Alors que la fronde des policiers commençait à se tarir, le préfet de police de paris, Laurent Nunez et le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, ont annoncé dans un courrier interne, que BFMTV a pu se procurer, qu'il se réservait le droit de rejeter les arrêts maladie considérés comme injustifiés.
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00:00 Oui, c'est un courrier qui a été envoyé à la fois par le directeur de la police nationale aux différents directeurs zonaux en France,
00:07 mais aussi au sein de la préfecture de police de Paris par le préfet Laurent Nunez,
00:11 un même courrier dans lequel tout deux rappellent d'abord que les policiers ne disposent pas du droit de grève,
00:20 que récemment ils ont noté un nombre important d'arrêts maladie, un nombre important et inhabituel,
00:26 et on le sait, puisqu'on sait que beaucoup de policiers en soutien à leur collègue marseillais qui a été placé en détention provisoire
00:34 ont demandé à des médecins de les mettre en arrêt maladie.
00:38 Et donc face à ce nombre important et inhabituel qui, je cite, "nuit gravement au fonctionnement normal de la police nationale",
00:47 eh bien, tous deux font savoir que désormais l'administration est fondée à rejeter certains de ces arrêts maladie qui ne sembleraient pas pertinents
00:56 ou fondés en tout cas sur de véritables raisons médicales, physiques ou psychologiques,
01:01 et que des retenues sur salaire pourraient avoir lieu si les personnes s'absentent tout de même.
01:07 Donc c'est quand même un sacré coup de seconde venant de la plus haute hiérarchie dans la police,
01:14 à la fois le directeur de la police nationale et le directeur de la préfecture de police de Paris, enfin le préfet en personne.
01:19 Et donc désormais, on peut supposer que ce mouvement de contestation des policiers qui se traduisait pour certains par des arrêts maladie,
01:28 qui commençait déjà à ralentir ces derniers jours, devrait encore plus ralentir.
01:33 En revanche, quid du fameux code 562, qui est donc un code administratif qui désigne pour les policiers le fait
01:42 de ne pas faire d'initiative mais d'être en attente d'instruction sur le moment, finalement ce qu'on pourrait appeler une grève du zèle,
01:47 ça, pour l'instant on va voir comment ça se poursuit, mais on nous dit qu'il y en a encore beaucoup, beaucoup dans les Bouches-du-Rhône et en région parisienne.