Gaspard Proust face à Bruno Retailleau
Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
Transcript
00:00 Mais d'abord, Bruno Retailleau, merci à vous d'être resté !
00:03 Bonjour Dimitri Pavlenko !
00:04 Merci d'être resté Bruno Retailleau pour écouter Gaspard Proust !
00:08 Bonjour Gaspard !
00:09 Bonjour à tous !
00:09 Bonjour frère Retailleau !
00:11 Je vous préviens, ça va pas être simple,
00:13 parce que comme j'ai annoncé votre venue hier matin,
00:15 qui m'appelle hier soir ?
00:16 Je ne sais pas, Emmanuel Macron, Eric Ciotti, Nicolas Sarkozy ?
00:19 Pourquoi pas Elvis Presley, tant que t'y es, non ?
00:21 Philippe Devilliers, il était énervé comme José Garcia dans La Vérité si je mens !
00:25 Qu'est-ce que j'apprends ?
00:26 Demain, vous recevez le félon Retailleau !
00:29 Je vais finir la vendée, le conseiller général, le gars !
00:32 J'ai même nommé président de Radio Alouette !
00:34 Nommé une musarène de la politique à la tête d'une radio qui porte le nom d'un piaf !
00:38 C'est dire si j'ai pas eu la vista !
00:40 Alors moi j'étais là, mais calmez-vous monsieur Devilliers,
00:42 déjà je ne sais pas qui vous a donné mon numéro,
00:45 moi d'habitude j'ai pas l'habitude de laisser...
00:47 Je laisse ça qu'à des personnalités de gauche,
00:49 et l'autre qui me répond "ouais c'est ça, fout toi de ma gueule ouais !"
00:51 Je vais te balancer moi, Bédiapart,
00:53 quand tu t'es pointé au costume de la milice à l'anniversaire de Zemmour, tu vas voir !
00:56 Ils sont ravis de passer de ta barbe de bobo de 3 jours au chahumeau de leur tribunal révolutionnaire !
01:01 Par ailleurs, pourquoi me reçoit pas la Mabroux ?
01:02 Parce que j'ai des sabots crottés, c'est ça ?
01:05 En tout cas Proust, quand il sera face à toi, le G.I. Joe, la reconquête en mousse,
01:08 t'as intérêt à me l'allumer sur les migrants !
01:10 Alors moi je lui dis "mais enfin monsieur Devilliers, vous connaissez ma sensibilité de gauche,
01:13 je n'irai pas sur ce terrain, les migrants ce sont quand même et avant tout des personnes démunies !"
01:17 Démunies ouais, t'as raison, j'ai vu les images de l'Empedouza,
01:20 effectivement il n'y en a pas un qui a un iPhone 15, du 13 ou du 14 ouais, mais du 15 bon...
01:24 Puis t'as intérêt de lui causer du pap, ce type même qui s'est trompé de crèmerie,
01:27 on dirait Prigojine qui se serait déguisé pour une soirée blanche chez D.Barclay !
01:31 - Ça vous choque que le pape se mêle à ce point des migrants ?
01:38 - Bah non, c'est "vous êtes trompé de page", c'est l'autre avant.
01:40 C'est vrai que si vous commencez à pas suivre, ça va être de plus en plus compliqué
01:43 pour produire des effets économiques ce matin, mais enfin bon...
01:46 - Alors attendez, je reprends.
01:47 - Il vous a demandé de poser quoi ?
01:50 Voilà, mais vous, M'Amy, Gaspard, vous êtes trompé d'ordre dans les pages, c'est pas grave.
01:55 - C'est toujours la faute des autres, c'est ce que dit le maire par rapport à la dette.
01:57 - Reprenons ! - Je vous écoute.
01:58 - Philippe Devilliers vous a donc demandé de poser quoi comme question à notre invité Bruno Rotailleau ?
02:02 - Il m'a dit "demandez à Rotailleau s'il a les cornes d'appliquer les tests osseux sur migrants
02:06 tels que j'ai préconisé."
02:08 - Mais quel genre de test s'agit-il ?
02:10 - Il m'a dit "c'est très simple, pour les tests osseux sur mineurs,
02:13 on prélève un os du mineur, idéalement entre le haut de la colonne vertébrale et le bas de la nuque.
02:17 En gros, on retire 3 cervicales sur 7, on analyse, on détermine l'âge, on dépoussière un peu,
02:22 on recolle le corps à la tête et à l'ouette, et boum, c'est le gars, et toujours les yeux qui s'allument.
02:25 Lève-toi et marche, maintenant tu t'appelles Lazare."
02:28 - Non mais il est fou, ça veut dire couper une personne en trois ?
02:31 - Pour rien vous cacher, il m'a quand même dit "je sais que c'est une méthode
02:33 qui risque de faire tiquer le Conseil constitutionnel."
02:35 - Ah oui, c'est sûr, c'est pas gagné.
02:37 Hier, Gaspard, vous nous avez promis que vous reviendriez sur la visite du Pape,
02:41 qu'est-ce que vous en avez pensé ?
02:42 - Ben disons que quand on écoute le Pape, la première phrase qui vous vient à l'esprit,
02:45 c'est "mais qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?"
02:47 - Ah vous trouvez ?
02:48 - Ah ouais, non mais sa messe, c'était pas une messe,
02:49 c'était la fête de l'humain avec des costumes de curé.
02:51 Honnêtement, je pense que même Léostie devait sentir la merguez,
02:55 et puis ses déclarations, c'est pas possible.
02:57 Le gars, c'est l'imam Chalgoumi en version catho.
02:59 - Non mais vous exagérez, il est quand même très populaire,
03:01 il est même défendu par la gauche, voire par l'extrême gauche.
03:03 - Oui, et là j'ai envie de dire "alerte rouge sous calotte blanche".
03:07 Quand l'extrême gauche commence à trouver des qualités au Pape,
03:09 c'est quand même le signe qu'il va falloir faire venir un exorciste assez rapidement au Vatican.
03:13 - Ça vous choque qu'il se mêle à ce point de l'immigration ?
03:16 - Non mais d'un côté, il faut comprendre, au Vatican, les seuls migrants c'est qui ?
03:19 C'est les gardes suisses et les touristes polonais de passage.
03:22 C'est comme s'il imaginait exister un voyage en terre inconnue "Made in Japan".
03:25 Bon, on décide d'emmener en France un touriste qui aurait jamais foutu les pieds,
03:29 on lui fait prendre l'avion, on lui retire le bandeau des yeux,
03:31 qu'une fois qu'il est dans une suite aux Ritz, le mec il dit "ah c'est donc ça la France ?"
03:34 Il dit "calme-toi, cet après-midi on va faire un tour à la gare du Nord et place Stalingrad".
03:38 Mais je vais vous dire, au fond, c'est logique que ce Pape soit un quiche.
03:41 - Mais en quoi c'est logique ?
03:42 - On va faire un peu de catéchisme, ça fera de mal ni aux auditeurs, ni aux mécréants de la technique,
03:47 et encore moins aux deux gazelles ici présentes,
03:49 qui pensent encore sans doute que l'eau bénite à l'entrée d'une église, ça sert à enlever le mascara.
03:54 Déjà vous savez que le Pape, François, c'est le successeur de l'apôtre Pierre.
03:57 - Oui, et donc ?
03:58 - Et bien quand on lit l'évangile de manière affûtée,
04:00 pas comme un vannue-pied bolchevique qui va essayer de prouver que Jésus était un black-block victime de violences policières,
04:06 Pierre est sans doute le plus limité des apôtres.
04:08 - Comment ça ?
04:09 - C'est le seul, je l'ai relu hier, à qui le Christ dit "à un moment passe derrière moi Satan".
04:13 Il dit ça à aucun autre apôtre, donc c'est dire si Pierre c'est pas le plus doué de la bande.
04:16 Et je rappelle enfin que Pierre, qui a promis jurer fidélité éternelle à Jésus,
04:20 arrive à le trahir trois fois avant que le coq n'ait chanté le jour de son arrestation.
04:24 Tout ce que je peux vous dire donc à cette heure-là,
04:26 c'est que le coq qui surveille les paroles du Pape François doit être affonne depuis un bon moment.
04:31 Mais ce en quoi il est digne successeur de Pierre,
04:33 au point que je dis ce matin, je suis pour la canonisation du Pape François.
04:36 - Ah vous voulez carrément le canoniser ?
04:38 - Oui, mais de son vivant.
04:39 Façon Baron de Münchhausen, boulet placé sur un boulet, allumez le feu, vamos a Buenos Aires !
04:44 - Vous savez que c'est ainsi que finit l'écrivain Hunter S. Thompson aussi.
04:54 Canonisé.
04:55 - Ah oui ?
04:55 - Mais post-mortem.
04:56 - C'est ça.
04:57 - Il faut encore un peu, c'est ça que vous dites.
04:58 - Voilà, exactement.
04:59 - Merci.
05:00 - Merci Gaspard Proust.
05:01 - Je vous en prie.
05:02 - Votre regard sur la papauté, c'est une autre affaire.
05:04 - Je crois bien.
05:05 - Vous dites-nous Sonia, demain ?
05:06 - Oui, Alexis Corbière, effectivement.
05:07 - Ah intéressant.
05:08 Merci beaucoup Bruno Retailleur.
05:09 - Merci à vous, merci à vous.
05:10 - Merci à Gaspard Proust.
05:11 - Allez, restez avec nous dans un instant sur Europe 1,
05:13 revue de presse d'Olivier Delacarde.