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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sophie Gaugain et Cherif Ghemmour, journaliste à So foot.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-12-05##

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News
Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04 Et des bus Lyonnais qu'accueillent à Marseille un supporter nantin tué par un chauffeur de VTC
00:09 près de la Beaujoire, un éducateur agressé par le père d'un joueur de Linnas-Montlhéry en Essonne.
00:15 Le football alimente les rubriques fêtes d'hiver autant que les pages de sport ces derniers temps Philippe.
00:19 Et ça touche tant le football amateur à Linnas-Montlhéry que le football professionnel en Ligue 1 en particulier
00:25 que ce soit Nantes et Nice ou que ce soit l'OL et l'OM.
00:29 Et vous qu'est-ce que vous en pensez ?
00:31 Est-ce que le foot est devenu l'enfant malade du sport en France et même peut-être ailleurs ?
00:37 Est-ce que l'effet de groupe incite à la violence ?
00:40 Est-ce que le football est tellement populaire qu'il génère tant de frustration ?
00:45 Le football est-il le miroir de notre société ?
00:47 Vous dites oui à 63% ! Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:52 Et pour en parler, le shérif Guaymour est avec nous, journaliste à SoFoot.
00:55 Bonsoir, merci d'être en direct sur Sud Radio avec nous.
00:58 Philippe Bilger, vous qui aimez beaucoup le foot.
01:01 Enchant, pour ce qui me concerne.
01:03 Oui, bien entendu.
01:05 Le foot avec toutes ses dérives.
01:07 Moi, je suis étonné par l'étonnement de la question de Sud Radio, si j'ose dire.
01:13 Parce que l'univers du foot n'a jamais été, il ne l'est plus du tout, un univers séparé de la société elle-même.
01:23 Ça n'est pas un monde protégé, ça n'est pas un monde irénique.
01:27 C'est un monde qui pousse au paroxysme ce qui existe déjà dans la société.
01:33 La violence, l'absence de savoir-vivre, les insultes, le racisme, éventuellement pire.
01:42 Et deuxième élément qui, je l'espère, conforte mon point de vue,
01:46 c'est le fait qu'on sait maintenant depuis des années qu'il n'est plus un événement, même le plus festif.
01:53 Et Dieu sait que le foot devrait être un événement extraordinaire sur le plan du divertissement,
02:01 qui échappe à la violence.
02:03 Regardez, je pense au mariage, le foot est en plein dans ce cyclone,
02:08 où même ce qui devrait nous réjouir devient un motif de chagrin.
02:13 - Françoise de Gaulle. - Moi, je crois que l'histoire du foot, c'est l'histoire de la société.
02:17 Quand vous avez les créations des premiers clubs de foot en Grande-Bretagne, à Londres,
02:21 c'est une bagarre sans nom entre les différents quartiers, dans les différentes villes également.
02:26 Vous avez le foot ouvrier contre le foot bourgeois,
02:28 c'est l'histoire éternelle de Liverpool ou de Saint-Etienne.
02:32 Voilà, donc moi, je crois qu'il n'y a jamais eu de différence.
02:36 Ce qui me gêne beaucoup aujourd'hui, en réalité, c'est probablement le laisser aller.
02:41 C'est ce que vous disiez, Philippe David, j'ai l'impression qu'il faut les 200 morts d'Uezel ou même plus.
02:46 - 38 Uezel. - Voilà, j'exagère, pardonnez-moi.
02:49 Dans mon esprit, ça reste un truc tellement tragique, le Uezel.
02:53 Il faut le Uezel pour que quelqu'un se décide à réagir.
02:57 Je pense qu'il faut vraiment réagir et j'ai toujours beaucoup de mal avec les instances,
03:00 que ce soit les instances nationales ou la Fédération Internationale qui vraiment me sort...
03:04 - Ou même le FFA. - Oui, voilà, me sort par les yeux.
03:07 - Sophie Gauguin. - Oui, c'est-à-dire que dans tous les débats qu'on a,
03:10 c'est le fait de société, la société, le refait de la société,
03:14 mais enfin, c'est nous tous la société.
03:17 C'est ce qu'on en fait, chacun en responsabilité,
03:20 que ce soit dans un club de foot ou ailleurs,
03:23 chacun est responsable de la manière dont il se comporte
03:27 et doit donner l'exemple, qu'il soit encadrant, qu'il soit joueur dans un petit club
03:32 ou en prime dans les compétitions à la télévision.
03:36 C'est sa responsabilité à lui, c'est la responsabilité à tout le monde en tant que citoyen
03:41 participant à une activité sportive, de savoir où il se situe.
03:44 La société, c'est de la poésie.
03:47 Ce que je veux dire, c'est qu'on est dans l'action.
03:48 - On est dans l'action ? - Bah oui, si !
03:49 - C'est ce que tu veux dire ? - On est dans le réel.
03:51 C'est la place de chacun, qu'il soit dans un club de foot ou ailleurs,
03:54 et il se trouve qu'effectivement, on constate plus de choses dans le football,
03:59 mais ce que je veux dire, c'est que comme plus personne ne craint rien,
04:02 que l'autorité ne sait pas bien de la même façon...
04:06 - Non, je ne suis pas d'accord. - Bah si, tu as le droit de ne pas être d'accord.
04:08 - C'est l'idéologie. - Mais non, pas du tout.
04:09 - C'est qu'on se permet... - C'est un sale sujet.
04:11 - Non, si, je pense que chacun en tant que citoyen,
04:14 quand il participe à une action collective, que ce soit dans le sport ou autre,
04:17 il doit donner l'exemple, et que c'est ce qui renvoie à chacune et chacun d'entre nous
04:22 notre responsabilité collective, qu'on soit joueur, éducateur,
04:27 on a cette responsabilité de donner l'exemple dans son comportement.
04:32 Je suis désolée, la société, c'est nous tous qui sommes...
04:36 - Responsables. - Responsables.
04:38 - Chérif Guémour, journaliste à "Sofoot", forcément c'est très philosophique ce soir.
04:45 - Non mais d'abord, pour en venir aux violences dans le football,
04:48 il suffit d'écouter Guy Roux, je pense qu'il a raison.
04:50 Il disait qu'en fait, le football était déjà très violent à son époque,
04:54 dans les années 70-80, mais c'était pire qu'aujourd'hui, il faut le savoir.
04:57 C'est-à-dire que des bagarres de supporters, des cars qui se faisaient caillasser,
05:01 des joueurs qui se faisaient agresser, en arrivant au stade,
05:04 voire sur le terrain, c'était monnaie courante.
05:06 Donc c'est pas quelque chose d'absolument nouveau.
05:10 C'est le football, ça génère des tensions, de l'agressivité, voire de la violence.
05:14 Je dirais peut-être que le phénomène nouveau, c'est le nombre de morts,
05:17 parce qu'on n'était pas habitués à ça,
05:19 mais il faut les circonscrire à l'extérieur du stade.
05:22 Dans le stade, ça se passe à peu près bien.
05:25 Il y a des... Non, non, il y a des dérails, on a bien vu.
05:27 - Il n'y a plus de grands drames en Europe, depuis Hillsborough, ça doit être le dernier.
05:31 - Oui, voilà, on a eu... - À la fin des années 80, je crois.
05:34 - On a eu l'exemple malheureux de cette famille de supporters marseillais à Nantes.
05:40 Donc, bon, voilà.
05:41 Mais là, il y a plutôt une défaillance des services de sécurité.
05:44 Non, c'est plutôt à l'extérieur du stade.
05:46 À l'extérieur du stade, c'est là qu'on peut extérioriser
05:49 toute cette violence qu'on a vue, l'attaque du bus, il y en a eu d'autres.
05:52 L'attaque de bus, c'est celui des supporters Brestois, à la sortie de Montpellier.
05:57 Et la réponse minimum qu'on attend,
06:00 elle vient à la fois... On attend à la fois une réponse des pouvoirs publics,
06:04 mais d'abord des instances du football.
06:06 Et pour en revenir, justement, à l'épisode du quart de Lyon qui a été caillassé,
06:13 c'est surprenant que la décision de la FFF et de la Ligue fassent rejouer le match à Marseille
06:19 avec un public de supporters.
06:20 - Sans huis clos et en interdisant les supporters.
06:22 - Comment ? Comment ?
06:24 - Dans les mêmes circonstances, on a délocalisé le match à huis clos.
06:28 Donc c'était un minimum.
06:29 - Mais comment vous l'expliquez ?
06:30 Est-ce que c'est une question, par exemple, on est en train de négocier les droits de télé,
06:33 on sait très bien, par exemple, dans les négociations de droits,
06:36 parce qu'il y a tout ça qui joue aussi,
06:38 qu'il n'y a que deux affiches qui sont réellement importantes,
06:41 c'est PSGOM, Match Allé, Match Retour, c'est ça aussi qui porte...
06:44 - Oui, c'est les affiches.
06:45 - C'est les affiches. Et avec l'OL aussi.
06:47 Est-ce que vous expliquez dans cette décision, complètement barjot,
06:50 et moi j'ai regardé ça, je pensais que c'était une fake news,
06:53 est-ce que vous pensez qu'il y a aussi tout cet aspect financier derrière,
06:57 de faire rejouer avec du public au même endroit ou pas ?
07:00 - Oui, parce que comme c'est une affiche spectaculaire,
07:02 même si pour moi c'est une affiche d'évalué,
07:04 c'est pas le Marseille d'avant ou le Lyon d'avant,
07:06 mais donc oui, il y a des enjeux de visibilité,
07:10 on est en pleine renégociation des droits de télé,
07:13 notamment les droits de télé à l'étranger, qu'on espère faire progresser.
07:16 Et la deuxième chose, il y a un déni, tout simplement,
07:18 c'est que les éducateurs, notamment dans le football amateur,
07:21 et là on parle de Linas Montlhéry, ça fait un bout de temps,
07:24 enfin moi je discute avec certains éducateurs,
07:26 il y a même eu des livres qui ont été écrits dessus,
07:29 et là on revient à nos débuts, le refait de la société,
07:34 oui, il y a beaucoup d'agressivité, là ça tourne parfois à la violence,
07:39 ça commence par les parents, et là je vous rejoins madame,
07:41 en effet la société c'est nous, c'est comment on éduque nos enfants,
07:44 comment on rétablit les règles du vivre ensemble dans le domaine du sport.
07:51 - Est-ce qu'on montre aux enfants,
07:53 parce que quand les pères vont au bord des terroristes,
07:55 "vas-y pète-lui les jambes", c'est forcément un exemple.
07:58 - Oui bien sûr, je vous rassure, on a de très bons éducateurs en France,
08:03 ils font un super boulot.
08:06 - C'est pour ça qu'on sortant de bons joueurs aussi.
08:08 - Voilà, et on a beaucoup de parents tarés,
08:12 passez-moi l'expression, c'est beaucoup de problématiques.
08:14 - Allez 0826 300, direction Montpellier avec Laurent qui voulait réagir,
08:19 bonsoir Laurent.
08:20 - Bonsoir Laurent.
08:22 - Bonsoir messieurs dames, bonsoir à tous.
08:24 Donc je voulais réagir tout simplement,
08:27 le football c'est du communautarisme sportif,
08:32 c'est-à-dire celui qui est pour Montpellier, il est que pour Montpellier,
08:35 celui qui est pour le PSG, il est que pour le PSG,
08:37 et si jamais un gars de Marseille vient, il se fait castagner.
08:40 C'est vraiment du communautarisme au sens premier du terme,
08:43 au sens du dictionnaire.
08:45 - C'est presque du tribalisme même à ce que vous dites,
08:47 je suis de la tribu marseillaise, parisienne, lyonnaise, strastangeoise.
08:51 - Ça n'excuse pas la violence.
08:52 - Oui mais Laurent on vous écoute.
08:54 - Alors absolument, c'est du communautarisme sportif violent,
08:58 donc ce sont des petites sociétés,
09:00 je suis pour Montpellier, je suis pour Lyon,
09:02 et donc il ne peut pas y avoir du multicommunautarisme dans le football,
09:10 puisque maintenant il est établi que si on est pour un club,
09:13 on n'est que pour ce club.
09:15 Il n'y a qu'au niveau national qu'on devienne nationaliste dans le football.
09:18 - C'est pas idiot.
09:20 - Vraie remarque de Laurent.
09:22 - Oui Sophie Gauguin a raison, ça n'a rien à voir avec la violence finalement,
09:26 on peut être communautariste dans le football,
09:29 - Sur les régions hors-terre, sans fait violent.
09:31 - En Angleterre ils ont réussi à rétablir l'ordre.
09:34 - Tout le monde n'est pas comme moi,
09:36 moi j'aime les équipes les plus faibles,
09:38 c'est pour ça que je déteste le PSG.
09:40 - Moi j'ai une question à Chérif,
09:44 j'ai une question, pourquoi ?
09:45 - Restez avec nous Laurent.
09:46 - Parce que c'est très intéressant ce qu'il dit sur le tribalisme,
09:48 moi je vois ça dans le rugby,
09:50 par exemple j'adore le RC Toulon,
09:51 mais j'ai jamais aimé la Rochelle,
09:53 et pourtant la Rochelle joue grand club,
09:55 mais j'adore le RC Toulon,
09:56 je vais pas aller me mettre des mandales à la sortie de Mayotte.
09:59 - S'il vous plaît.
10:00 - Mais pourquoi justement les supporters de rugby
10:04 ne se mettent pas de mandales par rapport aux supporters de football ?
10:07 - Déjà je suis pas un spécialiste de rugby,
10:10 - Non mais j'ai bien compris.
10:11 - Non mais il faut revenir aussi sur l'image d'Epinal du rugby,
10:14 vous ne pouvez pas s'en savoir que le rugby est devenu professionnel,
10:17 - Oui.
10:18 - Donc il commence à y avoir...
10:19 - Il y a 28 ans.
10:20 - Oui, il commence à y avoir des tensions,
10:21 et ça va être, je vous le prédis,
10:23 sans risque de me tromper,
10:25 le football féminin se professionnalise aussi,
10:28 alors l'image d'Epinal du football féminin
10:30 où on ne se respecte plus,
10:31 il y a moins de violence, moins de violencité.
10:32 - Elles font beaucoup moins de cinéma sur le terrain.
10:35 - Ah oui.
10:35 - Quand elles prennent un tas.
10:36 - Elles commencent à en faire,
10:37 elles commencent à en faire,
10:38 notamment si vous regardez la dernière Coupe du Monde qu'il y a eu cet été,
10:41 il y a plus de contestations arbitrales qu'avant.
10:44 Et ça c'est normal parce qu'il y a des enjeux.
10:46 - C'est l'égalité professionnelle.
10:47 - Vous pensez que les rugbymans vont suivre le même chemin
10:49 à partir du moment où on va commencer à verser des salaires aussi délirants ?
10:52 Enfin, ça n'atteindra peut-être jamais ?
10:53 - Mais, Chérif, c'est une question d'éducation.
10:55 - Comment dire ?
10:56 Et puis, il y a aussi...
10:57 Alors, attendez, je reviens aussi à un phénomène de compétition.
11:00 Là, on va parler de l'A1.
11:02 N'oubliez pas que maintenant on est ramené
11:05 à une première division, l'A1, à 18 clubs.
11:08 Et que ça génère des tensions
11:09 parce qu'il va y avoir encore deux descentes et demie.
11:11 - Deux descentes à l'arrache.
11:13 - Voilà.
11:14 Et dans les divisions inférieures,
11:15 c'est carrément quatre clubs qui vont descendre.
11:17 C'est pour ça qu'il y a aussi une agressivité supplémentaire cette année,
11:21 avec la peur de descente.
11:23 Alors, chez les dirigeants, chez les supporters...
11:26 Et enfin, n'oubliez pas que cet été, il y a eu une réunion très importante.
11:29 On a convoqué tous les arbitres professionnels,
11:31 de l'A1, de l'A2, de National.
11:33 On leur a dit "Attention, cette année,
11:34 ça va être une année particulièrement agressive.
11:36 Avec cette peur, cette angoisse de la descente,
11:38 vous allez être sur la sénate très souvent."
11:41 - Ah, Chérif !
11:41 - Et toutes les violences contre les arbitres aussi.
11:43 - Vous ne croyez pas, Chérif...
11:46 - On la recèle !
11:47 - ... une explication psychologique ?
11:48 Un psychologue avait dit que comme dans le rugby,
11:52 on se touche physiquement, les corps sont atteints,
11:55 alors que dans le foot, théoriquement, on évite ça.
11:58 - Mais c'est vite, toi !
11:58 - C'est pour ça qu'on évite les affrontements après.
12:01 Parce qu'on se défoule d'affrontements.
12:03 - Vous arrêtez les trucs !
12:04 C'est une question d'éducation, enfin !
12:05 Quand vous arrêtez les trucs de...
12:07 - Non, non, mais c'est un psychologue qui me...
12:09 - Mais non, mais c'est pareil !
12:10 C'est comme quand il y a un crime qui est commis,
12:11 c'est un sujet psychologique.
12:13 - Mais c'est pas...
12:13 - Non, je suis désolée !
12:14 - Parce que le rugby, c'est un sport d'universitaire.
12:17 - Dans la boxe, qui est quand même un sport très violent,
12:19 où les deux compétiteurs ou compétitrices se boxent,
12:23 le respect se tient.
12:25 - C'est exactement ce qu'on dit.
12:26 - C'est exactement ce qu'on dit.
12:26 - Ils se combattent, ils se toient, ils se provoquent.
12:29 - Oui, mais...
12:29 - C'est du jeu, c'est du jeu, je suis d'accord.
12:30 - En Angleterre, par exemple,
12:31 les autorités ont pris ce sujet à bras le camp,
12:33 ont réussi à rétablir l'ordre autour des matchs de foot.
12:36 Pourquoi on n'y arrive pas en France ?
12:37 - Non, mais ils sont toujours des interdictions à vie !
12:39 - Je voulais venir là-dessus !
12:40 - Eh bien oui !
12:41 - On est tous d'accord là-dessus.
12:43 - Je voulais venir là-dessus sur l'Angleterre.
12:44 Je sais que ce que dit Sophie est très intéressant,
12:46 mais en Angleterre, comment est-ce qu'on a fait le tri dans les tribunes,
12:49 depuis le Heysel, en mettant des places à des prix prohibitifs ?
12:53 Et aujourd'hui, pour aller au stade en Angleterre,
12:55 on ne peut plus être un prolo.
12:56 Est-ce que ce n'est pas ça le contre-coup aussi ?
12:58 - Oui, bien sûr.
12:59 Il y a deux mesures.
13:00 La première, c'est en effet d'avoir augmenté les tarifs.
13:04 C'est un peu idiot parce que ça...
13:05 Le public populaire est désartic.
13:07 Sauf à Liverpool, où on garde une politique favorable
13:10 à des tarifs populaires.
13:12 Et la deuxième chose, il y a surtout une très très grande sévérité de la justice.
13:15 - Ils sont interdits à vie, les types.
13:17 - Interdits à vie, les interdictions à 10 ans,
13:19 autorités au commissariat, ce genre de choses.
13:22 - Oui, ils font ça.
13:22 - Et quand même, n'oubliez pas quand même que...
13:24 - Ça veut dire que nous, on a la main qui tremble, c'est ça ?
13:26 - Oui.
13:27 - Le pied en tout cas.
13:28 - Non mais comment dire ?
13:30 Non, non, mais dans ces situations, il faut associer tout le monde,
13:34 c'est-à-dire les clubs, les associations de supporters.
13:35 Quand on parle des ultras, on a toujours la vision des ultras.
13:38 Non, les ultras, c'est des gens responsables, qui se groupent,
13:41 qui discutent avec les clubs, qui sont des vrais interlocuteurs.
13:44 Le vrai problème, c'est d'abord les instances,
13:48 qui pour moi sont dans le déni,
13:51 qui cherchent à nous vendre absolument une image merveilleuse du football,
13:55 où le racisme n'existe pas, la violence n'existe pas,
13:57 les atteintes à l'arbitre n'existent pas, juste un petit badge.
14:01 Donc il y a ça, et il faut réorganiser tout ça.
14:03 Je vais vous prendre un exemple assez intéressant,
14:06 c'est les fameux concerts de rock.
14:07 - 30 secondes.
14:08 - Les premiers concerts de rock dans les années 60-70,
14:10 c'était des festivals ouverts aux 80 ans.
14:13 La violence est arrivée naturellement,
14:14 parce que c'était des concerts qui avaient lieu la nuit,
14:17 avec beaucoup de bruit, beaucoup d'électricité.
14:19 Tous les violents ont débarqué et tout.
14:22 Finalement, avec le temps, on s'est arrangé pour la sécurité,
14:27 pour les assurances, pour les groupes étés assurés.
14:30 On joue plus, on finit plus à 2h du matin,
14:32 mais on joue plutôt en fin d'après-midi,
14:33 pour tout ce qui est festival, grand rassemblement.
14:36 On a appris à organiser ces choses-là,
14:40 et aujourd'hui ça se passe à peu près bien,
14:43 pour des fois des tarifs assez élevés,
14:46 et on doit arriver à la même chose en football.
14:49 - Merci beaucoup, c'est un plaisir d'avoir été avec nous.

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