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00:00 Un peuple, un but, une foi, c'est la devise du Sénégal. Et pourtant le Sénégal est l'exemple
00:12 même d'un pays parmi les plus cosmopolites au monde. Dakar accueille le monde entier chez elle.
00:19 En Wolof, Teringa vient de Tjer Tërlef, qui signifie accueillir. Elle désigne les valeurs
00:31 d'hospitalité, de partage et de solidarité des Sénégalais vis-à-vis des étrangers et des
00:40 Camerounais en particulier. En 2020, j'étais ici sur la terre de la Teringa pour y rencontrer un
00:56 jeune médecin émergent, son excellence l'ambassadeur Jean Kuetonga, et une jeune
01:03 entrepreneur de la nuit. C'était deux ans avant le premier sacre du Sénégal dans une coupe
01:11 d'Afrique des nations de football. Comment pouvait-il en être autrement?
01:16 Une équipe, ce n'est pas seulement une personne.
01:18 Cameroun est submergé par l'émotion.
01:27 C'est au Cameroun que Sadio Mane a marqué le tir décisif offrant le titre au lion de la
01:43 Teringa. C'était le 6 février 2021 à Olembe.
01:49 Quand il y a eu le Sénégal devenu champion d'Afrique en coupe des nations, l'ambassadeur a
02:00 eu cette idée d'envoyer des félicitations immédiatement, indépendamment de ce que le
02:07 gouvernement avait fait, parce que le gouvernement avait envoyé des félicitations, auquel le
02:13 gouvernement sénégalais avait répondu, dans la mesure où pour eux c'était extraordinaire que
02:20 le Cameroun les a créé comme ils ont fait, que le Sénégal ait eu pour la première fois la
02:25 coupe champion d'Afrique au Cameroun.
02:28 Il y a un lien fusionnel entre les deux nations, la similitude des drapeaux, les lions comme nom de
02:45 baptême, mais avant tout ce peuple Camerounais qui se sent celui ici à Dakar.
02:52 Trois programmes rythmés le Youth Africa Leaders Initiative, YALI. Ici au centre africain d'études
03:02 supérieures en gestion le CESAG, on a déjà accueilli plus de 5400 boursiers ici de 25 pays,
03:09 parmi lesquels le Cameroun. On y forme les jeunes africains à l'engagement citoyen,
03:16 la gestion des affaires publiques et l'entrepreneuriat.
03:21 Je viens de la région du nord du Cameroun et j'ai postulé au programme YALI pour la
03:29 filière Civic Leadership parce que je suis passionnée par le service communautaire et
03:33 il me fallait vraiment me retrouver avec des jeunes de mon milieu pour pouvoir avoir plus
03:38 de connaissances et plus d'outils pour mûrir mon projet afin de toucher ma communauté pour
03:46 pouvoir améliorer les choses de ce côté, du côté septentrional.
03:50 C'est un honneur d'être ici pour moi, c'est un honneur de représenter mon pays.
03:53 Les cours sont vraiment transformationnels et on peut ressentir déjà l'impact que ces cours ont
03:59 sur notre façon de voir les choses et sur l'impact qu'on pourra avoir de retour dans nos pays.
04:03 YALI pour moi est une opportunité non seulement dans le cadre général pour une inclusion,
04:09 pour un gouvernement démocratique ainsi que pour une inclusion de notre Afrique en paix et sécurité.
04:18 Et c'est un Camerounais, Christian Ounaienda, qui s'occupe de la gestion des boursiers.
04:29 Tous ces jeunes sont arrivés ici par méritocratie parce que chacun est venu avec un projet,
04:36 un projet qui va forcément impacter notre sphère sociale au pays, que ce soit dans
04:45 le domaine entrepreneurial, que ce soit dans le domaine de l'engagement citoyen et que ce soit
04:50 dans des procédures ou bien dans le domaine de la gestion des affaires au niveau local.
04:55 Ce doctorat en sciences politiques, pu fruit de l'Université de Yaoundé II,
05:00 a lui-même été un alumni, comme ses jeunes compatriotes qui l'entourent aujourd'hui.
05:05 La science politique étant déjà assez vaste et dans mes études, j'ai beaucoup plus travaillé
05:13 sur des questions d'ordre et sécurité. J'ai aussi à mon actif dans le même domaine deux ouvrages.
05:21 J'ai travaillé sur des questions de paix et sécurité, rébellion et terrorisme en Afrique
05:26 centrale, s'il faut évoquer l'un de ces ouvrages. Et Dakar me facilite comme c'est une plateforme
05:35 subsaharienne de la science, comme tout le monde, comme nous le savons tous, nombreuses grandes
05:43 structures d'ordre académiques sont mieux référencées ici au niveau local, bien que je ne pourrais pas
05:52 dire le concret de chez nous. Et il y avait aussi l'opportunité d'ordre professionnel qui m'a permis
05:58 de venir ici et je profite donc pour jumeler entre le professionnalisme et formation académique.
06:07 Dans cette 22e cohorte, les sept ambassadeurs du pays se mélangent aux Mauritiens,
06:15 Caverdiens, Malgaches, Togolais et autres nationalités présentes ici. Dakar est encore une fois un humble.
06:26 - Je suis de Madagascar et je suis du Dakar. - Je sais que vous êtes les filles des îles.
06:35 - Tu peux passer.
06:37 - Tu peux passer.
06:39 - Je suis de Dakar. - Je suis de Dakar.
06:41 - Je suis de Dakar. - Je suis de Dakar.
06:43 - Je suis de Dakar. - Je suis de Dakar.
06:45 - Je suis de Dakar. - Je suis de Dakar.
06:47 [Musique]
07:00 Citons maintenant le boulevard Gérard de Gaulle pour les Almendys.
07:05 Quartier chic de Dakar qui abrite le bureau des Nations Unies, l'ambassade des États-Unis mais aussi de prestigieux hôtels et restaurants.
07:14 A Dakar, l'Anvers est un restaurant incontournable. Le patron des lieux, lui, est atypique.
07:25 Betty d'origine mais Sawa d'adoption. Lorsque je suis installé au Cameroun dans les années 2000, aux environs de 2004-2005, je décide de changer d'horizon.
07:34 Et je choisis environ 10 pays sur la planète où je voulais aller, dont le seul pays en Afrique c'était le Sénégal.
07:42 Et par tirage au sort, ma fille a tiré dans la petite pochette Sénégal.
07:48 Je n'étais pas convaincu au départ, j'ai même triché, j'ai dit non, on recommence. On retourne, on retourne et on retire Sénégal.
07:55 J'ai dit c'est la Providence donc c'est là-bas qu'on va.
07:57 Un métissage qui lui vaut aussi la composition de ses menus.
08:02 Appelé ici les feuilles du docteur, grâce à Yves Sauval, le Ndolé est devenu une marque déposée au Sénégal.
08:10 Je suis chef de cuisine à l'Anvers et je fais une cuisine internationale, c'est-à-dire la cuisine Camerounade notamment, et une cuisine internationale.
08:19 Alors, déjà chef Yves, j'avais déjà entendu parler de lui, ça fait très longtemps, j'ai entendu parler de lui dans les années 2016.
08:29 Et j'ai travaillé au Terobi, j'étais chef de cuisine adjoint au Terobi.
08:34 Et quand mon contrat est fini, je me suis décidé, je me suis dit j'entends parler de l'Anvers, c'était un restaurant qui existait à la VDN au Sénégal, à Dakar.
08:43 Et on m'a beaucoup parlé de lui, on m'a dit qu'il faisait la Camerounaise et qu'il faisait le Ndolé, le Mbongo Tchobi, etc.
08:51 Alors je me suis dit mais pourquoi pas, comme je suis déjà Camerounais, pourquoi je ne peux pas aller le rencontrer et en discuter.
08:57 Je suis allé le voir, je l'ai rencontré, je crois que c'était en 2018, et il m'a très très bien reçu.
09:04 Rien n'est fait au hasard. Les tableaux qui décorent les murs reflètent la diversité culinaire afro-carahibéenne.
09:13 L'Anvers, ça se repart de 12h à minuit. Le jeu des horloges est au rendez-vous, tout comme cette playlist qui rappelle que Dakar est le carrefour de plusieurs nationalités.
09:24 Comment avez-vous commencé votre carrière en gestion ?
09:29 Moi, comme je t'avais expliqué, sortant du cursus hôtelier, j'ai fait le lycée hôtelier des Saintes-Anne à Saint-Nazaire en France.
09:35 Au départ, j'entrais pour une formation en gestion, mais je me suis retrouvé dans une formation où j'ai été obligé de faire aubergement, restauration, cuisine.
09:42 D'où le global, et ce n'était pas plus mal. Ça m'a permis de comprendre toutes ces choses.
09:49 Fort de cela, rentrant dans le monde du travail, c'est un métier pas mal éprouvant.
10:00 J'ai préféré opter vraiment dès le départ pour être à mon compte.
10:05 Aujourd'hui, ça fait à peu près 30 ans que je suis à mon compte dans le domaine d'activité.
10:09 J'en apprends tous les jours, je grandis tous les jours.
10:13 Des petits frères arrivent de gauche à droite, j'observe pas mal de choses qui se corrigent.
10:17 C'est un métier qui est passionnant parce qu'il n'est pas fermé, il est évolutif.
10:21 Aujourd'hui, après 18 ans passés à Dakar, Yves, en compagnie de ses frères, est propriétaire de trois restaurants.
10:30 Celui-ci aux Almadies, mais également un deuxième à Ouakam et le troisième à Sali.
10:37 Sali, ville balnéenne qui se situe à 80 km au sud de Dakar.
10:47 Elle fait partie des stations les plus connues d'Afrique.
10:52 Une ville du département de Mbourg, dans une zone appelée communément la "Petite Côte".
10:59 Le troisième restaurant de Yves Sauval s'y trouve en bonne place, parmi de nombreux complexes touristiques.
11:07 C'est le Jomo Beach.
11:10 Mais Sali c'est aussi le sport.
11:14 Avec son club de football Djamaz, qui a signé un partenariat avec la NBA,
11:20 duquel est né ce projet impressionnant de détection des talents de la NBA, la Ligue Américaine de Basketball.
11:28 Ici, deux Camounet impressionnent par leur taille gigantesque.
11:36 Deux mètres dix chacun.
11:39 Agés respectivement de 16 et 18 ans.
11:42 C'est à la fin que j'ai commencé à jouer au basket.
11:46 Et à la fin, je m'entraînais avec mes coachs.
11:51 Mon coach a constaté que j'éclatais plus vite que mes amis.
11:58 Même si mes parents n'étaient pas d'accord.
12:01 Comme nos parents disent, le sport n'est pas la vraie.
12:06 Je n'ai pas été concentré à l'école.
12:09 Mais mon coach a pu le dissuader.
12:12 C'est comme ça qu'il a commencé à jouer au basket.
12:15 Il a été encouragé par Kojo Toumu, notre directeur technique.
12:21 Il est venu à Bafang.
12:23 Il est venu me voir jouer.
12:25 Je ne savais pas qu'il était là.
12:27 Comme on dit toujours, tout ce que tu fais, tu ne le vois pas à la fin.
12:29 Tu ne sais jamais qui regarde.
12:31 Un jour, il m'a dit qu'il était en Suisse.
12:35 Il est parti dans mon école, dans mon lycée.
12:39 Il a parlé avec mes professeurs pour voir comment je me comportais à l'école.
12:43 Il est parti voir mes parents.
12:45 Mes parents n'étaient pas toujours d'accord.
12:47 Ils m'ont laissé partir.
12:49 C'était la première fois que j'avais quitté Bafang pour aller dans un autre pays.
12:52 La première fois que j'ai quitté Bafang, c'était pour aller quelque part.
12:55 J'étais sorti de Bafang avant ça.
12:59 Il est venu voir mes parents.
13:01 Il a parlé à mes parents.
13:03 Mes parents n'étaient même pas d'accord.
13:05 Ils ont dit qu'ils reviennent au Sénégal.
13:07 Après, il a dit que non.
13:09 Peut-être qu'il a vu ma situation.
13:11 Il a dit qu'il allait m'aider.
13:13 Il est revenu.
13:15 Il a parlé à ma famille.
13:17 Il les a convaincus.
13:19 C'est comme ça qu'il a gagné leur confiance.
13:21 J'ai joué à l'Obscene Basketball.
13:23 C'était pendant la période du septembre.
13:25 Septembre 2022.
13:27 Mon coach m'a dit qu'il y avait un camp de sélection à Yaoundé, au Palais d'espoir.
13:31 J'étais avec le coach Joe Thoumou.
13:33 On était au nombre 3.
13:35 Les tests se sont bien déroulés.
13:37 Le coach nous a donné les résultats des tests.
13:41 J'ai été sélectionné.
13:43 Après les tests, je suis arrivé à l'Université de l'Obscéne Basketball.
13:47 Le 14 février 2023.
13:49 Gaëtan et Uri sont les futurs stars mondiales du basketball.
13:53 Celui qui les a détectés se nomme Joe Thoumou,
13:55 Esper Fiba,
13:57 ancien joueur de la NBA
13:59 et devenu, entre-temps, instructeur pour cette prestigieuse institution.
14:05 Une trentaine de pensionnaires de 13 nationalités ont le privilège d'être ici.
14:10 Mais pour Joe, bien entendu, la fibre patriotique ne le lâche pas.
14:16 Nous avons des camournés qui sont assez compétents.
14:20 Je pense que les camournés aussi, c'est des travailleurs.
14:24 Parce qu'on peut être compétent souvent, mais ne pas avoir forcément cette culture du travail.
14:30 Parce que ce boulot, ce métier, dans cette académie,
14:35 demande énormément de "commitment" côté travail.
14:41 Donc, je crois que le fait qu'on ait choisi deux camournés,
14:47 c'est déjà une coïncidence, mais c'est aussi parce qu'on est reconnus pour notre "hard work spirit".
14:58 J'ai commencé comme entraîneur à l'Université du Missouri,
15:01 avec Quinn Schneider, qui est le Head Coach de Atlanta Hawks.
15:04 C'est lui qui m'a donné ma première opportunité dans le coaching.
15:07 J'ai passé deux ans avec lui à Missouri.
15:09 Ensuite, j'ai eu mon premier boulot à la NBA avec les Indiana Pacers.
15:13 J'ai travaillé avec les Pacers pendant quatre ans, comme recruteur à l'international.
15:17 Ensuite, quand Larry Bird est arrivé, il a apporté son staff.
15:22 Vous savez, à la NBA, c'est comme ça que ça se passe.
15:24 Il y a une équipe de management qui arrive, qui vient avec son équipe à elle.
15:28 J'ai été libéré et j'ai commencé une carrière comme Player Development Coach,
15:33 c'est-à-dire spécialisé dans le travail individuel des joueurs.
15:36 J'ai fait ça pendant quelques années.
15:38 Après, j'ai dirigé une académie en Autriche, Kapfenberg, une académie de basket, pendant un an.
15:45 Après ça, j'ai travaillé avec le département d'État américain comme instructeur basket.
15:50 Donc, je crois que cette accumulation d'expérience m'a permis justement de me retrouver là où je suis aujourd'hui.
15:54 Le Cameroun décidément est présent à la NBA Académie de Sali.
15:58 Le coach principal, lui aussi Camerounais, est un ancien de la NBA.
16:03 J'ai joué au basket aux États-Unis, dans l'équipe universitaire de UCLA.
16:10 Et puis, ma carrière professionnelle un peu partout en France, en Turquie et en Asie.
16:16 Après ma carrière de basketeur, je suis retourné à l'école pour reprendre mon master.
16:25 Et pendant mes études de master, j'ai commencé ma carrière de coaching à l'Université de Mississippi State.
16:31 Et après deux années passées au Mississippi State, je suis allé à la NBA, à la G-League,
16:38 où j'ai passé deux ans avec les Iowa Wolves, les Minnesota Timberwolves.
16:42 Et c'est après la COVID que je me suis retrouvé à la NBA Académie ici au Sénégal.
16:46 Y a-t-il donc espoir que le Cameroun profite un jour de ses talents détectés ?
16:52 C'est à eux de choisir, c'est à eux de décider.
16:54 Je dis que c'est des responsabilités partagées.
16:56 Maintenant, un joueur qui va à la NBA et qui devient une célébrité, qui se fait beaucoup d'argent,
17:03 je pense, j'ai toujours pensé qu'il a une responsabilité de rentrer dans son pays pour tendre la main aux jeunes.
17:10 C'est pas tout le monde qui voit les choses comme ça.
17:12 Mais non, c'est une question d'entourage, c'est une question de gens qui conseillent ces joueurs-là aussi.
17:16 Mais à un moment donné, le joueur aussi, il faut qu'il se dise, j'ai laissé ce pays, j'ai joué là-bas,
17:21 j'ai joué sur un terrain qui n'était peut-être pas dans les bonnes conditions,
17:25 peut-être il faut que je refasse le terrain, j'ai laissé un entraîneur qui m'a aidé,
17:29 peut-être il faut que je m'occupe un peu de lui.
17:31 Y a des jeunes basketeurs qui aspirent à devenir comme moi, si je pense ainsi,
17:35 peut-être il faut que j'aille les inspirer une fois par an, leur faire passer le message de comment est-ce que je suis arrivé,
17:41 qu'est-ce qu'il faut faire pour arriver là-bas.
17:43 Donc, je pense que les joueurs aussi ont une responsabilité, mais maintenant c'est une question de choix.
17:47 [Musique]
18:12 Les Camournais de Dakar sont ingénieux, en commençant par la grande cuvée des médecins et des spécialistes.
18:18 Ils ont d'ailleurs organisé récemment la troisième journée médicale camournaise,
18:22 c'était à la rue Joseph Gomise, siège de l'ambassade et de la résidence du Cameroun.
18:28 Ça a été très bien, c'est la troisième fois qu'on organise cette journée médicale à l'ambassade.
18:33 Et ça nous fait du bien parce que c'est un passement des Camournais seuls.
18:36 Les Camournais sont associés à des Sénégalais et à des docteurs, des médecins d'autres nationalités,
18:44 comme par exemple les Bénins, les Ivoiriens, tout ça. Nous sommes fiers.
18:48 Ce qui a motivé les raisons pour lesquelles nous puissions organiser ce type d'activité,
18:52 c'est que dans un premier temps, on avait, au sein de la communauté, un besoin créatif
18:57 des personnes qui avaient nécessité de vouloir se prendre en charge.
19:03 Nous avons cette chance d'avoir nos jeunes compatriotes, nos enfants qui étudient ici,
19:10 il y a certains qui sont venus pour la médecine, il y a certains qui viennent faire de la spécialisation.
19:16 Ce sont les docteurs, et ceux qui travaillent déjà ici.
19:21 On a eu au moins une cinquantaine d'étudiants, de docteurs, qui sont venus.
19:30 Son Excellence Jean Kwe Tongaï, depuis 2020, doyen du corps diplomatique accrédité à Dakar.
19:36 Un énorme privilège qu'a Dakar, et après a Dissa Bébé N'aroubi, la troisième ville africaine
19:42 qui accueille le plus de diplomates et d'organisations internationales.
19:48 A ce propos, le Cameroun a des représentants qui occupent de hautes fonctions dans ces organisations.
19:54 On peut citer Olivia Chamba, responsable afri-francophone des politiques publiques de la firme META,
20:00 qui est propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram.
20:04 Louisette René-Tobi, secrétaire générale de la conférence des ministres francophones de la jeunesse et des sports, la Confégèse.
20:12 Grégoire Djaka, directeur général de l'Union africaine de radio-diffusion, UAR.
20:19 Grégoire qui s'est malheureusement déplacé de Dakar lors de notre venue,
20:23 mais qui nous a promis de nous revenir au prochain épisode de notre série à Dakar.
20:29 On peut citer Erwin, ancien communicateur d'une marque de téléphonie mobile au Cameroun,
20:35 et qui est depuis lors ici à Dakar le responsable marketing et la communication de la Basketball Africa League, la BAL.
20:44 Nous rencontrons Donatella Epouet, organisatrice de Miss Cameroun Sénégal,
20:51 et styliste modéliste très prisée à Dakar.
20:54 Ma mère est styliste et c'est plus le milieu de la mode qui a inspiré ce nom, d'où le résultat aujourd'hui, si je peux le dire.
21:03 J'arrive de base pour faire des études en banque finance et assurance,
21:07 et voilà, j'évolue dans ça jusqu'à ma première année master,
21:13 où suite à des problèmes financiers et des problèmes un peu de tout, je me lance directement dans l'univers du travail.
21:20 Il n'y avait aucun événement où la communauté camerounaise se retrouvait,
21:23 et puis se permettait de célébrer la culture, mais surtout de partager avec les autres.
21:29 Donc Miss Cameroun vient répondre à ça.
21:31 Moi je me dis, il faudrait déjà que les camerounais et les camerounaises nouveaux arrivées au Sénégal
21:37 se sentent moins seules, premièrement, et ensuite qu'ils puissent avoir un environnement où ils peuvent réellement se mouvoir,
21:45 qu'on puisse être entre nous, qu'on puisse rigoler.
21:48 Donc je vais au Cameroun rencontrer tout de suite l'organisatrice de Miss Cameroun Sénégal, Mme Amogou,
21:54 et je lui dis, voilà mon projet, je voudrais le faire.
21:57 Je ne voudrais pas le faire en back-back, parce qu'il y a plein de gens qui organisent Miss Cameroun un peu partout dans le monde.
22:02 Je voudrais vraiment que ce soit quelque chose de très clair,
22:04 parce que ma finalité, c'est que ma Miss quitte le Sénégal et qu'elle vienne au Cameroun pour participer à la grande finale.
22:10 [Musique]
22:21 Ça fait six ans que je suis à Dakar.
22:24 Je suis venue à l'époque étudier la médecine générale, que je continue d'ailleurs, j'en suis à ma sixième année.
22:29 Peut-être qu'elle, elle ne le sait pas, mais je me disais, attends, je vais faire ce concours, mais je ne suis pas sûre de gagner.
22:35 Pourtant, je me rends compte que j'avais quand même assez de chance.
22:38 J'étais déjà connue sur les réseaux, j'avais quand même un peu plus de chance que les autres de gagner.
22:42 Mais je me disais, est-ce que la manière...
22:45 J'avais l'impression de m'impliquer, de faire des efforts, mais vous voyez, quand vous vous dites ça ne marche pas.
22:49 Mais à la fin, je vous garantis que ça a marché, malgré le fait que j'étais très stressée le jour de la finale.
22:55 J'avais même reçu un SMS de quelqu'un qui m'avait dit, est-ce que ça va, parce que j'ai l'impression que tu as trébuché.
22:59 Il ne faut jamais faire ça, par contre.
23:01 Personne ne m'a déjà l'impression que tu as trébuché, que tu as un petit tubé à telle partie dont je me disais, là, c'est mort, je ne vais pas gagner, mais on va bien jouer, je dis que j'ai gagné.
23:09 Après Donatella, nous avons rendez-vous avec Monsieur Njuyatikoum, du programme des Nations Unies pour le développement le Penu,
23:20 dont il est le chef pour l'Afrique du Centre et de l'Ouest.
23:26 D'abord, est-ce que c'est un défi ? Je vais dire que c'est un privilège.
23:30 Je ne vois pas ça comme un défi, je vois ça comme un privilège d'avoir eu l'occasion d'être au CECI, d'ailleurs,
23:37 puisque, comme vous le savez bien, le programme des Nations Unies est, si je ne me trompe pas, l'une des plus grandes agences de développement globale,
23:47 ce qui veut dire qu'il y a plusieurs nationalités, plusieurs expertise qui sont dans cette organisation.
23:54 Donc, moi, je suis très réjoui du fait qu'ils ont vu un Cameroonais et que le système a pu placer cette confiance en moi pour aider à gérer l'équipe.
24:02 Le Cameroun réunit donc ici à Dakar, dans les domaines du sport, de la médecine, de l'éducation et de la diplomatie.
24:10 Un motif de fierté, n'est-ce pas, Monsieur l'Ambassadeur ?
24:15 Je pense qu'il faut vraiment savoir faire, savoir agir. Je crois que c'est un peu ce que nous faisons.
24:24 Au lieu d'insister sur les allusions, non, le monde n'insiste pas vraiment sur Dieu. Je pense que ce n'est pas une question de compétition même, déjà.
24:33 Dakar est cette autre ville camerounaise où les restaurateurs, les DJ, les directeurs de compagnies aériennes et les embrasseurs
24:43 ont tous une étiquette reconnue ici.
24:46 Voilà trois ans maintenant qu'on est installés au Sénégal et qu'on a commencé à brasser.
24:53 Donc la brasserie Kalao a aujourd'hui deux ans environ. La particularité de notre brasserie, c'est qu'on utilise des céréales locales,
25:03 tels que le fonio, le mil, le sorgho et le riz.
25:08 On a voulu partir sur des bières qui ne soient pas d'Africaine parce qu'on pense qu'il est important de valoriser ce qui se fait au Sénégal,
25:17 ce qui se fait en Afrique et qu'on est capables aussi de pouvoir sortir des bières qui sortent un petit peu de l'ordinaire.
25:26 Voilà donc le Cameroun de Dakar. Un drapeau qui flotte au gré de la caresse de l'océan Atlantique.
25:36 Abordant fièrement les gènes de ses filles et fils, tous porteurs d'une dynamique de savoir-faire et de la labellisation d'une identité remarquable.
25:51 [Musique]