Le rédacteur en chef de Valeurs Actuelles, Raphaël Stainville, dans Face à l'info, au sujet de l'affaire Adama Traoré : «A ce moment-là, la tournure du récit médiatique va changer [...] La famille Traoré est parvenue à imposer l'idée que cette décision de justice était une injustice de plus faite à la mémoire d'Adama Traoré».
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00:00 Il a fallu attendre trois ans, le 17 juillet 2019, pour que Assa Traoré,
00:04 notre Émile Zola en loup-boutin, publie son j'accuse et donne les noms
00:10 de tous ceux qu'elle juge impliqués dans la mort de son frère.
00:12 Des responsables, donc il y avait des magistrats, des gendarmes,
00:17 des médecins, des avocats, bref, tous les experts, tous ceux qui ont eu
00:20 de près ou de loin à approcher ce dossier étaient jetés à la vindicte
00:26 par Assa Traoré, qui portait de lourdes accusations contre eux.
00:31 Personne n'a réagi, pas même le ministère de l'Intérieur.
00:34 Seuls les gendarmes mis en accusation portent plainte en diffamation.
00:39 Mais qu'importe, ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'à ce moment-là,
00:42 le récit, la tournure du récit médiatique va changer
00:44 et il s'impose partout.
00:47 C'est celui des violences policières, c'est celui du racisme systémique.
00:50 Quatre ans plus tard, les Traoré demandent une contre-expertise.
00:54 Elle valide la première.
00:56 Les gendarmes ne sont pas responsables de la mort d'Adama Traoré.
01:00 Mais le dossier est bouclé, la justice s'oriente.
01:03 Et tout le monde l'avait compris très tôt,
01:06 en tout cas pour ceux qui s'y intéressaient de près, un non-lieu.
01:08 Et la famille Traoré, le clan Traoré,
01:12 le sait, mais ils sont parvenus à imposer l'idée que cette décision de justice
01:18 était une injustice de plus faite à la mémoire d'Adama Traoré.
01:23 [Musique]
01:26 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]