Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a reçu les syndicats policiers ce jeudi soir, alors que les protestations se poursuivent dans les rangs de la police.
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00:00 Le ministre s'exprime en général assez clairement sur le soutien qu'il apporte aux policiers, à l'institution,
00:07 et plus largement, souvent assez précisément, je crois, aux femmes et aux hommes qui font la police tous les jours.
00:13 C'est important, on a besoin de ça.
00:15 C'est un métier qui est de plus en plus difficile, j'imagine qu'on en parlera, mais je pense qu'encore une fois, il est dans son rôle.
00:22 Ça fait trois ans qu'il n'a pas dévié ni changé de discours.
00:27 Il faut saluer ça aussi, c'est quelqu'un qui est assez constant, parce que je pense qu'il est cohérent et assez en adéquation avec ses idées là où il est.
00:35 Et donc du coup, encore une fois, je sais, je salue ces mots, mais on a eu une nouvelle fois une audience avec un ministre à l'écoute, comme il s'est l'être depuis trois ans.
00:46 Justement, au cours de cette audience, parmi les demandes que vous avez eues, finalement, vous êtes allé demander de ne pas être traité comme les autres citoyens,
00:53 d'avoir une justice pour les policiers qui soit différente que pour les autres Français.
00:58 On a demandé et on a d'ailleurs des sujets qui se recoupent avec les autres organisations syndicales.
01:04 C'est plutôt rassurant déjà, puisqu'on a des points de coupe qu'on pourra mettre en avant et pousser tous ensemble.
01:10 Et c'est très bien. On a un sujet qui est à sa main.
01:14 Le reste, évidemment, il n'est pas en décision, donc ça demandera forcément des discussions.
01:19 Mais il y a un sujet à sa main, qui est la protection fonctionnelle des agents qui existe déjà dans la fonction publique,
01:24 mais qui est très en dessous de ce qu'on peut espérer de notre employeur lorsqu'on est policier.
01:28 Ça, pour le coup, il nous a donné des garanties. On connaît le ministre de l'Intérieur.
01:32 À chaque fois qu'il a donné un engagement, pour le coup, il l'a respecté.
01:36 Donc 15 septembre, normalement, c'est à dire un délai assez court.
01:40 On va avoir enfin un bureau dédié à la protection fonctionnelle des agents victimes ou mis en cause.
01:46 C'est important. - Ça va changer quoi concrètement ?
01:49 - Ça va changer, par exemple, je vais prendre un exemple, Viery-Châtillon, ça va parler à tout le monde.
01:53 Un blessé gravement avec des brûlures au troisième degré,
01:58 qui plusieurs années après demande des soins après sa grève de peau, par exemple.
02:04 Souvent, c'est le parcours du combattant parce que c'est cher, parce que ce n'est pas prévu comme prise en charge.
02:09 C'est tout ça qu'on doit améliorer. Parce qu'à un moment donné, quand on donne de notre vie,
02:13 quand on est remis en cause parce que c'est un peu la mode en ce moment dans notre action de police,
02:20 malheureusement, on est souvent un peu démuni.
02:22 Ce qui existe dans la loi est finalement très peu appliqué parce que personne ne s'en occupe réellement.
02:26 Ça, ça va être très éclairci.