Et Si On En Parlait - La Montée de l'Incivisme, à qui la Faute - 23 Août 2023

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Transcript
00:00 Pour vivre en paix les uns les autres, nous devons vivre en harmonie.
00:05 Aujourd'hui dans notre société, nous constatons une espèce de violence au niveau de nos comportements, au niveau de nos réactions.
00:12 J'avais une petite amie, on a eu juste des paroles et elle s'est levée pour me gifler.
00:20 Lorsqu'elle m'a giflé, j'ai ressenti en moi la force de reposter, de réagir.
00:31 Subitement j'ai eu la méprise de soi.
00:35 Mais c'est resté dans mon cœur, c'est resté là.
00:38 Et ça vous est devenu violent.
00:40 Ça veut dire que même avec les filles, même être encore avec une autre fille, je ne peux vraiment pas.
00:45 Donc c'est très difficile.
00:47 Une fille se lève comme ça et commence à gifler un homme.
00:51 Moi je voulais comprendre pour dire qu'il a senti qu'il était face à un homme, donc que ce n'était plus la femme.
00:59 Mais là où il a senti qu'il était face à une femme, qu'il nous disait la vérité.
01:03 Pourquoi et comment, c'est tout de suite dans "Et si on en parle".
01:07 [Musique]
01:36 Bienvenue à toutes et à tous dans notre programme "Et si on en parle".
01:39 Et si on parlait aujourd'hui de la violence que nous observons dans notre société.
01:44 Vous savez que le vivre ensemble ce n'est pas un slogan, c'est un concept qui nous invite à être tolérants les uns les autres
01:53 et à s'accepter tel que nous sommes avec nos différences.
01:56 Mais on observe un autre comportement, l'intolérance, la violence au quotidien,
02:02 dans la rue, dans la famille, à l'école, un peu partout. Pourquoi et comment ?
02:07 C'est tout de suite avec Gautier, notre premier invité.
02:11 Bienvenue Gautier.
02:12 Bienvenue, merci Dony.
02:13 Comment vous allez ?
02:14 Ça va, par la grâce de Dieu.
02:16 Alors Gautier, vous, la société, quelqu'un m'a dit, ne demande pas à la société ce qu'elle a fait pour toi,
02:25 mais demande-toi ce que la société a fait de toi.
02:30 Oui.
02:32 Mais vous, aujourd'hui, vous me confiez que depuis le 13 janvier 2022, depuis l'année dernière,
02:38 vous étiez un homme doux, mais aujourd'hui vous êtes violent. Pourquoi ?
02:43 Vous savez, comme le disait bien Thomas Hobbes, "Homo hominum lupus est".
02:49 Ah, les hommes sont des tueurs.
02:51 L'homme est un nom pour l'homme.
02:53 Ça veut dire que c'est la personne estère qui m'a fait faire sorte que je devienne violent.
02:59 Au départ, j'étais très pacifique à cause d'un enfant que j'ai perdu, et sans aucune raison.
03:06 Je ne sais pas si c'est le pasteur qui a réellement pris l'enfant ou si c'est qu'elle a réellement accouché.
03:11 Donc là, jusqu'à enterrer l'enfant...
03:13 Parlez-nous de cette histoire.
03:15 Lui, c'était une jeune demoiselle qui vivait déjà avec moi.
03:19 Elle est tombée enceinte.
03:21 Je m'occupais de la demoiselle normalement.
03:24 Je payais tout et comme elle fréquentait encore, je payais même ses études.
03:29 Je me suis occupé de tout.
03:31 A moins de deux semaines de l'accouchement, elle m'a dit qu'elle voulait aller accoucher chez sa grande soeur.
03:37 C'est quelque chose de tout à fait normal chez nous les Bantu.
03:40 Elle est partie chez sa grande soeur et elle a accouché.
03:43 Personne ne m'a informé.
03:45 On est même parti jusqu'à enterrer parce qu'elle avait été sortie mornée.
03:50 C'est ce qu'on vous a déclaré.
03:52 Elle a accouché chez le pasteur à l'église.
03:55 Encore cette histoire de pasteur!
03:58 Donc, c'est deux jours après que l'on m'informe qu'elle avait accouché et que l'enfant était décédé.
04:04 On est parti enterrer.
04:06 Je dis que depuis ce jour, je suis le premier né d'une famille.
04:10 J'ai un petit frère qui a pratiquement quatre enfants.
04:13 Vous voyez que chez nous, chez les Bantu, c'est l'enfant qui fait la force de l'homme.
04:19 Et moi, je n'ai même pas l'oeuf en vue.
04:24 Vous voyez que mon père ne pouvait pas me respecter du simple fait que je n'avais pas d'enfant.
04:30 Il s'attendait déjà aussi qu'il y ait un petit fils de mon côté.
04:35 C'est devenu tout un autre problème encore.
04:38 A cause du pasteur?
04:40 Attendez, il était infirmier, médecin ou accoucheur?
04:43 C'est ce que je me suis demandé. Le pasteur est là pour délivrer les gens, pour prier pour les gens ou bien pour faire accoucher les gens.
04:50 Les enfants? Est-ce que vous avez porté plainte?
04:52 Mon père n'a même pas porté plainte.
04:55 Il a vu que j'avais un grand frère qui était commandant de brigade.
04:58 Il est venu le jour de dimanche qu'il y avait l'église.
05:02 Il a garé la camionnette de sa brigade.
05:05 Les premières personnes qui sortaient, y compris le pasteur qui était là-dedans,
05:09 et la grande soeur qui est partie avec la fille chez le pasteur,
05:13 tout le monde s'est empuyé.
05:17 Jusqu'à l'époque, j'étais dans sa brigade.
05:19 C'est là-bas qu'on partait.
05:21 La famille a un peu calmé mon père.
05:23 On ne discute pas du corps.
05:25 Les morts sont morts.
05:28 Mais c'est resté dans mon cœur.
05:31 Vous êtes devenu violent.
05:34 Même avec les filles, je ne peux pas être encore avec une autre fille.
05:39 C'est très difficile.
05:41 Comment se manifeste-t-il?
05:43 La haine des gens?
05:45 La haine avec toutes les filles que je peux rencontrer.
05:47 Vous me détestez aussi?
05:49 Non, pas totalement.
05:52 C'est quelque chose de psychologique d'abord.
05:55 Heureusement que l'isait est là.
05:58 Vous pouvez devenir un psychopathe comme ça.
06:01 C'est psychologique.
06:04 Quand on sait que dans une famille, tu es le maillon fort,
06:07 tu es né d'une famille,
06:09 c'est toi qu'on vient totalement abattre.
06:12 D'accord, moi je n'ai pas envie de...
06:16 de me présenter comme une conseillère.
06:20 Vous n'êtes pas une amie.
06:22 Vous pouvez faire notre enfant avec une autre femme.
06:25 Elle va venir, n'est-ce pas?
06:27 Mais j'aurai toujours cette pensée en moi.
06:30 Ce n'est pas facile pour qu'elle disparaisse vraiment.
06:32 Est-ce que votre violence aujourd'hui se manifeste juste dans cette haine?
06:38 Ou alors le rejet de l'autre?
06:42 Même sur le plan physique, vous en venez au moins?
06:46 Sur le plan physique, n'est-ce pas?
06:49 D'abord, physiquement, je suis bien fort,
06:52 parce que je suis très sportif.
06:54 Oui, sur le plan physique d'abord.
06:56 C'est ce qui fait que, comme moi je ne tape pas sur les femmes.
06:59 Je ne taperai jamais sur une femme.
07:01 C'est ce qui fait que c'est un être peut-être avec des paroles fortes
07:04 et qui va faire en sorte que...
07:06 C'est une force de violence.
07:08 C'est une violence, peut-être pas physique,
07:11 mais peut-être psychologique,
07:14 qui affecte la personne.
07:16 Mais vous en êtes conscient.
07:18 Et vous le faites exprès alors.
07:20 Je le fais, pour moi c'est un moyen de soulagement.
07:23 C'est un moyen de soulagement.
07:26 Parce que même la fille en question,
07:29 je ne sais même pas si elle peut encore se représenter devant moi un jour.
07:32 Parce que le même crèze, la relation est finie.
07:36 Et vous êtes devenu violent.
07:39 Oui, très violent même.
07:42 Ah, ah, je dois me tenir à carreau.
07:45 Non, pas à carreau.
07:48 Parce que si quelqu'un vient déclarer à la télévision que lui il est violent,
07:52 c'est quand même très courageux.
07:54 C'est pourquoi on a dit que parfois,
07:57 c'est le cru qui nous amène à faire des choses qu'on ne voulait pas.
08:02 Mais qu'est-ce que tu as fait de ce que la société a fait de toi?
08:05 C'est maintenant qu'on essaie un peu de remettre en valeur le bon sens de René Descartes.
08:11 Même quand je suis en salle,
08:14 quand je suis peut-être en salle,
08:17 Vous pensez seulement à cet enfant, à cet acte.
08:20 Le seul moment où je me distrais un peu, c'est quand je suis en salle avec les élèves.
08:25 C'est là où j'essaie un peu de faire un vide dans la tête,
08:29 dans le peu de temps que je peux aussi me distraire avec les élèves.
08:32 Mais l'amour n'est plus vraiment ce que vous distillez au fond de vous.
08:37 Vous avez une espèce de haine, de rancœur, de violence, c'est ça?
08:41 Si, si. Parce que j'ai même essayé, forcé même,
08:44 avoir même une petite relation, après ça n'a pas donné.
08:47 Donc les femmes maintenant, vous avez du dégoût pour les femmes?
08:50 Si, si. J'ai essayé même encore, une petite relation.
08:53 Mais c'est très dangereux.
08:55 Le moment que vous venez le dire à la télévision et que nous avons une psychologue,
08:58 elle va vous prendre en charge parce que vous n'êtes plus équilibré.
09:01 En fait, c'est brisant parce que,
09:05 vraiment quand je le revois un peu,
09:08 et je suis coincé comme un enfant décédé, c'était une photo, par téléphone.
09:13 Donc vous n'êtes même pas celui que l'enfant aimait?
09:15 Je ne sais même pas où c'était l'enfant du pasteur, où c'était mon enfant.
09:19 Le pasteur c'est celui qu'on est où l'enfant se trouve actuellement.
09:22 On a vraiment intérêt, ou on n'a pas intérêt, moi je ne suis même pas au courant.
09:26 Je ne sais même pas. Puisqu'on ne m'a jamais informé.
09:29 Et vous êtes traumatisé?
09:31 J'ai appelé mon papa, on m'a appelé quand la fille a accouché,
09:34 il m'a dit qu'il n'y avait pas de problème, le village, mon enfant est décédé.
09:38 Le village n'est pas loin, je vais appeler, on va créer une tombe pour commettre...
09:42 Je vais appeler pour me rassurer, quand je vais appeler, je vais me dire qu'on n'a pas intérêt avec le pasteur.
09:50 D'accord, je pense que vous avez beaucoup d'émotions qui se mélangent maintenant,
09:57 qui bouillonnent également dans votre fort intérieur.
10:01 On va appeler maman Denise, qui va essayer également de nous parler de son expérience avec la violence aujourd'hui dans la société.
10:11 Denise, nous sommes sur ce plateau, bienvenue.
10:21 Merci.
10:23 Denise, est-ce que vous êtes aussi violente?
10:26 Je ne peux pas dire oui, je ne peux pas dire non.
10:29 Parce que je suis mère de famille.
10:32 Parce que parfois tu peux être un éducateur, une éducatrice,
10:37 peut-être qu'on va voir que tu es violente par rapport au comportement des jeunes d'aujourd'hui.
10:43 Les jeunes sont comment? Ils sont comment?
10:46 Quand moi j'analyse, je vois que les jeunes d'aujourd'hui, surtout les nés en 80 et comme ça,
10:54 ne sont pas comme les jeunes d'avant.
10:58 Surtout, il y a certaines choses, je ne peux pas tellement les reprocher,
11:06 mais je les reproche par le fait de ne pas être violent.
11:11 Parce qu'on nous enseigne de vivre ensemble pour le moment.
11:14 Mais, manger ensemble est tellement difficile actuellement dans notre société.
11:23 Parce qu'aujourd'hui, tu ne peux pas me dire que un jeune qui a faim et soif,
11:29 même si tu veux l'éduquer, comment?
11:32 Le jeune va manger tel que vous l'éduquez.
11:37 Même si mes parents étaient violents, quelque part, quand ils savent que le ventre ferme à un point d'oreille,
11:43 ils seraient violents.
11:44 Qu'est-ce que vous voulez dire?
11:45 Quelque part. Parce qu'actuellement, quand on parle, je dis bien que,
11:49 mais vivre ensemble, tel que vous-même vous avez parlé.
11:53 Donc vous voulez dire qu'on ne mange pas assez?
11:54 On ne mange pas ensemble.
11:55 On vit ensemble, mais on ne mange pas ensemble.
11:57 Il y a certaines personnes qui mangent et d'autres qui ont faim.
12:00 Par exemple, je prends l'exemple des élèves, des étudiants qui sont venus.
12:06 Tu ne peux pas demander à un étudiant de marcher ici à pied,
12:09 pour aller peut-être en vente pour aller prendre le taxi,
12:11 parce qu'il n'a que 500.
12:13 Et il y a l'autre qui peut prendre le taxi ici,
12:15 pour aller en vente, pour aller prendre son cas pour rentrer.
12:20 Donc celui qui va marcher à pied, pour arriver en vente,
12:23 serait tellement énervé, pour lui, à dépasser l'autre qui a des possibilités.
12:29 Parce qu'au jour d'aujourd'hui, tous les postes sont occupés,
12:33 parce que quand une seule personne occupe peut-être un poste pendant 10-15 ans,
12:38 elle devient une complice de cet endroit-là.
12:41 Ah, c'est ce que vous voulez dire?
12:42 Oui!
12:43 C'est ça qui explique la violence?
12:44 Ça porte la violence!
12:46 Ça fait que les jeunes deviennent plus violents.
12:48 Et si tu n'as pas vraiment un enfant, qui est tellement éduqué,
12:51 en cours de chemin, il va entrer, de part et d'autre, dans des compagnons,
12:56 il devient même plus violent que ça.
12:58 Et il va aller en prison?
12:59 Et il va aller en prison!
13:00 Voilà, il va subir, parce qu'on ne peut pas justifier un mauvais comportement.
13:04 Il n'y a pas quelque chose qui justifie cela?
13:06 Il n'y a pas quelque chose qui justifie,
13:09 mais la plupart des jeunes ratés aujourd'hui,
13:13 c'est par rapport à la vie actuelle.
13:16 Parce que quand on est justement en ville,
13:19 que vous soyez à pied ou en véhicule,
13:25 vous observez quand même la violence.
13:29 Oui, il y a la violence.
13:31 Alors, vous qui êtes dans les marchés d'avantage, avec des femmes, des hommes,
13:35 je pense que c'est également un milieu où,
13:39 malgré que nous ne soyons pas des "biam",
13:43 les clients et les clientes,
13:46 vous nous violentez quand même dans la façon de nous accueillir,
13:49 alors que nous venons acheter.
13:51 Je vais vous dire que, si donné,
13:54 la meilleure personne qui est plus accueillante,
13:56 bien plus accueillante, c'est le commerçant.
13:58 Qui devrait?
14:00 Qui est accueillante, c'est le commerçant.
14:03 Parce que si le commerçant n'est pas accueillant,
14:06 il ne peut pas s'attendre à son point quotidien de la journée.
14:10 Parce qu'on vit du jour au lendemain.
14:12 Si le commerçant n'est pas accueillant,
14:15 ce commerçant ne peut pas avoir de la clientèle.
14:18 Qu'est-ce qu'on observe alors dans la société que je viens d'acheter?
14:21 Madame, s'il vous plaît, j'ai besoin de ce micro.
14:24 Pas la monnaie?
14:27 Non, à moi je n'ai pas la monnaie.
14:30 Et puis c'est tout.
14:32 La monnaie est devenue comme la limite nationale au jour d'aujourd'hui.
14:37 Allez un peu à CongelCam.
14:39 Vous faites la recette de 8.895.
14:42 On va vous demander de chercher la monnaie et de chercher l'emballage
14:46 pour emballer votre produit.
14:48 C'est de ça que je parle.
14:50 Mais ce sont des commerçants, non? Ils ne sont pas accueillants?
14:53 Ce sont des commerçants, ce sont des employés.
14:56 Donc maintenant, tu veux m'emprunter le taxis.
14:58 Dès que tu dis "bata",
15:00 la plenitude de choses que le taxis te demandent,
15:02 tu as les pièces.
15:04 Donc c'est devenu comme un jeu dans la société.
15:10 Donc la violence n'est pas seulement qu'on va dire que les commerçants ne sont pas à tout.
15:14 Non, on n'a pas indexé une couche sociale ou un secteur d'activité.
15:20 Je prends comme exemple pour une commerçante qui reste au soleil,
15:24 une commerçante qui perd d'abord son sommeil.
15:26 Tu te lèves à 4 heures, tu es déjà en route.
15:29 Tu es exposé à toutes sortes de dangers.
15:32 Tu es exposé au soleil, tu es exposé aux intempéries.
15:36 Quand tu essaies de rassembler tout ça,
15:38 tu es obligé d'avoir la malbouche.
15:41 Ce n'est même pas la malbouche, la malbouche commence parfois par des ménagères.
15:45 Comment?
15:46 La malbouche commence parfois par des ménagères parce que
15:48 on a pu lui châtir de dire que le client est roi.
15:51 Donc quand le client se présente devant toi,
15:53 puisque tu es dans le besoin d'avoir ses 10 francs, ses 5 francs,
15:58 il ne faut même pas lui poser la même question que les taxémanes posent.
16:03 C'est même la ménagère qui commence à te donner la malbouche.
16:06 En plus, est-ce que tu as laissé ta bouche à la maison?
16:09 Tu vas lui répondre, tu vas réagir.
16:11 Oui, c'est ça la violence.
16:13 La violence devient de tous les côtés.
16:17 Alors que c'est vous normalement qui avez besoin de l'argent
16:21 pour quitter justement le soleil
16:23 parce que vous vous plaignez des intempéries.
16:26 Mais apparemment, comme vous n'avez pas laissé votre bouche à la maison,
16:29 vous allez l'utiliser.
16:30 J'ai aussi besoin de respect.
16:33 Ce n'est pas parce que je suis exposé aux intempéries, aux agressions,
16:38 que parfois toi, la ménagère, quand tu vas venir, tu vas arriver, tu me trouves,
16:42 tu sais qu'elle est dans le besoin, que tu peux passer là.
16:46 Quand le soleil t'a déjà frappé,
16:48 imaginez même qu'en saison sèche,
16:50 regardez, vous êtes au carrefour, j'avoue,
16:52 vous allez voir qu'il y a plein de fous en route
16:54 et le soleil, ça donne quelque chose.
16:56 C'est la même chose pour les jeunes qui prennent le stupéfiants.
16:59 En saison sèche, comme ça, ils sont tellement agressifs,
17:02 tellement, tellement, tellement, parce que quand ils ont les appris,
17:05 y compris la force des stupéfiants et la force du soleil,
17:11 ça devient autre chose.
17:13 Non, il faut quoi? Il faut baisser le...
17:15 Il faut baisser tout ce qui est normal,
17:17 c'est que tous les jeunes à l'heure actuelle,
17:19 la même chose comme l'évolution est venue
17:22 avec le WhatsApp, le SSI,
17:24 on doit aussi corriger notre façon.
17:27 On doit corriger parce que ce n'est pas quand même bien.
17:30 La violence, ce n'est pas bien.
17:32 Exactement.
17:33 Ce n'est pas bien, on doit corriger.
17:34 Quand quelqu'un, tu connais là où tu sors,
17:36 tu dois connaître là où tu pars.
17:38 Alors, vous avez déjà été victime de violences quand même?
17:40 Violences, violenter quelqu'un?
17:43 Non, que quelqu'un vous a déjà violenté,
17:46 verbalement ou physiquement?
17:48 Non, moi, je ne vais pas dire...
17:50 Je m'habitue toujours au chauffeur.
17:52 Il y a plusieurs chauffeurs qui sont tellement violents.
17:55 De quelle manière? Vous avez expérimenté ça comment?
17:57 Moi, j'ai expérimenté parce que quand je prends un chauffeur en brousse,
18:01 je fais mon chargement, je fais le plan.
18:03 Le chauffeur ne me porte pas.
18:05 Il vient peut-être avec son motorboy.
18:07 Je vais, je prends mon car.
18:09 Quand le chauffeur arrive,
18:11 si le chauffeur arrive avant moi,
18:13 par exemple, comme chez nous, au Machin Fondé,
18:15 actuellement, il y a des heures pour décharger.
18:17 Tu arrives avant 18h, tu ne peux pas décharger.
18:20 Quand il va arriver, peut-être à 14h,
18:22 il commence le matin à menacer, à te violenter,
18:24 qu'il part baigner les marchandises au niveau du commissariat.
18:28 D'autres même, les voitures comme ça là.
18:30 Tandis que nous, on a des difficultés.
18:32 On a toutes sortes de difficultés.
18:34 C'est comme ça.
18:36 Et donc, du coup, là, vous commencez à vous échauffer?
18:38 Non, tu ne peux pas t'échauffer parce que maintenant,
18:40 il t'intervient sous la main.
18:42 Tu ne peux pas...
18:43 Peut-être comment? Vous réagissez comment?
18:45 Quand il peut porter, même peut-être le camion de vivre-feu,
18:48 il l'amène au commissariat, ça tombe bien.
18:50 Bon, quand ça finit de pourrir, tu lui tends la main.
18:53 C'est là où tu sortes à part de violences.
18:55 Oui?
18:56 Donc, la violence est comme ça.
18:58 Même nos enfants qu'on a dans des maisons,
19:02 la violence est comme ça.
19:04 Actuellement, il y a parfois moi,
19:06 quand moi je vois parfois l'agissement de mes enfants,
19:09 parfois j'accuse,
19:11 nous les condamnes aux enfants.
19:13 Je me pose souvent la question que c'est le lait des vaches
19:16 qu'on nous envoie ici pour nourrir nos enfants avec.
19:19 Oui, observer le gène actuellement là,
19:24 parce que quand nous on grandissait,
19:26 nous on a grandi rien qu'avec le lait maternel.
19:29 Maintenant là, que tu sois parent,
19:31 quand ton enfant va te répondre,
19:33 quand même tu regardes encore comme ça,
19:35 tu demandes que ça c'est l'éducation de qui?
19:37 Tu ne te reconnais plus.
19:38 C'est vrai.
19:39 Et moi, particulièrement, je me pose des questions.
19:41 C'est quoi ce sont les vaccins qu'on nous apporte là?
19:43 Ou c'est le lait des vaches folles qu'on nous apporte là
19:45 pour nourrir nos enfants avec?
19:47 Des fois, nous aussi, on aura peut-être des super super ministres.
19:51 Bon, quand toi aussi tu te contentes,
19:53 comme je suis commissaire,
19:55 mon enfant peut prendre le lait à la maison,
19:57 tu te retrouves que sur la mesure que l'enfant grandit,
20:00 il faut vraiment que ça soit comme j'ai suivi le nom d'un papa,
20:03 et c'est là que Dieu bénit.
20:05 Parce que le reste, ce n'est pas facile.
20:07 Quand vous allez observer la société,
20:09 c'est donné.
20:11 Parce que moi, j'accuse les deux choses là.
20:13 Parce qu'avant qu'un jeune, il n'y a aucun parent qui peut accoucher,
20:16 un enfant, pour que son enfant devienne bandit,
20:18 pour que son enfant devienne ceci.
20:20 Tout enfant aimerait entendre,
20:22 tout parent aimerait entendre que
20:24 voilà la mère de tel,
20:26 voilà la mère de notre,
20:28 vous connaissez la mère de tel.
20:30 Tout parent s'attend à ça.
20:32 Mais aujourd'hui, vous accusez le lait de vache,
20:34 vous accusez les vaccins.
20:36 Vous êtes vaccinée, non?
20:37 Oui, je me suis vaccinée quand j'étais enfant.
20:39 Mais est-ce que ça vous a dérangé?
20:41 Vous êtes devenue violente?
20:43 Pas le genre de vaccins qu'il y a actuellement.
20:45 Mais aujourd'hui, il y a quel genre de vaccins?
20:47 C'est pareil?
20:48 Nous, on nous vaccinait le vaccin de la rougeole.
20:50 Il y avait l'autre,
20:52 comment on l'appelait?
20:53 Mais les vaccins, c'est pour vous protéger.
20:55 Au fur et à mesure que ça multiplie,
20:57 que ça multiplie,
20:59 peut-être d'autres noms en ont tendu.
21:01 Il faut au moins que le ministère de la Santé,
21:03 le ministre de l'Intérieur...
21:05 C'est une idée reçue au niveau des vaccins, vraiment.
21:07 C'est une idée reçue.
21:09 Par contre, au niveau du lait maternel,
21:11 vous savez très bien que le ministère de la Santé,
21:13 que ce soit au Cameroun,
21:15 et partout d'ailleurs, l'OMS,
21:17 on vous conseille, on nous conseille
21:19 de donner le lait maternel.
21:21 On donne le lait maternel, peut-être à six mois,
21:23 et le reste, là, on continue à nourrir.
21:25 Avec la nourriture, comment?
21:27 Vous leur donnez des pommes, vous pouvez faire la purée de pommes,
21:29 vous n'êtes pas obligé de leur donner ce lait
21:31 si vous le soupçonnez.
21:33 Nous, on se dit que nous sommes dans le modernisme.
21:35 Ah bon, mais géré dans le modernisme.
21:37 Oui, c'est pour cela. Mais quand tu vas voir un enfant
21:39 commencer bien, à un certain âge,
21:41 c'est comme si peut-être
21:43 on a fait le lait...
21:45 Non, il y a les drogues dedans.
21:47 Mais dites donc au ministère du Commerce, peut-être de ne plus
21:49 accepter qu'on importe le lait.
21:51 C'est ce que vous voulez dire?
21:53 On doit vérifier.
21:55 Et les mamans qui n'emportent pas de lait, elles vont faire comment?
21:57 Toutes mères qui ont déjà
21:59 porté neuf mois de grossesse
22:01 ont intérêt à avoir le lait.
22:03 Oui, parce que dès que tu accouches,
22:05 le lait va venir, même si tu n'as pas...
22:07 même si tu n'as que les tétons.
22:09 Et celles qui sont malades,
22:11 qui n'ont pas besoin de donner
22:13 le lait maternel, elles font comment?
22:15 Ceux qui sont malades, on doit donc maintenant
22:17 vérifier parce qu'on a plusieurs qualités
22:19 de lait sur le marché.
22:21 Sur ce plan, je suis d'accord. Mais pour les vaccins,
22:23 vraiment, je ne suis pas d'accord avec vous.
22:25 Les vaccins, on doit prendre les vaccins.
22:27 Je ne l'ai pas confirmé, je suis prouvé que ça peut être ça.
22:29 Non, ça c'est ce qu'on dit au quartier.
22:31 C'est ce que moi je ne dis pas au quartier.
22:33 Voilà, non, vous n'êtes pas la seule à le dire.
22:35 C'est ma pensée.
22:37 Vous n'êtes pas la seule à le dire.
22:39 On va appeler un prochain invité, on va continuer dans le même sillage.
22:41 On va continuer à comprendre
22:43 pourquoi est-ce que Gauthier, par exemple,
22:45 vient à la télévision nationale témoigner
22:47 que lui, il est devenu violent.
22:49 Gauthier, je crois
22:51 aux performances de la psychologue
22:53 Lisette Emeraud-Dundy pour régler
22:55 une fois pour toutes ta situation.
22:57 Pourquoi tu le retrouves
22:59 toute ta tête?
23:01 Moi, je vais dire un peu quelque chose pour Gauthier.
23:03 Parce qu'à son âge, il a encore plein d'avenues.
23:05 Quand il peut, du fait qu'il est l'aîné
23:07 de la famille, bon, c'est monté, c'est descendu.
23:09 À son âge, il a sérieusement,
23:11 il est l'enfant à papa.
23:13 Il ne doit pas réagir comme ceci.
23:15 Parce que c'est son père même au quartier,
23:17 sous l'émission de, si on en parlait,
23:19 il suit ce qui sort de la bouche de Gauthier.
23:21 Il me dit qu'il n'y a pas, peut-être,
23:23 si on lui aussi donnait l'honneur, là,
23:25 il n'y aurait pas de problème.
23:27 C'est pas normal.
23:33 Nous allons appeler notre prochain invité.
23:35 Lui, c'est Jean-Marie Thimy.
23:37 Nous avons le plaisir de recevoir
23:47 Jean-Marie Thimy.
23:49 Bienvenue.
23:51 Merci, madame.
23:53 Enchanté.
23:55 Alors, vous êtes souriant, ça me rassure.
23:57 Vous n'êtes pas comme Gauthier qui, lui,
23:59 me dit qu'il est dangereux.
24:01 Pourquoi aujourd'hui, on peut
24:03 observer la violence dans la société?
24:05 Vous avez été victime
24:07 ou alors vous avez été acteur?
24:09 Ok, merci pour la parole.
24:11 La violence,
24:13 déjà, ce qu'il faut retenir, c'est que
24:15 c'est un phénomène naturel.
24:17 Tout être humain est violent.
24:19 Mais ça dépend de quel type de violent
24:21 et comment maîtriser
24:23 votre violence.
24:25 De deux,
24:27 la violence, il faut déjà
24:29 voir la socialisation
24:31 de base.
24:33 Comment est-ce que vous avez été éduqué?
24:35 Donc, déjà, il faut relever
24:37 ici un point d'éducation.
24:39 Est-ce que vous, vous avez déjà été
24:41 violent? Parce que c'est ça aussi les Camournets.
24:43 On vous pose une question, vous êtes à l'Est,
24:45 vous répondez à l'Ouest.
24:47 Vous avez été violent ou pas?
24:49 J'ai déjà été victime.
24:51 Ah, d'accord.
24:53 Dans quelles circonstances?
24:55 Ok.
24:57 J'avais une
24:59 petite amie,
25:01 on a eu juste des paroles,
25:03 elle s'est levée pour me gifler.
25:05 Lorsqu'elle
25:07 m'a giflé,
25:09 j'ai ressenti en moi
25:11 la force de
25:13 riposter, de
25:15 réagir.
25:17 Donc,
25:19 subitement, j'ai eu la méprise de soi.
25:21 Déjà parce que j'avais vu
25:23 en face de moi
25:25 une femme et qu'on ne
25:27 tape pas sur les femmes.
25:29 Et non seulement,
25:31 je me suis dit
25:33 peut-être que
25:35 c'est pas de sa faute, peut-être que c'est une
25:37 forme d'ignorance.
25:39 Et du coup,
25:41 j'ai compris la chose
25:43 comme ça. Et quelle a été
25:45 votre réaction après
25:47 dans la poursuite de la relation?
25:49 Bon, la relation s'est
25:51 arrêtée parce que je ne pouvais pas
25:53 être accompagné
25:55 d'une femme qui est violente.
25:57 Puisque moi, de nature, je ne suis pas violent.
25:59 Moi, je suis de nature
26:01 simple et doux.
26:03 Et être avec une
26:05 femme violente, vraiment, c'est
26:07 l'enfer pour moi. C'est la raison
26:09 pour laquelle j'ai décidé
26:11 de ne pas interrompre
26:13 cette relation comme ça.
26:15 L'amour n'était pas suffisant alors?
26:17 Bon,
26:19 il semblerait que
26:21 l'amour était insuffisant.
26:23 Vous ne l'aimiez pas assez?
26:25 Non.
26:27 Moi, je l'aimais de tout mon cœur.
26:29 Bon, au départ...
26:31 A cause d'une petite gifle,
26:33 je pense que...
26:35 Maman Denise, vous avez déjà été giflé
26:37 par papa Oumba?
26:39 Maintes fois!
26:41 Mais je n'ai pas abandonné le foyer.
26:43 Donc, lui, il reste à savoir
26:45 passer pour qu'une fille se lève
26:47 comme ça et commence à gifler
26:49 un homme. Donc, moi, je voulais
26:51 comprendre pour dire qu'il a
26:53 senti qu'il était face à un
26:55 homme. Donc, ce n'était plus
26:57 la femme. Mais là où il a senti
26:59 qu'il était face à une femme,
27:01 qu'il nous disait la vérité.
27:03 Voilà. Continuons.
27:05 Bon, comme je l'ai
27:07 dit d'ailleurs, que moi, je ne
27:09 ne pourrais pas être avec une femme
27:11 violente.
27:13 Si nous faisons l'école,
27:15 c'est pour être mieux éduqué.
27:17 Vous avez dit tout à l'heure que vous l'aimiez de tout votre cœur.
27:19 Effectivement, je l'aimais
27:21 de tout mon cœur.
27:23 Je ne peux pas dire de tout mon âme.
27:25 C'est exagéré.
27:27 Ça vous en veut à Dieu? Effectivement.
27:29 Bon, elle aussi, au départ,
27:31 elle m'a montré son amour.
27:33 Or,
27:35 elle me cachait son vrai visage.
27:37 Qui était?
27:39 Bon,
27:41 elle n'était pas...
27:43 Elle n'avait pas la maîtrise de soi.
27:45 Elle ne supporte pas la vérité.
27:47 Et c'est ça le véritable problème
27:49 dans notre société.
27:51 Est-ce que ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas
27:53 tolérant?
27:55 Bon, je suis bien tolérant.
27:57 Est-ce que vous avez essayé
27:59 de comprendre pourquoi est-ce qu'elle
28:01 l'a fait? Peut-être de rectifier
28:03 le tir? Ou alors, elle l'a fait plusieurs fois?
28:05 Bon,
28:07 elle a manifesté sa violence plusieurs fois.
28:09 Mais pas toujours physique.
28:11 Vous savez que la violence
28:13 est de plusieurs formes.
28:15 Bon, dites-nous la vérité si vous vous êtes fait tabasser
28:17 par elle.
28:19 Parce que moi, je ne peux pas comprendre
28:21 qu'une simple gifle mette un terme
28:23 à un grand amour tel que vous
28:25 voulez nous faire comprendre.
28:27 Bon, je ne me suis pas fait
28:29 tabasser par elle.
28:31 C'est que
28:33 quand j'ai vu,
28:35 j'ai essayé un peu de
28:37 la diagnostiquer
28:39 psychologiquement.
28:41 J'ai compris qu'elle a un problème.
28:43 Elle n'a pas la méthode de soi.
28:45 Elle est autoritaire.
28:47 Elle est
28:49 impulsive.
28:51 D'accord.
28:53 Et avec quelqu'un qui est douce,
28:55 on ne peut pas donner.
28:57 Je pensais que ça allait plutôt former
28:59 une espèce d'équilibre.
29:01 D'un côté,
29:03 et de l'autre côté, un peu...
29:05 Ça ne pourrait pas former l'équilibre.
29:07 Pourquoi?
29:09 La femme ne doit pas commander l'homme.
29:11 La femme doit se soumettre.
29:13 Pourquoi même le commander?
29:15 Parce que quand quelqu'un est doux,
29:17 admettons qu'il y avait de l'amour,
29:19 ça veut dire qu'il n'y avait pas d'amour.
29:21 Quand quelqu'un est doux,
29:23 on essaie d'équilibrer la balance.
29:25 Et quand tu entends qu'une femme est autoritaire,
29:27 une femme autoritaire,
29:29 elle n'accepte jamais le mensonge.
29:31 Si tu lui es trouvé par une tisane
29:33 et qu'elle a su la vérité,
29:35 il y a de quoi devenir
29:37 violente.
29:39 Je me suis noté une chose.
29:41 Quand on parle de la femme,
29:43 j'avais un ancien qui me disait
29:45 que la femme est la seule personne qui a causé
29:47 Satan.
29:49 Elle est seule.
29:51 Je suis une femme,
29:53 mais je n'ai jamais causé Satan.
29:55 Si on revient peut-être
29:57 en théologie,
29:59 en jeunesse,
30:01 vous verrez que la seule personne qui a causé
30:03 Satan, c'est la femme.
30:05 La femme seule connaît ce qu'elle a
30:07 dialogué avec Satan.
30:09 Nous les hommes, on ne...
30:11 Qu'est-ce que vous voulez nous faire?
30:13 Un mot de permission.
30:15 Qu'appelle-tu Satan?
30:17 Qu'appelle-tu Satan?
30:19 Ça revient dans la Bible.
30:21 C'était une violence psychologique
30:23 entre Adam et Ève.
30:25 Une violence psychologique.
30:27 Qui violentait l'autre?
30:29 Même en obligeant son mari
30:31 de consommer.
30:33 C'était une violence.
30:35 Consommer quoi?
30:37 Le fruit que Dieu avait refusé.
30:39 C'est une histoire trop compliquée.
30:41 On ne peut pas rentrer dans ça.
30:43 Nous revenons au Cameroun.
30:45 Pourquoi vous êtes violent?
30:47 Pourquoi vous violentez vos enseignants
30:49 à l'école?
30:51 Aujourd'hui, nous sommes avec les étudiants
30:53 de l'État de Paris. Ils vont certainement
30:55 nous dire qu'est-ce qui peut pousser
30:57 un élève à pratiquer
30:59 des choses qui peuvent être
31:01 justement appelées
31:03 violences finalement.
31:05 Bonsoir!
31:11 Merci d'être là.
31:13 Vous êtes des jeunes, vous êtes l'avenir
31:15 du Cameroun et c'est tant mieux
31:17 pour voir que vous êtes violent.
31:19 Vous avez souvent été récemment
31:21 placardés
31:23 et même montrés
31:25 dans des chaînes de télé
31:27 comme étant des personnes violentes.
31:29 On a même observé
31:31 des enseignants
31:33 avec des couteaux
31:37 dans...
31:39 Comment on en arrive là?
31:43 C'est quoi votre problème?
31:45 Pour les jeunes qui sont particulièrement
31:47 violents en milieu scolaire,
31:49 je pense que cela est dû à
31:51 beaucoup de choses, entre autres
31:53 l'amitié, en fait
31:55 certaines mauvaises amitiés
31:57 qu'ils ont eu à rencontrer.
31:59 Donc, une personne, quand tu es
32:01 encore toute fragile,
32:03 elle t'incite à faire certaines choses.
32:05 Bon, ça, ça peut te conduire vraiment.
32:07 Quand une personne faible a un comportement,
32:09 la langue est un peu compliquée
32:11 et puis tu vas te retrouver à devenir violent.
32:13 Même face à vos enseignants?
32:15 Bon, face aux enseignants,
32:17 je ne saurais expliquer ça.
32:19 Ce n'est pas tout le monde qui viendra devenir
32:21 violent face à un enseignant.
32:23 La violence dont je parle, c'est une violence
32:25 genre...
32:27 Générale?
32:29 Oui, générale. Les petits mots, les sensations
32:31 quand on se sent un peu frustré,
32:33 tout ça. Mais pas une violence face aux enseignants
32:35 et tout ça. D'accord.
32:37 Donc, c'est généralement
32:39 la mauvaise compagnie. J'adhère beaucoup
32:41 à ce qu'a dit monsieur
32:43 Gautier, en fait,
32:45 selon laquelle
32:47 c'est l'extérieur qui fait de nous
32:49 des personnes violentes.
32:51 Donc, je ne pense pas
32:53 qu'on est violent.
32:55 Parce qu'on le veut.
32:57 Oui, en fait. Donc, c'est
32:59 généralement l'extérieur.
33:01 Et ça, c'est à combattre. C'est possible
33:03 de combattre ça, justement.
33:05 Merci beaucoup.
33:07 Oui, vous voulez également intervenir?
33:09 Je suis contre le fait de...
33:11 Je suis contre ce qu'il dit. D'accord.
33:13 Pour moi, déjà,
33:15 la violence, c'est un état d'esprit.
33:17 Et tout dépend de comment
33:19 on sort de chez nous.
33:21 Tout part de l'éducation.
33:23 Donc, tout commence à la maison.
33:25 C'est pas tout le monde qui va se lever un matin,
33:27 arriver chez lui et
33:29 taper sur un professeur.
33:31 Parce qu'à la maison,
33:33 si ton père te dit "Va à l'école
33:35 et fais l'école."
33:37 Donc, quand tu arrives à l'école,
33:39 la seule chose que tu es censé faire, c'est faire l'école.
33:41 C'est ça.
33:43 Donc, tout commence à partir de la maison.
33:45 Donc, les enfants violents,
33:47 ça doit être un problème d'éducation.
33:49 Tout passe tout par la maison.
33:51 On dit que les premiers éducateurs sont les parents.
33:53 Et les enseignants viennent
33:55 après et suivent le reste.
33:57 Donc, pour moi, c'est chacun
33:59 qui choisit ce qu'il veut être.
34:01 Et pour conclure aussi, M. Gauthier,
34:03 c'est pas
34:05 quelqu'un de dehors qui peut choisir
34:07 de devenir violent. C'est ça.
34:09 C'est toi qui es le maire de tes actions.
34:11 Et c'est toi seul qui choisis ce que tu veux être
34:13 dans la société.
34:15 Donc, tu peux pas dire que quelqu'un va te faire devenir violent
34:17 ou quelqu'un va te faire...
34:19 que tu sois doux, passif.
34:21 Lorsque tu sors de chez toi, c'est toi seul qui choisis
34:23 comment ta journée va se passer.
34:25 Donc, tu marches, tu vas,
34:27 tu fais ce que tu as à faire et tu rentres chez toi.
34:29 C'est tout.
34:31 La société, certes, impacte le comportement des hommes,
34:33 mais nous sommes
34:35 seuls maires de notre destinée.
34:37 Et la seule raison, c'est que nous voulons être.
34:39 Donc, il ne faut pas dire que
34:41 par cette qualité, comment ça, même moi,
34:43 je serai violent. C'est ça.
34:45 (applaudissements)
34:47 Merci beaucoup.
34:49 Très belle participation. Quelqu'un d'autre, peut-être?
34:51 D'accord.
34:53 Parlant de la violence,
34:55 je crois que c'est un problème
34:57 assez complexe.
34:59 Parce que tout commence par l'éducation.
35:01 Et quand on parle
35:03 d'éducation, il y a l'éducation
35:05 que l'enfant reçoit dans
35:07 la famille et l'éducation
35:09 de la société.
35:11 Quitte maintenant aux parents
35:13 dans leur éducation
35:15 à être plus
35:17 attentifs envers
35:19 les enfants parce que
35:21 la mère, elle, elle disait
35:23 que les produits chimiques, je ne sais pas,
35:25 le lait de vache...
35:27 Non, ce n'est pas ça. C'est sûrement
35:29 un manque d'attention.
35:31 Moi, je dirais ça comme ça parce que
35:33 l'éducation de la société,
35:35 ce que l'enfant voit dans la société
35:37 a pris le dessus
35:39 que ce que vous inculquez à la maison.
35:41 C'est donc un peu ça,
35:43 mon point de vue.
35:45 Merci beaucoup. Donc, ça veut dire
35:47 que l'éducation à la maison
35:49 n'était pas
35:51 assez forte, en fait.
35:53 Ça veut dire que l'éducation à la maison n'a pas
35:55 assez impacté l'enfant. C'est ce que vous voulez dire.
35:57 D'accord.
35:59 Quelqu'un d'autre voudrait participer?
36:01 Bon, je voudrais revenir
36:03 sur certains propos que d'autres
36:05 ont évoqués.
36:07 Moi, je pense qu'il y a
36:09 certains enfants qui ont un esprit faible.
36:11 Du coup, lorsqu'ils
36:13 sont dans un environnement
36:15 qui est...
36:17 Ils adoptent
36:19 ce qui se passe dans l'environnement. Ça veut dire
36:21 ici qu'il est dans un environnement qui est violent.
36:23 Il devient facilement
36:25 violent. Vous voulez dire que si les parents à la maison
36:27 sont violents, l'enfant,
36:29 il est fort possible qu'il aille exercer
36:31 cette violence ailleurs. Si il a l'habitude
36:33 de voir papa et maman, par exemple,
36:35 se battre, il est
36:37 fort probable qu'ils reprennent
36:39 cela à l'école. Voilà. D'accord.
36:41 Et nous allons voir certains enfants
36:43 qui voient leur père battre sur leur maman.
36:45 Voilà. Et, par exemple,
36:47 quand il va sortir par l'école,
36:49 quand il va se sentir
36:51 opprimé, il va réagir
36:53 négativement. Il va réagir violemment.
36:55 D'accord. Et nous allons aussi
36:57 voir certains enfants
36:59 s'ils ne sont pas suivis, s'ils ne sont pas encadrés.
37:01 Un enseignant, par exemple,
37:03 va chercher
37:05 à l'intimité. Parce qu'il y a des enseignants qui sont timides
37:07 les enfants. Alors,
37:09 vu qu'il ne veut
37:11 pas se... En fait, il a eu
37:13 la honte. Comme quand il aura honte,
37:15 il va réagir aussi
37:17 négativement. Donc, c'est un peu
37:19 ça. Parce qu'un enfant peut être stigmatisé dehors
37:21 et eux, ils ne voient pas ça.
37:23 Parce que nous devons aussi accompagner les enfants.
37:25 D'accord. Donc, c'est...
37:27 Merci beaucoup.
37:29 Merci beaucoup. Mais jusqu'ici, personne
37:31 et il n'y a que Gauthier qui a dit qu'il
37:33 est violent.
37:35 Vous, vous êtes doux, comme des
37:37 agneaux. Moi, je veux
37:39 bien que quelqu'un me dise que j'ai été
37:41 violent ou que j'ai été violenté.
37:43 Mais en fait, voici les raisons.
37:45 Hein? Ok.
37:47 Bonsoir. Bonsoir, Sidani.
37:49 C'est un plaisir de vous avoir.
37:51 Alors, dites-nous tout.
37:53 Je veux dire que quand le
37:55 voleur, chacun d'entre nous a déjà été victime
37:57 d'un acte de violence.
37:59 Chacun d'entre nous a déjà été violent au moins une fois
38:01 dans la vie. C'est ça. Si
38:03 je m'en tiens à ce que
38:05 nous traversons au cours de notre
38:07 vécu. Alors, cette violence-là est
38:09 manquée souvent de son environnement de vie.
38:11 Ça peut être dans le cadre familial,
38:13 ça peut être dans son environnement
38:15 de vie, notamment dans le cadre professionnel.
38:17 Et je voulais m'attarder un
38:19 temps sur le niveau du cadre professionnel
38:21 parce que vous pouvez être
38:23 dans une structure, vous avez certes
38:25 la hiérarchie qui parfois
38:27 oblige qu'en face, ce sont des êtres humains.
38:29 Et il y a un adage qui dit
38:31 "faites à l'autre ce que vous n'aimez pas
38:33 ce que vous aimerez quand vous fassez.
38:37 Ou ne faites pas aux autres ce que vous ne vouliez pas qu'on fasse."
38:40 C'est ça? Oui, effectivement.
38:42 Faites à l'autre ce que vous aimeriez qu'on vous fasse.
38:44 Ou alors ne faites pas à l'autre ce que vous n'aimeriez pas qu'on vous fasse.
38:46 C'est ça. Alors, il y en a qui
38:48 abusent de leur autorité, de leur pouvoir
38:50 revérant forcement
38:52 à un être humain
38:54 qui a quand même
38:56 une fierté.
38:58 C'est un propre en lui.
39:00 Il ne faut pas traverser les limites.
39:02 Je pourrais dire à cela
39:04 que la plupart des personnes
39:06 qui réagissent avec violence
39:08 pourraient être traités ou taxés
39:10 des personnes déséquilibrées mentalement.
39:12 Mais il y a ce regain
39:14 qui
39:16 de valeur intrinsèque
39:18 qui vous rattrape.
39:20 Cela vous pousse à vouloir démontrer que vous êtes un être humain
39:22 qui peut aussi perdre
39:24 le contrôle, peut-être de pouvoir
39:26 également surmonter
39:28 certaines difficultés.
39:30 Ce que je voudrais traduire par là, c'est que
39:32 à un certain âge, quand ce sont des enfants,
39:34 on peut encore accepter qu'ils soient influencés
39:36 ou impactés par la société, ou par l'environnement
39:38 de vie, ou par la famille.
39:40 Mais quand on atteint un certain âge, assez raisonnable
39:42 quand même, je pense que tout être
39:44 normal doit avoir la capacité
39:46 de pouvoir se contrôler, d'être au-dessus
39:48 d'un certain nombre de choses.
39:50 Parce que nous avons plus besoin de personnes comme ça
39:52 dans la société, des personnes qui peuvent
39:54 impacter pour la tolérance.
39:56 Des personnes réservées, modérées,
39:58 des personnes qui peuvent impacter pour la tolérance
40:00 parce qu'on a besoin des leaders
40:02 qui ont cette qualité-là.
40:04 Si vous êtes une personne violente dans une structure,
40:06 dans un cadre professionnel, il est très difficile
40:08 qu'on vous confie des responsabilités.
40:10 Alors, il faut déjà pouvoir
40:12 se maîtriser soi-même pour pouvoir
40:14 surmonter ces difficultés-là.
40:16 Merci beaucoup. Et quand c'est le patron qui devient
40:18 le tyran...
40:20 Ça devient très compliqué.
40:22 Merci beaucoup. Nous allons recevoir
40:24 Lisette Emeraud-Ndji.
40:26 Lisette Emeraud-Ndji est donc
40:36 déjà sur ce plateau. Mais avant ça,
40:38 avant qu'elle ne prenne la parole,
40:40 bonsoir Lisette. Bonsoir Céline.
40:42 Merci d'être là. Merci Céline.
40:44 Et je sais que vous allez nous aider
40:46 d'une très grande utilité, comme d'habitude.
40:48 J'espère. Sauf si on reviendra
40:50 sur votre page Facebook
40:52 "Cycler by Lisette Emeraud-Ndji"
40:54 pour vous consulter en privé.
40:56 Mais je pense que
40:58 Maman Denise avait une histoire qu'elle voulait raconter
41:00 toujours pour essayer de
41:02 nous faire comprendre que la violence, en fait,
41:04 on trouve cela maintenant
41:06 à peu près dans toutes les couches
41:08 sociales, quel que soit l'âge.
41:10 C'est pour cela que j'ai parlé du lait.
41:12 C'était fait le lait des vaches
41:14 sur le cône. Vous insistez.
41:16 J'ai suivi une histoire.
41:18 C'est quelque chose que tout le monde a suivi.
41:20 Une petite fille, que sa maîtresse
41:22 partait toujours manger son goûter.
41:24 Comme sa maman aussi avait l'habitude
41:26 de mettre le remède des souris.
41:28 Elle voyait comment les souris
41:30 meurent à la maison.
41:32 Elle a aussi pris le remède des souris.
41:34 Elle a mis dans son goûter.
41:36 Elle a fini de manger la maîtresse
41:38 et elle a fini de manger.
41:40 La maîtresse est décédée.
41:42 La maîtresse est décédée jusqu'à ce qu'elle
41:44 se lève. Elle-même et la petite fille.
41:46 C'est la petite fille même qui dévoile
41:48 que la maîtresse est tombée comme les souris
41:50 tombent souvent chez nous à la maison.
41:52 Parce que j'ai mis le remède des souris
41:54 dans mon pain et la maîtresse a mangé.
41:56 C'est le même cas que nous avons vu à Soumane
41:58 récemment, où un élève a empoisonné
42:00 presque toute la salle de classe
42:02 parce qu'il voulait empoisonner
42:04 la maîtresse.
42:06 C'est lui qu'on commissionnait toujours
42:08 pour acheter des bonbons.
42:10 Comme il ne répondait donc jamais
42:12 aux questions, il était devenu
42:14 comme le commissionnaire.
42:16 Il était utile à quelque chose.
42:18 Il était parti
42:20 d'acheter des bonbons.
42:22 Il a mis maintenant le remède des souris.
42:24 Tout le monde l'a consommé. Même la maîtresse.
42:26 Tout le monde dans le coma.
42:28 Elle était à l'hôpital de Soumane.
42:30 C'est exact. On les observe
42:32 partout récemment aux Etats-Unis.
42:34 Un petit garçon, un petit enfant
42:36 a fusillé.
42:38 C'est ça. Donc, ces actes
42:40 de violence, Lisette, vous êtes mieux placée
42:42 pour nous dire. Qu'est-ce qui peut
42:44 expliquer ça? Est-ce que c'est le lait
42:46 de vache?
42:48 Le lait de vache, c'est...
42:50 Non, je ne pense pas que ce soit
42:52 le lait de vache. Franchement,
42:54 je n'ai lu chez aucun auteur
42:56 qui en parlait de la violence
42:58 à propos du lait de vache ou de quoi
43:00 que ce soit. Juste que la violence,
43:02 c'est un élément qui est originel en nous.
43:04 Chacun a une violence latente.
43:06 Elle est inhérente. Voilà, elle est inhérente
43:08 à chaque être humain, sauf que peut-être
43:10 il y a un élément déclencheur.
43:12 Mais maintenant, nous allons comprendre
43:14 avec... Si on va peut-être avec
43:16 Lacan, selon tout ce qu'ils ont eu à dire
43:18 au niveau des complexes familieux.
43:20 Par exemple, lorsqu'il y a
43:22 une famille déstructurée,
43:24 forcément, cet enfant qui grandit
43:26 dans cette famille-là ne sera pas
43:28 équilibré. Il aura, c'est-à-dire, cette violence
43:30 qui est importante à lui. Et lorsqu'il se retrouve en société
43:32 et qu'il y a un élément déclencheur,
43:34 elle va ressurgir.
43:36 Or, m'essayez aussi, par exemple, ces enfants
43:38 qui grandissent dans ces familles aussi,
43:40 toujours, comme je dis, toujours déstructurées,
43:42 alors qu'ils gardent des stigmates
43:44 de traumatisme, de souffrance,
43:46 de frustration.
43:48 C'est là parce qu'il a encore un enfant
43:50 et il ne peut pas exprimer véritablement
43:52 son ressenti. Mais lorsque
43:54 il sera à maturité,
43:56 ayant tous les moyens physiques
43:58 et pas même matériel et tout le reste,
44:00 où il aura ce moyen-là de pouvoir exprimer
44:02 cette violence, il l'exprimera. Pourquoi?
44:04 Parce qu'elle se met en lueur, elle est latente.
44:06 Pourquoi? Parce que, je le dis toujours
44:08 et je le redirai toujours, les chromats,
44:10 lorsqu'on n'a pas réglé les chromats,
44:12 lorsqu'on n'a pas évacué les chromats,
44:14 lorsque les frustrations n'ont pas été évacuées,
44:16 elles vont s'évacuer d'une façon
44:18 ou d'une autre. Soit même
44:20 si elles se somatisent, elles vont se transformer
44:22 en maladie. Et il y a des gens qui ont des ulcères
44:24 gastriques au niveau de l'estomac
44:26 et tout, mais qui ne savent pas que ce sont
44:28 des frustrations qui se somatisent,
44:30 ce sont des traumatismes qui se somatisent.
44:32 Si alors ça ne va pas se somatiser,
44:34 elles vont s'exprimer maintenant avec violence.
44:36 La violence physique. Au niveau des rapports,
44:38 des interactions avec les autres dans la société.
44:40 En outre, nous allons aussi
44:42 comprendre au niveau du développement de l'enfant,
44:44 tel que Freud l'a expliqué,
44:46 et même d'autres hôtels
44:48 l'ont développé. Il y a la période
44:50 peut-être, Maman Denise le dit peut-être,
44:52 sous une autre forme.
44:54 Mais nous devons comprendre que la période
44:56 de sevrage de l'enfant est une période
44:58 cruciale chez l'enfant.
45:00 Cet enfant qui est au niveau de la tétée,
45:02 par moment, lorsque la maman
45:04 s'absente, elle revient.
45:06 Quel est le réflexe de l'enfant? Pour faire
45:08 comprendre à la maman que je suis fâchée,
45:10 tu n'étais pas là tant pour me donner la tétée.
45:12 Par moment, l'enfant se retrouve en train de croquer.
45:14 La maman, c'est un acte de violence
45:16 de l'enfant, mais souvent que nous
45:18 voyons ça, c'est tellement insidieux
45:20 et puis nous négligeons, nous nous disons que
45:22 bon, ok, ça va passer. Mais là,
45:24 c'est l'enfant. C'est là que la maman ne reprime
45:26 pas l'enfant parce que l'enfant écoute.
45:28 L'enfant a des émotions.
45:30 Il est question pour la maman de lui dire ne croque pas maman,
45:32 ça c'est là pour te nourrir, tu lui parles.
45:34 Sinon, à chaque fois, il va récidiver
45:36 et il saura que peut-être
45:38 lorsqu'il a eu absence ou au moment
45:40 où il a eu besoin de quelque chose
45:42 qui lui apporte une satisfaction et qu'il n'a pas
45:44 eu cela, il va exprimer cela par
45:46 de la violence. Et maintenant, donc, comme je
45:48 le disais, il y a la période de sevrage.
45:50 Si le sevrage est
45:52 mal négocié, si le sevrage
45:54 est brutal, nous aurons aussi
45:56 des individus qui seront sans
45:58 frein ni loi. Et il y a la période
46:00 de
46:02 je ne sais pas si de
46:04 latence ou bref, euphalique
46:06 où l'enfant est dans
46:08 un processus d'apprentissage
46:10 de ce que nous donner
46:12 et le recevoir. C'est là où nous allons
46:14 voir par exemple l'expression des comportements
46:16 comme nous disons souvent les gens chichent,
46:18 les gens avares et c'est là par exemple qu'ils savent
46:20 donner. Alors si la petite fille qui se retrouvait
46:22 dans le cas de Mama Denise, qui ne sait pas
46:24 donner et qui sait que non, la maîtresse
46:26 est là en train de profiter de moi,
46:28 elle va mettre les mécanismes de défense et elle va se dire
46:30 comme les souris meurent parce qu'ils dérangent,
46:32 toi la maîtresse aussi tu déranges parce que tu
46:34 veux mon goûter, pourquoi ? Parce qu'elle ne veut pas
46:36 partager. C'est comme ça. Et nous devons
46:38 comprendre aussi que la violence s'exprime
46:40 au niveau de la pulsion de mort.
46:42 Ça veut dire je veux voir l'autre mort, pourquoi ?
46:44 Parce que c'est quelqu'un qui me dérange, c'est quelqu'un
46:46 qui m'apporte de la souffrance, qui m'apporte de la frustration.
46:48 C'est tout ça. Donc,
46:50 chacun a cette pulsion en lui.
46:52 Autant nous avons la pulsion de conservation
46:54 de vie, autant nous avons la pulsion
46:56 de mort. Pourquoi les gens se suicident ?
46:58 Pourquoi les uns et les autres peuvent tuer les autres
47:00 aux actes de toutes ces violences-là ?
47:02 - Alors Gautier quand même, vous avez suivi
47:04 le témoignage de Gautier qui est devenu violent
47:06 depuis le 13 janvier 2022.
47:09 Hein ?
47:11 - C'est ça. - Alors ça fait un an
47:13 aujourd'hui qu'il est violent. - Je ne vais pas dire que ça fait
47:15 un an qu'il est devenu violent. - Tu ne vois pas le problème ?
47:17 - C'est juste un élément déclencheur
47:19 qu'il a rendu violent. Ça veut dire que
47:21 Gautier en lui, il a une frustration,
47:23 il a une faille émotionnelle
47:25 en lui qui réveille cette
47:27 frustration et qui fait en sorte que
47:29 lorsqu'il est dans des
47:31 situations d'incompréhension,
47:33 automatiquement, il va réagir.
47:35 Pourquoi ? Parce qu'il n'a pas encore réglé ce problème,
47:37 cette faille émotionnelle en lui.
47:39 Il n'a pas encore réglé cette frustration en lui.
47:41 Lorsqu'il va régler ça, alors on
47:43 n'entend plus que ça en 2022 que la
47:45 violence est déclenchée. - Le 13 janvier ?
47:47 - C'est juste que cette violence, elle était latente.
47:49 Elle était latente à cause
47:51 d'un événement que lui-même
47:53 peut-être dans une thérapie... - N'a pas su gérer.
47:55 - Dans une thérapie, il devrait pouvoir
47:57 exprimer et là, savoir comment
47:59 gérer et s'équilibrer par la suite. - Alors Lisette,
48:01 on sait quand même que le gouvernement
48:03 Camerounais par exemple a mis plein de
48:05 choses en marche pour nous permettre
48:07 d'être tolérants les uns les autres.
48:09 On nous a dit de vivre ensemble,
48:11 d'accepter l'autre comme
48:13 il est avec ses qualités, ses défauts
48:15 parce qu'un être humain n'est jamais parfait.
48:17 Tu peux me reprocher des choses,
48:19 je peux t'en reprocher.
48:21 Donc c'est vice-versa.
48:23 On vit avec nos manquements.
48:25 On s'accepte tel que nous sommes
48:27 mais apparemment,
48:29 il y a des personnes qui ne sont pas
48:31 vraiment tolérantes. - Oui parce qu'il y a
48:33 un vrai malaise dans la société.
48:35 La pauvreté est un malaise dans la société.
48:37 Ça me fait déclencheur de la violence.
48:39 La pauvreté, le chômage,
48:41 tous les maux de la société sont des effets
48:43 qui peuvent générer la violence.
48:45 Et dans tous ces mots, nous devons
48:47 comprendre. Tous ces étudiants
48:49 l'ont si bien dit, il y a la personnalité de base
48:51 et il y a l'éducation de base.
48:53 Si dans ton éducation,
48:55 on ne t'a pas appris à être tolérant
48:57 vis-à-vis des autres et que lorsqu'il y avait
48:59 moins de griefs au sein de la famille,
49:01 comme j'ai dit, le complexe familial,
49:03 parce que nous connaissons des familles, la seule réaction,
49:05 la seule réponse, ce n'est que de la violence.
49:07 Mais en même temps, nous devons
49:09 comprendre qu'en société,
49:11 dans les rapports, c'est-à-dire
49:13 les interactions des personnes,
49:15 la violence, elle est ridicule.
49:17 Comme c'est-à-dire, comme une réponse,
49:19 comme vouloir une réponse.
49:21 Je pense que nous devons
49:23 toujours faire un effort, c'est-à-dire
49:25 de pouvoir trouver un consensus
49:27 et cela passe par la communication,
49:29 cela passe aussi par la médiation
49:31 entre nous.
49:33 Et comme tu as dit,
49:35 nous sommes dans la tolérance.
49:37 Mais maintenant, les êtres humains
49:39 doivent comprendre que pour pouvoir se tolérer,
49:41 il faut comprendre que l'autre ne peut pas être comme toi.
49:43 Il n'apprend pas les choses comme toi.
49:45 Nous venons d'un milieu différent.
49:47 Et tout cela, par-delà, nous devons
49:49 nous tolérer déjà à partir de cela.
49:51 On ne se ressemble pas à tous les niveaux.
49:53 Donc, et ça ne veut pas dire
49:55 lorsque tu manifesteras de la violence
49:57 à cause peut-être de la pauvreté,
49:59 ton chômage vis-à-vis de l'autre,
50:01 c'est là où tu vas solutionner le problème.
50:03 Et ne jamais la solution à aucun problème.
50:05 C'est toujours...
50:07 C'est un problème d'ailleurs qu'on a juste posé.
50:09 Un autre problème qu'on a posé.
50:11 Alors, Maman Denise,
50:13 vous avez dit que dans votre foyer,
50:15 de toute façon, vous avez observé
50:17 la violence parfois,
50:19 mais vous êtes restée quand même.
50:21 Je suis restée puisque mon mari a fait les armatures.
50:23 Elle est pour là.
50:25 Elle est pour là.
50:27 Même à l'âge ici,
50:29 c'est une jeune comme Gautier,
50:31 heureusement qu'il a la cause.
50:33 Heureusement qu'il a la cause.
50:35 Oui, c'est ça qui l'a fait.
50:37 C'est ça qui l'a fait.
50:39 C'est une jeune comme Gautier.
50:41 Elle ne veut pas se placer devant mon mari.
50:43 Mais il a baissé.
50:45 Sinon, quand j'ai dit carton rouge à la violence,
50:47 ça faisait que j'avais mon nabi.
50:49 J'ai dit carton rouge à la violence.
50:51 On dit carton rouge à la violence.
50:53 On dit carton rouge à la violence.
50:55 (Applaudissements)
50:57 Alors,
50:59 très cher monsieur qui a
51:01 abandonné sa doulecinée
51:03 parce qu'une petite gifle
51:05 est passée par la joue.
51:07 Et on dit qu'on l'aimait
51:09 tellement
51:11 que finalement, on n'a pas
51:13 supporté qu'elle
51:15 fleure ou qu'elle fleura
51:17 notre joue. C'est ça?
51:19 Tout à fait.
51:21 Tout à fait.
51:23 Vous n'êtes pas assez tolérant.
51:25 Est-ce que vous voulez nous faire comprendre?
51:27 Je ne suis pas tolérant, mais dans le cadre d'espèce,
51:29 il y a des choses
51:31 qu'on ne tolère pas.
51:33 Comme la violence. Pour vous, c'est intolérable.
51:35 Et ça ne se justifie pas.
51:37 Pour ma part,
51:39 ça ne se justifie pas.
51:41 Pour certains, je ne sais pas.
51:43 Comme Maman Ongba,
51:45 elle justifie la violence de son mari.
51:47 Elle vient nous vanter.
51:49 (Rires)
51:51 Elle nous vante ses mérites.
51:53 Ce n'est pas facile,
51:55 c'est ce que je veux dire.
51:57 Une femme au foyer,
51:59 un an, deux ans,
52:01 25 ans et plus,
52:03 ça attire un coup de chapeau.
52:05 Ce n'est pas facile.
52:07 (Applaudissements)
52:09 Merci beaucoup.
52:11 C'est pour dire que les relations
52:13 humaines ne sont toujours
52:15 des relations compliquées.
52:17 Et on doit pouvoir s'accepter les uns les autres
52:19 avec nos tards,
52:21 avec nos défis,
52:23 avec nos manquements,
52:25 avec nos difficultés et s'entraider
52:27 à vivre davantage ensemble.
52:29 Et, bien entendu,
52:31 à manger ensemble.
52:33 (Rires)
52:35 Merci beaucoup,
52:37 Lisette, d'être venue.
52:39 Merci,
52:41 M. Très-Chartini,
52:43 d'être venu.
52:45 Merci à vous, Gautier.
52:47 Je vous conseille vivement
52:49 de consulter Lisette Emeraude.
52:51 Merci beaucoup, Maman Denis.
52:53 Heureusement que M. a déjà
52:55 un âge et qu'il a la prose.
52:57 (Rires)
52:59 Il n'y a plus...
53:01 On n'a plus de problème.
53:03 On sait que vous pouvez
53:05 vous asseoir sur lui.
53:07 Merci, très chers téléspectateurs,
53:09 d'être restés des nôtres. Merci à notre très cher
53:11 public d'être venu.
53:13 Le public, il nous vient
53:15 de l'IAI et on dit merci
53:17 beaucoup à M. Armand-Claude
53:19 de la Banda qui nous fait confiance,
53:21 comme vous également, très chers téléspectateurs.
53:23 On se retrouve une autre fois
53:25 pour une autre édition de "Et si on en parlait".
53:27 D'ici là, portons-nous tous très bien et surtout
53:29 que Dieu bénisse notre très cher et beau pays,
53:31 le Cabourg. Au revoir et à très vite.
53:33 (Applaudissements)