Gaspard Proust face à David Lisnard
Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
Transcript
00:00 David Lissnard, vous êtes resté avec nous pour écouter Gaspard Prost. Bonjour Gaspard !
00:04 Bonjour tout le monde, Monsieur l'invité de la matinale, président des maires de France,
00:08 peut-être un jour y compris des pairs.
00:09 Bon, cela étant posé, dit donc les matinaliers, c'est pas pour faire le boulot à votre place,
00:14 mais est-ce que vous avez vu passer cette info de dingue ?
00:16 Mais quelle info de dingue ?
00:17 Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l'Agir Carco ?
00:20 Et bien figurez-vous que l'État va pomper entre 1 et 3 milliards à ce régime de retraite.
00:24 Non mais c'est une info majeure.
00:25 Là on est sur un mix entre Madov, Spadjari,
00:28 qui vont s'en mettre plein les fouilles tout en faisant des grimaces
00:30 à visage découvert aux caméras de surveillance,
00:31 et nous ce matin on invite David Lissnard.
00:34 Alors j'ai rien contre vous, mais je veux bien que la présidentielle de 2027,
00:37 ça soit demain et que tout le monde est super impressionné par l'entrée en campagne de Wauquiez,
00:40 mais il aurait fallu avoir le responsable de ce cas ce matin ici.
00:43 Non mais Gaspard, pardon, hier il a...
00:45 Non mais faites pas diversion !
00:46 Ce matin on aurait dû avoir le ministre en charge du dossier,
00:48 on lui aurait sorti les verres du nez.
00:50 On l'aurait invité sans qu'il se doute de rien, de façon très républicaine.
00:53 "Bonjour Monsieur le ministre, nous sommes très honorés, blablabla,
00:55 ça va, ça circule bien dans Paris ? Ah mais oui c'est vrai, vous avez le giro,
00:57 qu'est-ce qu'on est con, vous êtes un malin vous !"
00:59 Le ministre il s'en confiance, tu le poses sur la chaise du studio,
01:02 Sonia elle le cuisine léger, façon petits légumes à la vapeur ou mamie.
01:05 Le gars il est à l'aise, il se méfie pas et à mon signal,
01:07 c'est-à-dire quand je me mets à siffler Tiff Fortou,
01:09 "Tchou, foufou, foufou",
01:11 d'un coup, bam, Lagarde qui lui met un tac à la gorge,
01:13 Anissa qui se ceinture par derrière,
01:15 Dimitri sort le scotch, il y colle les pieds à la chaise,
01:18 Sonia elle le met en joue avec son sabre, hérité de son arrière-arrière-grand-père,
01:21 Elan Dallas, plus gros propriétaire terrien de Cordoue en 1930.
01:24 Que très basse si je faiblisse, tu te crois, non, elle est baba, elle est 40 voleurs !
01:28 On coupe la caméra, Anissa meuble avec une fausse pub,
01:30 cette semaine, retrouver le bœuf ficelle sur son présentoir en forme de chaise à roulettes.
01:34 "Ah patron, on est mal", ah oui on est mal,
01:36 le ministre, une fois ligoté, on l'exfiltre vers le bureau de pro,
01:39 on fait descendre Pascal, lui il arrive,
01:40 il déboutonne son costard en apacaro des années 70,
01:43 en dessous, on voit qu'il porte une combinaison à latex avec l'inscription
01:46 "My heart belongs to daddy Sardou",
01:48 là il ouvre sa malle magique façon Pulp Fiction,
01:51 il sort une batte en mousse, un baillon boule et hop l'interrogatoire,
01:53 "Alors petit homme gris, tu l'as planqué où le flouze de la girche, hein ?
01:57 Dans le jardin de la l'Arlterne ? Tu te fous pas de ma gueule !
01:59 Rends le pognon sinon on te crève tes boutons d'acné les uns après les autres
02:02 et on l'envoie ton sebum à Mathilde Panot pour qu'elle en fasse du shampoing !"
02:05 - Non mais Gaspard, bon très bien, joli scénario, mais c'est une blague,
02:08 vous l'aviez en face de vous hier le ministre en question,
02:12 c'était Olivier Dussopt, vous auriez pu tout ça lui dire en face !
02:15 - C'est Dussopt qui a fait le coup !
02:17 C'est pas possible, pas du... Non !
02:19 Mais Dussopt, tu t'imagines pas piquer un ourson choco dans une boulangerie ?
02:23 Un milliard dans une case de retraite, je ne peux pas le croire !
02:26 T'imagines Dussopt braquer une banque ?
02:27 T'imagines rentrer à la BNP avec un bas enfilé sur la tronche ?
02:30 "Bonjour, je voudrais... Excusez-moi de vous déranger,
02:33 si vous pouviez... Comment dire... Enfin... Non mais je repasserai demain, hein ?"
02:37 Enfin vous l'avez vu comme moi, il était en face de moi,
02:39 il aurait dit un poussin qui venait de tomber de son nid, quoi !
02:42 Au départ, t'sais, j'avais deux, trois cartouches,
02:44 mais quand je l'ai vu arriver, je me suis dit, ce gars-là,
02:46 soit il vient de se faire agresser par la machine à café,
02:49 soit il a pas encore digéré le kilo de choux de Bruxelles qu'il avait dîné la veille, quoi !
02:52 Il était un peu...
02:54 - Non mais il a pas l'air d'eux, mais c'est sa force.
02:55 Et c'était bien le ministre en question, donc ça serait peut-être bien que vous lisiez,
02:58 je sais pas, un peu ce que font les invités, quand vous venez le matin.
03:02 Vous venez de nous dire que Laurent Wauquiez a fait un pas vers l'élection présidentielle.
03:05 - Ouais, j'ai vu. Après, tout le problème, c'est est-ce que la présidentielle a fait un pas vers lui ?
03:09 Parce que lui et la présidentielle, c'est quand même souvent l'impression
03:12 de voir Hugo Lin courir derrière Manon dans la gare et dire
03:14 "Manon, reviens, je t'aime ! Edouard Philippe, il est vilain, il fait peur, il va crever !"
03:18 Le problème, c'est que Wauquiez, il a démarré sa campagne trop mince.
03:21 - Trop mince ? - Ouais.
03:22 J'ai une théorie très intéressante.
03:25 Pour être crédible, dans les campagnes électorales,
03:26 faut que les gens de gauche maigrissent et que les candidats de droite prennent du poids.
03:29 - Mais pourquoi ?
03:30 - C'est une manière d'envoyer un signal aux électeurs.
03:33 Le candidat de gauche qui maigrit signifie aux gens de droite
03:35 "je ne serai pas que dans la dépense"
03:36 et le candidat de droite "je ne serai pas que dans la rigueur".
03:39 Donc Hollande qui mincit, ça rassure à droite,
03:41 Wauquiez qui grossit, ça rassurait les gens de gauche.
03:43 - Une entrée en campagne de Gérard Larcher ?
03:45 - Oui, alors, merci de pas me siphonner les idées pour plus tard,
03:49 mais formidable, vous faites un boulot excessentiel,
03:51 Sonia Mabrouk, merci d'être là.
03:53 Bref, tout à fait.
03:55 Alors, parce que on va pas se dire, la présidentielle, ça joue aussi sur le physique.
03:58 - C'est un peu foireux comme théorie,
03:59 on peut pas dire que François Hollande,
04:01 soit le beau gosse de l'année.
04:03 C'est ce que vous expliquez.
04:04 - J'ai une deuxième théorie,
04:05 - C'est ce qu'il vous fait dire.
04:06 - Oui, c'est moi qui vous le fait dire, c'est vraiment sale.
04:09 Alors j'ai une deuxième théorie, c'est la théorie du contraste.
04:12 - Qu'est-ce que ça veut dire la théorie du contraste ?
04:13 - Les français aiment bien l'alternance des physiques.
04:14 Tu vois, de Chirac à Sarko, on passe de la grande cheminée au petit poêle à bois,
04:17 et tu vois, Sarko-Hollande, après 5 ans d'un gars un peu nerveux,
04:21 tu vois, les gens, ils ont envie de se poser sur un pouf, tu vois.
04:23 Et Hollande, avec sa dégaine de traversin à double manteau, ça pouvait que marcher.
04:27 - Bon, puisque vous en êtes aux catégories physique présidentielle,
04:30 vous savez que David Lyssenhaar affuse quelques ambitions en la matière,
04:34 comment vous le caractériseriez ?
04:36 - Eh bien là, on est un peu sur de l'exotique, quoi.
04:37 C'est du clivant.
04:39 - Comment ça, clivant ?
04:40 - C'est un méditerranéen, quoi, un mec qui est bronzé toute l'année,
04:42 si tu veux faire président, t'as vite fait d'humilier les mecs qui vivent dans les Hauts-de-France.
04:46 Tu vois, c'est un mix de bronzage, de virilité, de gars bien coiffés.
04:49 Y'a un petit côté Aurélien Pradié sous testostérone, comme ça, de loin.
04:53 Une espèce d'Alain Deloin sous UVDLR, tu vois, enfin, respectueusement, naturellement.
04:58 - Vous avez vu qu'on parle beaucoup de Mathilde Panot aussi en ce moment ?
05:00 - Ah, Mathilde, mon amour interdit.
05:03 Parfois j'écoute Vanessa d'Oggineco et je change Vanessa par Mathilda.
05:07 Dis-moi Mathilda, pourquoi tu veux pas sortir avec moi ?
05:11 Mathilda, ah, ah, ah.
05:14 Ah, Léaument, c'est fini, t'as pris la tête.
05:17 Enfin bref.
05:19 - Vous avez vu qu'elle a quand même brandi une fiole avec des punaises de lit dans l'hémicycle ?
05:24 Ça vous a choqué, ça ?
05:25 - Mais laissez-la tranquille.
05:26 Si on peut plus venir à l'Assemblée nationale avec son goûter.
05:28 - Oh non, pas ça.
05:30 Merci beaucoup, Gaspard Proust.