En Tunisie, « le discours de Kaïs Saïed a donné carte blanche à la violence contre les migrants »

  • l’année dernière
Au moins 1 300 migrants d’Afrique subsaharienne ont été conduits par la police tunisienne aux frontières avec la Libye et l’Algérie, puis abandonnés dans le désert, depuis juillet.
Transcript
00:00 [Musique]
00:19 J'ai eu un coup de poing, un policier tunisien m'a pris sur la rue,
00:24 puis il m'a emmené dans le désert de Sahara.
00:29 [Musique]
00:44 C'était la première fois finalement qu'il y avait un cocktail de rhétorique raciste, complotiste,
00:52 dans un discours au sommet de l'État en Tunisie.
00:56 Et donc finalement, c'est un discours qui a été par la suite
00:59 relayé aussi par d'autres représentants du gouvernement tunisien.
01:04 Il a en quelque sorte donné carte blanche à la violence contre ces migrants-là.
01:10 [Musique]
01:18 Ce discours a exacerbé une vague de violence déjà en février
01:23 sur tout le territoire tunisien,
01:26 à la fois de la part de citoyens tunisiens qui sont violemment attaqués à des migrants noirs,
01:33 mais aussi il a suscité des vagues d'arrestations arbitraires.
01:38 [Musique]
01:50 Donc en voulant à tout prix collaborer avec la Tunisie dans ce domaine,
01:55 l'Union européenne ne fait que conforter les autorités tunisiennes dans leurs violations répétées
02:01 et accepte de la même manière d'être la complice de ces abus à l'encontre des migrants.
02:08 [Silence]

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