Thierry Ardisson

  • l’année dernière

Du lundi au vendredi, Europe 1 dresse le portrait de l’invité qui va passer la matinée dans son “club de l’été”.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 *Musique*
00:03 Évidemment, en écoutant ce club de l'été, il va y avoir beaucoup de Madeleine de Froust, de tout le monde en parle,
00:07 et des nombreuses émissions de Thierry Ardisson.
00:09 Thierry Ardisson est l'invité d'Europe 1 jusqu'à 11h pour ce club de l'été avec Julien Pichenay, Clément Lanoue.
00:15 C'est l'heure de votre portrait sonore, Thierry Ardisson.
00:17 Alors on va vous passer des petits extraits, des sons qui vont représenter des moments de votre carrière et de votre vie.
00:23 On commence très facile avec ceci.
00:26 - Ah, c'est trop !
00:28 Tropico, coco.
00:30 Tropico, coco.
00:32 Tropico, coco.
00:34 - Alors ça, maintenant on le dit tous, quand c'est trop c'est tropico.
00:37 Ça c'est vous, là-bas il n'y en a pas deux, Ovo Maltin c'est de la dynamite, Chosé Omoane ou encore Vasy Vaza c'est vous.
00:43 Vos débuts, c'est pas à la télé, c'est à la pub.
00:45 - Oui, avant de faire de la télé j'ai fait 15 ans de pub.
00:48 Je suis arrivé à Paris, j'avais 19 ans, je ne savais pas quoi faire.
00:51 Et puis il y avait une agence appelée Publicis, pour nous la pub c'était Publicis.
00:55 Je suis monté les voir et je leur ai dit je voudrais travailler dans la pub.
00:58 Ils m'ont dit vous avez fait votre service militaire, je dis non, ils m'ont dit tant pis pour vous.
01:01 Et là c'est fou, je descends les Champs-Elysées, je vois écrit BBDO, agence de pub, je monte.
01:05 Et je dis je cherche du boulot, la fille me dit "asseyez-vous là".
01:08 Puis au bout d'un moment il y a un mec qui arrive, elle lui dit "je cherche du boulot".
01:11 Le mec dit "qu'est-ce que vous voulez faire ?" Je dis "je sais pas, il m'a engagé".
01:14 C'était une époque.
01:16 Et puis au bout d'un moment je me suis aperçu quand même que dans la pub ce que je voulais faire c'est créatif.
01:21 Parce qu'au début j'ouvrais des prises uniques, donc c'est vrai que c'était pas trop ma cam'.
01:24 Et puis après j'ai vu que je voulais être créatif, puis je suis devenu créatif.
01:27 Et c'était un bon boulot.
01:29 Parce que justement on trouvait un truc comme "Quand c'est trop c'est tropico",
01:32 on était une énorme star pendant trois mois, on était super bien payé et tout.
01:36 Mais au bout d'un moment la finalité du métier m'est apparue quand même,
01:40 c'est-à-dire, comme je dis, à force de vendre du fromage blanc on a du yaourt dans la tête quoi.
01:45 C'est-à-dire qu'à un moment j'étais complètement...
01:47 - Mais la pub elle a changé aussi au fil des années.
01:49 - Oui ça change, c'est encore la bonne époque.
01:51 Puis là j'ai compris que c'était une solution de faciliter la pub,
01:55 c'est-à-dire que je gagnais beaucoup d'argent, j'étais une espèce de petit starlet,
01:59 mais qu'il fallait que je fasse autre chose de ma vie.
02:01 Et c'est tombé sur la télé.
02:03 Et en fait l'énergie que j'ai mis dans la télé,
02:06 j'aurais pu la mettre dans la littérature, dans la production de cinéma ou dans autre chose.
02:11 J'ai attaqué la télé comme un art.
02:13 Et j'ai voulu faire une oeuvre, alors je sais que c'est très prétentieux quand je dis ça, mais c'est comme ça.
02:18 J'ai vraiment fait de la télé très sérieusement.
02:21 Pas du tout comme "bah ça y est j'ai une émission, j'y vais, je fais le con, je repars".
02:24 Moi j'ai vraiment fait ça très sérieusement.
02:26 - Il y a quelque chose de commun entre la télé où vous avez créé des émissions qui sont cultes aujourd'hui,
02:29 où on aime les revoir sur Arditube par exemple, leur parler entre nous,
02:34 vos slogans pubs qui sont restés dans nos têtes.
02:36 Mais entre la pub et la télé, il y a eu une autre époque. Écoutez.
02:40 - Si vous aimez les chansons modernes, n'oubliez pas qu'il existe une émission
02:43 qui s'appelle "Salut les copains" et qui est faite spécialement pour vous.
02:47 Tous les jours sur Horte numéro 1, écoutez-la et faites-la écouter par tous vos copains.
02:52 Vous entendrez vos chanteurs favoris, vous entendrez par exemple tous les jours Johnny.
02:56 - Ah tous les jours il y avait Johnny dans "Salut les copains".
02:58 - C'était mon idole lui.
02:59 - Daniel Philippacchi.
03:00 - Oui, depuis je suis arrivé à Paris en 1969, donc ça fait quand même quelques temps,
03:06 et je crois que c'est une des 2-3 personnes qui m'ont le plus impressionné.
03:10 C'était un génie, c'est d'abord, il était beau, il était cool,
03:14 il a monté 49 magazines avec le groupe Hachette,
03:18 mais le jour où il a fait une expo à New York, il avait de quoi remplir la moitié du mom.
03:26 Parce que je veux dire, c'est un type exceptionnel.
03:28 Par exemple, je vous dis un truc, il avait des montes qui marchaient à l'envers,
03:32 et par exemple, tout le monde déjeunait au Fouquet's, lui qui était un énorme patron,
03:36 il était sur les champs, il bouffait un jambon beurre avec le col relevé,
03:40 les berberis, les cols relevés, les Ray-Bans,
03:42 il arrivait au bureau à 7h du soir, ce qui fait que tout le monde restait jusqu'à 7h,
03:46 il allait au bureau le week-end, ce qui faisait que tout le monde décidait de venir le week-end.
03:48 Mais c'est un mec génial.
03:50 - C'était un patron de presse, vous venez de le dire ?
03:51 - Oui, il a créé en fait, pardon, mais oui.
03:53 - Il vous amène à les connaître ?
03:54 - Pour les gens qui ne connaissent pas, effectivement, il avait commencé,
03:57 au départ il faisait une émission qui s'appelait "Pour ceux qui aiment le jazz" sur Europe 1,
04:00 après, on lui a demandé de présenter ça à ses copains, ça ne lui plaisait pas du tout.
04:05 Mais comme l'animatrice, c'est une américaine dont l'histoire a oublié le nom,
04:09 on lui a dit "elle est de là, elle n'y arrive pas", donc il a présenté "Salut les copains",
04:13 c'est devenu un énorme succès.
04:15 Toute la jeunesse française en sortant du lycée écoutait "Salut les copains".
04:18 - Vous écoutiez d'ailleurs Thierry, parce que vous avez 13-14 ans quand l'émission est à son top,
04:23 vous écoutiez beaucoup Europe 1, je crois que c'est ce que vous dites dans "Confessions d'un pépi-bouba".
04:26 - Mon père écoutait Europe 1 en 1954, enfin Europe numéro 1 à l'époque,
04:30 en 1954 c'est-à-dire au début.
04:32 Et même il y avait une erreur, il s'était gouré de faisceaux,
04:36 pendant deux jours il n'y a plus Europe 1 parce qu'il fallait changer,
04:38 mais c'est le début d'Europe 1.
04:40 Et puis après il y a eu "Salut les copains", Europe numéro 1 en 68,
04:45 il y avait les mecs avec les nagras, c'était quand même un truc.
04:48 Non, j'étais l'émerveillant.
04:50 Et Philippe Hacquy donc, il fait l'émission "Salut les copains"
04:54 et sans rien demander à personne, surtout pas au propriétaire du titre,
04:57 il fait un journal qui s'appelle "Salut les copains",
04:59 le premier numéro s'est vendu à un million d'exemplaires.
05:02 Et moi quand j'ai fait entrevue avec lui,
05:05 le premier numéro on en a vendu 120 000,
05:07 alors j'ai dit "t'as vu ça marche, on a vendu 120 000".
05:09 C'est pas la ruée.
05:11 C'est exactement ce qu'on peut dire sur Coluche,
05:13 parce que quand les gens m'ont dit "mais alors Coluche",
05:16 c'est pas la ruée quoi, j'ai gardé cette espèce de pragmatisme
05:19 que m'a enseigné Daniel.
05:21 Et donc après il a racheté Match, ils ont racheté Elle, enfin...
05:25 - Ensuite il y aura les débuts à la télé,
05:27 et justement on va en parler dans un instant avec Julien Pichnay,
05:30 on va aussi retrouver Olivier Mille, le maître de Fort Boyard,
05:32 tous les samedis soir sur France 2, restez avec nous.
05:36 Vous écoutez le Club de l'été de Thierry Ardisson jusqu'à 11h sur Europe,
05:39 sans oublier qu'à 15h de retrouver au coeur de l'histoire.

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