Baoulé Agba a désormais des guerriers reconnaissables
04:08 par leur accoutrement.
04:10 La couleur noire obtenue à partir du charbon de bois sur le torse, nuit et le visage.
04:16 Ses gardes du corps sont armés de machettes et de harpons.
04:20 Autrefois dans l'antiquité, nos rois avaient des militaires dans la tradition.
04:27 C'est eux qui gardent le temple.
04:29 La machette, comme on n'avait pas de fusil en son temps, c'est la machette qui donne
04:33 notre fusil.
04:34 Donc c'est cette machette qui servait à garder le temple.
04:36 Avant de prendre place à l'endroit qu'il y a réservé, Nannou Ebi salue les chefs des
04:41 autres sous-groupes Baoulé avec la main gauche.
04:45 Dans la main droite, une présence, symbole du pouvoir désormais.
04:49 Un rituel connu de ces chefs venait rehausser la cérémonie et consolider la solidarité
04:55 du groupe Baoulé.
04:56 On ne peut pas laisser les arbabs venir seuls sans que nous venions aussi les soutenir.
05:00 Voilà pourquoi nous sommes là.
05:02 C'est pas parce que nous sommes abidjans qu'on ne doit pas s'organiser pour ne pas
05:05 oublier nos coutumes.
05:06 On peut aller à la source.
05:08 Et comme abidjans, on respecte les coutumes.
05:10 Quand on respecte les coutumes, il n'y a pas de problème.
05:13 Mais quand on ne respecte pas les coutumes, il y a toujours des histoires.
05:16 Il est important que l'on se mette ensemble pour aller de l'avant.
05:26 Le vestimentaire typiquement traditionnel sorti du terroir Akan ne laisse personne indifférent
05:33 quant à sa beauté.
05:34 C'est dans ce décor reflétant la culture Akan, dans toute sa splendeur, que le chef
05:39 prend place.
05:40 Les artistes tradit modernes Baoulé-Akba, à leur tour, lui font allégeance.
05:45 Après cette manifestation des joies de tout le peuple en présence, Nannan Ebi, aidé
05:56 par ses pères, procède à la confirmation des chefs Akba des différentes communes du
06:01 district d'Abidjan.
06:02 Dans chaque commune, nous avons un chef de tous les Baoulés.
06:06 Et chaque groupe, chaque sous-groupe a son chef.
06:10 Et ces chefs sont les chefs Akba des neuf communes.
06:15 Dès lors qu'on a installé un chef, tout le monde se soumet au chef.
06:19 Donc, ils doivent se soumettre au chef et faire ce que le chef dit.
06:22 Parmi ces chefs, tous des vers vêtus, une femme.
06:26 Le rituel d'installation n'est pas le même que chez les hommes.
06:30 Dans la culture Akan, Baoulé-Kotoko, les Akan-Kotoko, la femme c'est quatre fois.
06:37 Contrairement aux hommes, il y a trois fois.
06:41 Quand on est chef, on n'est plus pour soi-même.
06:44 On est pour toute la popularité.
06:46 C'est à juste lui demander de faire le choix entre ses enfants et elle et nous autres.
06:53 Parce qu'à partir de cet instant-là, elle n'a plus d'enfant.
06:58 Nous tous, nous sommes ses enfants.
07:01 Après l'installation de ses collaborateurs, au nombre d'y 13, le chef central prend
07:06 un bain de foule, un acte qui atteste sa popularité.
07:10 Cette entronisation confirme la pérennisation de la tradition Agba et plus encore,
07:16 la cohésion et l'harmonie au sein de ce peuple, même quand il n'est pas sur son territoire.
07:21 de l'Ontario.
07:22 (Cris de joie)

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