Holyday Time of August 19, 2023 on CRTV

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00:00:00 *Musique*
00:00:17 *Musique*
00:00:47 Salut à tous, bienvenue à Holiday Time, social TV, sports and entertainment.
00:00:52 C'est la quatrième sortie de la semaine de votre émission préférée.
00:00:56 C'est avec le même plaisir, beaucoup d'émotions que nous vous retrouvons encore aujourd'hui pour parler des activités de vacances organisées à travers le pays.
00:01:02 Plus précisément des championnats de vacances.
00:01:04 Bienvenue dans le monde des émotions, bienvenue dans la découverte du Cameroun profond.
00:01:08 On voit d'abord les grandes lignes de cette édition.
00:01:11 *Musique*
00:01:17 Un champion pour rendre hommage à Jean-Marc Elada,
00:01:20 Billon banné dans la région du Sud,
00:01:22 ferveur populaire à Nouvertu,
00:01:24 avec en prime un spectacle relévé sur le terrain,
00:01:27 Black Star de Bayan et Red Star de Metete,
00:01:30 fondue égale debut partout en match inaugural.
00:01:32 *Musique*
00:01:46 Plus que quelques jours et le kick-off de la première édition du championnat de vacances,
00:01:50 Yémesound Sport Vacances sera donné à Bicorque,
00:01:53 c'est dans la Mevoué-Acono région du centre,
00:01:55 un grand moment de partage à travers le football avec homme-marraine,
00:01:58 Odette Cressence-Auto, maire de la commune de Bicorque.
00:02:01 *Musique*
00:02:15 Un championnat de vacances permet à plus de 400 jeunes de s'inscrire sur les listes électorales
00:02:23 à Bafoussame dans la région de l'Ouest.
00:02:25 La première édition du championnat Paul Biya Vacances Loisy s'est achevée il y a quelques jours
00:02:30 à l'hôpital de Mbabindi à Bafoussame.
00:02:32 *Musique*
00:02:46 Eh bien, madame, monsieur, voilà pour les grandes articulations de la quatrième sortie de Holiday Time
00:02:51 de la semaine spéciale TV Sports and Entertainment.
00:02:53 Dans le cours de cette édition, nous aurons également un invité qui viendra parler du championnat de vacances,
00:02:58 Les Amis de Yamben, c'est par Boquito dans le Mbaminubu région du centre.
00:03:02 Mais avant, installez-vous confortablement.
00:03:05 Je vous permets de suivre cette galette musicale de Jackie King.
00:03:08 A tout de suite.
00:03:09 *Musique*
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00:07:02 Eh bien, évidemment, beaucoup de danse en cadence avec les enceintes ouvertures de Holiday Time.
00:07:06 Quatrième sortie de la semaine, Jackie King est dans cette variété musicale
00:07:10 qui porte valablement l'identité du Cameroun, le bon Makossa en ouverture de Holiday Time.
00:07:16 Si vous venez juste de nous prendre à l'instant, vous n'avez encore rien raté.
00:07:19 L'émission vient à peine de commencer.
00:07:20 On commence, bien évidemment, par la toute première articulation de cette édition, Artu.
00:07:25 *Musique*
00:07:34 Les petits anges de Kribi dans la région du sud, aux anges des puits.
00:07:39 En quelques jours, les jeunes footballeurs pensionnés d'Enofelina
00:07:42 viennent de recevoir un don de Michel Conves.
00:07:46 Il s'agit de la présente de Real DC.
00:07:49 C'est un club de football amateur dans le département de la Meufou et Afamba.
00:07:54 Objectif, encourager ces jeunes enfants à mettre à profit leurs vacances 2023.
00:08:00 En marge de cette cérémonie, une convention a été signée
00:08:03 entre le président d'honneur du centre de formation de football Timo et le Real DC.
00:08:09 Et là-bas, il y avait notre reporter Michel Reno Wanda, de retour de Kribi.
00:08:14 *Musique*
00:08:17 La ville de Kribi offre un charme de passe et potentialité naturelle aux visiteurs.
00:08:23 Ici, la cohésion est une vertu que partagent de nombreuses personnes.
00:08:28 *Musique*
00:08:57 C'est le cas de Léon Gandé, Camerounais vivant en France
00:09:04 et président d'honneur du centre de formation de football, dénommé Timo,
00:09:09 qui a tenu à donner du sourire aux pensionnés de l'Orphelinat Les Petits Anges.
00:09:15 *Musique*
00:09:44 *Rires*
00:09:46 *Cris*
00:09:50 *Musique*
00:10:00 C'était un geste de coeur pour simple.
00:10:02 C'était un geste qui répond à un engagement que j'ai appris.
00:10:06 Parce que, je l'ai déjà dit plusieurs fois, je suis un homme politique
00:10:11 et dans l'esprit de la politique, il y a un terme qu'on appelle promesse.
00:10:16 Moi, je me suis dit que je ne ferais pas de promesse,
00:10:20 mais je fais des engagements et je tiens à mes engagements.
00:10:24 Les darrés alimentaires, les kits scolaires et le matériel informatique
00:10:29 sont entre autres donc au bénéfice des pensionnés du Diop-Orphelinat.
00:10:35 Merci parce qu'il a amené un ordinateur qui va nous permettre de beaucoup plus taper les recherches
00:10:42 et de taper les devoirs qu'on va nous donner à l'école.
00:10:47 Et il a encore comme projet d'amener les autres pour les autres enfants qui sont ici.
00:10:52 Donc nous disons merci.
00:10:54 Nous disons aussi merci à toute son équipe qui le soutient et tous ceux qui viennent pour soutenir cet Orphelinat.
00:11:01 Merci beaucoup.
00:11:03 Le football étant une activité prisée dans la localité de Créby, Léon Ghandé,
00:11:09 président d'honneur du centre de formation Thimot,
00:11:13 va également signer un partenariat avec le club Réal-DC, représenté par Michel Converse.
00:11:21 On vient de créer un nouveau partenariat avec ma collègue et ma petite sœur, Michelle Converse.
00:11:27 C'est quelque chose de fabuleux, un partenariat.
00:11:30 Et l'annonce qu'elle vient de faire aussi avec éventuellement le Réal de Madrid.
00:11:36 Jusqu'au bout, on va aller jusqu'au bout, jusqu'à l'endroit où ce projet nous mènera.
00:11:44 Il n'y a pas de limite.
00:11:46 On développe un projet créé en novembre 2022, en moins d'un an.
00:11:50 On a fait beaucoup de chemin et ce chemin est appelé à grandir.
00:11:53 On va cheminer ensemble le plus longtemps possible.
00:11:55 Il n'y a pas de limite. Je m'engage, je fais des engagements.
00:11:57 Aujourd'hui, je tiens un engagement que j'ai tenu en février.
00:12:00 Il est là aujourd'hui, quelques mois plus tard, j'ai tenu cet engagement.
00:12:03 Après, on travaille en synergie, on mutualise les ressources.
00:12:09 On verra comment est-ce qu'on pourra encadrer ces enfants.
00:12:11 Mais il faut qu'il y ait des talents.
00:12:13 Vous voyez tout à l'heure, ma collègue a repéré déjà un joueur dans les rouges.
00:12:18 On ne dira pas lequel, mais c'est ça.
00:12:20 On les accompagne.
00:12:22 Nous avons dit, faites le jeu sur le terrain.
00:12:24 Nous allons faire le travail à côté du fonds matériel, de l'infrastructure.
00:12:28 C'est ce que nous, on peut faire. On ne peut plus jouer.
00:12:30 Moi, je n'ai pas ce lasque de jouer. J'ai joué quand j'étais jeune.
00:12:32 J'ai fait toutes les classes dans les lycées, les collèges, à l'université.
00:12:35 J'ai été entraîneur, j'ai été coach.
00:12:37 Ce n'est plus le moment.
00:12:39 Maintenant, ce sont les enfants qui sont sur le terrain, qui jouent.
00:12:42 Nous nous sommes derrière pour apporter l'appui logistique, l'appui matériel.
00:12:46 Une convention qui permettra aux deux entités de mutualiser leurs efforts.
00:12:53 Lorsque nous sommes ici, ce n'est pas le réel déjà.
00:12:57 Nous sommes déjà ici en tant que parents.
00:12:59 C'est un encadrement. On parle d'académie.
00:13:02 Donc, c'est pour sortir du football de rue, je pense.
00:13:06 C'est pour éviter à ces enfants d'abandonner l'école pour le football.
00:13:11 Vous savez, le football est une entreprise aujourd'hui qui fait rêver.
00:13:16 Et quand les enfants abandonnent l'essentiel, alors que quand ils partent d'ici,
00:13:22 pour l'au-delà, on les remet sur les bancs.
00:13:27 Donc, il est question de préparer ces enfants à comprendre que l'école aussi,
00:13:34 c'est sur les ordinateurs, c'est dans les cahiers, le football j'allais dire.
00:13:39 Donc, le réel est ici.
00:13:41 Le présent d'honneur, comme nous parlons des Timos, le présent d'honneur des Timos, c'est un frère.
00:13:47 Et quand il fait appel à moi, je suis là. Il ne fait pas appel à moi pour rien.
00:13:54 Quand il sait que c'est un domaine que je maîtrise, il fait appel à moi.
00:13:57 Quand je sais aussi que c'est un domaine qu'il maîtrise, je fais appel à lui.
00:14:00 Donc, dans ce cadre, je suis la présidente du réel.
00:14:05 Et le réel se porte bien, on peut le dire.
00:14:09 Et c'est de bon ton que nous venons aussi apporter notre expérience à ces jeunes académices.
00:14:18 Du matériel sportif constitué de maillots, de ballons et autres accessoires
00:14:24 seront donnés au profit de ces deux entités sportives.
00:14:28 Ce matériel que nous venons de recevoir, nous en bénis toutes les oeuvres que nous ont apportées.
00:14:33 Ça, ça nous manquait.
00:14:34 Ça nous aide à profiter de nos sciences d'entraînement et à donner de bonnes sciences d'entraînement à nos gamins.
00:14:41 Pour ça, les entraîneurs sont comblés, moi en premier.
00:14:44 Promouvoir le football à travers cette arte serait d'un véritable atout pour la jeunesse.
00:14:51 ... situé dans l'arrondissement de Créby-II.
00:14:55 Des jeunes orphelins à Créby-II sur le terrain de football gâté par Michel Convey,
00:15:02 agent de médecine, président de Réal-Décès et bien évidemment le président d'honneur de Timo FC.
00:15:09 De quoi permettre à ces jeunes enfants pendant ces vacances non seulement de s'épanouir,
00:15:13 mais aussi et surtout de préparer la prochaine rentrée scolaire.
00:15:17 Allons pas loin d'ici, à 13 kilomètres de la porte d'entrée de Yaoundé, la capitale cambrounaise.
00:15:24 Je vous emmène donc à Bicors, dans la Rondeuse, dans le département de la Mefou et à Konon.
00:15:31 Arrondissement d'une importante population et surtout cosmopolite.
00:15:36 La localité s'apprête à accueillir du 11 juin au 27 août 2023 la première édition du championnat de vacances
00:15:43 dénommé Yemesum Sport Vacances, activité qui offre un grand moment aux populations de cette circonscription administrative.
00:15:52 Il faut préciser qu'en dehors du football, il y aura beaucoup d'autres activités sportives, hominines et même culturelles.
00:15:58 Odette Crescence Outou est la maire de la commune de Bicors.
00:16:03 Dans l'extrait qui va suivre, elle revient sur l'importance de cette activité de vacances dans sa circonscription.
00:16:10 Bicors était peut-être peu connu avant, mais plus connu maintenant.
00:16:22 Bicors est à 30 minutes de Yaoundé, si on peut le dire.
00:16:30 46 kilomètres, c'est à dire quand on part du centre-ville.
00:16:33 Oui, tout à fait. Vous êtes à 20 minutes à peu près de l'aéroport de Simalène.
00:16:37 Nous sommes traversés par les deux tiers de l'autoroute dans la section Rase-Campagne.
00:16:43 C'est 1200 kilomètres carrés, c'est 22 000 habitants, 57 villages, vous imaginez, 5 groupements.
00:16:51 Bicors s'est duit parce que c'est une commune périurbaine.
00:16:56 Ça forme ce qu'on appelle la ceinture économique de Yaoundé, qu'on appelle l'aire métropolitaine.
00:17:01 Elle est en même temps rurale et périurbaine parce que tout à côté de Yaoundé.
00:17:09 Donc elle est restée très écologique et elle a une particularité parce que c'est une commune qui est, on peut dire, une prestile.
00:17:18 Parce qu'elle est entourée d'eau. Donc il n'y a pas de route qui traverse Bicors de part en part.
00:17:25 C'est pour ça qu'elle est restée écologique.
00:17:31 Effectivement, la population est subie essentiellement d'agriculture.
00:17:34 D'agriculture, oui, essentiellement agricole. Oui, aussi le petit élevage et tout ce qui va avec.
00:17:40 Je suis infiniment à la certitude pour l'intérêt que vous portez à un tel événement dans la localité de Bicors, particulièrement à Yemesoum.
00:17:52 C'est peut-être important que je vous dise les qui sont des Yemesoum qui ne sont pas connus.
00:17:56 C'est une minorité ethnique autochtone de Bicors parce qu'on pense aux Etenga, mais on n'a jamais pensé aux Yemesoum.
00:18:04 On n'a pas pensé aux Kombe, on n'a pas pensé aux Etoudi, qui sont des composantes ethniques.
00:18:11 J'ai donc bien voulu, en tant que maire de la commune de Bicors, accompagner les jeunes de mon arrondissement.
00:18:21 Durant les vacances, en organisant un tournoi qui permettra aux jeunes de Bicors, et particulièrement les jeunes de Yemesoum,
00:18:32 d'organiser un championnat de vacances.
00:18:36 Concernant les équipes qui prendront part à ce championnat, nous avons ouvert les inscriptions à toutes les communautés, sans exclusives.
00:18:50 C'est vraiment, comme on dit, un événement très inclusif.
00:18:53 Nous avons 14 équipes qui se sont inscrites, et dans ces équipes, vous avez des Aoussa, les Bassa, les Bamileke, les Boulou, les Fonts,
00:19:07 parce que Yemesoum, c'est pas très loin de Yaoundé, donc vous avez une poussée urbaine de ce côté-là.
00:19:19 Et du coup, vous avez des communautés allogènes, que nous accueillons avec beaucoup d'hospitalité.
00:19:27 Nous avons accepté également, je vous ai dit, que Bicors est non loin d'un aéroport, d'un Simalène,
00:19:34 donc avec la proximité de Yaoundé, la proximité de la Meuf ou Yafamba.
00:19:41 Donc vous avez tous ces jeunes qui convergent vers Yemesoum pour venir se mettre avec les autres jeunes.
00:19:48 On les a mis ensemble pour faire de ce championnat vraiment des vacances, ce qu'on pourrait appeler un championnat du vivre-ensemble.
00:19:56 Cette initiative a été très très bien accueillie par les populations.
00:20:01 Cela se justifie bien sûr par la pléthore d'équipes enregistrées lors de cette première édition du tournoi Yemesoum Sport Vacances 2023.
00:20:16 Donc je suis la marraine, j'en suis fière.
00:20:20 Comme dans tout événement de cette envergure, les autorités politiques traditionnelles, les élites internes et externes,
00:20:28 les jeunes constituent pour ces gens-là en majeure partie des personnes intéressées.
00:20:39 Et dans ce cadre-ci du championnat de Yemesoum Sport Vacances 2023, je pense qu'il ne s'agit pas d'une affaire politique, c'est une affaire de tous.
00:20:53 Chacun apporte du sien pour un grand succès, pour que cet événement soit un grand succès pour la communauté.
00:21:02 Et moi, en ma qualité de maire de la commune de Bicoc, je donne, je devrais donner ma contribution, une contribution positive.
00:21:18 Il est vraiment question pour moi de fédérer toutes les tendances ainsi que toutes les forces vives de l'arrondissement de Bicoc,
00:21:26 afin que toute compétition, que cette compétition aille le plus loin possible et qu'à travers ce tournoi, nous puissions aussi, comme on dit, donner l'opportunité à ces jeunes de pouvoir s'épanouir.
00:21:44 Et pourquoi pas que ces jeunes-là puissent être visibles. C'est l'occasion de ce championnat que l'on détecte les talents.
00:21:55 Donc il faudrait qu'on leur donne une certaine visibilité, que nous les politiques, qu'on s'écarte un peu pour donner la place à la jeunesse.
00:22:04 Je pense que c'est d'abord et avant tout une fête sportive qui permet à la population locale et aux jeunes de se divertir, de s'amuser, de s'épanouir, de s'occuper surtout.
00:22:20 C'est également le cadre dans lequel nous sensibilisons les jeunes sur les fléaux qui minent notre société et particulièrement notre jeunesse.
00:22:33 C'est ce qu'on a organisé tout au long de ce championnat et ce sera ainsi jusqu'à la fin des cours éducatifs. En ce qui concerne la cagnotte, on offrira à la fin de ce championnat des sacs, des cahiers, des livres.
00:22:58 Et puis tout ce qu'il y aura avec pour qu'ils puissent se garantir une fructueuse et heureuse rentrée scolaire. Merci.
00:23:10 (Musique)
00:23:30 Eh bien, c'est entendu Madame le maire. Rendez-vous est pris pour le 11 juillet prochain. C'est à Bicordant, le département de la Mefou et à Connors pour vivre bien évidemment le coup d'envoi de la toute première édition du championnat de vacances dénommé Yémesun Sport Vacances.
00:23:49 Un championnat que CRTV Sports et Entertainment va également suivre jusqu'à la fin. Un autre championnat de vacances à présent en plus bref. On se rend dans la localité de Camgo.
00:24:00 Camgo c'est un village situé dans l'arrondissement de Poumounier, département du Conquis à environ deux kilomètres du centre-ville de Bandung.
00:24:10 On a un image, quelques clichés de ce championnat de vacances qui a commencé il y a quelques jours exactement. L'édition 2023 du championnat de vacances dénommé Camgo FestiFootbat sont pleins avec des rencontres qui se disputent sur le terrain de football de la mission catholique de la contrée.
00:24:26 Cinq équipes sont sur la ligne de départ. Il s'agit entre autres de Foro, Enet FC, Vétérans FC, Imbattables FC, Stade de Yom FC et bien évidemment Superstar FC à l'issue de cette phase de championnat. On précise que le premier sera sacré champion.
00:24:42 Le tournoi Pétit Gol a commencé depuis le 16 juillet dernier et va s'achever le 12 août prochain. Des manifestations culturelles sont également annoncées à la fin de ce championnat de vacances organisé à Camgo par Bandung, par les jeunes et pour les jeunes pour une occupation rationnelle des vacances.
00:25:02 Le dernier résultat en date c'est la victoire de Vétérans FC. Saint-Buzza 4 sur Foro Elect FC, une victoire qui permet d'ores et déjà à Vétérans FC d'être sacré champion de cette première édition. On attend bien évidemment la phase de coupe qui va commencer ce week-end toujours à Camgo, belle localité située à 2 km environ du centre-ville de Bandung dans le département du Konki.
00:25:31 Région de l'Ouest. On parle d'un autre championnat de vacances à présent dans la région du Sud. Il s'agit de la toute première édition du tournoi de football organisé en mémoire de Jean-Marie Lach qui a démarré le week-end dernier au lieu d'y Stade de Métès dans l'arrondissement de Biwambané.
00:25:51 C'est un championnat organisé par le CODEM sous la roulette de son président Yves Bertrand. Et là on précise qu'en match d'ouverture il y a eu un duel de cousins qui s'est soldé par un score de parité de 2 buts par tour. Black Star de Bayer était donc opposé à Rec Star de Métès. Et là-bas il y avait nos collègues de Cia TV Sud. Voici le reportage de Etienne Meva Abondo.
00:26:15 Une émulation sportive marquée par le sentiment de la reconnaissance et de la gratitude des siens. La toute première édition du tournoi de football du CODEM valorise une personne exceptionnelle. Le prêtre du diocèse de Bolova reste une référence dans le monde universitaire.
00:26:33 15 années après sa disparition, le sociologue, anthropologue et théologien Jean Markela ne cesse de fasciner. Les jeunes ont ainsi un modèle à copier.
00:26:43 Jean Markela était un Mbaoba. Quelqu'un qui a oeuvré à une échelle très élevée en matière de science. C'est une fierté pour nous, c'est quelqu'un qui a évidemment fait rayonner notre contre aussi bien à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale.
00:27:01 Nous pensons que l'opportunité de ce tournoi est bien choisie pour lui rendre un vivant hommage, pour le célébrer, pour immortaliser sa mémoire de manière à ce qu'il puisse servir des âmes dans la jeunesse.
00:27:15 L'entrée en scène se fait à travers un débat. La réflexion tourne autour du thème Jean Markela, le frère, l'homme de Dieu et l'universitaire face à la question de développement. Il s'agit d'un idéal où le divertissement occupe une place de choix dans le processus.
00:27:31 Dans ce registre figure en bonne place la pratique du football. Le CODEM entend ainsi saisir la perche tendue. Le comité de développement d'un guasib et des environs choisit le village Metet pour le lancement du tournoi.
00:27:44 Dans ce village, il y a un terrain de jeu offert par une élite locale. Le regattaient Marcelin Etouhaoua lui a donné le mythique nom de stade Maracana, la structure bord de une forêt luxuriante.
00:27:56 Amas d'ouverture, un duel fratricide, les Mbok Belinga sont sur la scène dans une confrontation étoilée. Red Star de Mbayan affronte les Black Star de Melangue. Une rencontre après mal disputée, les deux équipes ouvrent leur compteur de but à travers deux tirs arrêtés à la troisième et à la quatrième minute de jeu.
00:28:17 Il faut attendre la 27e minute pour voir Red Star prendre de l'avance. Après un lob, le gardien de Black Star est battu. La mi-temps intervient avec ce léger avantage. L'équilibre est aussitôt rétabli à la 32e minute de la reprise à travers une action individuelle de l'attaquant Etienne Benemanga.
00:28:37 Après 90 minutes de jeu, les deux équipes se séparent sur un score de parité. Ce match de deux buts par tour délit les langues.
00:28:57 Le match est terminé. Les deux équipes sont désormais en une seule partie. Les deux équipes sont désormais en une seule partie.
00:29:23 Ce match nul va beaucoup nous amener à travailler. On doit baisser les bras. On a beaucoup à faire. Que l'on peut remporter ce championnat. Voir mon équipe, voir mes coéquipiers, je pense que nous pourrons arriver en finale et remporter ce championnat.
00:29:44 Cette compétition qui prend fin à la mi-août va se disputer dans plusieurs autres stades de la country. Promesse est faite de conduire le projet à bon port. Vraiment, c'est encourageant, c'est un peu excitant.
00:29:59 Sur le starting block, quatre formations féminines et huit masculines. L'excellence sportive sera primée et serré sur le gâteau la récompense du meilleur fan club pour faire monter les décibels. Pour une compétition sans éclats de voix, chaque équipe a reçu le règlement intérieur du tournoi.
00:30:27 Vous suivez Holiday TMJC, à la quatrième sortie de la semaine. Nous retrouvons à présent notre invité. Il s'agit de Joseph Sinclair. Bonjour. Bonjour, monsieur. Bienvenue sur ce plateau. Je vous en prie, monsieur.
00:30:44 Je rappelle que vous êtes membre du comité technique d'organisation du championnat de vacances Les Amis de Yambin. Yambin, c'est l'un des cinq cantons de l'arrondissement de Bokito. C'est dans le département du Baménoubou, région du centre.
00:30:58 Le championnat a démarré depuis plusieurs semaines. La toute première édition a huit équipes sur la ligne de départ et va s'achever entre le 20 et le 26 août. On attend encore la décision du comité d'organisation sur la date de la finale. Une belle fête est bien évidemment annoncée.
00:31:17 Joseph Sinclair et Loumo, dites-nous simplement comment le championnat se dispute à Yambin.
00:31:25 Le championnat a commencé un peu timidement. Au fur et à mesure que les jours passent, le championnat gagne de l'ampleur. Des spectateurs arrivent. C'est le monde qui accouvre à chaque fois qu'il y a une rencontre.
00:31:41 Le mercato arrive avec les nouveaux joueurs qui font remonter et rehausser ce championnat. L'animation est toute au bord du stade. C'est comme ça que ça se passe là-bas chez nous.
00:31:57 Cela veut dire que là-bas il y a une période de mercato qui arrive à mi-parcours. Dites-nous comment le championnat est organisé.
00:32:06 Au fur et à mesure que le championnat se joue, les présidents, les entraîneurs, les chercheurs, les joueurs qui peuvent faire mieux dans leur propre passé, chaque équipe voudrait gagner à l'arrivée.
00:32:20 Chaque équipe voudrait gagner à l'arrivée. Il y a 8 équipes sur la ligne de départ. Le championnat est organisé en deux phases. La phase de championnat et la phase de coupe, c'est-à-dire une phase d'élimination directe.
00:32:35 Actuellement, on est rendu à mi-parcours du championnat. Dites-nous comment les matchs sont organisés. Les matchs sont organisés de manière très bien.
00:32:50 Ce qui gêne un peu, c'est parfois les arbitres que nous n'avons pas. Il faut aller les chercher un peu loin. Il faut peut-être se rapprocher au niveau du département d'Umbama Bafia pour scopter quelques arbitres pour pouvoir diriger ces rencontres.
00:33:09 Sinon, à l'heure où nous sommes, ça se passe très bien.
00:33:14 Quelles sont les équipes favoris pour le moment? Il reste la phase de retour du championnat.
00:33:20 Dragon FC essaie de se démarquer. Ils sont champions de la phase d'arrivée. Ils sont suivis par Avignon FC 84.
00:33:31 Les deux équipes les plus fortes du championnat.
00:33:34 Les enjeux de la phase de retour. Il y a les équipes qui se démarquent. Même les dernières équipes comme Bissouké qui commencent à prendre goût et se retrouvent déjà en train de gagner les matchs.
00:33:50 Or, cette équipe n'avait pas gagné de match au départ. Comme je le disais tantôt, chaque équipe doit se trouver à la tête de ce championnat.
00:34:00 Pourquoi pas être champion honorifique, mais aussi champion de cette première édition du championnat de vacances.
00:34:10 Les amis de Yambin, on va marquer un temps d'arrêt puisque nous parlons de Yambin, une belle localité située dans l'arrondissement de Boquitos.
00:34:19 C'est l'un des cinq cantons de cette localité.
00:34:22 A l'occasion de l'ouverture de ce championnat, l'équipe de Cirtivis Sport avait fait un détour dans ce village.
00:34:30 Et voici ce que nous vous proposons.
00:34:33 L'héberge de la Léoa.
00:34:38 Cours d'eau qui sépare le canton Yambin dans la région du centre et la Sénégal maritime dans le littoral.
00:34:44 Une passerelle vétuste qui continue de faciliter les échanges entre les habitants des deux circonscriptions administratives.
00:34:52 Si vous traversez ces ponts, vous allez vous retrouver tout de suite à Keling.
00:34:56 Au niveau de Keling, vous avez un carrefour.
00:34:58 Vous avez peut-être entendu parler de Ngorli Touba.
00:35:01 Nous sommes à quelques kilomètres de Ngorli Touba, là où les gens s'en vont pour le pèlerinage.
00:35:06 On se coude d'ici vers Salasanaga.
00:35:08 Et peut-être quand vous quittez Yaoundé, vous avez 128 kilomètres pour Bafia.
00:35:14 Et vous traversez dans le pont de Salasanaga.
00:35:17 Et tandis que nous sommes les Mitrouf, nous collaborons de manière fraternelle.
00:35:23 Nos filles s'en vont à un mariage chez les Bassa.
00:35:28 Et les Bassas sont aussi en mariage dans tout l'Ombam.
00:35:34 Yamben est l'un des cinq cantons de l'arrondissement de Bokito dans l'Ombam et Ninoubou, situé à l'extrême ouest de la région du centre.
00:35:42 Le canton Yamben révolte sur cinq grands villages.
00:35:45 Bongo, Omendé, Yamben, Batanga, Mbola et Nyamanga 1.
00:35:54 Et ces villages sont dans le canton et l'arrondissement de Bokito-Kwaf.
00:36:00 Yamben UK !
00:36:02 Le milieu encore naturel se transforme lentement.
00:36:05 Les populations vivent en majorité des activités agricoles.
00:36:09 Les cultures du citron et du cacao-café y sont dominantes.
00:36:13 Le coq est aussi l'un des légumes les plus consommés.
00:36:18 Il se vend au marché qui a lieu tous les samedis.
00:36:22 Le coq, c'est une viande qui est en brousse.
00:36:26 On cherchait ça.
00:36:28 Maintenant, je ne cherche plus parce que les pieds, un paquet comme ça, c'était à 800.
00:36:36 Maintenant, comme les vacances sont déjà là, il y a beaucoup d'enfants qui cherchent ça aussi.
00:36:41 On prépare le coq avec les noix, si tu veux.
00:36:45 Si oui, des fois avec l'huile.
00:36:48 L'arachide ou le pistache.
00:36:51 Nous aussi, chez nous, on ne connait pas le coq.
00:36:54 A Yambène, le vivre-ensemble et la fraternité sont magnifiés par les populations cosmopolites.
00:37:01 Je suis originaire de Boyo, au nord-ouest.
00:37:04 Departement de Boyo.
00:37:07 Je suis ici depuis 40 ans.
00:37:10 Si j'avais des problèmes, je ne pouvais pas faire 40 ans.
00:37:14 Donc je suis ici à l'aise.
00:37:16 [Musique]
00:37:32 Le relief est plat, avec un seul rocailleux et un paysage composé de savane et de forêt.
00:37:39 Le palais royal en décrépitude est abandonné depuis 1942, après le décès du chef supérieur, Albert Botebaba Kamba.
00:37:48 Il a régné entre 17 et 18 ans seulement. Il n'a connu que 18 ans de règne.
00:37:54 Mais en 18 ans de règne, il n'a fait plus que tous les autres.
00:37:58 Bon, voilà que le palais tombe en décrépitude.
00:38:02 Nous avons fait des pieds de main pour que l'UNESCO vienne à notre recours par rapport à la restauration du palais.
00:38:09 Le canton Yambène a des édifices parmi lesquels une mission catholique, au sein de laquelle se dispute le championnat de vacances "Les Amis",
00:38:18 organisé par Florence Mboli, la promotrice élite de la localité.
00:38:23 Le match d'ouverture met aux prises les débrouillards FC en blanc et la formation de bisouquets FC.
00:38:43 Une rencontre très courue, la désir massive des populations témoigne à suffisance de l'intérêt qu'elles accordent aux vives ensembles et aux valeurs de paix.
00:39:01 Pour l'instant, nous vivons l'ouverture du championnat qui s'annonce très bien pour l'instant.
00:39:09 Nous verrons par la suite ce que ça donnera.
00:39:13 C'est d'encourager les jeunes de ce village à se rapprocher, d'encourager le vivre ensemble.
00:39:21 Que de la joie et en espérant que ça va continuer encore.
00:39:25 Nous avons fait les nécessaires pour que ça se passe bien.
00:39:29 L'encadrement des joueurs, l'encadrement de ceux qui sont au stade aussi, parce que c'est important.
00:39:34 Nous avons... qui sont assurés bien évidemment.
00:39:37 Je suis content de l'organisation de ce championnat.
00:39:40 J'apprécie le promoteur du championnat parce que depuis des décennies, ce village ne vit plus cet engouement.
00:39:49 Aux organisateurs, je dis merci.
00:40:04 Un peu plus tôt, le cross country a vu la participation des athlètes venus de tous les coins du village.
00:40:12 Ils pensent que c'est gentil de me dire que je ne vais pas me faire enlever.
00:40:25 Et que je ne vais pas me faire enlever.
00:40:27 Je suis très contente de ce que je vais voir.
00:40:32 Tout ce qu'on a eu à faire, c'est des compétitions.
00:40:36 Puisque au village voisin, on est passé le deuxième au CAF.
00:40:40 C'est pourquoi je suis... c'est juste que...
00:40:43 Je veux développer ce que j'ai souvent l'habitude de faire.
00:40:45 Les activités sont également meublées par une bonne ambiance des groupes de danse.
00:40:57 [Musique]
00:41:19 Une très belle danse, une très belle danse.
00:41:24 Alors, dis-nous Joseph Senglet, comment la danse s'appelle ?
00:41:28 Nous avions suivi cette danse en ouverture.
00:41:32 C'est l'unchang.
00:41:34 Une danse traditionnelle.
00:41:36 Une danse traditionnelle, une danse populaire.
00:41:38 Une danse populaire.
00:41:40 Et il y avait justement cette faveur populaire au lancement de ces championnats.
00:41:44 Tels que vous l'avez vu sur ces images de Gaël Farram.
00:41:50 Dites-nous, qu'est-ce qui fait la particularité de Yambène,
00:41:55 au-delà de cette mobilisation populaire lors des événements comme un championnat de vacances ?
00:42:01 Qu'est-ce qui fait la particularité de la localité ?
00:42:03 La particularité de Yambène...
00:42:06 D'abord, c'est de vivre ensemble.
00:42:09 Yambène est un village très accueillant.
00:42:16 Yambène se distingue par son leadership.
00:42:21 Déjà, c'est le chef-lieu du canton Yambène.
00:42:25 Le chef-lieu de la chiefferie supérieure de Yambasa, que vous avez eu à voir.
00:42:33 Avec une chiefferie en décrépitude et parlant bien évidemment de se vivre ensemble.
00:42:37 Nous avons suivi un monsieur dans ce reportage qui est originaire de Bouillos,
00:42:42 dans la région du Nord-Ouest, et qui a déjà fait plus de 40 ans à Yambène.
00:42:46 Il parle bien évidemment de cette fraternité et de vivre ensemble.
00:42:49 Dites-nous, vous avez 68 ans.
00:42:53 Quel est votre intérêt lorsque vous vous engagez au sein du comité d'organisation d'un championnat de vacances ?
00:43:03 Oui, monsieur Nestor, vous savez si mes souvenirs sont bons.
00:43:09 J'ai eu de faits marquants de l'actualité sportive.
00:43:14 Déjà, en 1990, le lion se trouvait quelque part dans le monde en train de discuter de la Coupe du Monde.
00:43:21 Alors, le père de la nation se trouvait taché au haut des tribunes.
00:43:27 Alors, quand le lion a su que papa était là, il l'a fait nu.
00:43:30 Il a battu et l'a terrassé l'Argentine.
00:43:33 Et rappelez-vous encore Roland Garros quand Yannick Noir gagnait.
00:43:38 Vous avez vu un geste formidable.
00:43:40 Alors, quand il regarde, quand il gagne, il va vers son père.
00:43:43 Il embrasse son père et il ne quitte pas vite son père.
00:43:47 Alors, c'est ça le père.
00:43:49 L'enfant prend les appuis psychologiques.
00:43:52 Quand il sait que papa est à côté de moi et il me suit.
00:43:55 Là, il va donner le meilleur de lui-même.
00:43:58 Et c'est pour cette raison qu'à chaque fois qu'il y a un match, je suis là.
00:44:02 Pour les encourager, les encadrer.
00:44:05 Et surtout, éviter qu'il y ait des débordements.
00:44:08 Parce que nous pouvons déjà imaginer le discours que vous tenez à l'endroit de ces jeunes.
00:44:12 Nous allons sortir peut-être par là.
00:44:14 Madame Boulie, Florence, elle est la promotrice.
00:44:18 Et moi aussi, cette dame qui est également la fondatrice de l'association organisatrice de cette première édition du championnat.
00:44:26 Les amis, il s'agit de la DEC.
00:44:28 Oui, Madame Boulie, Florence.
00:44:31 Aujourd'hui, on l'appelle la fille de sa majesté.
00:44:36 Ça veut dire qu'elle prend tout le village.
00:44:40 C'est une femme qui respecte tout le monde, qui embrasse tout le monde, qui œuvre pour le développement, qui ne se laisse pas.
00:44:47 Elle est en train de mettre sur pied ce qu'on n'avait pas avant.
00:44:53 Et c'est comme ça qu'elle gagne la sympathie du village d'Ambène.
00:44:56 Peut-être que ma pensée va vite plus que ma parole.
00:45:00 Et puis les objectifs de la DEC?
00:45:02 La DEC développe, la DEC aide.
00:45:07 D'ailleurs, ici, vous pouvez remarquer que les dons qu'elle a eu à donner dans les centres de santé, les écoles, même les centres de santé confessionnels.
00:45:17 D'accord, merci.
00:45:18 Et on précise bien évidemment que le soir de ce championnat de vacances, les amis de Yambène, plusieurs distinctions seront bien évidemment remises aux jeunes méritants, aux équipes.
00:45:29 Des distinctions collectives également, individuelles.
00:45:33 Alors, Joseph Sinclay Eloumo, membre du comité d'organisation du championnat de vacances des amis de Yambène, c'est dans Boquito, dans l'arrondissement de Boquito.
00:45:44 Merci d'avoir répondu à l'invitation de Scientifis Sports Entertainment.
00:45:47 C'est moi qui vous remercie.
00:45:49 D'accord, vous restez avec nous, vous ne partez pas parce que nous allons parler d'un autre championnat.
00:45:55 C'est dans la rubrique spéciale.
00:45:57 Et bien c'est reparti, bien évidemment pour la deuxième édition du tournoi Foot Vacances Intersoucession RDPC.
00:46:14 Un foot de lancé, c'était bien évidemment le week-end dernier. Après la première édition réussie l'an dernier, cette fois c'est le terrain de football du lycée de Gousson-Golmacon dans la ville de Yaoundé qui a servi de cadre au match d'ouverture.
00:46:29 On précise que c'est un match d'ouverture qui a été vécu par son parrain, le maire Augustin Mbala de la commune de Yaoundé-Saint et le président de la section RDPC du Foot Dissing.
00:46:39 Et là-bas, il y avait notre reporter Robert Badièque.
00:46:43 Le succès de la première édition ne pouvait qu'en appeler à une deuxième.
00:46:48 Le tournoi Foot Vacances Intersoussession du Foot Dissing a pris le meilleur de l'édition pionnière et on a rajouté des épices afin d'agrémenter davantage l'édition 2023.
00:46:59 Les jeunes, les différentes sous-sections regroupées au sein de la section RDPC du Foot Dissing ont tenu à faire étalage de leur dynamisme.
00:47:06 La phase protocolaire faite de prises de parole successives constitue le seul moment de calme avant la montée de la température.
00:47:13 Le coup d'envoi est donné par le parrain de l'événement Augustin Mbala, maire de la commune de Yaoundé-Saint, par ailleurs président de la section RDPC du Foot Dissing.
00:47:21 Le reste du spectacle donne abondamment à voir.
00:47:24 Le tenant du titre, l'équipe de la sous-section Mbok et Bandanor, vêtues de violet, donne du fil à retordre aux locaux de la sous-section de Mgoulmé-Kong en rouge.
00:47:33 L'objectif reste le même, créer l'émulation, favoriser le vivre ensemble, combattre les discours haineux, favoriser l'unité et l'intégration nationale entre les jeunes de cette commune.
00:47:47 Et moi, en tant que président de la section RDPC, je ne peux qu'apporter tout mon accompagnement à cette belle initiative de mon président de la section RDPC.
00:47:57 Et le spectacle, à marge du match, est tout aussi alléchant.
00:48:02 (Musique)
00:48:17 L'année passée, nous n'avons pas eu tant de jeunes.
00:48:20 Nous constatons qu'au fur et à mesure que nous avançons, au fur et à mesure que nous allons d'édition en édition, les jeunes sont intéressés et la mobilisation s'en va sans cesse grandissante.
00:48:34 Nous avons voulu lancer ce tournoi en Mgoulmé-Kong, qui est aussi un grand pôle de notre section OGRDPC.
00:48:47 Nous avons constaté pendant les vacances que les jeunes sont oisifs et sont figés dans les réseaux sociaux.
00:48:57 Pour les éviter d'être oisifs pendant les vacances et d'utiliser d'une manière abusive les réseaux sociaux, nous avons décidé de créer ce tournoi intersoucession,
00:49:07 qui non seulement va occuper les jeunes pendant les vacances, mais réunit les jeunes autour d'un élément fédérateur qui est le football.
00:49:16 La section RDPC Fond du 5, à travers ses 18 sous-sections présentes dans le tournoi, connaîtra cette effervescence jusqu'au 2 septembre, jour de la finale.
00:49:32 Dans le plus de Holiday Time, nous sommes à Bafoussam, au stade de Bamindis, dans le département de la Mifi, région de l'Ouest,
00:49:58 pour parler d'un championnat de vacances qui s'est achevé le week-end dernier.
00:50:05 Il s'agit du championnat de vacances nommé "Paul Bia Vacances Loisies", organisé par le président de la section OGRDPC Mifi Centre, Zéphirin Chomchoua.
00:50:15 Au-delà de l'aspect sportif, ce championnat a permis à plus de 400 jeunes de s'inscrire sur les listes électorales.
00:50:22 Le reportage à Bafoussam de Jean-Dodjé Coignet.
00:50:25 Pour la première édition du championnat Paul Bia Loisies Vacances, organisé par la section OGRDPC Mifi Centre, 20 équipes étaient au départ.
00:50:38 Et au finish, c'est la sous-section de Demsium qui remporte le trophée en venant à bout de la sous-section de Yandame Nord à l'épreuve des tirs au but au stade de Bamindis.
00:50:48 Saint-Yves contre Troyes.
00:50:50 Au-delà du football, le tournoi a permis l'enrôlement de plusieurs jeunes sur les listes électorales par Elections Cameroun.
00:50:59 Nous sortons de l'OM, on a représenté l'équipe Demsium depuis la zone de battre-coupes.
00:51:05 Vraiment, on s'est donné à fond. Jusqu'ici, on n'a pas eu de défaite. Nous sommes venus tant déterminés qu'on devait remporter ce championnat.
00:51:13 Parmi le public venu assister à la couture de ce championnat, l'honorable Faubert Tingant, député RDPC de la Mifi, qui salue cette initiative des jeunes.
00:51:23 Je suis très content parce qu'on a pu mener ce championnat jusqu'au bout. Nous avons eu la participation de 20 sous-sections sur 41.
00:51:32 Chaque grand match, nous faisions toujours venir les équipes de l'ECAM. Nous avons pu enrouler plus de 400 jeunes.
00:51:38 Les équipes méritant ont reçu des médailles étouffées et rendez-vous a été pris pour la deuxième édition.
00:51:44 On reste dans la région de l'Ouest cette fois à Bahamse, dans les Hauts Plateaux pour dire que c'est la grande effervescence autour du championnat de vacances, du renouveau.
00:51:57 En l'honneur du président Paul Biat, décliné en deux disciplines sportives, le football et le handball, une initiative de la section OGRDPC des Hauts Plateaux-Centre qui voudrait maintenir au sein des jeunes
00:52:09 l'arrondissement de Bahamse, la flamme du renouveau jusqu'aux échéances électorales de 2025. Voici le reportage de Paul Iwafo.
00:52:19 Baham, dans les Hauts Plateaux, région de l'Ouest, a la réputation d'une destination très festive en période de vacances, cérises sur le gâteau.
00:52:28 Le RDPC en rajoute une couche et ce n'est pas pour déplaire les jeunes de l'arrondissement de Bahamse engagés dans le tournoi football et handball, dénommé championnat du renouveau.
00:52:41 Depuis l'annonce de l'organisation de ce tournoi, nous avons pris le temps de préparer nos gars mentalement et même physiquement à travers des séances et des entraînements.
00:52:50 C'est le début du tournoi, on essaie de régler les traumatismes, on essaie de galvaniser les enfants.
00:52:56 En lice pour le championnat du renouveau, huit équipes représentant les 16 sous-sections qui composent la section RDPC Hauts Plateaux-Centre.
00:53:07 Le message qui est le nôtre, c'est que cet engagement, ce dynamisme soit transporté derrière le chef de l'Etat, notre président national.
00:53:15 Être en bonne santé pour accompagner son excellence Paul Villa, car nous voulons à travers ce championnat faire de lui notre champion en 2025 lors des élections présidentielles à venir.
00:53:27 Pour la rencontre inaugurale, la formation constituée des sous-sections de Demgo et Boukoué a eu raison de celle de Bateau-Sor-Gougoua sur le score de 2 buts à 0.
00:53:38 Le vainqueur de cette première édition du championnat du renouveau sera connu au début du mois de septembre 2023.
00:53:46 Et c'est ici que nous mettons un terme à cette quatrième avant-dernière sortie de Holiday Time de la semaine.
00:53:54 Merci d'avoir été des nôtres au nom de toutes les équipes techniques et rédactionnelles.
00:53:59 Je vous dis merci d'avoir suivi.
00:54:01 N'oubliez pas, parce que nous le savons qu'entre vous et nous, c'est une histoire d'amour.
00:54:05 A demain à 11h pour une autre sortie Swissy Art TV Sports & Entertainment.
00:54:09 13h30, Swissy Art TV. Bye bye.
00:54:12 [Musique]
00:54:41 [Musique]
00:54:56 [Musique]
00:55:03 [Musique]
00:55:33 Bonjour à tous, nous allons aller ensemble à la recherche du temps perdu.
00:55:37 Et nous allons parler aujourd'hui des langues nationales qui pour certaines sont en voie de disparition, comme vous allez le voir.
00:55:45 Je parle un tout petit peu ma langue maternelle.
00:55:50 Et c'est vrai que je ne m'y connais pas entièrement.
00:55:52 En ma langue maternelle, si je veux dire école, je peux dire "soukou" ou "ngwagni".
00:55:58 Et comment vous dites "ordinateur"?
00:56:00 "Ordinateur", là, ce sont des mots qu'on n'a pas l'habitude de trop utiliser.
00:56:04 Mais voilà, ma grand-mère va souvent dire "TV mekat".
00:56:08 Ma langue maternelle, c'est le "bandem".
00:56:13 Oui, je suis du département du camp.
00:56:18 On dit "sumay avasi".
00:56:20 En ma langue maternelle, on dit "bonjour", "ketia" ou bien encore "mer salutation", "mabilio".
00:56:28 Et comment on dit "ordinateur"?
00:56:30 "Ordinateur", bon, c'est un peu compliqué, je ne connais pas.
00:56:34 Je suis de la région du centre du département du Mbam Inoubu de l'arrondissement de Bukit Ousi, Yambassa.
00:56:41 Je ne parle pas très bien Yambassa.
00:56:43 Et pourquoi?
00:56:44 En fait, parce que je n'ai pas grandi au village et mes parents ne parlaient pas trop la langue à la maison.
00:56:49 Bon, je connais quelques mots Yambassa.
00:56:54 Genre?
00:56:56 Genre, on peut dire "pitché" à Yambassa. En français, ça veut dire "attendre".
00:57:02 C'est tout?
00:57:03 Euh... "bonjour", on dit "omoni géti oubom", mais c'est "eh".
00:57:09 Je suis bambou, bambou.
00:57:10 Je suis debout, je suis debout.
00:57:12 "Yambo yambo", "chachou", "wone", "bokeri", "mangwini wongke".
00:57:20 Euh...
00:57:22 Bon.
00:57:25 Je connais plusieurs, plusieurs, plusieurs, plusieurs mots.
00:57:28 On le dit, c'est comment, "déordinateur"?
00:57:31 "Computer", "déordinateur", non, il ne passe pas.
00:57:36 Je parle Kanambo.
00:57:40 C'est une langue d'où?
00:57:41 C'est une langue du Tchad.
00:57:44 Je parle parfaitement malin.
00:57:47 Bon, je connais... ça veut dire "krah".
00:57:53 "Krah".
00:57:55 "Déordinateur", non. Je ne connais pas l'ordinateur vraiment.
00:58:00 Je suis Tchadien, je suis Angourane.
00:58:04 L'école Angourane, c'est Halwa.
00:58:08 Comment on dit "hôpital"?
00:58:10 L'hôpital, c'est Laptan.
00:58:12 Et comment on dit "ordinateur"?
00:58:14 "Ordinateur", c'est... "ordinateur", c'est aussi...
00:58:19 C'est?
00:58:20 "Ordinateur", aussi.
00:58:21 Ça n'existe pas.
00:58:23 Comment on dit "hôpital"?
00:58:25 "Hôpital", c'est "hôpital".
00:58:28 Comment on dit "école"?
00:58:30 C'est "école".
00:58:32 Et comment on dit "ordinateur"?
00:58:35 C'est... "ordinateur".
00:58:38 Moi, je suis Bamoun.
00:58:40 Vous parlez parfaitement Bamoun.
00:58:42 Oui, oui, très bien.
00:58:44 Alors, comment on dit "école" en Bamoun?
00:58:47 En Bamoun, "école", on dit "ndale".
00:58:51 Comment on dit "hôpital"?
00:58:53 En Bamoun, "hôpital", on dit "wasuita".
00:58:57 Et "ordinateur", ça signifie comment?
00:58:59 "Ordinateur", en Bamoun, c'est "ordinateur".
00:59:04 C'est important. Merci.
00:59:06 Oui, ça se prononce toujours en français.
00:59:09 Je suis Kouziamba, comme là maintenant.
00:59:13 Je suis en Bamoune.
00:59:17 Ça veut dire?
00:59:19 Je parle bien ma langue maternelle.
00:59:21 En Yémba, la langue, la nourriture, c'est dit "chung".
00:59:24 "Hôpital", c'est dit "hôpital".
00:59:27 Et comment on dit "ordinateur" en Yémba?
00:59:30 En Yémba, "ordinateur", c'est dit "méchine" pour traduire.
00:59:33 Je m'excuse pas tout quand même, mais c'est certain, je me défends.
00:59:38 Qu'est-ce que tu connais, par exemple?
00:59:41 Il y a beaucoup de choses, ça dépend de vous.
00:59:44 Maison, en Médoune, ça s'appelle pas "maison".
00:59:48 "Hôpital", c'est "wasuita".
00:59:51 Et la cuisine?
00:59:53 La cuisine, c'est "kichim".
00:59:55 Et maintenant, "ordinateur".
00:59:58 Bon, "ordinateur", ma grand-mère m'a pas appris cela.
01:00:02 Parce que à l'époque...
01:00:03 Ça existe?
01:00:04 Bon, ça existe, mais j'ai pas encore eu de connaissances là-dessus.
01:00:08 Je parle précisément en Tonga.
01:00:11 Et vous parlez bien votre langue?
01:00:14 Je me défends à mon niveau.
01:00:16 On dit "cuisine kichim".
01:00:18 Je parle en patois.
01:00:20 "Bontemps, cuisine kichim".
01:00:23 Et comment on dit "hôpital"?
01:00:26 "Bontemps, hôpital", en Tonga, "wasuita".
01:00:31 Et comment vous dites "ordinateur"?
01:00:36 "Ordinateur", "ordinateur", "ordinateur".
01:00:41 Même chose.
01:00:42 Ça veut dire que ça n'existe pas en Tonga?
01:00:45 Bon, ma grand-mère...
01:00:47 On m'a pas appris ça.
01:00:50 Nous recevons à présent le Dr Serge Bekombe, qui est sociologue.
01:00:56 Bonjour, docteur.
01:00:57 Bonjour, madame.
01:00:58 Merci de nous accorder cet entretien.
01:01:01 C'est moi qui vous remercie.
01:01:02 Comme vous l'avez pu constater, de nombreux Camerounais parlent peu ou mal leur langue maternelle.
01:01:10 Comment expliquer ce phénomène alors qu'il s'exprime parfaitement en français ou en anglais?
01:01:14 Ce phénomène peut s'expliquer simplement du fait de la démission de certains agents de socialisation,
01:01:21 tel que la famille.
01:01:23 Dans la famille, prenons le cas des parents.
01:01:27 Avant, les parents envoyaient leurs enfants au village pendant les vacances ou les congés
01:01:33 pour qu'il puisse apprendre à mieux parler sa langue maternelle.
01:01:41 Mais on constate qu'avec le temps, non seulement les enfants ne vont plus au village,
01:01:46 mais le village où les grands-parents sont taxés des sourciers.
01:01:51 Même les parents qui restent en ville ne communiquent pas assez avec l'enfant dans leur langue.
01:01:57 Est-ce que lui-même parle cette langue?
01:01:59 Il ne parle pas aussi ou peut-être assez bien cette langue parce qu'il a marqué une distanciation
01:02:05 non seulement entre lui et la famille, mais aussi entre lui et le dialecte.
01:02:11 Il préfère s'exprimer beaucoup plus en français ou en anglais
01:02:15 parce qu'il se sent peut-être mieux à l'aise dans cette langue-là,
01:02:21 qui est en fait une langue importée, qui n'est pas la nôtre.
01:02:25 Et nous constatons déjà que le fait que l'acteur principal,
01:02:31 c'est-à-dire le soucle de la socialisation primaire,
01:02:35 qui est la famille, commence déjà à flancher sur ce palier linguistique,
01:02:40 c'est toute la société qui commence à prendre un coup.
01:02:43 Et la nouvelle génération, influée par les nouvelles technologies,
01:02:48 influenée par les groupes de paix, se retrouve donc dans une situation d'abandon
01:02:55 de nos langues maternelles au profit du français ou de l'anglais.
01:03:02 C'est pourquoi nous avons tendance à constater que la génération parle hyper mal la langue
01:03:09 ou bien ne parle pratiquement pas la langue au profit des autres langues.
01:03:15 Donc, de prime abord, voilà la première explication qu'on peut donner
01:03:20 à ce phénomène qu'on observe dans la société.
01:03:23 Donc, pour me résumer, c'est juste une démission des parents.
01:03:28 Mais certains accusent également les mariages interethniques
01:03:32 qui seraient supposés favoriser ce phénomène. Qu'est-ce que vous en pensez?
01:03:35 Les mariages interethniques ne sont pas un fait nouveau au Cameroun ou en Afrique.
01:03:40 Quand on rentre à l'époque, avant l'arrivée des missionnaires ou des occidentaux,
01:03:47 comment est-ce que ça se passait? Il y avait ce qu'on appelait le troc.
01:03:51 On échangeait. Une fille allait dans un autre village et le garçon s'était ainsi de suite.
01:03:56 Mais le socle linguistique était toujours là.
01:03:59 On a eu ce problème lorsque les occidentaux sont arrivés.
01:04:05 Il est vrai qu'ils nous ont, disons, pour s'intégrer,
01:04:11 ils ont appris nos langues, mais ils nous ont imposé les leurs au-dessus de nos langues.
01:04:17 Maintenant, comme nous n'avons pas de canaux,
01:04:21 nous n'avons pas de réceptacles où nos langues étaient codifiées,
01:04:26 nous n'avons pas de réceptacles.
01:04:29 Voilà pourquoi nous vivons ce que nous vivons aujourd'hui.
01:04:33 Je vous propose à présent l'éclairage de Maljam, un chef traditionnel,
01:04:38 qui va nous parler de la symbolique des cloches,
01:04:40 un sujet qui, vous allez le voir, n'est pas du tout éloigné de notre préoccupation du jour.
01:04:45 Il n'y a pas de chefferie en Afrique,
01:04:50 et particulièrement dans la partie de l'Afrique bantu,
01:04:56 où vous n'allez pas trouver une chefferie avec certains insignes du pouvoir des chefferies.
01:05:04 Et l'un des plus importants, peut-être le plus important,
01:05:08 c'est ces deux instruments-là.
01:05:11 Ici, ça s'appelle
01:05:18 le gong.
01:05:21 Et là, c'est une cloche à double gong,
01:05:24 parce qu'il peut y avoir des cloches avec un seul gong.
01:05:28 Donc ça, c'est le gong.
01:05:32 Et ici, c'est la cloche à proprement parler.
01:05:36 Quand nous allons visiter nos langues,
01:05:39 nous allons comprendre que ces deux instruments ont des rôles vraiment particuliers.
01:05:46 Dans la langue qui est la mienne,
01:05:48 Mwambombo, malit Mandjami,
01:05:50 ça s'appelle un keng, le gong,
01:05:56 un keking, le double gong.
01:05:59 Et ici, ça s'appelle un geng, la cloche.
01:06:06 Donc nous faisons la différence entre le gong et la cloche.
01:06:12 Ce qui est particulièrement intéressant,
01:06:16 c'est que, avant que le colonne arrive,
01:06:20 le temps, la maîtrise du temps appartient au chef.
01:06:26 Que ce soit le mbombo chez moi,
01:06:29 que ce soit le fon, le fo, le fo,
01:06:33 c'est lui qui est le représentant de Dieu sur terre,
01:06:38 et c'est lui qui a la maîtrise du temps.
01:06:40 C'est lui qui sonne les cloches,
01:06:43 c'est lui qui tape le gong pour annoncer,
01:06:46 pour appeler, pour convoquer,
01:06:49 pour rythmer.
01:06:52 Quand le colonne arrive, c'est subtil,
01:06:55 et nous ne nous en sommes pas rendus compte assez rapidement,
01:06:59 il nous dessaisit du temps.
01:07:02 La cloche qui est chez le mbombo,
01:07:05 qui est chez le fon,
01:07:07 qui est chez le fo, qui est chez le lamido,
01:07:11 elle devient la cloche de l'église.
01:07:14 C'est l'église qui sonne et qui est maîtresse du temps.
01:07:19 La cloche devient la cloche de l'école.
01:07:23 C'est l'école qui est maîtresse du temps.
01:07:27 Et la cloche devient la cloche de l'administration,
01:07:31 et quelquefois des entreprises du colon,
01:07:36 comme le train,
01:07:39 on disait à l'époque, les trompettes de baladum,
01:07:43 c'est-à-dire du chemin de fer.
01:07:47 Voilà comment l'Africain est dépossédé de son temps,
01:07:52 et comment il est appelé à s'inscrire dans le temps des autres,
01:07:57 dans un autre temps.
01:08:00 Nous changeons donc de temporalité,
01:08:03 et nous nous retrouvons aujourd'hui avec des chefs
01:08:07 qui ont toujours ces insignes symboliques,
01:08:10 qui les utilisent toujours,
01:08:12 mais qui sont obligés de composer avec un temps et une temporalité
01:08:17 qui n'est ni leur temps ni leur temporalité.
01:08:20 On se retrouve donc dans cette question
01:08:23 où on a toujours l'impression que l'Africain a un problème avec l'heure,
01:08:27 que l'Africain a un problème avec le temps.
01:08:30 Mais c'est parce que le temps dans lequel l'Africain est aujourd'hui
01:08:34 n'est pas le temps qui est inscrit dans les gènes et dans les mémoires de l'Africain.
01:08:39 Il fait donc un effort extraordinaire
01:08:42 pour vivre des temporalités superposées
01:08:46 et essayer de rattraper son temps,
01:08:50 de se retrouver dans les séquences du temps.
01:08:54 Donc la cloche, le gong,
01:08:57 mais père en termes de parité,
01:09:01 les chefs, les détenteurs des pouvoirs séculaires de nos ancêtres,
01:09:06 continuons à en prendre bien soin
01:09:09 et que nos populations soient arrimées à l'heure bien sûr de la mondialisation,
01:09:14 mais qu'elles soient à l'écoute de l'heure du temps,
01:09:18 de l'heure de notre temps,
01:09:20 qui suit les saisons,
01:09:22 qui suit les mutations cosmiques
01:09:26 et qui nous entretient entre nous
01:09:31 et dans une communauté de vie
01:09:34 qui témoigne de la qualité de l'art de vivre à l'Africain.
01:09:39 Vous avez pu constater avec moi
01:09:45 que les problèmes de communication autour des langues
01:09:48 ou à travers des symboles sont très anciens.
01:09:51 Et depuis la période coloniale,
01:09:54 nos langues ont pu évoluer.
01:09:56 Certains pays comme le Mali ont adopté le Bambara comme langue nationale
01:10:00 et les concepts modernes sont enseignés jusqu'à l'université dans ces langues.
01:10:06 En revanche, nos langues maternelles
01:10:09 sont inféodées d'une part aux langues du colon,
01:10:14 c'est-à-dire on va dire par exemple "téblé" pour dire "table",
01:10:17 "kichin" pour dire "cuisine",
01:10:19 et nous n'avons pas d'équivalent en termes de concepts modernes.
01:10:24 Par exemple, c'est très difficile de dire "microscope"
01:10:28 dans quelques langues bantou que ce soit.
01:10:30 Vous voyez ?
01:10:31 Comment est-ce qu'on peut expliquer ce phénomène également ?
01:10:34 Nous revenons encore sur la problématique
01:10:36 de la faiblesse des agents de socialisation
01:10:39 et sur la faiblesse en fait de l'État et de nos chefs traditionnels.
01:10:43 Ce problème se pose parce qu'on manque des aspects,
01:10:47 des aspects dans le domaine.
01:10:50 Parce que si on avait...
01:10:51 - Est-ce que tu parles de linguistes ?
01:10:53 - Des experts.
01:10:55 Je pense qu'il y a quelques années,
01:10:57 il y a quelques années que l'État a commencé à former des experts dans nos langues
01:11:04 et a introduit ces programmes dans les manuels scolaires.
01:11:08 Mais on constate que nos langues n'ont pas la même porte,
01:11:12 ou bien le même proficien que disons le français, l'anglais ou l'allemand,
01:11:16 ou l'espagnol encore.
01:11:18 - Et nos enfants parlent le même chinois ou turc à l'école.
01:11:23 - Voilà ce que nous constatons.
01:11:25 Donc c'est un problème parce que nous n'avons pas assez d'experts.
01:11:30 Et d'autres spécialistes pensent que parce que le Cameroun a plusieurs groupes ethniques
01:11:36 que c'est difficile.
01:11:38 - Enfin, 250.
01:11:39 - 250 groupes ethniques que c'est difficile.
01:11:41 Alors que, comme vous avez bien dit, au Mali, au Sénégal,
01:11:45 ils ont pu trouver un juste milieu, une langue commune,
01:11:51 pour mettre tout le monde d'accord et trouver les mots justes qu'il manquait
01:11:57 pour adapter cela à la modernité.
01:12:00 Et voilà comment le dialecte s'enrichit,
01:12:03 voilà comment les langues maternelles sont en train de s'enrichir.
01:12:06 Le problème au Cameroun,
01:12:08 c'est que tout le monde voudrait que c'est sa langue qu'on parle.
01:12:13 Voilà le véritable problème.
01:12:15 L'autre est, nous ne sommes pas prêts...
01:12:17 - Il y a des Camerounais qui parlent plusieurs langues nationales.
01:12:21 - Je suis d'accord.
01:12:22 Ça, c'est à leur crédit.
01:12:24 C'est à leur crédit.
01:12:25 Mais maintenant, trouver une langue commune,
01:12:28 il est un peu difficile au Cameroun,
01:12:30 mais il n'est pas impossible.
01:12:31 Si on avait assez d'experts,
01:12:34 si nous avons assez d'experts qui s'assoient sur la question
01:12:37 et réfléchissent...
01:12:39 Par exemple, vous avez pris le mot "microscope",
01:12:41 je prends un autre mot, peut-être "sepiair".
01:12:43 Moi, je ne sais pas comment on dit "sepiair" à mon dialecte.
01:12:46 - Je vous avoue que moi non plus.
01:12:48 - Alors que si nous avions des véritables experts
01:12:51 et si l'Ita prenait en compte que nos langues doivent être introduites
01:12:56 avec des coefficients supérieurs aux français,
01:12:59 à l'anglais, à l'espagnol, au chinois, au tchûk,
01:13:02 comme vous avez cité,
01:13:03 je pense que les enfants vont beaucoup plus s'appliquer
01:13:06 en sachant que...
01:13:07 Je prends un exemple.
01:13:08 Dans quel examen nos langues sont introduites?
01:13:13 L'enfant, ce qu'il n'a pas à se donner à apprendre son dialecte.
01:13:16 - Cela dit, dans certains établissements scolaires,
01:13:18 les langues nationales sont enseignées.
01:13:20 - Elles sont enseignées, mais à l'examen, elles sont proposées.
01:13:23 - Oui.
01:13:24 - Pourquoi est-ce que l'enfant, dont on va se donner,
01:13:26 il peut tricher
01:13:27 en se disant que c'est juste une matière de passage
01:13:30 pour aller en classe supérieure?
01:13:32 Alors que si le processus est jusqu'au bout,
01:13:35 l'enfant se sent obligé
01:13:38 et le spécialiste dans la langue se sent interpellé,
01:13:42 a fait beaucoup plus d'efforts,
01:13:44 de créativité, d'inventivité,
01:13:46 pour que nos langues soient encore plus réussies.
01:13:49 Et voilà comment ce problème peut être réglé.
01:13:51 - Je vous propose d'ouvrir une seconde porte
01:13:54 pour découvrir les efforts faits
01:13:56 en termes de promotion de nos langues nationales.
01:14:00 Frank Jah m'a rencontré à ce sujet,
01:14:02 un chef traditionnel.
01:14:04 (Cloches)
01:14:12 - A chaque fois que retentit une cloche,
01:14:14 le peuple Bassa se remémore son histoire
01:14:17 en admettant que chaque chose a un temps.
01:14:20 - Historiquement, c'est ce peuple qui est arrivé sur les berges du Voury,
01:14:23 avant les autres peuples,
01:14:25 c'est-à-dire les Douala, les Bakoko,
01:14:29 et les autres diasporas de toutes les tribus du Cameroun et d'ailleurs.
01:14:33 Parce que lorsque nous sommes partis de l'Egypte,
01:14:37 nous avons fait plusieurs escales du Bassa,
01:14:40 et l'escale ultime, c'était donc le Gourdetouba.
01:14:45 Et après, le patriarche Nanga
01:14:50 a demandé à ses enfants d'aller chercher les nouvelles terres.
01:14:54 Et le Sa, donc, qui est notre patriarche, Bassa du Voury,
01:14:57 a pris la route d'une campe pour arriver sur les berges du Voury.
01:15:02 Au-delà des flux migratoires, du poids de l'histoire et bien d'autres déboires,
01:15:09 Bassa, d'ici et d'ailleurs, ont un élément fédérateur, leur langue.
01:15:14 - Le Bassa est le même. Nous avons la même langue de base.
01:15:29 Sauf que lorsque vous vous déplacez, vous arrivez, vous êtes avec d'autres personnes,
01:15:34 vous rencontrez d'autres personnes. Ce brassage fait que vous changez,
01:15:37 votre langue change un peu légèrement.
01:15:40 Donc, ayant eu à cohabiter avec les Douala, les ayant déjà reçus,
01:15:44 ayant cohabité avec eux, nous avons emprunté quelques mots.
01:15:49 Comme nous avons emprunté en français et en anglais.
01:15:53 Comme le Bassa de Nyon-Ekili, on s'est même emprunté aux Etoun et autres,
01:15:58 qui sont de ce côté-là.
01:16:00 Et pour s'inscrire dans l'éternité, la chefferie du canton Bassa du Voury
01:16:05 a entrepris l'enseignement aux plus jeunes de leur langue.
01:16:08 - Nos langues tendent à mourir, à disparaître,
01:16:12 parce que que ce soit nous les parents, que ce soit les enfants, on n'en parle plus.
01:16:16 Ce cauchemar politique qu'il y a aujourd'hui n'encourage pas non plus le parler de cette langue.
01:16:21 Donc, ayant pris conscience de cela, nous avons dit que si nous ne créions pas
01:16:27 des écoles, des centres d'apprentissage de nos langues,
01:16:30 eh bien, d'ici quelques années, nous allons disparaître.
01:16:35 Et nous n'avons pas intérêt à disparaître,
01:16:37 quel que soit le milieu dans lequel nous sommes.
01:16:39 Nous devons pérenniser ces langues.
01:16:41 Nous avons pris l'initiative de créer et d'ouvrir ces écoles d'apprentissage.
01:16:55 Je prends le cas de mon canton, ça fait pratiquement une dizaine d'années qu'on a commencé.
01:17:01 Et ce n'est pas seulement pour les jeunes, parce que même aujourd'hui, les grandes personnes ne parlent pas.
01:17:06 Ils étaient hier, ils étaient jeunes, et ils sont grands.
01:17:08 Mais dès leur jeunesse, ils n'ont pas parlé, ils n'ont plus parlé.
01:17:11 Nous avons ouvert à toutes les couches, de tranches d'âge.
01:17:16 Il y a des enfants de 2-3 ans, il y en a de 6 ans, il y en a de...
01:17:21 Il y a des adultes, il y a même des gens de 3ème âge qui viennent.
01:17:27 Mais on a planifié, on a organisé ça de telle façon que chaque tranche d'âge trouve un temps pour apprendre.
01:17:33 Langue au sens scientifique du terme, le Bassa est enseigné avec méthode.
01:17:39 La première année est basée essentiellement sur le dialogue, les formules de politesse.
01:17:44 On les fait chanter pour maîtriser la langue bassa sérieusement dans tous les compartiments.
01:17:50 Et quand on arrive au niveau de la deuxième année, on commence à évoluer d'un cran.
01:17:55 On leur apprend les tons, on leur apprend comment lire l'alphabet, on leur apprend un peu de mathématiques.
01:18:03 Et on entre dans les sciences naturelles, on leur apprend à connaître et à différencier les différentes plantes qu'ils voient autour de nous, des arbres.
01:18:12 Et on leur apprend également l'anatomie. C'est comme à l'école, quand on n'a pas la moyenne, on reprend la classe.
01:18:17 L'impératif de sauvegarde des langues nationales constitue pour les gardiens de la tradition un ton nouveau.
01:18:24 [Chant]
01:18:39 [Musique]
01:18:59 Nous sommes de plus en plus absorbés par ce peuple qui nous entoure, par la religion qui nous a mené sa langue.
01:19:07 Aujourd'hui, ils ont accepté le latin pour les catholiques, mais par également les autres.
01:19:12 Donc, si nous ne faisons pas attention, si nous ne persistons pas, si nous n'insistons pas à maintenir cette politique d'apprentissage à la langue, nous allons disparaître.
01:19:23 Or, un peuple qui n'a pas de langue, c'est un peuple qui n'existe pas.
01:19:27 [Chant]
01:19:33 Et au canton Bassa du Fouri, l'anniversaire du règne du roi est chanté en langue.
01:19:39 [Chant]
01:19:57 Certaines langues sont promises à la disparition, faute de locuteurs.
01:20:02 En conclusion, docteur, qu'est-ce qui peut être fait pour que ces langues continuent à vivre et que celles qui existent déjà, nos langues nationales et qui sont parlées par de nombreux locuteurs, puissent s'enrichir ?
01:20:14 Nous revenons encore sur la problématique des exprès et des centres.
01:20:20 À ce niveau, nous interpellons l'État, nous interpellons les chefs traditionnels.
01:20:26 Les chefs traditionnels dans le sens d'interpeller leur population.
01:20:30 Que voici, dans mon canton, nous avons créé un centre linguistique pour l'apprentissage de nos langues maternelles.
01:20:39 Il y a aussi un problème de communication.
01:20:42 Au Cameroun, nous ne communiquons pas assez.
01:20:45 Il y a beaucoup de centres linguistiques, mais les citoyens ne sont pas informés de l'existence de ce centre.
01:20:55 Je prends par exemple, combien de Camerounais savent qu'il y a un centre linguistique pour l'apprentissage du Douala au collège Afresaké ?
01:21:04 Beaucoup de Camerounais ne le savent pas. Ils ne sont pas au courant.
01:21:07 Il y a la publicité, il y a l'intérêt à la jeunesse, il y a l'implication des parents, l'implication des chefs et l'implication de l'État.
01:21:22 En quoi est-ce que parler une langue nationale est important ?
01:21:26 La langue c'est l'ouverture à la culture.
01:21:29 Un peuple sans culture est un peuple à l'échec, un peuple perdu.
01:21:34 La transmission des us et coutumes passe par la langue.
01:21:40 La langue c'est l'ouverture à la tradition.
01:21:44 Si un enfant est l'identité même d'un peuple, d'où l'importance de savoir parler son dialecte.
01:21:55 Ou même ceux des dialectes voisins, des langues nationales de notre pays.
01:22:01 On ne peut rien être polyglotte. On gagne au contraire.
01:22:05 On s'enrichit et on maîtrise mieux son contemporain ou son voisin encore.
01:22:10 Merci de nous avoir accordé cet entretien.
01:22:13 C'est moi qui vous dis encore merci.
01:22:15 Merci de nous avoir accordé votre attention.
01:22:17 Nous étions ensemble à la recherche du temps perdu et nous avons pu parler de langue nationale.
01:22:23 A très bientôt.
01:22:24 [Musique]