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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a reçu les syndicats policiers ce jeudi soir, alors que les protestations se poursuivent dans les rangs de la police. 

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Transcription
00:00 C'était un dialogue qui a été nourri, qui a été intense pendant plus d'une heure et demie.
00:03 Il y a eu des échanges intéressants.
00:05 On a évoqué bien sûr le malaise de la police nationale, le malaise de nos collègues,
00:09 l'état d'esprit aujourd'hui général qui n'est pas bon.
00:12 Le ministre en est tout à fait conscient.
00:15 Il y a des difficultés qu'elle rencontre déjà depuis un certain nombre d'années,
00:19 sur lesquelles on bute, et notamment dans le cadre de la protection fonctionnelle.
00:21 Le ministre s'est engagé à saisir d'ores et déjà l'IGA
00:25 pour qu'un rapport nous soit rendu dès le 15 septembre,
00:28 de façon à renforcer totalement la protection fonctionnelle,
00:31 qui n'est pas du tout adaptée aujourd'hui,
00:33 et qui rencontre en tout cas un certain nombre de lacunes.
00:35 Il y a d'autres pistes de travail,
00:37 c'est sûr, qui vont être engagées, mais qui seront à plus longue échéance,
00:41 bien sûr, puisqu'il s'agit notamment de juridictions spécialisées.
00:43 C'est un débat qui est beaucoup plus large,
00:45 qui doivent se discuter également,
00:48 se négocier avec le ministère de la Justice, avec d'autres interlocuteurs.
00:52 C'est un débat beaucoup plus vaste.
00:53 Donc en fait, il y a des choses intéressantes.
00:56 Il y a également, dans le cadre de la protection fonctionnelle,
00:58 on disait les fonctionnaires de police notamment,
01:00 lorsqu'ils sont placés sous contrôle judiciaire,
01:03 qu'ils sont en perte de revenus totalement.
01:05 Et je veux dire, alors qu'ils sont dans des actions de police,
01:08 et qu'ils sont toujours présumés innocents,
01:10 et quelques fois qu'ils sont même relaxés,
01:11 ensuite au niveau des décisions.
01:13 Mais il y a en tout cas véritablement des mesures à prendre.
01:17 Et c'est cette ouverture en tout cas que le ministre a énoncée aujourd'hui.
01:21 Et Thierry Claire, au départ de cette colère des policiers,
01:24 notamment à Marseille, il y a la mise en détention provisoire
01:28 de l'un de vos collègues, un policier de la BAC à Marseille.
01:31 Certains sur le terrain réclament sa libération.
01:34 Sans cela, ils continueront leur mouvement.
01:36 Est-ce qu'il a été question avec le ministre de ce cas particulier ?
01:40 Écoutez, on a parlé d'une façon générale.
01:45 Le ministre n'a pas les prérogatives de toute façon d'agir en la matière.
01:48 Quoi qu'il en soit, il y a le travail des avocats,
01:51 l'avocat du fonctionnaire de police,
01:53 qui travaille dans ce domaine-là pour demander
01:55 une demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire.
01:58 C'est en tout cas dans cet axe-là que l'on soutient cette démarche-là,
02:02 que l'on soutient l'ensemble de nos collègues qui travaillent sur le territoire,
02:05 qui ont travaillé dans des conditions particulièrement difficiles,
02:07 qui ont été totalement explosés par rapport à 5 nuits d'émeutes, de violences.
02:12 On a eu près de 900 policiers qui ont été blessés,
02:16 dont certains gravement, certains qui ont été visés d'ailleurs par des tirs.
02:19 Et donc voilà, c'est cette situation qui a été évoquée.
02:23 Bien sûr, on a parlé de Marseille, mais de façon très succincte.
02:26 Les prérogatives du ministre, en tout cas,
02:29 ne lui permettent pas d'agir dans ce domaine-là.
02:32 Thierry Clair, est-ce que ce que vous réclamez finalement,
02:34 c'est une justice d'exception pour les policiers ?
02:36 Une justice qui ne serait pas la même que pour les autres citoyens ?
02:41 Non, pas du tout. On ne demande pas à passer par-dessus les lois.
02:44 On demande simplement à avoir la prise en compte
02:47 du fait que les policiers, lorsqu'ils agissent dans le cadre de leur fonction,
02:51 des missions qui sont les leurs, sont explosés,
02:53 peuvent être explosés à des manquements,
02:55 peuvent être explosés à des difficultés
02:57 qui les entraînent justement à être présumés coupables.
03:00 Puisqu'il faut quand même rappeler que le policier a l'usage de la force légitime.
03:04 Et cet usage de la force légitime est très souvent contesté,
03:07 qu'il soit de par les armes à feu, qu'il soit de par la force physique.
03:11 Cet usage légitime justement de la force est très souvent contesté.
03:14 Et c'est dans ce cadre-là, en tout cas, que les fonctionnaires de police
03:17 doivent être protégés.
03:18 Et s'il y a des manquements, et de toute façon lorsqu'il y en a,
03:20 il y a toujours des condamnations à la clé.
03:22 Donc les policiers ne passent pas au-dessus.
03:23 Mais il y a cette période, en tout cas,
03:25 pendant laquelle les policiers sont présumés innocents,
03:28 qui doit totalement les exonérer et les protéger en tout cas,
03:31 et qu'on n'ait pas des sanctions déguisées qui soient prononcées.

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