Même pendant l’été, profitez de l’humour de Gaspard Proust !
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00:00 Le meilleur de Gaspard Proust sur Europe 1.
00:03 Agnès Pannier-Runacher, vous êtes restée pour écouter Gaspard Proust.
00:07 Bonjour Gaspard !
00:08 Bonjour et bonjour Madame la Ministre.
00:10 Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais depuis jeudi j'ai une passion pour le prénom Agnès.
00:14 Ah ça y est, ça recommence !
00:15 Ah ça y est !
00:15 Bon, excusez-le Madame la Ministre, mais parce qu'il faut savoir que jeudi il est passé,
00:19 on a reçu Agnès Verdier-Malmolinier et Gaspard a eu comme une sorte de coup de foudre.
00:24 Oui c'est vrai !
00:25 It's just a little crush down on the cream.
00:28 Le seul souci quand on reçoit un ministre, c'est qu'on ne peut pas s'empêcher de penser à ce jeu malsain qu'a lancé Elisabeth Borne.
00:34 Ah quel jeu !
00:35 Depuis qu'elle a dit que la moitié de son gouvernement était composé de débiles maintenant,
00:39 chaque fois qu'on reçoit un ministre, on se regarde entre nous, on se dit alors, débilos ou pas débilos ?
00:45 Et je ne vais pas chuter là-dessus parce qu'après on va me prendre pour...
00:49 Mais ça c'est votre patron, nous on n'a pas déconné.
00:51 Nous on essaye juste de faire notre travail de journaliste, de faire avancer la vérité,
00:55 d'informer le public pour qu'il puisse décider en conscience des enjeux qu'implique une mondialisation
01:00 dont la clé se joue sur la compétitivité et la saine gestion des données publiques.
01:04 Notre invité ce matin c'est l'européen Jean-François Copé qui est resté pour vous écouter Gaspard.
01:10 Et je tenais à dire que c'est vraiment sympa parce que je lui dois une sorte de mea culpa.
01:14 Ah de mea culpa !
01:14 C'est pas vrai !
01:15 Oui, oui, parce que comme on dirait dans Rabbi Jacob, "Arcoume Copé mon président"
01:19 Je veux dire, vous savez, quand j'officiais à "Salut les terriens"
01:22 je fais une chronique où je surfais sur l'idée honteuse que dans l'élection du président de l'UMP
01:26 et ben c'était pas Jean-François la brebis blanche.
01:28 Vous aviez participé à la meute.
01:31 Oui, à l'époque, nous autres humoristes, on s'est tous fait marabouter par François Fillon,
01:35 les sourcils de François.
01:37 L'autre il était là avec sa tête de droupie de province, en chaussette rouge, dans des mocasins bruns,
01:41 il était rassurant quoi.
01:43 Puis une fois qu'on est allé lui arracher le sourcil et que Pénélope a fait "Aïe, it hurts"
01:47 on a déconné.
01:49 Jean-François s'ouvre d'une maladie assez rare et courante, le syndrome Wauquiez.
01:53 C'est le délit d'arrogance de l'élève brillant qui se voit à la télé, c'est très injuste.
01:57 C'est bien la première fois qu'on me mélange avec lui.
01:59 Oui, justement, je me suis dit que ça vous ferait plaisir.
02:02 C'est quelqu'un qui te rappelle à chaque fois qu'il ouvre qu'il en sait plus que toi.
02:06 En fait, autant tu te retrouves face à Marine Tondelier et Julien Oudoul,
02:10 t'as l'impression d'avoir fait Polytechnique,
02:12 autant face à Juppé, Le Maire, Copé, t'es plus calme.
02:15 Alors vous faites amende honorable en fait ce matin.
02:18 Oui, en plus j'ai été témoin de la probité de GFC.
02:20 Ah bon ?
02:21 Oui, c'est une époque où il y a eu ces pseudo-insignations,
02:24 ces goûts de luxe, ces amis riches, mais des amis riches, on en a tous,
02:27 autour de la table ici.
02:29 Ah oui, autour de cette table là.
02:30 Bah Anissa, son poste, c'est une planque.
02:33 Tout le monde sait très bien que c'est la fille cachée de Mohamed VI.
02:36 C'est la Mazarine du bled, on le sait.
02:39 Et je peux prouver que Copé c'est un mec honnête et droit.
02:41 Alors comment vous allez prouver ça ?
02:43 Une fois j'ai joué à Mo, donc devant un public de Moïquan, je sais pas comment on dit,
02:47 et à l'époque c'était un spectacle...
02:49 C'est des melles-doigts, si vous voulez faire des jeux de mots, allez-y, mais avec le vrai mot.
02:52 Oui, mais Moïquan c'est très bien, ça me va mieux.
02:54 Et à l'époque c'était un spectacle de musique classique, humour,
02:57 bref un chef-d'oeuvre d'art vivant contemporain comme on n'en fait plus.
02:59 Et en revenant dans la loge...
03:01 Ah bah vous avez rencontré Jean-François Copé.
03:02 Non, non, il était pas là ce soir-là parce que bon,
03:04 comme c'est un spectacle de musique classique, il est plus branché qu'Alipso.
03:07 Au programme on avait quand même le dernier Quatuor de Beethoven,
03:10 ça aurait été gênant de voir le final couvert par les ronflements du maire,
03:13 donc il s'y disait peut-être mieux.
03:14 Oui, donc dans la loge, qu'est-ce qu'il se passe ?
03:15 Alors j'y arrive, dans la loge, une corbeille cadeau.
03:17 Je vous assure que c'est vrai.
03:18 Bah oui.
03:19 Et au début t'es gêné, il te dit "bon le gars il est en train de te demander un service,
03:22 il veut que tu le mettes en contact avec un impressario,
03:24 Copé, World Tour, poussez-vous, le nouveau Richard Kledermann arrive,
03:28 et après les mots bleus, les débris de mots,
03:31 enfin je sais pas, il y avait des jeux de mots à faire.
03:33 Mais il y avait quoi dans la corbeille ?
03:34 Je sais pas, je voulais en venir.
03:35 Alors la modestie de cette corbeille, du thé en boîte,
03:37 deux pots de moutarde, des madeleines de commercy,
03:39 tu te pointes avec ce panier-là chez Omar Bongo pour lui demander un service,
03:43 tu finis dans sa mare aux crocodiles l'après-midi.
03:46 Vous pensez quoi de son positionnement actuel ?
03:48 On est quand même loin de la droite dure, de la grande époque.
03:50 Vous savez quoi Dimitri ?
03:52 On comprend rien à Jean-François si on voit pas que derrière l'homme politique
03:55 se cache avant tout un jazzman de génie.
03:58 Ce gars-là c'est le Miles Davis de la politique.
04:00 Il prend un thème, au hasard, tiens, le pain au chocolat,
04:03 il développe, il dérive dans le free jazz, le bebop.
04:06 D'un coup on voit apparaître la figure de François Bayrou, Macron,
04:09 et là les UMP de droiteurs ils disent "mais qu'est-ce qui t'arrive Jean-François ?"
04:12 "Je cherche les notes qui se modèment."
04:14 Et une fois qu'il a épuisé toutes les variations,
04:17 il revient au thème de départ mais c'est plus un pain au chocolat,
04:19 c'est une chocolatine.
04:20 Bravo l'artiste !
04:21 Merci Gaspard Faust !
04:24 Il vient bosser ce matin.
04:26 Ce matin, ouais.
04:28 On relève la fiesta.
04:30 Et ça veut se faire élire président, c'est pas que ça.
04:32 Oh il a renoncé, vous savez maintenant il est passé à autre chose.
04:34 Ah on sait jamais hein.
04:35 Ah oui c'est vrai.
04:36 Comme disait l'autre, on ne meurt jamais en politique, c'est ça ?
04:39 Merci et bonne journée à vous tous !
04:41 Je vais vous laisser réfléchir à tout ça.
04:43 Le meilleur de Gaspar Proust sur Europe.