Composition du XV de France : les 33 joueurs peuvent-ils remporter la coupe du monde ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Jean-Luc Bennahmias, Philippe Bouriachi, Bruno Pomart, Adrien Abadie et Éric Bonneval, consultant Sud Radio et ancien joueur de rugby.
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-08-21##

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Transcription
00:00 Vraie Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:03 Est-ce que cette nouvelle liste des 33 annoncées aujourd'hui par Fabien Galtier peut nous ramener la Coupe du Monde ?
00:08 C'est ce qu'on va se demander, notamment avec Éric Bonneval.
00:11 Bonsoir à vous Éric.
00:13 Bonsoir, bonsoir à tous.
00:14 Consultant Sud Radio et Adrien Abadie qui nous rejoint dans le studio.
00:18 Bonsoir à vous Adrien.
00:19 Bonsoir, comment ça va ?
00:21 Écoutez, ça va très bien.
00:22 On est ravi de vous voir justement parce qu'on va faire une revue d'effectifs aujourd'hui.
00:25 C'était au journal télévisé de 13h, Fabien Galtier, sélectionneur du 15 de France, qui livre sa liste des 33 joueurs, j'allais dire des 23,
00:32 qui vont défendre les couleurs tricolores en mondial.
00:34 Est-ce que cette liste Adrien, c'est le début de quelque chose de grand ?
00:38 Et oui, dernière ligne droite avance mondiale qui débutera le 8 septembre au Stade de France avec un match de Galles à face au All Blacks, triple champion du monde.
00:47 On connaît désormais les 33 guerriers qui tenteront d'aller soulever le trophée Webelis et on sent que cette année, plus que jamais, les Français sont favoris.
00:54 Alors justement, tiens, quels enseignements on peut tirer de cette liste ?
00:58 Avant tout, je pense qu'il est important de préciser que cette liste s'inscrit dans la continuité du projet que Fabien Galtier et son staff ont cherché à construire depuis 4 ans maintenant.
01:07 Il n'y a donc pas vraiment de surprise.
01:09 On retrouve dans cette liste les joueurs cadres avec notamment la présence de nombreux joueurs du Stade Toulousain et du Stade Rochelet.
01:16 À noter que Antoine Dupont, élu meilleur joueur du monde l'année dernière, sera capitaine de cette équipe au poste de demi de mêlée.
01:23 Alors quand on dit "pas vraiment de surprise", est-ce que ça veut dire qu'il y en a quand même quelques-unes ?
01:27 Alors des surprises, je ne sais pas, mais on peut relever la présence de Cyril Bailly et Anthony Gelonche malgré leur état de forme incertain.
01:36 Le pilier gauche du Stade Toulousain s'est blessé au mollet il y a une dizaine de jours face à l'Ecosse.
01:41 On avait évoqué pour lui une absence de 4 à 6 semaines qui pourrait entre autres le priver des premiers matchs.
01:47 Anthony Gelonche quant à lui revient d'une longue convalescence, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou en février.
01:53 Il n'a pas rejoué de match officiel depuis plus de 5 mois.
01:57 C'est ça, c'est une blessure très difficile effectivement, au-delà des blessés.
02:00 Et un dernier mot justement avec vous Adrien, il semble qu'on a aussi la présence de deux petits nouveaux, c'est important d'en parler.
02:05 Oui bien sûr, j'allais y venir Jean-Marie.
02:07 Ces deux néophytes, ce sont Louis Bielbiaré et Paul Boudéan.
02:11 Ils n'avaient pas disputé la moindre rencontre avec l'équipe de France avant ces matchs test.
02:16 Le premier nommé, auteur de belles prestations lors de cette préparation, est allé chercher à seulement 20 ans sa place à l'aile pour le Mondial.
02:24 Il est préféré à Lélié Dulou et Tannes Dumortier qui bénéficiaient jusque-là d'un avantage dans la hiérarchie.
02:30 Le troisième, Linn Rochelet, quant à lui préféré à son coéquipier en club, Johan Tanga et à Dylan Creutin qui faisait partie des favoris à ce poste.
02:38 Une belle récompense pour lui, seulement 23 ans.
02:41 Bravo, 23 ans quand même. Vous y êtes quoi les amis ? C'est formidable.
02:46 Dernière question, mais les yeux dans les yeux Adrien Abadie, on lâche les notes.
02:49 Je t'écoute.
02:50 Bon, est-ce que les 33 peuvent nous la ramener ou pas ?
02:53 Honnêtement, on fait partie des favoris malgré la...
02:56 Ça c'est une réponse de Norman.
02:58 Il se mouille ou pas ?
02:58 Moi j'y crois franchement, j'y crois.
03:01 C'est vrai que ces matchs test ne nous ont pas forcément amené énormément de certitude,
03:06 mais on voit que l'équipe de France essaye de trouver des automatistes mais de monter en puissance.
03:11 Chez les bookmakers, on nous a dit qu'avec la blessure de Romain Ntamak, apparemment on est un peu moins favoris, mais moi j'y crois.
03:18 Eh bien on va voir justement. Merci beaucoup Adrien Abadie.
03:21 Eric Bonneval, consultant Sud Radio.
03:24 Est-ce que ces 33-là peuvent nous la ramener ou pas ?
03:27 Oui, bien sûr.
03:29 Bien sûr.
03:29 Alors, ça ne sera pas facile, ça sera compliqué.
03:33 Il faudra de la réussite.
03:34 C'est une compétition à part.
03:37 Mais c'est sûr qu'on peut difficilement mieux préparer une Coupe du Monde.
03:45 Alors on a une équipe de France qui a un magasinet de l'expérience.
03:50 On a en plus des joueurs exceptionnels.
03:52 On a des joueurs de niveau mondial.
03:54 On a des mecs, ils pourraient jouer dans n'importe quelle équipe étrangère.
04:00 Donc à partir de là, ça veut dire qu'on est une équipe de très haut niveau.
04:05 Et puis après, il faudra un peu de réussite.
04:07 Il faudra pas avoir le mauvais carton jaune ou le truc qui peut faire...
04:13 La mauvaise blessure.
04:15 Oui, la blessure, je ne veux même pas en parler parce que les blessures, toutes les équipes à Neuron, malheureusement, ou pas...
04:21 De ce niveau ou pas ?
04:22 Du niveau de Romain Ntamak, c'est vrai qu'on est tous fixés là-dessus.
04:25 J'ai quelques souvenirs.
04:26 En 2007, par exemple, en passant Sylvain Marconnet, c'était une perte importante, effectivement.
04:30 Mais est-ce que celle-là, on peut s'en remettre ?
04:35 Éric Bonneval.
04:35 Oui, mais c'est plus psychologique.
04:38 C'est sûr que quand on voit les dernières prestations de Romain, le poids qu'il a pris d'un équipe à Toulouse et à une équipe de France...
04:46 Il ne faut pas oublier quand même qu'il y avait beaucoup de journalistes, il y a un an et demi, qui préféraient Jalibert.
04:52 Ils faisaient tout. Disons qu'il y avait un certain lobbying autour de Jalibert parce que c'est vrai que c'est un pur attaquant.
04:59 Et Romain, il n'était pas assez bon.
05:03 Il avait réglé tout. Tout était réglé.
05:05 Voilà, c'est une petite épine dans le pied de l'équipe de France.
05:10 Oui, que Romain ne soit pas là, il valait mieux la voir.
05:13 Mais j'ai confiance dans les autres joueurs.
05:16 On a des joueurs.
05:17 On a Jalibert qui est un très bon joueur.
05:21 Il le prouve tous les week-ends sur le terrain.
05:23 Astor, il est champion de Nantes.
05:24 On a que des mecs qui côtoient et qui jouent au niveau.
05:29 Et c'est ce qu'a construit aussi Fabien Galquet.
05:31 Il a réussi à mener une équipe avec des mecs qui jouent, qui accumulent les sélections, qui accumulent l'expérience.
05:37 Logique.
05:38 Justement, la réponse...
05:40 On va y échanger avec Bruno Pomard.
05:42 J'ai trois fans de rugby autour de moi en plus.
05:45 C'est bizance aujourd'hui sur Sud Radio, mais c'est normal.
05:47 Bruno Pomard.
05:48 J'adore le rugby.
05:49 Comme j'étais lutteur, j'entraînais les joueurs de l'USAP.
05:52 Avec la lutte, ça sert effectivement.
05:54 Eric, une question.
05:56 Pour le match d'ouverture, on est en France évidemment.
05:58 On est en position forte.
06:01 Mais jouer les All Blacks en premier tour, c'est quand même chaud, non ?
06:04 Oui, oui.
06:07 D'un côté, c'est tout rêver parce qu'on va laisser la Coupe du Monde.
06:11 Franchement, en tant que joueur, il n'y a pas plus mal à faire.
06:15 C'est qu'il y a de mieux.
06:17 Le problème, c'est que quand vous jouez les Blacks,
06:20 quand on a une chance sur deux de gagner, c'est qu'on est très bon.
06:26 Mais vous savez quoi ?
06:28 Ce match ne m'inquiète pas plus que ça.
06:31 Celui qui pour moi va être déterminant, c'est l'autre tableau.
06:35 C'est l'Afrique du Sud et l'Irlande.
06:38 Qui on va prendre ?
06:39 Si on bat les Blacks, qui va être second ?
06:41 C'est ça la vraie question.
06:44 Et qui faut préférer d'ailleurs ?
06:46 L'Irlande.
06:47 Vraiment ?
06:48 Oui.
06:50 Mais les Irlandais ne seront pas meilleurs que ceux qui ont été au tournoi.
06:52 Ils nous ont battus ?
06:53 Oui, mais avec une équipe de France qui, dans son potentiel athlétique, était à 85%.
07:00 Parce que nous, on a une top 14 qui est dure, parce qu'on joue tous les matchs.
07:03 Les Irlandais ne jouent que la Coupe d'Europe et le tournoi.
07:08 Ils sont préparés physiquement pour ça.
07:10 Donc ils ont toujours un tas d'avance sur nous là-dessus.
07:12 Quand on arrive dans les Coupes du Monde, tout le monde s'est remis en niveau.
07:16 Et je pense que nous, on va avoir un très bon niveau physique,
07:19 mieux que pas dans le tournoi.
07:21 Les Irlandais ne vont pas énormément gagner.
07:23 Et dans le jeu, je pense qu'on va prendre les Irlandais.
07:26 Ils vont avoir moins de traces physiques que les Sudafs.
07:30 Parce que les Sudafs, on peut les battre,
07:32 mais il va falloir quand même quelques jours pour récupérer.
07:34 Il faut se sacrifier, il y a des nions effectivement.
07:37 Et il y a des demi-après derrière.
07:38 Jean-Luc Benamias.
07:40 C'est l'année où j'amène.
07:42 Je ne connais jamais autant l'équipe de France de rugby depuis les...
07:46 Je rappelle que les moins de 20 ans ont gagné trois fois la Coupe du Monde
07:49 des moins de 20 ans depuis en quatre ans.
07:53 Il y a un nombre de joueurs qui ont de l'expérience,
07:55 alors qu'ils ont juste 21, 22, 23 ans, 24 ans.
07:58 Je rappelle qu'Entama, qui était un des premiers gagnants
08:00 la première fois qu'il y avait cette Coupe du Monde des moins de 20 ans.
08:03 Voilà. Alors évidemment, en rugby, il y a en effet cinq ou six équipes.
08:07 Je suis large.
08:09 Trois, quatre équipes.
08:11 Nouvelle-Zélande.
08:12 Ils nous craignent maintenant la Nouvelle-Zélande,
08:14 parce que quand même on les a battus.
08:16 L'Afrique du Sud, c'est toujours extrêmement compliqué.
08:19 Je suis assez d'accord sur l'Irlande.
08:20 L'Irlande, évidemment, quand ils jouent,
08:22 ils ont quatre clubs en Irlande qui jouent les Coupes d'Europe
08:26 et puis ils jouent toujours ensemble.
08:27 C'est d'ailleurs pour ça qu'ils jouent très bien ensemble,
08:29 parce qu'ils sont collectifs comme pas possible.
08:33 Mais enfin, chez nous, avec le nombre de Toulousains,
08:36 le nombre de Rochelets, on a aussi du collectif.
08:38 Et puis on a ces deux jeunes dont on parlait tout à l'heure.
08:41 Je crois qu'ils étaient eux aussi avec ce qu'on appelle les U20,
08:45 donc les moins de 20 ans.
08:46 Je veux dire, on a du fond, on a du remplacement.
08:49 Et c'est pour ça que quand on parle des blessés,
08:51 c'est terrible pour Eintamach.
08:53 C'est relativement terrible pour Baye.
08:55 Mais derrière, c'est ça qui est dingue, c'est qu'on a du fond.
08:58 On a des remplaçants qui sont quasiment aussi bons si ce n'est aussi bons.
09:01 Donc voilà.
09:03 Après, rien n'est jamais joué en sport.
09:05 Et clairement, je pense que les autres équipes,
09:08 elles vont plus se poser des questions que jamais par rapport à l'équipe de France.
09:11 Voilà. Alors le premier match,
09:13 il vaut mieux le gagner, comprenez les Néo-Zélandais.
09:17 Mais ça ne signifiera pas tout.
09:20 - Non, ça ne signifiera pas tout.
09:22 Enfin, j'aimerais revenir sur ce qu'avait dit la légende de Hall Blacks,
09:24 autre consultant Sud Radio, Andrew Mertens.
09:27 Je vous renvoie d'ailleurs sur sudradio.fr,
09:28 son podcast génial au cœur des Hall Blacks.
09:31 Il disait "La France avec du talent, ça a toujours existé.
09:34 Peut-être pas autant, mais en tout cas, ça a toujours existé.
09:36 En revanche, ce qui est nouveau,
09:37 c'est la France avec cette constance dans les résultats.
09:41 Est-ce que vous confirmez, Eric Bonneval ?
09:43 - Oui, oui.
09:45 Ce n'est pas uniquement du French Flair.
09:48 On va caricaturer.
09:50 Ce n'est pas uniquement des coups d'éclat.
09:51 Ce n'est pas uniquement, on est capable d'avoir n'importe qui.
09:54 Mais on est capable aussi de perdre, peut-être parfois.
09:56 On a été des générations où on pouvait se laisser aller
10:00 et être obligé de galérer après pour gagner un match.
10:02 Là, franchement, on a une équipe qui est sûre de ses forces,
10:07 même quand elle est dans la difficulté,
10:09 même quand elle n'est pas bien, comme contre l'Ecosse.
10:14 - Oui, c'est vrai.
10:15 - Ils répondent au présent.
10:16 Il y a un vrai collectif et puis il y a de très bons joueurs individuellement
10:20 qui sont au service du collectif.
10:22 Il y a des profils à tous les niveaux.
10:24 Il y a des jeunes qui poussent.
10:26 Il y a des anciens, si on peut dire,
10:28 avec 4 ans de sélection qui sont au sommet.
10:33 Tout est en harmonie.
10:35 Après, il y aura une pression supplémentaire.
10:37 C'est qu'on est en France.
10:39 Je ne sais pas comment ils vont le vivre.
10:42 Moi, je sais ce que c'est quand on est à l'extérieur,
10:45 mais une Coupe du Monde à la maison,
10:46 on a vu il y a quelques années les Anglais s'effondrer chez eux.
10:49 - On l'a vécu nous-mêmes en 2007, il ne faut pas y revenir.
10:52 Il n'y a pas si longtemps, ça avait été un cauchemar.
10:54 Match de jugature perdu contre l'Argentine, dernier match perdu.
10:58 - Oui, c'est vrai.
11:01 J'avais un peu zappé ce...
11:03 - Personne ne sait où est Georgovi, évidemment,
11:05 mais c'est normal, quoi qu'il en soit.
11:08 On va voir comment ça se passe.
11:09 Ce n'était pas la même équipe,
11:10 ce n'était pas le même 15 de France.
11:12 - On a vraiment l'impression,
11:15 et même pour connaître certains joueurs,
11:17 il y a des certitudes dans ce qu'ils font,
11:19 dans leur qualité.
11:21 Nous, on peut avoir peur de certaines équipes,
11:26 mais croyez-moi, les équipes qui vont jouer la France
11:28 ne se sont pas rassurées.
11:29 - Oui, c'est vrai.
11:30 - On a un buteur, on a deux buteurs.
11:33 - Oui, mais on n'a pas franchement de points faibles.
11:37 - C'est vrai.
11:38 Les Auberniers qui nous écoutent vont peut-être m'en vouloir,
11:40 j'ai dit "personne ne sait où se trouve Georgovi",
11:42 non, personne ne sait où se trouve Alésia, pardonnez-moi.
11:44 C'était une référence, un astérique,
11:46 c'est un lapsus ce que j'ai fait, pardon les Auberniers.
11:50 Pardon, pardon, pardon.
11:51 Philippe Bourghiacchi ?
11:52 - Moi, j'ai un gros coup de cœur pour le RCT,
11:54 je crois que tout le monde est au courant,
11:56 et donc je trouve qu'il n'y a pas assez de Toulonais dans cette équipe.
11:59 Donc, monsieur Galtier, qu'est-ce que vous faites ?
12:01 - Ce n'était pas la meilleure période.
12:03 - Non, mais justement, c'est dans l'adversité,
12:06 la discuter que les Toulonais sont les plus forts.
12:09 - Non, mais c'est-à-dire que Toulon a dominé
12:11 et il n'y avait pas de Français dedans.
12:13 - Oui, c'est ça.
12:14 - C'est ce que je dis.
12:15 - C'est vrai, c'est une bonne remarque.
12:22 - Évidemment, c'est une bonne équipe.
12:23 - Je ne pouvais pas dire l'inverse, sinon mes amis...
12:24 - Ça aurait été dommage, vous auriez eu des problèmes dans la raderie.
12:27 Adrien Baddy, vous disiez qu'on avait baissé un petit peu dans le cœur
12:30 des bookmakers, aujourd'hui, qui sont les favoris ?
12:33 On parle souvent de nous, on ne parle pas des autres.
12:35 - Les favoris, il y a les Français, bien évidemment,
12:37 il y a aussi les Irlandais, on en a beaucoup parlé.
12:42 L'Afrique du Sud, évidemment, on l'a dit et on est revenu dessus.
12:46 En effet, moi, je préférais aussi prendre les Irlandais
12:48 que les Sud-Africains, notamment sur le physique,
12:51 parce que ça fait mal, l'Afrique du Sud.
12:53 On ressort de ces matchs abîmés à chaque fois,
12:56 et c'est vrai que pour la suite de la compétition,
12:58 si on ressort de ce match avec 4 joueurs pétés,
13:01 c'est plus compliqué derrière.
13:03 Et les Néo-Zélandais, je pense que pour moi,
13:05 c'est les 4 favoris aujourd'hui.
13:07 Je ne vois pas qui on pourrait mettre en plus à ce niveau-là.
13:11 Les Anglais, ils sont moins bons dernièrement.
13:14 Le Pays de l'Isle, on a vu aussi que c'était beaucoup plus compliqué.
13:17 Pour moi, c'est les 4 favoris.
13:18 - On va parler de l'Australie aussi, qui est peut-être un petit peu à retrait.
13:21 L'Australie, c'est pareil, c'est très compliqué.
13:24 - Et l'Argentine aussi.
13:26 Après, il y a un tableau, c'est un peu déséquilibré,
13:29 mais c'est vrai qu'il y a le tableau des quarts de finale,
13:32 côté Angleterre, Australie, Argentine,
13:35 et moins costaud que ce qu'il peut y avoir.
13:40 Parce que de notre côté, on peut avoir un France-Irlande, un Car,
13:43 et je crois... - C'est presque du gâchis, non ?
13:46 - Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud. - Oui, mais c'est du gâchis, non ?
13:49 - Et donc, les demi-finales, dans quel état vous êtes après ?
13:52 C'est du gâchis. C'est le tirage au sort.
13:54 C'est une compétition aussi.
13:56 - Ceci, je ne voudrais pas rappeler un mauvais souvenir de quelques semaines.
14:00 Seulement, si vous regardez le tableau de la dernière Coupe du Monde de football,
14:03 il y avait aussi un côté où la France était beaucoup plus facile.
14:06 On a eu la Pologne, on a eu le Maroc.
14:08 Total respect à ces deux équipes,
14:10 mais ce n'était pas tout à fait la même chose que dans le tableau d'en face.
14:13 Qui vous craignait le plus ? Pareil, les Sud-Africains ?
14:15 - Eric Bonneval ?
14:17 - Oui.
14:19 Oui, parce que j'ai en mémoire le match de Marseille,
14:24 où j'en étais soumis.
14:26 Leur jeu, ils essayent de le faire évoluer.
14:28 Ils essayent d'aller vers un jeu avec un peu plus de passe, plus de mouvement.
14:31 Ils ont un petit problème au niveau des disques, quand même,
14:34 puisque Poulard est blessé.
14:36 Ils ont besoin d'un disque défenseur.
14:37 Ils ont besoin d'un gros jeu au pied.
14:39 Ils ont quand même des trucs assez stéréotypés.
14:41 Là, ils se lancent sur du jeu, des fois, un peu débridé.
14:44 On va voir s'ils vont être capables de le maintenir pendant plusieurs matchs.
14:48 Ils peuvent se faire surprendre.
14:50 En fait, je...
14:52 Coulis-Y qui revient, après blessure,
14:55 ils sont un peu moins dominateurs, peut-être.
14:57 Mais on sait que ça va piquer.
14:59 On sait qu'on va y laisser des plumes.
15:00 On sait que le lundi, le mardi, le mercredi, il y a rien.
15:02 - C'est les plumes.
15:05 - Quand on est un coq, c'est normal.
15:08 - Ce qui est tout à fait logique.
15:09 Faisons un point sur les autres équipes, parce qu'on n'en parle pas.
15:11 C'est presque un bras méprisant, mais c'est logique aussi.
15:13 Il y a toujours un monde d'écart entre certaines équipes et d'autres à la Coupe du Monde.
15:16 Parlons quand même de l'Italie.
15:18 Est-ce qu'elle est vraiment au niveau d'une dernière équipe de l'hémisphère nord ?
15:25 - Personnellement, oui.
15:27 Je pense que c'est une équipe qui a progressé.
15:29 Ils ont quelques belles individualités.
15:31 Ils n'ont pas encore les résultats qu'ils escomptent,
15:36 peut-être même au tournoi, avec des victoires qui les propulseraient.
15:40 Mais il faut en défendre un parti, des belles parties.
15:42 Le seul problème, c'est qu'ils vont tomber dans la poule des Blacks et de l'équipe de France.
15:46 Deux équipes qui visent la finale, le titre suprême.
15:52 Avec tout le respect que j'ai pour l'Italie, on ne peut pas avoir peur de l'Italie
15:56 si on veut être champion du monde.
15:57 On va s'en méfier, on va s'en titiller.
15:59 Mais dans les conditions où on sera,
16:01 ce sera le dernier match des poules avant d'attaquer les prises finales.
16:04 Je peux imaginer qu'on va commencer à lâcher les chevaux de partout.
16:07 Au moins pendant 8 ans, et puis après on gérera.
16:10 Autre mot sur les autres équipes, les deux autres équipes de ce groupe,
16:13 la Namibie, l'Uruguay,
16:15 est-ce qu'ils peuvent espérer gagner plus que les points qu'ils remporteraient l'un contre l'autre ?
16:20 Non, non.
16:22 Non, non, franchement, il ne peut pas y avoir de surprise.
16:26 Avec l'Italie, si l'Italie sort d'un match difficile,
16:31 5 jours après, qu'elle doit s'enchaîner,
16:33 et qu'elle est surprise, mais non, je ne pense pas.
16:35 Je pense que c'est France, All Blacks ou All Blacks France,
16:39 et puis derrière l'Italie.
16:42 Je vous propose que maintenant, au vu de cette liste des 33,
16:45 je vous demande à tous un pronostic pour le premier match du Mondial,
16:48 vendredi 8 septembre, c'est déjà demain, les amis,
16:51 ce sera sur Soudradio, évidemment la radio de la Coupe du Monde de rugby,
16:55 France-Nouvelle-Zélande. Tiens, pronostic, Eric Bonneval.
16:58 Moi je vais mettre un petit 28-22 pour la France.
17:06 28-22, c'est serré quand même.
17:08 Bruno Comard.
17:10 20-18.
17:12 Adrien Abadie.
17:14 Moi je vais mettre victoire de la France aussi,
17:16 et match très serré 23-20.
17:18 23-20, Jean-Luc Benamias.
17:20 31-21 pour la France.
17:22 31-21, c'est assez large. Et vous ?
17:25 Moi j'étais plutôt à 19-15 pour la France.
17:27 19-15, ouais, voilà.
17:29 Mais personne ne nous voit perdre le premier match en tout cas.
17:31 Non, impossible.
17:33 On n'est pas trop chaud, je crois.
17:35 Je crois que je vais avoir un coup de foudre.
17:37 On est sur Soudradio, Jean-Marie.
17:39 Évidemment, Eric Bonneval.
17:42 Ça pourrait arriver aussi ? Est-ce que ce serait forcément une mauvaise chose ?
17:45 Mauvaise chose ?
17:48 Si on est champion du monde de derrière, non.
17:50 C'est ça, exactement.
17:52 Si vous perdez, que vous prenez un carton rouge, un blessé,
17:56 alors après il y aura des deux matchs plus faciles pour se remettre dans le coup.
18:02 C'est un peu l'avantage qu'on a.
18:04 Même si on a une désillusion contre les Blacks,
18:07 derrière on a deux matchs pour se reconstruire et se relancer contre l'Italie.
18:11 C'est ça, exactement.
18:12 À part s'il y a des gros blessés ou des cartons rouges,
18:14 c'est ce qui me fait peur dans le rugby actuel.
18:16 Toujours.
18:18 Les grosses fautes arrivent souvent par fatigue, par maladresse, par erreur,
18:26 plus que par méchant sauté, comme on a pu dire des fois dans le rugby.
18:30 C'est ce que je crève.
18:32 Excuse-moi, ils ont quand même, me semble-t-il, tu me dis,
18:36 tu es plus gros que moi, à tout point de vue,
18:39 fait beaucoup de progrès par rapport à la discipline.
18:41 Énormément.
18:42 Énormément, et même dans les attitudes.
18:44 Je vois des mains qui ne vont pas plaquer pour plaquer.
18:49 Il y a un partenaire qui est en train de plaquer,
18:52 ils arrivent à travers, ils vont se dégommer les deux à la fois.
18:55 Ils se jettent les poils en avant, et c'est là.
18:57 C'est là où vous prenez votre partenaire, vous lui faites mal,
18:59 vous prenez l'autre, il se met sur la tête, et c'est vous qui êtes fait.
19:02 En ordre de marche, discipliné.
19:04 Je trouve qu'on est lucides.
19:05 Je trouve qu'on a beaucoup de lucidité dans ce qu'on fait.
19:07 Eh bien, le sient vous entendre.
19:09 Ce sera le mot de la fin, justement.
19:11 Merci beaucoup, Éric Bonneval, par pitié, ramenez-la nous.
19:14 On va vivre, de toute façon, cette Coupe du Monde de rugby sur Sud Radio,
19:17 la radio de la Coupe du Monde de rugby, avec vous, Éric Bonneval,
19:20 évidemment, je le rappelle, consultant Sud Radio,
19:22 avec Adrien Abadie aussi, qui est arrivé au bon moment sur Sud Radio.
19:26 Vous avez bien fait de venir me voir.
19:28 Je vous le rappelle d'ailleurs, pour tous ceux qui sont déjà en train
19:30 de ronger leurs freins avant le début de la Coupe du Monde,
19:33 sudradio.fr, des podcasts exceptionnels, au cœur des All Blacks,
19:37 avec Andrew Mertens, que vous pouvez retrouver.
19:39 Vous pouvez retrouver aussi 15 de France, la quête ultime,
19:42 avec Daniel Herrero, Philippe Spanghero.
19:44 Bref, on a tout ce qu'il faut pour patienter, en attendant que ça arrive,
19:48 et surtout qu'elle arrive, puisqu'il n'y a que ça qu'on attend.
19:50 Allez, restez avec nous, les vrais voix, on se retrouve dans un instant,
19:53 tous les soirs, après le sport, le réconfort.
19:55 quelques conseils de sortie, c'est pour vous, c'est dans un instant.

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