Reda Belhaj : «On a un ministre de l’Intérieur qui se déplace à chaque fois que des délinquants s’en prennent aux policiers»

  • l’année dernière
Invité de Soir Info, Reda Belhaj s'est exprimé sur le malaise au sein de la police. «On a un ministre de l’Intérieur, contrairement aux précédents, qui se déplace à chaque fois que des délinquants s’en prennent aux policiers», a indiqué le porte-parole Unité SGP IDF. 
Transcript
00:00 Écoutez, on a un ministre de l'Intérieur, contrairement au précédent, qui se déplace à chaque fois que des délinquances s'entraînent aux policiers
00:11 et qui soutient de manière générale sa police. C'est vrai que dans le cadre de l'affaire Nahel, au plus haut sommet de l'État,
00:18 on a un président de la République qui ne nous a pas montré réellement son soutien et qui s'est positionné sans pour nous respecter la présomption d'innocence.
00:27 Et ça, ça a laissé une très grosse trace, comme il y a quelques années, quand il parlait de violences policières et quand le précédent ministre de l'Intérieur
00:35 parlait, lui, de la clé d'étranglement et du contrôle au faciès. Ça, ça nous a beaucoup touchés. En plus de ça, vous avez les problématiques sociétales,
00:45 comme je l'ai dit tout à l'heure, les manifestations, où on est en première ligne et les gens, quand ils sont révoltés contre un 49-3, ils s'attaquent à nous, policiers.
00:54 Nous, on essaie de faire notre travail, mais malheureusement, il est de plus en plus difficile, comme l'a dit, début juste avant. Ce qui nous dérange maintenant,
01:01 et on se pose beaucoup de questions, c'est surtout dans l'action de police, c'est-à-dire que vous avez une tenue ou un brassard de police, vous faites une action
01:08 et c'est vous, vous êtes laissé pour compte, vous êtes tout seul. C'est pour ça que nous, l'Unité Générale, on demande une vraie protection fonctionnelle.
01:15 Vous avez l'impression d'être abandonné par votre hiérarchie, d'être, une fois qu'il y a un problème, d'être lâché ?
01:22 Bien sûr, vous vous retrouvez souvent tout seul, le collègue, à part son délégué syndical, qui va prendre la parole déjà dans les médias.
01:30 Est-ce que vraiment, une hiérarchie directe, est-ce qu'un directeur, est-ce qu'un chef de service ? Alors oui, il soutient ses effectifs, il n'y a pas de souci.
01:38 On l'a vu dans le cadre de l'affaire Néal, mais publiquement, c'est un peu plus compliqué de se positionner, parce que, comme l'a dit l'élu aussi juste avant,
01:46 vous avez des élus républicains qui se permettent aujourd'hui, et depuis pas mal d'années, de dire que la police tue, que la police contrôle des enfants et les tue.
01:57 Et on a l'impression que ça passe comme une lettre à la poche. Je suis désolé. Nous, on avait, moi, quand j'étais départemental du Val-de-Marne,
02:06 deux élus, LFI, avaient tenu ce genre de propos. J'avais fait un tract pour condamner ces propos, parce qu'aujourd'hui, un élu républicain n'a pas à tenir ce genre de propos,
02:15 comme un policier aussi qui est républicain doit avoir un bon comportement quand c'est possible sur une intervention.
02:21 [Musique]
02:25 [SILENCE]

Recommandée