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00:00 - Armel, quatrième inculpation donc pour Donald Trump.
00:03 Est-ce qu'on peut dire que l'étau judiciaire se resserre encore un peu plus autour de l'ex-président américain ?
00:07 - Alors oui, parce que quatre procès, ça va faire beaucoup effectivement,
00:11 avec une campagne électorale pour la présidentielle qui arrive, qui se joue.
00:15 Donc en cela, vous avez raison.
00:17 Après, est-ce que ça va être suffisant pour aller détourner ceux qui supportent aujourd'hui Donald Trump
00:23 de leur adhésion à l'ancien président ?
00:26 Certainement pas. Quand on a lu le tweet de Donald Trump qui dit "regardez, on est sur des accusations erronées, etc."
00:34 Vous avez encore dans cette campagne présidentielle qui se prépare
00:37 une majorité de gens qui sont républicains et qui soutiennent encore Donald Trump.
00:42 Et on voit bien qu'il y a une difficulté à faire ressortir un autre candidat républicain.
00:45 Et là, on est dans une page qui est une page où c'est le procureur de la Géorgie qui s'exprime.
00:52 Donc le procureur, forcément, accuse. Elle a charge d'accusation.
00:57 Et donc elle met sur la table les responsabilités de Donald Trump ainsi que de 18 autres personnes qui l'accompagnent.
01:02 Ce qui fait beaucoup. Ce ne sera pas la même chose quand ce sera le temps du juge.
01:06 Quand il y aura la vidéo, quand on verra clairement ce qui se passera sur le procès,
01:10 on sera évidemment sur un autre temps.
01:12 Mais ce qui est important, ce n'est pas tant d'aller parler aux électeurs de Donald Trump,
01:16 c'est certainement d'utiliser ce temps-là pour les indécis,
01:20 pour les Américains qui n'ont pas une opinion.
01:22 S'ils sont démocrates, aujourd'hui on est dans une Amérique sectaire.
01:25 Ils ont choisi leur camp.
01:26 S'ils sont pro-Trump, ils seront plutôt pro-Trump.
01:29 Mais s'ils ne savent pas, dans ces cas-là, c'est vers eux que l'opinion peut changer.
01:33 De manière plus large, en quoi cette affaire est différente des autres ?
01:37 Cette affaire qui est donc en Géorgie Armelle.
01:39 Elle est différente pour plusieurs raisons.
01:41 D'abord, ce que veut le procureur, c'est que cette affaire aille très rapidement.
01:46 Elle espère 6 mois, elle a 18 inculpations en plus de Donald Trump.
01:51 Le calendrier sera à la main du juge et ce sera certainement plus long.
01:56 Évidemment, on risque d'avoir ça qui va arriver en même temps que la campagne électorale.
02:02 Elle voudrait l'éviter, mais on risque d'y arriver.
02:05 En revanche, là où ça va changer par rapport aux autres,
02:08 c'est qu'on est sur une justice qui se fait là, sur un État.
02:13 La Géorgie est un État clé.
02:15 On est dans un régime aux États-Unis qui est un régime fédéral.
02:19 Si Donald Trump vient à être président des États-Unis sur ce procès-là,
02:24 s'il y a effectivement une accusation qui est retenue,
02:27 là, il ne pourra pas gracier. Il ne pourra pas revenir en arrière.
02:30 C'est la différence avec les trois autres projets.
02:32 Si il procède ou si, demain, il est inculpé.
02:35 Et si demain, il est condamné, s'il redevient président derrière,
02:38 il peut peut-être obtenir quelque chose.
02:40 Ça, c'est certainement un des premiers points.
02:42 Mais regardez, on est avec une accusation qui est assez lourde,
02:45 on l'a entendu dans le sujet, avec bandes organisées.
02:48 Du coup, il y a des peines de prison qui sont possibles de 5 à 15 ans.
02:51 C'est pour ça que Donald Trump parle de chasse aux sorcières
02:54 en disant "ce que vous me faites porter est effectivement très lourd.
02:57 S'il est condamné, ce sera compliqué de revenir en arrière".
03:00 C'est sa défense traditionnelle à Donald Trump, dont les autres affaires.
03:03 Il accusait également de chasse aux sorcières.
03:06 Merci beaucoup, Armel, pour toutes ces explications.
03:08 Armel Shahin, notre chroniqueuse internationale ici à France 24.