L'honorable Hadiza SEYNI vilipende la CEDEAO

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00:00 Ces sanctions, je dirais que ce ne sont pas des sanctions de la CEDEAO,
00:04 mais plutôt des sanctions dictées à la CEDEAO.
00:08 Parce que si vous vous rendez compte ce qui est malheureux,
00:12 chaque fois que le chef d'État doit intervenir,
00:17 Macron sort avant, le président français sort et il dit
00:21 « J'ai instruit les présidents africains ».
00:24 Il les instruit en tant que qui ? En tant que leurs parrains ? En tant que leurs patrons ?
00:29 Et ces sanctions sont inhumaines.
00:33 Inhumaines parce que, en Afrique, ce que nous avons connu sur les dialogues.
00:39 Nous, nous avons voulu, moi en tant que président du réseau CIPJ5 Sahel,
00:43 j'avais voulu que l'armée de la CEDEAO intervienne très tôt dans l'espace Sahel.
00:51 Je vais vous dire, pour faire un petit récapitulatif au Niger,
00:55 nous avons dans les 928 militaires qui sont tombés sur le champ de bataille.
01:03 Nous avons 200 gendarmes qui sont morts.
01:06 Nous avons 248 gardes républicains qui sont morts.
01:13 Que font actuellement ces veuves, ces orphelins ?
01:16 Sans compter la population civile, mais pire, si vous prenez uniquement au Niger.
01:25 Nous avons 921 écoles fermées dans ces labyrinthes.
01:31 Ce sont 19 000 enfants qui ne vont pas à l'école.
01:35 S'il vous plaît, où était l'armée de la CEDEAO ?
01:40 Est-ce qu'une seule fois, ces chefs d'État-major sont venus pour rencontrer nos militaires,
01:46 ne serait-ce que pour les apporter un soutien moral ?
01:50 Nous ne les avons pas vus.
01:52 Le Niger a quand même été loyal vis-à-vis de la France,
01:56 parce que c'est le dernier pays presque qui le supporte.
02:00 Nous avons accepté de voir l'armée française se replier pour venir au Niger,
02:05 à peu près 1 500 militaires qui sont venus au Niger.
02:09 Et ça n'a pas empêché que l'insécurité s'est agrandie au niveau du Niger.
02:16 En ce moment, qu'a fait la France ?
02:18 Nous connaissons comment la France peut intervenir.
02:21 Nous avons une convention militaire entre la France et le Niger.
02:24 Nous les voyons, nous les ratifions, nous savons leurs limites.
02:27 Mais maintenant, de là à pousser des Africains à venir attaquer.
02:32 Mais écoutez, s'ils viennent, ils attaquent la présidence,
02:36 sûrement notre armée va répliquer.
02:39 Où vont tomber ces roquettes ? Où vont tomber ces cartouches ?
02:43 Qui va mourir ? Qui sait qui va mourir ?
02:46 Personne ne sait ce qui va mourir.
02:49 Je suis sûre, même le président Bazone qui dit qu'ils sont entrés,
02:53 il ne voudra pas du sang verser des Nigériens.
02:55 Nous sommes les Nigériens, nous sommes un pays souverain.
02:58 Ce que nous voulons, c'est que ces gens nous laissent régler notre problème nous-mêmes.
03:02 Il n'y a pas à nous menacer.
03:03 S'il fallait menacer, nous, en tant que femme, en tant que membre du CIPJ 500,
03:08 je voudrais que ces militaires là viennent nous aider à nous débarrasser de ces gens.
03:13 Vous savez que la France, on n'est pour seulement la crise ukrainienne.
03:19 Prenez pour la crise ukrainienne, si vous prenez, ce qu'ils ont donné pour l'humanitaire.
03:25 Ils sont à plus de 11 millions d'euros qu'ils ont investi dans l'humanitaire
03:31 entre février 2023 et mai 2023.
03:36 Nos chefs d'État ont demandé au G5 Sahel pour avoir les fonds
03:42 pour pouvoir combattre l'insécurité. Ils ont refusé.
03:45 On ne nous a pas donné l'argent.
03:46 Mais imaginez en deux semaines de guerre entre l'Ukraine et la Russie,
03:50 ce que l'Occident a versé en Ukraine.
03:53 Donnez à nos chefs d'État, si vous les aimez bien,
03:55 un dixième de ce que vous avez versé et on ne serait pas là aujourd'hui.
03:59 Donc vraiment, ce que je veux demander à OCDEW,
04:02 de se retenir, de prévaloir le dialogue.
04:07 C'est une organisation que je respecte.
04:09 Mais de là à venir attaquer, on ne sait pas qui va mourir.
04:14 Je vois une soeur sénégalaise qui est en train de parler
04:18 pour dire que c'est la goutte d'eau qui fait déborder les vases.
04:20 Il y a eu un, deux, trois coups d'État.
04:23 L'OCDEW n'a pas agi.
04:24 Pourquoi c'est maintenant qu'ils vont agir ?
04:26 Mais madame, vous savez qu'au Niger, vous ne savez pas combien de Sénégalais sont là ?
04:31 Vous savez combien de Sénégalais peuvent mourir dans cette attaque-là ?
04:34 Vous ne pouvez pas le savoir ?
04:36 Eh bien, nous n'avons pas besoin de guerre.
04:38 L'Afrique, on ne connaît que l'arbre à palabre.
04:41 L'Afrique, tout se règle entre nous et nos aînés.
04:45 Et ce que je dis, si vous prenez par exemple l'électricité qui est coupée par le Nigéria.
04:51 Président Tounougou, vous êtes un père.
04:54 Vous êtes presque le doyen de tous ces chefs d'État.
04:57 En coupant l'électricité, vous pensez que vous vous prouvez ?
05:00 Vous êtes en train de priver les Nanties ? Non !
05:03 Vous êtes en train de mettre la population la plus pauvre dans tous les problèmes du monde.
05:08 Les vieillards, les nourrissons, les malades.
05:11 Vous êtes en ce moment à ce que les sanctions sont pires que les sanctions même des bouddhistes.
05:16 Nous, c'est eux que nous allons considérer comme les vrais bouddhistes.
05:20 Donc vraiment, qu'on nous laisse régler nos problèmes.
05:24 Et ce que je dis, les sanctions qu'ils sont en train de prendre ne vont pas faire fléchir les Nigériens.
05:31 Ça ne va pas nous faire fléchir.
05:33 Et je demanderai à toutes les femmes, la jeunesse, de se mobiliser pour pouvoir en tout cas mettre ces gens là qui veulent venir nous attaquer pour rien du tout.
05:43 Parce que l'armée qu'ils vont attaquer, c'est la population nigérienne qu'ils vont attaquer.
05:47 Parce que personne ne sait là où vont tomber leurs obus.
05:51 Personne ne sait là où vont tomber les obus des répliques de nos militaires.
05:56 Parce qu'ils vont se défendre.
05:57 Nous serons au point où on sera obligés de supporter notre armée.
06:02 Et surtout qu'ils ont dit qu'ils ne sont pas là pour une sanction sorcière, ils sont là pour l'insécurité.
06:07 Et je vous assure, nous avons eu à faire le terrain.
06:10 Nous avons eu à faire le terrain.
06:12 Et nous avons discuté avec des militaires, pas les grands, les petits.
06:16 Nous savons que même le combat est truqué.
06:20 Et truqué par où ? Par ses partenaires qui à un certain moment, quand nos militaires sont presque proches des djihadistes,
06:27 on leur demande de stopper, de ne pas attaquer.
06:30 Et en ce moment, qui donne la position de nos militaires avec leurs drones, de nos militaires à ces djihadistes ?
06:38 S'il vous plaît.
06:39 Ce que je veux demander à la population nigérienne, c'est de se mobiliser.
06:43 C'est le fait de nous couper l'électricité.
06:46 Oh, ça ne va pas nous tuer. On a duré depuis longtemps, on est dans le délestage grâce au Nigeria.
06:53 Et c'est ce que je vais demander à l'armée.
06:56 La France qui sait.
06:59 Aujourd'hui, nous savons maintenant avec tout ce reménage international, mondial, le Niger est devenu subitement important.
07:06 Peut-être que nous n'avons pas conscience de l'importance du Niger, mais actuellement, nous savons l'importance du Niger.
07:13 C'est une ressource minière.
07:14 La France aurait dû nous aider à faire notre centrale nucléaire avec l'uranium qu'on a pour pouvoir être indépendants.
07:21 Alors, ce que je vais demander à l'armée, c'est de tout faire pour qu'avec notre uranium, nous puissions avoir notre centrale
07:27 pour pouvoir au moins nous autocypher au niveau de l'électricité et vendre l'électricité pour la sous-région.
07:33 La deuxième chose, c'est que l'armée doit avoir un regard sur nos commerçants.
07:39 Ces denrées alimentaires qui sont des anciens stocks, ils sont en train de flamber le prix et ce n'est pas le moment de flamber le prix.
07:46 Nous devons nous soutenir. Nous devons être un bloc.
07:50 On est arrivé à un point de non-retour pour l'armée, alors nous allons les accompagner.
07:54 Nous n'allons pas fléchir.
07:56 Les femmes, il y a des mobilisations qui sont en train de se faire au niveau des femmes et au moment opportun.
08:06 Nous allons sortir pour être en face de ces armées, soit disant de la CEDIAO.
08:14 Et nous serons en face de l'armée française, parce que sûrement c'est l'armée française qui va utiliser peut-être pour nous massacrer,
08:22 comme ils ont eu à le faire avec Biafra, qui devait servir de leçon au Nigeria.
08:27 Mais malheureusement, c'est nié, on revient à la case départ.
08:30 C'est ce que j'ai dit, chaque fois avant que nos chefs d'État ne prennent une décision, c'est toujours le président français qui dit
08:38 « J'ai appelé, mais les présidents africains, je les ai instruits. »
08:43 Alors on n'instruit pas un président, on les laisse prendre leurs responsabilités.
08:48 Et la responsabilité, c'est de venir, c'est de pour parler.
08:52 La CEDIAO n'a qu'à continuer à dialoguer avec nos militaires pour trouver un terrain d'entente, pour trouver une issue de secours.
09:02 La deuxième chose que j'ai dit, si vraiment l'Occident veut nous aider, donnez-nous un dixième ou même un centième de ce que vous avez donné à l'Ukraine pour pouvoir être face aux Russes.
09:14 On ne serait pas là. Depuis 13 ans, le Nigeria est en train de souffrir.
09:18 Et vous n'avez même pas aidé ces chefs d'État. Si vous les avez aidés, vous les aurez donné l'argent que le G5 Sahel avait demandé et qu'ils n'ont pas eu.

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