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Tous les matins et pendant tout l'été, #LaMatinaleEte, ses chroniqueurs et ses invités vous informent de 6h à 9h

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00:00:00 -De l'info, de l'analyse des débats.
00:00:03 Très heureux de vous accueillir dans "La Matina",
00:00:06 le week-end, sur C News, sur notre nouveau studio Belmar.
00:00:09 On est très heureux de vous accueillir
00:00:12 avec mes invités, Guillaume Bigot, politologue,
00:00:14 et Mathieu Hox, secrétaire général du Cercle de réflexion,
00:00:18 le millénaire. Il est 6h55 sur C News.
00:00:20 Avant de vous dévoiler le programme,
00:00:22 l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:24 (Générique)
00:00:28 ---
00:00:30 -Chers amis, bonjour. Je vous emmène aujourd'hui
00:00:32 au temps des invasions barbares
00:00:34 pour découvrir la figure de Césaire d'Arles,
00:00:37 notre saint du jour.
00:00:39 C'est un bourguignon né à Châlons-sur-Saône en 470,
00:00:43 quelques années après la chute de l'empire romain d'Occident.
00:00:46 A l'âge de 20 ans, il devient moine
00:00:49 sur l'île de l'Erynce, au large de Cannes.
00:00:51 Malheureusement, il y tombe malade
00:00:54 et part se faire soigner en Arles.
00:00:56 C'est là qu'il est repéré par l'évêque,
00:00:59 qui voit tout de suite en lui un homme d'exception.
00:01:02 Son premier geste est de le faire ordonner prêtre.
00:01:05 En 503, Césaire devient évêque à son tour,
00:01:09 après la mort de son protecteur.
00:01:11 Sur place, il tient tête aux Visigots,
00:01:14 puis aux Ostrogots,
00:01:16 qui passent tour à tour dans la région.
00:01:18 Il réunit aussi plusieurs conciles
00:01:20 pour affirmer la théologie de l'Église.
00:01:23 Il confirme ainsi la finesse de son intelligence
00:01:26 et s'impose comme l'un des plus grands esprits de son temps.
00:01:30 Une nouvelle invasion se dessine,
00:01:32 ce sont les Francs,
00:01:34 devenus chrétiens depuis le baptême de Clovis.
00:01:37 Ils vont rester définitivement dans la région,
00:01:39 ce qui va permettre à l'Église
00:01:41 de ne plus vivre sous la menace.
00:01:44 Épuisé, Césaire finit par s'éteindre en l'an 543,
00:01:49 après 40 années d'épiscopat.
00:01:51 Voici pour finir le dicton du jour,
00:01:54 inspiré par Sainte Natacha, que l'on fête aussi.
00:01:57 Soleil rouge à la Sainte Natacha,
00:02:00 c'est de la pluie partout.
00:02:02 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:04 A demain, chers amis. Ciao.
00:02:06 -Alors, nous sommes le samedi 26 août.
00:02:09 Beaucoup d'actualités à décrypter avec Guillaume Bigot et Mathieu Hoque.
00:02:13 Mais avant de vous dévoiler le programme,
00:02:16 pour démarrer, La Météo, signé Loïc Rousseval.
00:02:19 -La Météo, avec BD Org.fr.
00:02:21 L'agence BD Org vous donne accès au marché de l'or physique.
00:02:24 L'agence BD Org, partenaire de votre épargne.
00:02:27 -Et malheureusement, Loïc,
00:02:29 il faut s'attendre à des orages forts par endroit.
00:02:32 -Bonjour, Anthony. Plusieurs départements du centre-est
00:02:35 sont placés en vigilance orange pour des orages forts localement.
00:02:39 Mais surtout, cet après-midi,
00:02:41 nous allons y revenir dans un instant.
00:02:43 En attendant, un début de samedi calme dans l'ensemble,
00:02:46 mais déjà, des orages du sud-ouest jusqu'aux frontières de l'est,
00:02:50 des chutes de grêle localisées.
00:02:52 A l'arrière, des éclaircies,
00:02:54 quelques averses localement,
00:02:56 mais aussi sur le nord de la côte atlantique
00:02:58 et un temps plus clément en Méditerranée,
00:03:01 mais un peu de nuage bas dans l'extrême sud,
00:03:03 par exemple sur les Pyrénées-Orientales.
00:03:06 L'après-midi, ça va se corser un peu,
00:03:08 surtout sur les Alpes, des chutes de grêle prévues
00:03:11 sur la région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:03:13 On retrouvera à l'arrière des conditions plus clémentes,
00:03:16 mais toujours ces averses localisées,
00:03:19 avec un peu de vent et plus de soleil
00:03:21 de la Côte d'Azur jusqu'à l'Île-de-Beauté
00:03:23 pour les vacanciers.
00:03:25 Les températures, des valeurs minimales.
00:03:27 C'est plus frais sur une large moitié nord,
00:03:30 par exemple 12 degrés en prenant la direction de Rouen.
00:03:33 On repasse en dessous des 15 degrés.
00:03:35 Ces valeurs, à l'après-midi, vont baisser partout.
00:03:38 Des températures plus respirables
00:03:40 après cette canicule intense, durable de ces derniers jours.
00:03:43 Très bonne journée à tous.
00:03:45 -C'était "La Météo" avec BDOR.
00:03:48 -L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:03:51 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:03:54 -A la une de votre journal de 7h,
00:03:56 Gérald Darmanin annonce une unité de CRS dans le Gard
00:03:59 pour pylonner les points de deal.
00:04:01 L'ouverture d'un commissariat de quartier
00:04:03 anime après la mort de deux jeunes
00:04:05 dans le cadre de règlements de comptes
00:04:08 liés au trafic de stupéfiants.
00:04:10 Les riverains, qui vivent un enfer, ont-ils été convaincus
00:04:13 par la visite du ministre de l'Intérieur ?
00:04:15 -Ce matin, nous irons également à La Verrière,
00:04:18 dans les Yvelines, où la rentrée scolaire
00:04:20 est directement impactée par les émeutes d'il y a deux mois.
00:04:24 Deux écoles de la ville ont été incendiées.
00:04:26 Les élèves vont être répartis dans d'autres établissements.
00:04:30 Le coût des réparations est colossal pour cette petite commune.
00:04:33 15 à 17 millions d'euros.
00:04:35 Au Niger, le régime militaire vient d'ordonner
00:04:38 l'expulsion de l'ambassadeur de France.
00:04:40 Il a 48 heures pour quitter le pays.
00:04:42 Paris estime que les poutchistes n'ont pas autorité
00:04:45 à se faire arrêter.
00:04:46 -Notre spécialiste, Harold Dibble.
00:04:48 -Tout d'abord, on commence avec cette actualité.
00:04:51 Un grave accident de minibus s'est produit ce vendredi.
00:04:54 À Weyes, dans le Lot-et-Garonne, il y avait huit passagers,
00:04:58 dont sept jeunes, de 10 à 14 ans, qui rentraient de colonie.
00:05:01 Bilan provisoire, quatre personnes sont en urgence absolue.
00:05:05 On rejoint sur place notre journaliste Jérôme Rampenoud.
00:05:08 Bonjour, Jérôme. Le véhicule a fait une sortie de route
00:05:11 pour une raison qui reste encore inconnue.
00:05:15 -Effectivement, vous le disiez,
00:05:16 la raison de cette sortie de route n'est pas encore connue.
00:05:19 Il va falloir attendre l'enquête pour en savoir plus.
00:05:22 Ce minibus transportait huit personnes,
00:05:25 sept jeunes, dont quatre en urgence absolue,
00:05:27 deux en urgence extrême.
00:05:29 Ils ont été aussitôt pris en charge par les sapeurs-pompiers,
00:05:32 par les services de santé.
00:05:34 Ils ont été amenés dans différents hôpitaux de la région,
00:05:37 à Bordeaux, à Agen, à Marmande, à Mont-de-Marsan,
00:05:40 pour qu'on puisse s'occuper d'eux au plus vite.
00:05:43 Ces jeunes rentraient d'une sortie,
00:05:45 dans un centre de vacances, dans le Gers.
00:05:47 Ils retournaient dans leur centre où ils sont hébergés.
00:05:50 Ils sont originaires de Loire.
00:05:52 Ils étaient à une quinzaine de kilomètres
00:05:55 de leur point d'arrivée quand a eu lieu cet accident.
00:05:58 Une cellule psychologique a été mise en place, ici, à OIS,
00:06:01 au niveau de la caserne des sapeurs-pompiers,
00:06:04 pour prendre en charge les jeunes qui y suivaient.
00:06:07 Ce minibus a été très fortement choqué.
00:06:09 La cellule psychologique a été utile
00:06:11 toute une partie de la nuit.
00:06:13 Ce matin, je suis passé devant le centre de secours.
00:06:16 Tout était complètement éteint.
00:06:18 Les jeunes ont sûrement regagné le centre de loisirs,
00:06:21 qui est à une dizaine de kilomètres d'ici.
00:06:24 Maintenant, c'est l'enquête.
00:06:25 Je vous laisse écouter le procureur d'Agen.
00:06:28 -Les circonstances vont nécessiter
00:06:30 des investigations techniques, évidemment,
00:06:34 probablement d'une expertise sur le véhicule,
00:06:37 donc différentes investigations,
00:06:40 et bien évidemment, des auditions de témoins,
00:06:43 et également l'audition du chauffeur de ce minibus.
00:06:47 Ce que je peux vous dire,
00:06:50 c'est qu'il semblerait qu'on ait plutôt
00:06:53 une perte de trajectoire qui va conduire le véhicule,
00:06:57 le minibus, à percuter un parapet,
00:07:01 un parapet en pierre,
00:07:05 avec un choc d'une violence certaine.
00:07:07 ...
00:07:17 -Merci pour ces explications, Jérôme Rampenoud-Navré,
00:07:21 du décalage de son.
00:07:23 Animes, à présent, une nouvelle unité de 60 CRS
00:07:26 est dépêchée sur place et restera à demeure
00:07:29 jusqu'à la fin de l'année pour pilonner les points de deal.
00:07:32 Gérald Darmanin s'est rendu sur place hier.
00:07:35 Il a annoncé l'ouverture d'un commissariat de quartier à Pissevins,
00:07:39 où deux jeunes ont été tués dans le cadre de règlements de comptes
00:07:42 liés au trafic de drogue.
00:07:44 Le maire de la ville a le sentiment d'avoir été entendu.
00:07:47 Qu'en est-il des habitants ?
00:07:49 Le reportage de Fabrice Elsner, Thibault Marcheteau,
00:07:52 signé Sarah Varney.
00:07:53 -C'était une visite éclair très attendue
00:07:56 dans le quartier de Pissevins.
00:07:58 En visite à Animes, le ministre de l'Intérieur,
00:08:00 Gérald Darmanin, a fait trois propositions.
00:08:03 Il a proposé 15 officiers de police judiciaire supplémentaire,
00:08:07 la présence d'une unité de 60 CRS qui restera à demeure dans le Gard,
00:08:11 mais aussi la création d'un groupe interministériel de recherche
00:08:14 pour enquêter sur le blanchiment de l'argent de la drogue.
00:08:18 Lors de son déplacement dans le quartier de Pissevins,
00:08:21 le ministre de l'Intérieur s'est dit comprendre
00:08:24 la détresse de la population.
00:08:26 -Ils ont raison de demander de la part des pouvoirs publics
00:08:29 une réponse ferme. Ils l'auront.
00:08:31 Ils auront désormais des opérations systématiques
00:08:34 pour que ce soit les trafiquants qui fuient et non pas eux.
00:08:37 -Des effectifs supplémentaires très attendus.
00:08:40 Le ministre s'est aussi déclaré favorable à la demande
00:08:43 du maire de Nîmes de rouvrir un commissariat dans ce quartier.
00:08:47 Mais les habitants craignent les effets d'annonce.
00:08:50 -Ca sert à rien.
00:08:51 Il faut que la police reprenne un peu son droit sur les quartiers.
00:08:55 -Tous espèrent des résultats concrets.
00:08:57 Depuis le début de l'année, le quartier de Pissevins
00:09:01 a eu 11 tentatives d'assassinat.
00:09:02 -11 tentatives d'assassinat depuis le début de l'année.
00:09:06 Ceux qui trinquent, ce sont les habitants de ces quartiers,
00:09:09 très modestes, qui vivent dans la peur
00:09:11 et qui disent ne plus croire aux effets d'annonce.
00:09:14 Vous les comprenez ?
00:09:15 -En tout cas, 11 tentatives d'assassinat,
00:09:18 c'est moins que le nombre de victimes
00:09:20 du trafic de stupéfiants à Marseille.
00:09:22 Autre cité où Gérald Darmanin s'est rendu de sa personne
00:09:27 à de multiples reprises et a assuré de la fermeté de l'Etat
00:09:31 au plus haut sommet de l'Etat.
00:09:32 Il y a eu des visites d'Emmanuel Macron.
00:09:35 Le paquet est remis pour démanteler les points de deal.
00:09:38 Vous avez vu ce qu'il en est.
00:09:40 Non, je pense qu'il y a, sur cette question
00:09:42 de l'efficacité de la politique menée par le ministre de l'Intérieur,
00:09:46 à la fois des questions à se poser sur démanteler des points de deal.
00:09:50 C'est très bien.
00:09:51 Si vous ne touchez pas à la consommation,
00:09:54 si vous ne touchez pas aux produits,
00:09:56 on le voit, nos satellites le voient,
00:09:58 ce sont ces champs de cannabis en Maroc.
00:10:00 Je ne pense pas que l'Etat marocain soit totalement
00:10:04 et les yeux complètement bandés là-dessus.
00:10:06 Peut-être est-il un peu dépassé, lui aussi.
00:10:09 On n'agit pas là-dessus, pas sur la consommation.
00:10:11 On a réduit la sanction pour les consommateurs.
00:10:14 On essaie de donner des coups de pied
00:10:16 dans ce que j'appellerais des nids de frelons,
00:10:19 qui sont ces points de deal.
00:10:21 Il y a des règlements de compte de plus en plus importants
00:10:24 entre ces clans, ces bandes,
00:10:26 et de plus en plus de victimes.
00:10:28 -Gérald Darmanin a martelé ces derniers jours
00:10:30 la responsabilité des consommateurs,
00:10:33 comme l'évoquait à l'instant Guillaume Bigot,
00:10:35 qui consomment de la drogue, financent des réseaux violents,
00:10:39 qui tuent des enfants,
00:10:40 qui financent le terrorisme, le proxémédétisme
00:10:43 et l'exploitation des êtres humains.
00:10:45 Est-ce qu'on peut dire quelque part
00:10:47 que ces consommateurs sont aussi responsables
00:10:50 de la mort du jeune Fayet ?
00:10:52 -En bout de chaîne, oui.
00:10:53 Je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:10:56 Je pense qu'effectivement,
00:10:58 la pénalisation des consommateurs est une bonne chose.
00:11:01 Ça va dans le bon sens parce que la France
00:11:03 se caractérise par une singularité,
00:11:05 c'est qu'on est le plus haut niveau de consommation
00:11:08 de cannabis au niveau européen.
00:11:11 On a quand même 47 % de personnes
00:11:13 qui déclarent avoir consommé du cannabis déjà,
00:11:17 et puis une vingtaine de pourcentages de personnes
00:11:20 qui ont consommé du cannabis en étant jeunes
00:11:23 de manière régulière.
00:11:24 C'est le premier élément.
00:11:26 Là-dessus, le problème, c'est que l'amende forfaitaire
00:11:29 de 150 euros est ridicule pour pouvoir lutter
00:11:32 contre la consommation de drogue.
00:11:34 Je pense qu'il faudrait l'augmenter bien plus,
00:11:37 peut-être 500, 1 000 euros,
00:11:39 pour avoir un effet dissuasif sur les consommateurs.
00:11:42 -Le problème, c'est que ce gouvernement,
00:11:44 qui est passé d'une amende de plusieurs milliers d'euros
00:11:47 avec des peines de prison à une réduction
00:11:50 jamais appliquée de toute façon,
00:11:52 est devenu une amende forfaitaire.
00:11:54 Là, ça pose un problème.
00:11:55 Ce n'est pas à la responsabilité directe de M. Darmanin,
00:11:59 c'est plutôt le garde des Sceaux,
00:12:01 et c'est plutôt le gouvernement,
00:12:03 mais il fait partie d'un gouvernement
00:12:05 qui a pris ce genre de décision.
00:12:07 Il ne peut pas ne pas en être solidaire.
00:12:09 -La justice ne fait plus peur aux trafiquants ?
00:12:12 -La justice ne fait plus peur aux trafiquants.
00:12:15 M. Darmanin n'est pas ministre de la Justice,
00:12:18 on peut lui faire crédit de ça.
00:12:20 Il peut se poser la question quand il dit
00:12:22 qu'il veut pilonner les points de deal.
00:12:25 Là, pour l'instant, ce qu'il pilonne,
00:12:27 c'est les points de presse.
00:12:29 -Quand le ministère nous dit,
00:12:31 et c'est ce qui nous est souvent répété,
00:12:33 que c'est parce qu'on harcèle les trafiquants
00:12:36 que cela crée des tensions,
00:12:38 c'est parce qu'on lutte contre le trafic de drogue
00:12:41 qu'il y a de plus en plus de règlements de comptes.
00:12:44 -Ca ne sous-entend pas qu'il ne faut pas lutter
00:12:47 contre le trafic, mais qu'il faut lutter plus intelligemment
00:12:50 et plus efficacement.
00:12:51 -Il faut poser le bon diagnostic sur l'état
00:12:54 de la criminalité organisée dans le pays.
00:12:56 C'est un rapport de l'organisme,
00:12:58 de l'index de la criminalité organisée,
00:13:01 qui traite du sujet.
00:13:02 La criminalité organisée en France
00:13:04 se caractérise non pas par un réseau très structuré
00:13:08 à l'américaine ou en Amérique latine,
00:13:10 mais par des micro-réseaux avec des points de deal
00:13:13 très éclatés sur le territoire.
00:13:15 Là-dessus, c'est très difficile pour la police
00:13:18 de pouvoir intervenir, car dès lors que vous fermez
00:13:21 un point de deal à 9h, il est capable de rouvrir à midi.
00:13:24 Il faut absolument que le gouvernement prenne
00:13:27 des mesures plus drastiques que celles proposées par Gérald Darmanin.
00:13:31 -Les 60 CRS à demeure jusqu'à la fin de l'année,
00:13:34 ce n'est pas suffisant ?
00:13:35 -Ce n'est pas suffisant, car les personnes dans ces quartiers
00:13:39 se disent exactement ça.
00:13:40 Le ministre intervient, certes, la police sera là,
00:13:44 mais à long terme, est-ce que ça va véritablement permettre
00:13:47 de répondre à la question ?
00:13:49 -C'est peut-être pas de la com, mais c'est insuffisant.
00:13:52 C'est un message politique qui est envoyé
00:13:55 notamment aux trafiquants de drogue,
00:13:57 qui est envoyé aussi aux habitants,
00:13:59 mais il a du mal à imprégner auprès des populations
00:14:02 parce qu'elles se disent que dans un mois ou un an,
00:14:05 vous referez un reportage en disant qu'elle n'y est pas,
00:14:09 car il faudra une réponse structurelle de long terme,
00:14:12 avec notamment plusieurs points.
00:14:14 La 1re question, vous l'avez très bien rappelée,
00:14:17 c'est sanctionner les pays producteurs de cannabis,
00:14:20 que ce soit en Amérique latine ou au Maroc,
00:14:23 donc faire des sanctions diplomatiques,
00:14:25 éventuellement à l'échelle européenne.
00:14:27 Le 2e élément, c'est comment reconquérir
00:14:30 les territoires perdus de la République,
00:14:32 et là-dessus, un état d'urgence localisé à Marseille
00:14:35 ou dans le Gard pour faire des perquisitions administratives,
00:14:39 faire des saisies d'armes, comme ce qu'avait fait
00:14:42 François Hollande le week-end du 13 novembre,
00:14:45 5 000 armes dans les quartiers,
00:14:46 on pourrait aussi nettoyer les quartiers des armes.
00:14:49 Et le dernier élément, c'est les moyens de la justice,
00:14:52 effectivement, un parquet spécialisé anti-drogue,
00:14:55 ça peut être une option,
00:14:57 ça peut être aussi une option que de travailler sur la question,
00:15:01 je pense que c'est important, de la question de la minorité,
00:15:04 car on a une délinquance juvénile d'autant plus forte
00:15:07 et qui nourrit le trafic de drogue,
00:15:10 et qui se nourrit du trafic de drogue.
00:15:12 Les peines sur les mineurs sont divisées par deux systématiquement,
00:15:16 il faut revenir sur ce principe.
00:15:17 -Mathieu Hocke et Guillaume Bigot,
00:15:20 Gérald Darmanin fera sa rentrée politique ce dimanche,
00:15:23 en grande pompe dans son fief de Tourcoing,
00:15:25 et dont les ambitions politiques pour 2027
00:15:28 n'échappent pas à Jean-Luc Mélenchon
00:15:30 à l'occasion des universités d'été de la France insoumise.
00:15:34 Il a pris pour cible le ministre de l'Intérieur.
00:15:36 -Le candidat commun de l'espace idéologique
00:15:42 que représente l'urbanisme français,
00:15:44 la jonction de la droite avec l'extrême droite,
00:15:48 c'est M. Darmanin.
00:15:50 C'est lui que nous aurons à affronter,
00:15:52 car c'est lui qui porte le discours de la jonction.
00:15:57 Et les autres finiront comme ont fini tous leurs comparses
00:16:01 dans tous leurs pays, en qualité de bagages accompagnés.
00:16:04 Ils se regrouperont, vous le verrez.
00:16:09 C'est lui qui a mis en scène, dans la parole officielle,
00:16:12 l'insulte islamo-gauchiste.
00:16:14 C'est lui qui, avec Mme Borne, a dit
00:16:19 que la France insoumise ne se positionne pas
00:16:22 dans le champ républicain.
00:16:23 -C'est lui que nous aurons à affronter en 2027,
00:16:27 dit Jean-Luc Mélenchon.
00:16:29 C'est l'espace politique pris par Gérald Darmanin
00:16:32 qui commence à inquiéter la France insoumise ?
00:16:34 -Ce qui commence à inquiéter la France insoumise,
00:16:37 c'est la traditionnelle mise à l'écart
00:16:40 du Rassemblement national du jeu dit républicain.
00:16:43 Il faudra définir l'état, on ne sait pas très bien
00:16:46 pourquoi le RN serait pas républicain.
00:16:48 Cette excommunication commence à s'appliquer
00:16:51 à la France insoumise.
00:16:52 Et ça, c'est nouveau.
00:16:54 Et là, il sent un peu que...
00:16:55 -Il y a de va-se-communiquer.
00:16:57 -Oui, ça sent le roussi, si vous voulez.
00:17:00 Dès lors que M. Mélenchon, qui se veut lui-même
00:17:03 non seulement un grand républicain,
00:17:05 mais qui pense être lui-même la République,
00:17:08 parce qu'il n'y a rien de plus monarchiste
00:17:10 que de dire "la République, c'est moi".
00:17:13 Désormais, lorsqu'il va s'exprimer,
00:17:15 les autres partis vont sortir des crucifix
00:17:17 et des gousses d'ail en disant "Va des rétro-satanases,
00:17:20 vous menacez la République".
00:17:22 -Vous faites référence à l'entretien accordé
00:17:25 à la Voix du Nord par Gérald Darmanin
00:17:27 qui estime qu'une victoire de Marine Le Pen
00:17:29 à l'élection présidentielle en 2027
00:17:32 est probable. Vous pensez que ça a fortement déplu ?
00:17:35 -Effectivement, Jean-Luc Mélenchon est en train, je pense,
00:17:38 de sombrer en matière de politique nationale.
00:17:41 Pourquoi ? Parce qu'à chaque fois qu'il fait des interventions,
00:17:45 c'est pour s'opposer contre un certain nombre de personnes,
00:17:48 contre le Rassemblement national, contre le bloc de la Macronie
00:17:52 et contre cet espèce de fantasme
00:17:54 qui aurait une passerelle entre les libéraux-bourgeois
00:17:57 macronistes et l'extrême droite,
00:17:59 qui serait incarnée par le Rassemblement national
00:18:02 et par Reconquête.
00:18:04 Là-dessus, il fait de la communication politique
00:18:07 et il s'adresse, je pense, à son électorat cible
00:18:10 qui repose sur deux éléments.
00:18:12 Quand vous voyez les conditions d'élection
00:18:15 de Jean-Luc Mélenchon entre 2017 et 2022,
00:18:17 c'est une sociologie électorale un peu différente.
00:18:20 En 2022, c'est surtout désormais des inactifs,
00:18:23 notamment étudiants et chômeurs,
00:18:25 plus les voix des quartiers.
00:18:27 Jean-Luc Mélenchon a fait le diagnostic en 2017
00:18:30 qui lui manquait 600 000 voix,
00:18:33 qu'elles étaient principalement dans les quartiers.
00:18:36 C'est pour ça qu'il s'attaque à ceux qui critiquent
00:18:39 l'islamo-gauchisme, à ceux qui critiquent
00:18:42 cette pensée politique qui vise à faire une stratégie électorale.
00:18:46 -Pour Gérald Darmanin, c'est un secret de polichinelle.
00:18:49 Il n'y a pas de mystère sur ses ambitions en 2027.
00:18:52 -Non, il est parti très tôt.
00:18:54 En réalité, il est en train de se sarcoïser
00:18:57 après l'adoubement de Nicolas Sarkozy.
00:19:00 Le meilleur élève de Nicolas Sarkozy est en train de le suivre,
00:19:04 puisque lui aussi était ministre de l'Intérieur.
00:19:07 Lui aussi a commencé à prendre ses distances
00:19:09 vis-à-vis d'un président de la République, Jacques Chirac.
00:19:13 Il prend ses distances à l'égard d'un président de la République,
00:19:17 Emmanuel Macron.
00:19:18 Dans les deux cas, il part très en amont.
00:19:21 Il a cette ambition, d'une certaine façon,
00:19:24 de priver d'oxygène ce qu'ils appellent
00:19:26 l'extrême droite, la droite populiste.
00:19:29 Marine Le Pen, c'était déjà le cas.
00:19:31 Le Rassemblement national, c'était déjà le cas.
00:19:34 Et de chipper l'électorat populaire
00:19:36 en tenant un discours vraiment très dur
00:19:39 sur l'immigration et sur l'insécurité.
00:19:42 Il a quand même dit à Marine Le Pen qu'elle était trop molle.
00:19:45 Là où il y a, me semble-t-il, un problème,
00:19:48 c'est qu'on n'est plus du tout dans la même séquence qu'en 2007.
00:19:52 On n'est plus dans la même séquence qu'en 2007,
00:19:55 parce que là, s'il vous plaît,
00:19:57 la partie diabolisation du RN, elle ne fonctionne plus.
00:20:01 C'est bien ça, le problème.
00:20:02 À force de dire "je vais faire du Marine Le Pen sans Marine Le Pen",
00:20:06 comme disait Jean-Marie Le Pen,
00:20:08 peut-être que l'électeur préfère l'original à la copie.
00:20:12 -C'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:20:14 Ce matin, c'est avec vous, Marine Sabourin.
00:20:17 -Nom, prénom, numéro de Sécurité sociale,
00:20:20 les données personnelles de plus de 10 millions
00:20:23 de demandeurs d'emplois ont été mis en vente
00:20:26 pour le rattachage d'un prestataire de Pôle emploi.
00:20:29 Une enquête a été ouverte par la section de lutte
00:20:32 contre la cybercriminalité du Parc et de Paris.
00:20:35 Pôle emploi appelle les usagers à la plus grande vigilance
00:20:39 et à ne pas hésiter à contacter leur conseiller.
00:20:42 À Orléans, les 600 militants anti-bassines
00:20:44 refusent de quitter l'agence de l'eau,
00:20:47 malgré des négociations avec la préfète du Loiret.
00:20:50 Le Convoi de l'eau a annoncé son intention
00:20:53 de faire un test.
00:20:54 Une partie de la délégation est en direction de Paris,
00:20:57 où une journée de revendication est attendue.
00:21:00 Les syndicats appellent à la mobilisation
00:21:03 pour évoquer la question des salaires,
00:21:05 de l'égalité hommes-femmes et de l'environnement.
00:21:08 L'intersyndicale s'est réuni hier et publiera un communiqué lundi.
00:21:12 L'enjeu est de continuer à se montrer unis
00:21:15 après plusieurs semaines de mobilisation
00:21:18 contre la réforme des retraites,
00:21:20 notamment sur l'assurance chômage et les retraites complémentaires.
00:21:24 -Dans le reste de l'actualité,
00:21:28 déjà deux mois depuis les émeutes qui ont touché le pays.
00:21:31 Il fallait s'y attendre des conséquences concrètes
00:21:34 pour les habitants des quartiers dégradés.
00:21:37 Cinq établissements en France ne pourront pas rouvrir leurs portes,
00:21:41 dont deux pour la seule commune de Laverrière,
00:21:44 dans le département des Yvelines.
00:21:46 Les élèves devront être répartis dans d'autres écoles.
00:21:49 -C'est colossal.
00:21:50 C'est ce que dit Florian Paume et Régine Delfour.
00:21:53 -A quelques jours de la rentrée,
00:21:55 cette école élémentaire à Laverrière dans les Yvelines
00:21:59 est inaccessible.
00:22:00 Des scellés sont posés, une enquête judiciaire est en cours.
00:22:04 L'école maternelle, à une centaine de mètres,
00:22:07 est également fermée.
00:22:08 Au total, près de 250 élèves sont concernés.
00:22:12 Le 28 juin dernier, lors des émeutes,
00:22:15 après la mort de Naël,
00:22:16 les deux établissements ont été incendiés.
00:22:19 Le montant des réparations est faramineux.
00:22:22 -On en a pour 15 à 17 millions d'euros,
00:22:25 ce qui est colossal pour une petite commune comme la nôtre.
00:22:28 On a un budget de seulement 12 millions d'euros à l'année.
00:22:32 C'est impossible, nous seuls, de reconstruire.
00:22:35 Il va falloir mobiliser les partenaires,
00:22:37 le département, la région, l'intercommunalité, l'Etat,
00:22:40 pour trouver les financements adaptés.
00:22:43 -En attendant la reconstruction, qui devrait durer trois ans,
00:22:47 les élèves vont pouvoir faire leur entrée
00:22:49 dans deux autres établissements.
00:22:51 -La région nous a aidés énormément
00:22:53 pour accueillir les 180 élèves de cette école
00:22:57 dans un établissement à une trentaine de minutes
00:22:59 à pied du bois de l'Étan.
00:23:01 -Des navettes seront mises en place pour emmener les enfants.
00:23:04 Malgré le chamboulement, ce chef d'établissement
00:23:07 voit le côté positif de cette expérience inédite.
00:23:10 -Ca représente sept classes qui vont arriver,
00:23:12 des classes du CP au CM2,
00:23:14 deux écoles dans une avec deux directions.
00:23:16 Ca va être très intéressant et un modèle à suivre.
00:23:20 -Les enfants de l'école maternelle
00:23:22 seront, quant à eux, accueillis dans l'autre maternelle du quartier.
00:23:26 -15 à 17 millions d'euros de réparations
00:23:29 pour une commune qui a un budget annuel de 12 millions.
00:23:32 C'est la double peine pour les habitants de ces quartiers.
00:23:35 On a, d'une part, des bâtiments publics dégradés
00:23:38 avec un fonctionnement des services publics dégradé,
00:23:41 et derrière, le coût des réparations
00:23:43 qui va impacter le budget entier de la commune
00:23:46 et donc tout le reste des services publics
00:23:48 qui sont rendus par cette commune.
00:23:50 -Souvenez-vous de ce qu'on avait longtemps souvent évoqué,
00:23:54 c'est-à-dire que le budget des collectivités locales,
00:23:57 en particulier des communes, est déjà déséquilibré.
00:24:00 Or, la loi leur interdit d'avoir un budget déséquilibré.
00:24:03 Les dotations de l'Etat ont diminué, les charges ont augmenté,
00:24:07 et en particulier, la taxe d'habitation a été supprimée.
00:24:10 Dans ces conditions, ils étaient déjà mis à l'os.
00:24:13 Dans une commune comme la Verrière,
00:24:15 c'est terrifiant, c'est la double peine.
00:24:17 -Ce qui est terrible, c'est que ce sont les habitants
00:24:20 qui ont le plus besoin de ces services publics,
00:24:23 qui ont besoin d'école, qui ont besoin d'être tirés vers le haut
00:24:26 et qui sont les plus impactés.
00:24:28 -On avait fait le diagnostic en 2005
00:24:30 que ce qui manquait dans les banlieues,
00:24:33 c'était des services publics, la médiathèque, une école,
00:24:36 un hôpital ou une crèche, etc.
00:24:40 Or, là, on voit qu'en cinq jours,
00:24:42 un certain nombre de services publics ont été attaqués,
00:24:45 ont été vraiment dégradés,
00:24:47 et là-dessus, il faut que l'Etat ait une réponse intraitable.
00:24:50 Les interpellations devront donner lieu à des condamnations.
00:24:54 Sur les réparations, c'est vraiment tragique pour les habitants,
00:24:57 parce que c'est eux qui vont trinquer,
00:25:00 soit parce que la commune n'aura pas le choix
00:25:02 que d'augmenter un peu plus sa fiscalité,
00:25:04 notamment sur la taxe foncière,
00:25:06 puisque, comme vous l'avez rappelé,
00:25:08 ça peut entraîner de 10 milliards d'euros
00:25:11 les dépenses des collectivités,
00:25:12 entraîner une baisse de dépense.
00:25:14 Le problème, c'est que les habitants vont devoir trinquer,
00:25:17 et malheureusement, c'est toujours au détriment des mêmes.
00:25:21 -On parlera aussi de la taxe foncière.
00:25:23 On a des choses à dire là-dessus.
00:25:25 Vous allez peut-être retrouver vos collègues de bureau
00:25:28 à partir de ce lundi.
00:25:29 En cette rentrée, il y a un virus qui se rappelle
00:25:32 à notre bon souvenir, celui du Covid-19.
00:25:34 Ces dernières semaines, on a constaté une hausse
00:25:37 et en conséquence, une hausse des recours aux urgences
00:25:40 et à SOS médecins.
00:25:41 On va essayer de faire un point complet,
00:25:43 peut-être rassurant, ce matin, avec Daniel Cimeca,
00:25:46 médecin généraliste.
00:25:47 Bonjour et merci d'être avec nous, monsieur Cimeca.
00:25:50 Beaucoup de Français rentrent de vacances,
00:25:53 les enfants vont bientôt reprendre l'école.
00:25:55 Nos bureaux, nos salles de classe
00:25:57 vont-elles se transformer en foyers épidémiques
00:26:00 où on ne devrait pas craindre cela ?
00:26:02 -C'est pas tout à fait comme ça qu'il faut voir les choses.
00:26:06 Il faut reprendre le travail, reprendre la socialité.
00:26:09 Ce qui est certain, c'est qu'il ne faut pas voir
00:26:12 l'épidémie en termes d'ennemis toujours à abattre.
00:26:17 Il va y avoir une campagne de vaccination
00:26:20 qui va être mise en place à l'automne
00:26:22 et qui va redonner un impulse à l'immunité collective
00:26:26 et surtout pour les personnes les plus fragiles.
00:26:29 Et puis, n'oublions pas aussi qu'une des manières
00:26:32 de pouvoir protéger globalement la population,
00:26:36 il y a toujours le point de vue global et le point de vue individuel.
00:26:39 À titre individuel, il y a un risque, évidemment,
00:26:42 dès lors qu'on a un rapprochement social.
00:26:44 À titre collectif, le fait qu'il y ait beaucoup de gens
00:26:47 qui se soient réinfectés cet été
00:26:50 contribue aussi à une certaine immunité collective,
00:26:54 même si ce terme mérite toujours d'être bien commenté.
00:26:58 -Est-ce qu'il faut envisager des précautions particulières,
00:27:01 telles que le masque, par exemple ?
00:27:03 -Alors, moi, je suis resté toujours,
00:27:06 je crois mes collègues aussi, à conseiller le port du masque
00:27:11 dans les zones, dans les transports en commun urbains de courte durée,
00:27:17 parce que le rapport entre la pénibilité
00:27:20 pour une demi-heure ou trois quarts d'heure de métro RER
00:27:24 et le bénéfice, vraiment, est tout à fait intéressant.
00:27:29 Pour le reste, je crois qu'on n'est plus dans une situation
00:27:32 où il faut redémarrer des choses plus compétentes.
00:27:38 Non, je ne crois pas.
00:27:39 -En tout cas, c'était important de faire un point avec vous,
00:27:41 ne serait-ce que pour se rassurer aussi un petit peu
00:27:43 en cette rentrée pour tous les Français.
00:27:46 Merci infiniment, Daniel Simeka.
00:27:47 Je le rappelle, vous êtes médecin généraliste.
00:27:49 On va parler de l'actualité internationale avec vous,
00:27:52 Harold Imane-Laginte, au Niger,
00:27:55 qui vient d'exiger l'expulsion de l'ambassadeur français
00:27:57 Aniame Sylvain Hite.
00:27:59 Paris a rejeté cette demande,
00:28:01 estime que les poutchistes n'ont pas autorité
00:28:03 pour une telle requête.
00:28:05 Les tensions sont en train de s'aggraver, Harold.
00:28:07 -Absolument. Laginte avait hésité jusqu'à présent
00:28:10 et ne touchait pas à l'ambassadeur français
00:28:13 Aniame Sylvain Hite.
00:28:16 Paris refusera, comme elle a toujours refusé,
00:28:20 d'accréditer un ambassadeur auprès du gouvernement poutchiste.
00:28:25 Et tout contact entre un diplomate français
00:28:28 et ses autorités poutchistes est interdit.
00:28:31 C'est un symbole absolu.
00:28:34 Il ne faut même pas leur serrer la main.
00:28:36 Alors, il y a un blocage entre cette jeune,
00:28:39 la CDAO, c'est-à-dire les pays de l'Afrique de l'Ouest,
00:28:43 qui sont regroupés,
00:28:44 et les Occidentaux, dont la France en tête.
00:28:48 La CDAO veut le retrait total des poutchistes
00:28:51 et le rétablissement du président constitutionnel
00:28:54 Mohamed Basoum, qui est emprisonné chez lui
00:28:57 avec son épouse et son fils.
00:28:59 Donc, une intervention militaire reste possible, plausible.
00:29:03 Même le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Bénin
00:29:06 et surtout le Nigeria, qui est le géant de la zone,
00:29:09 souhaitent le retour à l'illégalité, car, comme ils disent,
00:29:12 "si nous ne faisons pas cette intervention,
00:29:16 "toute garde présidentielle peut nous arrêter,
00:29:18 "nous tous dans la salle."
00:29:20 Ils ont dit des phrases comme ça récemment.
00:29:22 Alors, au Niger, les influences de Wagner
00:29:25 sont beaucoup moins présentes qu'ailleurs,
00:29:27 et cela pourrait faciliter une option militaire,
00:29:32 ou du moins une démonstration de force
00:29:34 qui, on espère, fera plier ce poutch.
00:29:38 Harold Imane, notre spécialiste des questions internationales.
00:29:41 Vous restez avec nous, tout comme Guillaume Bigot et Mathieu Hoque.
00:29:45 On va décrypter l'actualité dans notre journal de 7h30.
00:29:48 On évoquera cette pression migratoire toujours plus forte
00:29:51 aux frontières de l'Union européenne.
00:29:53 +19 % en juillet par rapport à 2022.
00:29:55 Ce sont les derniers chiffres de l'agence Frontex.
00:29:57 À tout de suite.
00:29:59 De retour dans votre matinal weekend,
00:30:05 toujours avec Guillaume Bigot, politologue,
00:30:07 et Mathieu Hoque, secrétaire général du cercle de réflexion,
00:30:10 le millénaire avec qui on va décrypter toute l'actualité,
00:30:13 les titres de votre journal de 7h30.
00:30:15 Alors que les écoles rouvrent leurs portes dans quelques jours,
00:30:19 dans moins de deux semaines, il manque environ 6000 chauffeurs
00:30:22 de bus scolaires sur l'ensemble du territoire.
00:30:24 Certains maires de petites communes décident même de prendre le volant
00:30:28 pour pallier la situation.
00:30:29 Notre reportage à suivre.
00:30:31 Près d'une infirmière sur deux quitte l'hôpital
00:30:33 après 10 ans de carrière.
00:30:35 C'est le résultat d'une enquête de l'adresse menée sur 30 ans.
00:30:38 Conséquence directe des conditions de travail
00:30:40 qui se dégradent toujours plus à l'hôpital.
00:30:43 On en parle ce matin avec l'un de leurs représentants.
00:30:46 Et puis la pression migratoire
00:30:47 de l'Union européenne, plus 19 % en juillet par rapport à 2022.
00:30:51 Ce sont les derniers chiffres de l'agence Frontex
00:30:53 que nous vous donnerons en détail.
00:30:55 Dans ce journal, le gouvernement français est attendu au tournant
00:30:59 avec une loi sur l'immigration prévue à l'automne.
00:31:01 Mais avant de développer ces titres,
00:31:05 ce récit à peine croyable qu'on vous rapporte ce matin.
00:31:08 Un homme alcoolisé, au volant, qui refuse d'obtempérer.
00:31:11 Jusque-là, vous allez me dire, les refus d'obtempérer
00:31:14 sont devenus un peu monnaie courante, malheureusement.
00:31:17 Mais le plus étonnant et accablant, c'est le récit de sa fuite.
00:31:21 Entre Rennes et Nantes, l'homme a volé plusieurs véhicules,
00:31:24 provoqué plusieurs accidents, heureusement sans faire de victime.
00:31:27 Manque de chance pour lui, il finit par s'emparer
00:31:30 du véhicule banalisé d'un gendarme.
00:31:32 La suite de l'histoire, c'est avec Michael Chaillot.
00:31:35 -L'épopée rocambolesque débute par un refus d'obtempérer
00:31:38 sur la nationale 137, entre Rennes et Nantes.
00:31:41 Le conducteur alcoolisé ne tient pas compte
00:31:43 des injonctions des gendarmes.
00:31:45 Il repart à bord de sa 307.
00:31:47 15 km plus loin, il tombe en panne,
00:31:50 appelle le garagiste le plus proche,
00:31:52 à qui il vole le véhicule utilitaire
00:31:54 pour poursuivre son périple.
00:31:56 Le voilà sur les routes départementales
00:31:58 de l'Eure atlantique.
00:31:59 Quand il percute une voiture par l'arrière,
00:32:02 les gendarmes sont alertés.
00:32:03 Sur la commune de Blins, il perd le contrôle.
00:32:06 Un gendarme dans une voiture banalisée
00:32:08 s'arrête pour porter secours.
00:32:10 Là encore, le chauffard en profite pour lui dérober son véhicule.
00:32:14 Il est géolocalisé.
00:32:15 Le mouchard permettra l'interpellation
00:32:17 du chauffard dans son appartement de Nantes,
00:32:20 dont il avait fracturé une vitre car il n'avait pas ses clés.
00:32:23 Déjà connu pour des infractions au code de la route,
00:32:26 l'individu incriminé fait l'objet d'une obligation
00:32:29 de quitter le territoire français.
00:32:31 -On tient un champion ce matin, on est d'accord,
00:32:34 mais le récit, s'il peut faire sourire,
00:32:36 je pense que les policiers qui nous écoutent ce matin
00:32:39 rigeonnent parce que des refus d'obtempérer
00:32:41 des forces de l'ordre blessée, il y en a plein dans le pays.
00:32:44 C'est symptomatique d'un phénomène
00:32:46 que l'on croise régulièrement, tous les jours.
00:32:49 -C'est la décivilisation appliquée à la sécurité routière.
00:32:52 C'est "fast and furious", quoi.
00:32:54 C'est des phénomènes qu'on voit toujours aux Etats-Unis.
00:32:57 Parce qu'il y a vraiment une sorte de gens absolument jusqu'auboutiste.
00:33:01 On voyait moins ça chez nous.
00:33:03 On le voit de plus en plus.
00:33:04 Alors, évidemment, de temps en temps, quand c'est filmé,
00:33:08 là, ça montre vraiment qu'il n'y a plus
00:33:10 aucune, aucune peur du gendarme.
00:33:12 -Un homme frappé par une obligation
00:33:15 de quitter le territoire français.
00:33:17 Une réaction face à ce récit absolument incroyable ?
00:33:20 -On nage vraiment en pleine inversion des valeurs.
00:33:23 On va peut-être parler des OQTF tout à l'heure.
00:33:25 Dans le cadre de l'immigration, on est là, aujourd'hui,
00:33:28 dans une situation où l'Etat n'est plus en capacité
00:33:31 d'expulser 5 % des exécutions d'OQTF
00:33:33 parce qu'on a un certain nombre de verrous,
00:33:36 administratifs, politiques, diplomatiques,
00:33:38 mais surtout, c'est que là, on est face à ce que vous aviez dit,
00:33:42 à une situation où les policiers n'ont pas le choix
00:33:44 que d'affronter cette barbarisation de la société
00:33:48 avec notamment des refus d'obtempérer qui augmentent.
00:33:52 Je rappelle quand même que les refus d'obtempérer
00:33:54 ont augmenté de 50 % en l'espace de 10 ans.
00:33:56 On est à un refus d'obtempérer toutes les 30 minutes.
00:33:59 C'est quelque chose qui fatigue les gendarmes et les policiers.
00:34:03 -C'est un stress énorme. -Oui, sur les conditions de travail.
00:34:06 Les ministères de l'Intérieur disent que dans 20 % des cas,
00:34:09 le refus d'obtempérer est si important
00:34:11 que le policier est obligé d'utiliser son arme,
00:34:14 mais il l'utilise que dans 0,7 % des cas,
00:34:16 donc 0,7 % d'utilisation d'arme,
00:34:18 alors qu'il faut l'utiliser dans 20 %,
00:34:20 parce qu'on a un système juridique et psychologique
00:34:23 qui n'encourage pas les policiers à intervenir
00:34:26 dans le cadre de refus d'obtempérer.
00:34:28 -Ca nous ramène à l'affaire Nahel.
00:34:30 Ca a énormément choqué qu'un policier utilise une arme
00:34:33 pour neutraliser un passager.
00:34:35 Qu'une voiture lancée à pleine vitesse est une arme.
00:34:38 -Evidemment.
00:34:39 On va parler de ce qui concerne aussi le quotidien des Français,
00:34:43 comme on le fait souvent dans la matinale week-end.
00:34:46 Alors que les écoles rouvrent leurs portes
00:34:48 dans moins de deux semaines,
00:34:50 il manque environ 6 000 chauffeurs de bus scolaires
00:34:53 sur l'ensemble du territoire.
00:34:55 Près d'un élève sur cinq ayant recours à ce moyen de transport
00:34:58 risque d'être touché.
00:34:59 C'est un problème récurrent.
00:35:01 L'année dernière, il était encore plus important.
00:35:04 Certains maires de petites communes
00:35:06 décident même de prendre le volant pour pallier la situation.
00:35:10 Regardez ce reportage de Régine Delfour.
00:35:12 -Des élèves qui pourraient manquer à la pelle le jour de la rentrée,
00:35:16 faute de car scolaire pour les y conduire.
00:35:18 Le secteur des cars scolaires connaît une pénurie de chauffeurs.
00:35:22 Pour y faire face, certaines entreprises
00:35:24 se préparent en amont et redoublent de stratagèmes.
00:35:27 -Tous les ans, c'est toujours un petit peu...
00:35:30 un petit peu rock'n'roll pour préparer la rentrée.
00:35:33 Le jour de la rentrée, souvent, on n'a pas tous les effectifs
00:35:36 ou les effectifs ne sont pas encore revenus,
00:35:39 ils ont x et y.
00:35:40 Dans ces cas-là, ce sont les mécanos,
00:35:42 les gens d'exploitation, toute personne qui a un permis
00:35:45 qui va rouler.
00:35:46 -Un secteur qui peine à recruter, et pour cause,
00:35:49 un salaire peu attractif et un contrat à temps partiel contraignant.
00:35:53 Pour le maire de Vécrin-en-Moselle, la situation est tellement critique
00:35:57 qu'il assurera lui-même le service de chauffeur pour la rentrée.
00:36:00 -Je vais démarrer ma journée du matin,
00:36:04 7h moins le quart jusqu'à 8h30,
00:36:08 pour transporter les enfants de ma commune.
00:36:13 Je vais de 8h30 à 11h45 au mairi.
00:36:17 -Actuellement, il manque encore près de 6 000 chauffeurs
00:36:21 pour la rentrée scolaire.
00:36:22 -C'est là qu'on réalise qu'une éducation nationale
00:36:25 qui fonctionne, c'est pas seulement les professeurs
00:36:28 mais aussi les métiers, comme les chauffeurs de car scolaires
00:36:31 pour assurer le ramassage.
00:36:33 -Tout à fait. On sait que ça touche principalement
00:36:36 les zones rurales, ce manque de chauffeurs et de cars.
00:36:39 Il y a une problématique que les services publics,
00:36:42 et la dégradation des services publics,
00:36:44 n'arrivent pas à enrayer, c'est la question du transport.
00:36:47 Notamment, la question du transport,
00:36:49 sur le cas des chauffeurs de bus pour les écoles,
00:36:52 mais on a aussi la même chose dans le monde hospitalier et médical,
00:36:56 dans le secteur des ambulanciers, qui est en grande souffrance.
00:36:59 Là-dessus, c'est un vrai fardeau,
00:37:01 c'est une vraie cause de dégradation des services publics,
00:37:04 parce que ça fait en sorte que certains personnes
00:37:07 dans les territoires reculés, les zones rurales,
00:37:09 n'ont plus accès aux services publics,
00:37:11 ou dans des conditions plus dégradées.
00:37:14 -Vous êtes d'accord avec ça ?
00:37:15 Encore une problématique qui touche les zones rurales.
00:37:18 -On l'entend dans le reportage, une pénurie peut en entraîner une autre.
00:37:22 Il y a des scolaires, des maires qui se mettent à conduire,
00:37:25 mais il faut rappeler qu'il y a beaucoup de maires qui rentrent leur tablier.
00:37:30 Deuxième commentaire, la théorie néoclassique,
00:37:33 c'est-à-dire libérale, qui inspire nos gouvernants,
00:37:36 la politique de l'offre, elle va toujours dans le même sens.
00:37:39 Oui, on comprend que quand il y a une pression sur le marché,
00:37:42 on peut diminuer les salaires ou baisser les emplois,
00:37:48 mais lorsqu'il y a une tension pour recruter,
00:37:50 bizarrement, la politique d'offre, on ne veut plus l'appliquer.
00:37:54 Elle dit qu'il faut élever le salaire.
00:37:56 En élevant le salaire, vous attirez plus de gens.
00:37:59 Le gouvernement veut faire des métiers en tension,
00:38:02 c'est-à-dire à iso-salaires, faire venir des gens de l'extérieur
00:38:05 qui accepteront des salaires moins bien payés.
00:38:08 -On va parler de nos services publics,
00:38:10 avec près d'une infirmière sur deux qui quitte l'hôpital
00:38:13 après 10 ans de carrière.
00:38:15 C'est le résultat d'une enquête de l'adresse sur 30 ans.
00:38:18 Ce n'est pas seulement le résultat de la crise sanitaire.
00:38:21 C'est 30 ans d'observation de 1989 à 2019.
00:38:25 Des infirmières et des infirmiers,
00:38:28 face aux conditions de travail dégradées à l'hôpital,
00:38:31 préfèrent exercer en libéral ou changer de carrière.
00:38:34 On va en parler avec vous, Thierry Amouroux.
00:38:37 Vous êtes porte-parole du syndicat national
00:38:40 des professionnels infirmiers.
00:38:42 J'imagine que le résultat de cette étude
00:38:44 ne vous a pas vraiment surpris.
00:38:46 -Non, parce que malheureusement,
00:38:48 on est confronté à une asphyxie progressive de l'hôpital,
00:38:54 qui a de moins en moins de moyens pour fonctionner.
00:38:57 Et lorsque les infirmières se retrouvent sous-payées,
00:39:03 en sous-effectif,
00:39:04 avec une maltraitance institutionnelle,
00:39:07 une dégradation des conditions de travail,
00:39:10 ça n'incite pas à rester.
00:39:11 Il y a 60 000 postes infirmiers vacants
00:39:14 aujourd'hui dans les établissements de santé.
00:39:17 Et c'est ça qui est terrible,
00:39:19 parce que c'est un gâchis humain, un gâchis social.
00:39:22 Vous avez 180 000 infirmières de moins de 62 ans
00:39:26 qui vont cesser d'exercer leur profession,
00:39:29 non pas parce qu'elles ne l'aiment plus,
00:39:31 mais elles refusent de travailler dans les conditions actuelles.
00:39:34 C'est ça, la dure réalité.
00:39:37 C'est un gâchis formidable,
00:39:40 parce qu'on a une très belle profession,
00:39:43 mais on nous fait travailler dans des conditions indignes.
00:39:48 Il faut savoir qu'en termes de charges de travail,
00:39:51 les normes internationales,
00:39:53 c'est 6 à 8 patients par infirmière.
00:39:56 En France, on est au double du niveau des pays du tiers monde.
00:40:01 Au niveau des salaires,
00:40:05 on est -10 % sous le salaire infirmier européen.
00:40:09 En Belgique, le salaire, c'est 30 % en plus.
00:40:12 En Suisse, le salaire infirmier, c'est le double.
00:40:17 Et puis, vous avez des conditions de travail
00:40:20 avec le rappel sur repos,
00:40:23 l'obligation de faire des heures supplémentaires,
00:40:25 le fait de changer régulièrement d'horaire,
00:40:29 et cette mise en insécurité professionnelle
00:40:33 qui fait qu'on vous considère comme des pions
00:40:37 transposables d'un service à l'autre sans respect des compétences.
00:40:41 Par exemple, vous pouvez être infirmière
00:40:43 dans un service de cardiologie depuis cinq ans.
00:40:47 Vous arrivez pour prendre votre poste à 7h du matin
00:40:50 et on vous dit qu'aujourd'hui, il manque du monde en cancéro,
00:40:53 donc on vous envoie en cancéro.
00:40:55 Certes, la pathologie vous a été enseignée pendant votre formation,
00:40:59 mais c'est un peu loin.
00:41:01 Vous ne connaissez pas les protocoles spécifiques au service,
00:41:03 vous ne savez même pas où se trouve le matériel,
00:41:05 et vous vous retrouvez en totale insécurité professionnelle
00:41:08 avec la peur de commettre une erreur de soins,
00:41:12 et donc vous arrivez du coup au travail la boule au ventre
00:41:16 sans savoir où est-ce qu'on va vous mettre du jour au lendemain.
00:41:20 -Thierry Amouroux, en tant que vous,
00:41:24 professionnel et observateur de terrain,
00:41:27 comment vous expliquez la dégradation
00:41:29 de ces conditions de travail pour les infirmières
00:41:32 et plus largement pour le personnel hospitalier ?
00:41:34 Il y a eu un manque de volonté politique
00:41:37 au cours des trois dernières décennies.
00:41:38 Que s'est-il passé concrètement ?
00:41:41 -Clairement, depuis 20 ans,
00:41:44 les gouvernements successifs ont coupé les vivres de l'hôpital.
00:41:48 On avait 500 000 lits, on n'a plus que 400 000, moins 20 %.
00:41:54 Ils ont fermé la moitié des maternités,
00:41:56 du coup on se retrouve avec une hausse de la mortalité infantile.
00:42:01 Ils ont fermé 95 services d'urgence,
00:42:04 donc du coup on voit les dysfonctionnements partout,
00:42:07 pas simplement dans les départements revous.
00:42:10 Parce que vous avez une agglomération, par exemple,
00:42:13 comme Bordeaux, près d'un million d'habitants,
00:42:16 où les urgences du CHU, après 17h et le week-end,
00:42:22 sont fermées au tout-venant.
00:42:24 Il y a uniquement le SAMU
00:42:27 qui peut envoyer des gens aux urgences d'une ville comme Bordeaux,
00:42:31 après 17h et le week-end.
00:42:33 On est complètement en décalage
00:42:37 par rapport au fait d'être la sixième puissance mondiale.
00:42:40 - Qu'attendez-vous des pouvoirs publics, désormais ?
00:42:44 - Nous, ce qu'on attend, c'est un vrai plan Marshall sur l'hôpital.
00:42:48 Il faut remettre les moyens pour nous permettre de fonctionner,
00:42:52 pour répondre aux besoins de santé de la population.
00:42:55 Ça veut dire revoir le nombre de patients par infirmière
00:42:59 pour rejoindre les standards internationaux.
00:43:03 Revaloriser les salaires
00:43:06 pour qu'on se repaye aux hauteurs de nos compétences
00:43:08 et de nos responsabilités.
00:43:10 Et puis revoir toutes les conditions de travail
00:43:14 avec toutes les déviances qu'il y a aujourd'hui.
00:43:18 Et ça, c'est possible.
00:43:19 C'est-à-dire que pour les soignants,
00:43:21 on n'est pas dans le cas des professions médicales,
00:43:25 où là, il y a eu un numérosclerose
00:43:27 qui fait qu'on manquait de médecins
00:43:29 et qu'il faut neuf ans pour les former.
00:43:32 Nous, c'est des 180 000 professionnels
00:43:37 qui ont cessé d'exercer.
00:43:38 Il suffirait qu'un tiers d'entre elles revienne
00:43:41 pour occuper les 60 000 postes d'infirmiers vacants.
00:43:44 Mais elles ne vont pas revenir pour retravailler
00:43:46 et pour retrouver les conditions qu'elles ont suites.
00:43:49 C'est pour ça qu'il faut revoir les salaires,
00:43:52 revoir les conditions de travail,
00:43:54 revoir le nombre de patients par infirmière,
00:43:56 parce qu'aujourd'hui, on ne s'y reconnaît plus.
00:43:58 Il y a une perte de sens.
00:43:59 Lorsque vous passez votre journée
00:44:01 à courir d'un patient à l'autre
00:44:03 pour enchaîner des actes techniques de soins,
00:44:05 injections, perfusions, pansements,
00:44:07 à tarifer à l'assurance maladie,
00:44:10 ce n'est pas le cœur de métier,
00:44:13 ce qu'attendent les patients et ce qu'attendent les soignants.
00:44:18 C'est tout ce moment d'écoute, d'accompagnement,
00:44:22 d'éducation à la santé, d'éducation thérapeutique,
00:44:25 de décodage du discours médical sur le traitement et la maladie.
00:44:28 Et on comprend bien vos attentes.
00:44:31 On comprend bien vos attentes, Thierry Amouroux.
00:44:33 Je le rappelle, vous êtes porte-parole
00:44:35 du Syndicat national des professionnels infirmiers.
00:44:37 Merci d'avoir accepté de témoigner ce matin sur notre antenne.
00:44:40 7h44, bientôt 45 sur CNews,
00:44:43 c'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:44:44 C'est avec vous, Marine Saboie.
00:44:46 Cet accident grave de minibus à Welles,
00:44:51 dans le Lot-et-Garonne, hier, aux alentours de 18h,
00:44:53 le bilan fait état de 8 victimes,
00:44:55 dont 7 jeunes âgés de 10 à 14 ans.
00:44:57 Selon un bilan provisoire, 4 personnes sont en urgence absolue,
00:45:01 ce car transportés des mineurs du centre de loisirs
00:45:03 L'Arial de Sommejans,
00:45:04 une cellule psychologique a été ouverte hier soir.
00:45:07 Un nouveau traitement contre la bronchiolite
00:45:09 destiné aux nouveaux-nés, disponible à partir de mi-septembre.
00:45:11 Il s'agit du B-fortus.
00:45:12 Une injection unique sera effectuée dans le muscle
00:45:15 et pourra être administrée dans les établissements de santé
00:45:17 et sur commande dans les pharmacies.
00:45:18 Chaque année, la bronchiolite touche près de 30 % des enfants
00:45:21 de moins de 2 ans, soit 480 000 cas par an.
00:45:25 En basket, les Bleus ont pris l'eau face à la pression canadienne.
00:45:28 95 à 65, l'équipe de France n'a tenu que deux quarts,
00:45:32 quatre temps dans ce premier match des Mondiaux,
00:45:34 alors que les Bleus n'accusaient que trois points de retard à la pause.
00:45:36 Les Français ont complètement craqué pendant les 20 dernières minutes.
00:45:39 Après cette défaite, la France affrontera la Lettonie demain à 15h30.
00:45:43 Les entrées clandestines au sein de l'Union européenne
00:45:47 ont bondi de 19 % en juillet par rapport à 2022.
00:45:51 Cette pression migratoire qui s'accentue aux frontières de l'UE.
00:45:56 Ce sont les chiffres fournis ce mois-ci par l'agence Context.
00:45:58 C'est la Méditerranée centrale
00:46:00 qui reste la principale porte d'accès clandestine vers l'Europe,
00:46:04 avec des flux qui ont plus que doublé en l'espace d'un an.
00:46:07 Cela a évidemment des conséquences directes chez nous.
00:46:10 Dans les Alpes-Maritimes, on interpelle chaque jour 300 personnes
00:46:13 à la frontière italienne.
00:46:14 Le gouvernement est évidemment très attendu sur ce sujet,
00:46:16 avec un projet de loi immigration prévu pour l'automne.
00:46:21 On va tout d'abord revenir sur ces chiffres avec Sarah Varney
00:46:25 et on en discute après sur ce plateau.
00:46:27 Au cours des 7 premiers mois de l'année,
00:46:30 le flux migratoire clandestin en direction de l'Union européenne
00:46:33 a augmenté, plus 13 %,
00:46:35 soit plus de 176 000 passages irréguliers
00:46:37 détectés par Frontex.
00:46:39 La principale voie migratoire reste la Méditerranée centrale.
00:46:43 Le nombre de traversées irrégulières y a plus que doublé,
00:46:46 plus 115 % par rapport à l'an passé sur la même période,
00:46:49 soit près de 90 000 passages détectés.
00:46:52 Un itinéraire qui représente plus de la moitié
00:46:54 des traversées irrégulières vers l'Europe,
00:46:56 alors que les autres routes migratoires
00:46:58 ont-elles diminué en 2023.
00:47:00 Le seul mois de juillet a atteint des chiffres records.
00:47:03 Près de 42 700 passages clandestins ont été détectés
00:47:06 aux frontières extérieures de l'Union européenne,
00:47:09 soit une hausse de 19 % sur un an,
00:47:12 le plus élevé depuis mars 2016.
00:47:14 Face à cette hausse du flux migratoire,
00:47:16 les contrôles se multiplient
00:47:18 et les préfets locaux demandent des effectifs supplémentaires.
00:47:21 Près de 2 800 officiers permanents
00:47:24 et membres du personnel de Frontex
00:47:25 sont déjà mobilisés aux frontières extérieures
00:47:28 de l'Union européenne.
00:47:30 La Méditerranée est la route migratoire
00:47:32 la plus meurtrière au monde.
00:47:33 Plus de 1 800 personnes ont péri depuis janvier
00:47:36 dans des naufrages en Méditerranée centrale,
00:47:38 selon les Nations unies,
00:47:40 soit plus du double de l'an dernier.
00:47:42 Une pression migratoire accrue sur cette route
00:47:44 qui, selon Frontex, pourrait persister dans les mois à venir.
00:47:48 La situation que nous connaissons n'est pas tenable
00:47:52 et nous devons réduire significativement l'immigration,
00:47:55 à commencer par l'immigration illégale.
00:47:57 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron,
00:47:59 cette semaine, dans le magazine Le Point.
00:48:01 Au gré des interviews et des entretiens,
00:48:03 on a le sentiment que le chef de l'État
00:48:05 est déterminé à s'emparer du sujet,
00:48:06 mais comme le dit ce matin Yves Tréhard
00:48:09 dans les colonnes du Figaro,
00:48:11 on sait aussi que de l'intention à l'action,
00:48:13 il y a toujours un pas chez Emmanuel Macron.
00:48:16 Vous y croyez ?
00:48:18 Bien sûr que je n'y crois pas,
00:48:19 mais bien sûr que nos compatriotes n'y croient pas un mot,
00:48:22 puisque quand vous êtes à l'intérieur,
00:48:26 quand vous adhérez à un système de la construction européenne
00:48:28 qui veut la libre circulation des personnes
00:48:31 et qui maintient des conditions juridiques
00:48:33 telles que le recours du droit d'asile,
00:48:36 et le droit d'asile est très largement ouvert,
00:48:38 même si la loi immigration veut un peu le réduire,
00:48:40 de toute façon, vous avez une pompe aspirante.
00:48:42 Quand vous avez un tel système de guichet social,
00:48:45 vous avez une pompe aspirante.
00:48:46 Quand vous avez une déstabilisation
00:48:48 de l'Afrique de l'Ouest et en plus peut-être une guerre hybride
00:48:51 menée par la Russie et par d'autres,
00:48:53 vous avez une pompe aspirante.
00:48:54 Donc personne ne peut y croire.
00:48:56 Vous pensez que ce projet de loi a une chance d'aboutir ?
00:49:00 Et s'il aboutit, est-ce qu'il sera efficace ?
00:49:03 Il a une chance d'aboutir si LR et la majorité présidentielle
00:49:07 arrivent à se mettre d'accord sur un texte,
00:49:09 ce qui aujourd'hui n'est pas le cas.
00:49:12 Par contre, effectivement, en termes de mesures qu'il y a à prendre,
00:49:15 le gouvernement peut agir sur les questions migratoires
00:49:18 et il doit prendre ses responsabilités.
00:49:20 Là-dessus, on le voit, il y a eu l'année dernière 300 000 personnes
00:49:24 qui ont franchi illégalement les frontières de l'Europe.
00:49:28 Ça va être encore plus cette année.
00:49:30 Les gouvernements doivent prendre des mesures pour limiter les entrées,
00:49:33 mais aussi ce problème de l'immigration illégale,
00:49:36 il est d'autant plus vrai qu'on n'arrive pas à expulser, je le disais.
00:49:39 On a travaillé dans notre cercle de réflexion luminaire
00:49:41 sur un rapport sur les OQTF.
00:49:43 On a identifié une vingtaine de propositions
00:49:45 pour pouvoir justement lever certains verrous.
00:49:48 Politiques, administratifs et diplomatiques.
00:49:51 Je prends deux exemples.
00:49:52 Le premier, c'est sur les sujets administratifs.
00:49:54 On sait qu'il y a 20 % des OQTF qui sont non exécutés
00:49:57 à cause d'un vice de forme de l'administration
00:50:00 encouragé par un certain nombre d'associations
00:50:02 qui conseillent les migrants.
00:50:04 Là-dessus, on propose de retirer les subventions
00:50:06 de certaines associations qui entravent la puissance publique.
00:50:09 Et le deuxième point, c'est comment vous réglez diplomatiquement la question
00:50:13 pour obtenir ces fameux laissés-passer consulaires.
00:50:15 Et là-dessus, on propose des mesures fortes
00:50:17 pour pouvoir faire pression sur les pays d'origine.
00:50:20 On va aller voir au-delà des frontières européennes.
00:50:22 Le Kremlin, Moscou, qui n'y avoir ordonné
00:50:25 l'assassinat du chef de la milice Wagner,
00:50:28 Evgeny Prigojine, décédé lors du crash de son avion
00:50:31 entre Moscou et Saint-Pétersbourg mercredi dernier.
00:50:33 Les milliers de paramilitaires de cette milice
00:50:37 sont désormais sommés par décret présidentiel
00:50:39 de prêter serment, comme le font les soldats de l'armée régulière.
00:50:41 Ils devront notamment jurer fidélité et loyauté à la Russie
00:50:45 et suivre les ordres de la hiérarchie militaire.
00:50:48 On en parle avec vous, Harold Imane, sur ce plateau.
00:50:50 Est-ce véritablement la fin de l'aventure de la milice Wagner ?
00:50:54 Alors, le chapitre du poste Wagner s'écrit devant nos yeux.
00:50:58 Déjà, Wagner a quitté l'Ukraine,
00:51:01 où ils ont quand même remporté une victoire,
00:51:04 dans la ville de Bakhmout, qu'ils ont prise après une lutte acharnée.
00:51:08 Il reste quelques milliers d'entre eux au Bélarus.
00:51:12 Vont-ils y camper bien longtemps ?
00:51:14 Nul ne le sait, et ce n'est pas le président bélarusse
00:51:18 Alexandre Loukachenko qui nous l'explique clairement.
00:51:22 Il y a quelques milliers de Wagner en Afrique.
00:51:24 Leur avenir est en question.
00:51:28 Donc, déjà au Kremlin,
00:51:31 toute insinuation d'un rôle du président Poutine
00:51:37 dans la mort de Prigogine est considérée
00:51:39 comme une provocation contre la Russie.
00:51:43 On se rappelle de toute insinuation
00:51:45 qu'il y aurait eu une guerre en Ukraine,
00:51:48 une attaque contre le président russe.
00:51:51 Ils sont dans leur défensive,
00:51:53 et on ne sait pas du tout ce qu'ils vont faire.
00:51:55 Mais voilà, elle n'a plus d'existence, cette milice.
00:51:59 Il faudra retirer les troupes ou les redécorer en soldats russes.
00:52:04 Alors là, on aura une présence militaire russe directe
00:52:08 au Mali, au Burkina Faso, en République centrafricaine.
00:52:13 Il n'y aura plus l'espèce de paravent
00:52:17 d'une société indépendante qui se loue aux plus offrants.
00:52:21 Donc, tout cela sera terminé.
00:52:23 Et bien sûr, il y aura une lutte pour récupérer
00:52:26 toutes les entreprises annexes de Wagner
00:52:28 qui font de l'extraction minière.
00:52:31 Donc, voilà, c'est le début d'un nouveau chapitre.
00:52:33 - On va passer au sport avec le président
00:52:36 de la Fédération espagnole de football dans la tourmente.
00:52:39 - Votre programme avec Groupe Verlaine,
00:52:41 centrale photovoltaïque, à poser en toute simplicité n'importe où.
00:52:45 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:52:48 - Cette polémique en Espagne,
00:52:49 le président de la Fédération espagnole de football
00:52:52 qui refuse de démissionner,
00:52:54 le soir de la Coupe du monde féminine,
00:52:56 Louise Rubiales a embrassé de force l'une des joueuses.
00:52:59 Les 23 joueuses de l'équipe nationale d'Espagne
00:53:02 ont annoncé qu'elles refusaient de rejouer
00:53:04 pour la sélection sous la direction actuelle de la Fédération.
00:53:08 Les explications de notre correspondant en Espagne.
00:53:11 - Malgré les normes polémiques internationales,
00:53:14 Louise Rubiales a donc refusé de démissionner vendredi matin
00:53:17 contre toute attente.
00:53:18 Il s'en est même pris à ces fausses féministes
00:53:21 qui cherchent à perpétrer un assassinat social.
00:53:24 Il s'en est pris aussi à Jenny Hermoso,
00:53:26 qui l'accuse d'avoir provoqué ce baiser forcé,
00:53:28 voire de l'avoir désiré.
00:53:30 Faux à rétorquer cette dernière dans un communiqué.
00:53:33 "Je me suis senti vulnérable et agressée."
00:53:35 Les explications de Rubiales sont catégoriquement fausses.
00:53:39 Il a mis en place une manipulation au sein de la sélection
00:53:42 et dont nous avons souffert au quotidien
00:53:44 pendant des années, conclut-elle.
00:53:46 Les autres 22 championnes du monde ont publié un communiqué
00:53:49 en prenant la défense de leurs coéquipières.
00:53:52 Un communiqué signé par 50 professionnelles féminines
00:53:55 qui annoncent vouloir boycotter la sélection
00:53:57 tant que Rubiales et la structure actuelle dirigeante
00:54:00 resteront en place.
00:54:02 L'impact est énorme.
00:54:03 Des manifestations ont eu lieu devant le siège
00:54:06 de la Fédération espagnole de football vendredi soir.
00:54:09 Dans un pays où la lutte contre les inégalités sexistes
00:54:12 reste très rude, la position de Rubiales semble intenable.
00:54:15 -Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:54:18 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:54:22 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:54:24 -Guillaume Bigot, vous allez rester avec moi
00:54:27 pour cette 2e heure.
00:54:28 Le temps pour moi de remercier Mathieu Hoque,
00:54:30 secrétaire général du cercle de réflexion, le Millénaire.
00:54:34 Michel Taubes, fondateur du site Opinion International,
00:54:37 va nous rejoindre.
00:54:38 Vous restez avec nous.
00:54:39 On évoquera dans notre prochain journal
00:54:42 la visite de Gérald Darmanin à Nîmes, ses promesses.
00:54:45 Les habitants sont-ils convaincus ?
00:54:47 Vous verrez notre reportage dans notre prochaine édition.
00:54:50 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:54:52 -Samedi 26 août, bon réveil à tous dans votre matinale.
00:54:55 On est encore ensemble pour une heure d'information
00:54:58 avec mes deux invités, Guillaume Bigot, politologue,
00:55:02 et Michel Taubes, qui vient de nous rejoindre.
00:55:04 Bonjour, Michel, fondateur du site Opinion International.
00:55:07 Un samedi commence évidemment par la météo du week-end.
00:55:11 C'est très important.
00:55:12 C'est avec Loïc Rousseval.
00:55:13 Malheureusement, vous allez le voir,
00:55:15 des orages par endroit, surtout dans l'est de la France.
00:55:19 -La météo avec BDOR.fr.
00:55:20 -L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:55:23 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:55:26 -Après un début de journée calme,
00:55:28 ça va se corser pour cet après-midi
00:55:30 avec des orages forts prévus sur la façade est du pays,
00:55:33 surtout sur la région au Verneau-Rhône-Alpes,
00:55:36 avec un risque de chute de grêle localement.
00:55:38 A l'arrière, des éclaircies pour commencer ce week-end
00:55:41 ou pour la suite des vacances.
00:55:43 Quelques averses localisées, parfois charactère orageux.
00:55:46 Un peu de vent de sud-ouest.
00:55:48 Ce temps, plus clément, de la Côte d'Azur jusqu'à l'Ile de Beauté.
00:55:52 Les températures baissent partout,
00:55:54 après la canicule durable de ces derniers jours.
00:55:56 Des températures plus respirables,
00:55:59 au-dessus des 30 degrés, par exemple,
00:56:01 en prenant la direction de la Corse.
00:56:03 Météo France prévoit jusqu'à 31 degrés.
00:56:06 Du côté d'Ajaccio, 33.
00:56:08 À Bacia, 23 degrés.
00:56:10 10 degrés de moins pour Paris.
00:56:12 Les conditions pour demain, encore beaucoup d'instabilité,
00:56:15 surtout sur la façade est du pays.
00:56:17 Des orages violents localisés.
00:56:19 A l'arrière, des éclaircies,
00:56:21 mais vous pourriez avoir quelques averses localement.
00:56:24 Un temps toujours plus clément sur le golfe du Lion,
00:56:27 ça va souffler modérément, voire fortement,
00:56:29 en rafale jusqu'à 70 km/h.
00:56:32 Des températures minimales en baisse pour commencer ce dimanche.
00:56:35 C'est nettement plus frais que ces dernières semaines.
00:56:38 Des températures à l'après-midi d'une fin mai,
00:56:41 voire d'un début juin.
00:56:42 21 degrés en moyenne sur la moitié nord,
00:56:45 24 degrés en moyenne pour les maximales
00:56:48 sur la partie sud.
00:56:49 Bon week-end, bon dimanche par avance.
00:56:52 En attendant, très bon samedi et bonnes vacances.
00:56:55 -C'était "La Météo" avec BDOR.fr.
00:56:57 -L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:57:00 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:57:03 -La matinale week-end, c'est parti.
00:57:05 Voici les titres de votre journal de 8h.
00:57:08 Gérald Darmanin annonce une unité de CRS dans le Gard
00:57:11 jusqu'à la fin de l'année pour pilonner les points de deal.
00:57:14 Il envisage l'ouverture d'un commissariat de quartier à Nîmes
00:57:17 après la mort de deux jeunes.
00:57:19 Les Riverains, qui vivent un enfer chaque jour,
00:57:22 ont-ils été convaincus par la visite du ministre de l'Intérieur ?
00:57:25 Notre reportage dès le début de ce journal.
00:57:28 Ce matin, nous irons à la Verrière, dans les Yvelines,
00:57:31 où la rentrée scolaire est directement impactée
00:57:33 par les émeutes d'il y a deux mois.
00:57:35 Deux écoles ont été incendiées.
00:57:37 Les élèves seront répartis dans d'autres établissements.
00:57:40 Le coût des réparations est colossal pour cette petite commune.
00:57:44 15 à 17 millions d'euros.
00:57:45 Au Niger, le régime militaire vient d'ordonner
00:57:48 l'expulsion de l'ambassadeur de France.
00:57:50 Il a 48 heures pour quitter le pays.
00:57:53 Les anarchistes n'ont pas autorité sur la question.
00:57:55 Le décryptage à suivre avec notre spécialiste Harold Iman.
00:57:59 Mais avant de développer ces titres,
00:58:03 ce grave accident qui s'est produit dans l'Otégaron
00:58:06 en fin de journée ce vendredi à Weyes,
00:58:08 il y avait huit passagers dans ce minibus,
00:58:11 dont sept jeunes âgés de 10 à 14 ans
00:58:13 qui rentraient de colonies de vacances.
00:58:15 Bilan provisoire, quatre personnes en urgence absolue.
00:58:18 On va rejoindre sur place notre journaliste Jérôme Ranckneu.
00:58:21 Le véhicule a fait une sortie de route
00:58:23 pour une raison qui reste encore inconnue.
00:58:26 - La raison de cette sortie de route est encore inconnue.
00:58:31 Une enquête est en cours.
00:58:33 Vous le disiez, huit personnes étaient dans ce bus,
00:58:36 sept enfants, quatre sont en urgence relative,
00:58:38 deux en urgence extrême.
00:58:40 Ils ont été transportés dans les hôpitaux de la région,
00:58:43 à l'hôpital de Bordeaux, Tajin, de Mont-de-Marsan, de Marmande,
00:58:47 pour être soignés au mieux.
00:58:48 Un deuxième bus, un suivi.
00:58:51 Ce minibus qui a été accidenté avec d'autres enfants.
00:58:53 Ils étaient en train de revenir d'une excursion dans le JAS
00:58:56 pour revenir ici, au centre de vacances de l'Arial,
00:58:59 où ils sont domiciliés pendant leurs vacances.
00:59:01 Ce sont des jeunes qui viennent de l'Oise.
00:59:04 Ces jeunes ont été choqués.
00:59:05 Une cellule psychologique a été mise en place très rapidement
00:59:08 au centre de secours d'OUIS par les sapeurs-pompiers
00:59:11 et la Croix-Rouge.
00:59:12 Une cellule psychologique a été refermée dans la nuit.
00:59:15 Les enfants ont été repris en charge ici.
00:59:18 Vous le disiez, maintenant, il va falloir savoir
00:59:21 lors de cet accident.
00:59:23 Je vous propose d'écouter le procureur.
00:59:25 Les circonstances vont nécessiter des investigations techniques,
00:59:29 évidemment, probablement d'une expertise sur le véhicule,
00:59:34 donc différentes investigations,
00:59:37 et bien évidemment des auditions de témoins,
00:59:39 et également l'audition du chauffeur de ce minibus.
00:59:44 Ce que je peux vous dire,
00:59:47 c'est qu'il semblerait qu'on ait plutôt une perte de trajectoire
00:59:51 qui va conduire le véhicule, le minibus,
00:59:54 à percuter un parapet,
00:59:58 un parapet en pierre,
01:00:01 avec un choc d'une violence certaine.
01:00:04 Jérôme Rampenoud, en direct de OUIS, dans le Lot-et-Garonne.
01:00:08 Merci à vous pour ces explications.
01:00:10 On va partir à Nîmes, où une nouvelle unité de 60 CRS
01:00:14 a été déployée et restera d'ailleurs à demeure
01:00:16 dans le département du Gard jusqu'à la fin de l'année
01:00:19 pour pilonner les points de deal.
01:00:21 Ce sont les mots de Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place hier,
01:00:24 là où deux jeunes à Nîmes ont été tués cette semaine
01:00:27 dans le cadre de règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants.
01:00:30 Le maire de la ville a le sentiment d'avoir été entendu,
01:00:33 mais qu'en est-il des habitants qui vivent un calvaire au quotidien ?
01:00:36 Regardez ce reportage de Fabrice Elsner, Thibault Marcheteau,
01:00:39 avec le récit de Sarah Varney.
01:00:41 -C'était une visite éclair très attendue
01:00:43 dans le quartier de Pise 20.
01:00:45 -En visite à Nîmes, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:00:48 a fait trois principales propositions.
01:00:50 L'arrivée de 15 officiers de police judiciaire supplémentaire,
01:00:53 la présence d'une unité de 60 CRS qui restera à demeure dans le Gard,
01:00:57 mais aussi la création d'un groupe interministériel de recherche
01:01:01 pour enquêter spécifiquement sur le blanchiment de l'argent de la drogue.
01:01:05 Lors de son déplacement dans le quartier de Pise 20,
01:01:08 le ministre de l'Intérieur s'est dit comprendre la détresse de la population.
01:01:12 -Ils ont raison de demander de la part des pouvoirs publics,
01:01:15 une réponse ferme. Ils l'auront.
01:01:17 Ils auront la police auprès d'eux
01:01:19 et ils auront désormais des opérations systématiques
01:01:22 pour que ce soit les trafiquants qui fuient et non pas eux.
01:01:25 -Des effectifs supplémentaires très attendus.
01:01:27 Le ministre s'est aussi déclaré favorable à la demande du maire de Nîmes
01:01:31 de rouvrir un commissariat dans ce quartier,
01:01:34 mais les habitants craignent les effets d'annonce.
01:01:36 -Si c'est pour 3-4 jours, ça sert à rien.
01:01:39 -Il faut que la police reprenne un peu son droit sur les quartiers.
01:01:43 -Tous espèrent des résultats concrets.
01:01:45 Depuis le début de l'année, le quartier de Pise 20
01:01:48 a connu 11 tentatives d'assassinat.
01:01:50 -Michel Taubes, on sent les habitants un peu dubitatifs.
01:01:53 Ils ont des raisons de l'être ?
01:01:54 -Ils ont des raisons de l'être,
01:01:56 mais apparemment, Gérald Larmanna a entendu leurs protestations.
01:02:00 Il a envoyé la CRS 8, qui devait rester une semaine,
01:02:03 et Larmanna, une compagnie de CRS, qui est là pour toute l'année.
01:02:06 On voit bien que la pression populaire, j'ai envie de dire,
01:02:09 et médiatique, sert à quelque chose.
01:02:12 Mais lorsqu'on apprend que le maire de Nîmes
01:02:15 est maire depuis 2001, c'est-à-dire depuis 22 ans,
01:02:19 moi, ça me fait toujours réfléchir,
01:02:21 mais ce quartier de Pise 20 n'est pas là depuis une semaine.
01:02:25 Les exactions, les violences, les crimes ne sont pas récents.
01:02:28 Ça fait des années qu'il y a une situation endémique
01:02:31 de montée des violences.
01:02:32 C'est vrai que je pense que c'est bien de jouer les sauveurs
01:02:36 et les zoros en venant déployer de nouveaux moyens,
01:02:41 mais pourquoi ne t'ont pas agi plus tôt ?
01:02:43 Pourquoi t'ont pas mis le paquet plus tôt ?
01:02:45 Et encore, cette crétine ne s'adresse pas
01:02:47 qu'à Emmanuel Macron et l'actuel gouvernement.
01:02:50 Ses prédécesseurs ont déshabillé la police et la justice.
01:02:54 Donc voilà, on est très en retard,
01:02:57 et les violences urbaines et le trafic de drogue
01:02:59 ont pris une telle proportion que ça va être très difficile
01:03:02 de rattraper le retard. Très difficile.
01:03:04 - Est-ce qu'on a des moyens pérennes à mettre en place ?
01:03:07 Parce que là, on déploie des compagnies de CRS,
01:03:10 on a déployé même le RAID en appui à la CRS 8
01:03:12 parce que c'était pas suffisant.
01:03:14 On a des villes de l'axe méditerranéen
01:03:17 entre l'Espagne et l'Italie qui sont de plus en plus touchées
01:03:19 par ces phénomènes de règlement de compte
01:03:21 liés au trafic de stupéfiants.
01:03:24 Est-ce qu'on peut se permettre, comme à Marseille,
01:03:26 comme à Nîmes, de déployer dans toutes les villes
01:03:28 où ce genre de phénomène se produit,
01:03:29 et c'est de plus en plus nombreux,
01:03:31 des compagnies de CRS 8, le RAID, etc. ?
01:03:34 Est-ce qu'il n'y a pas d'autres moyens peut-être plus pérennes ?
01:03:36 C'est-à-dire l'embauche de policiers,
01:03:38 le recrutement de policiers, l'envoi de policiers à demeure
01:03:40 en permanence sur place,
01:03:42 qui soit plus efficace que dépêcher des compagnies d'urgence,
01:03:45 des urgentistes de la sécurité ?
01:03:47 D'abord, effectivement, il y a un phénomène de déplacement.
01:03:49 D'ailleurs, le ministre l'a dit dans son intervention,
01:03:51 comme la pression a été mise dans certains départements,
01:03:54 ça s'est déplacé.
01:03:56 Dans le Gard, par exemple.
01:03:58 Deuxièmement, c'est une course sans fin.
01:04:02 L'exemple des États-Unis qui a déployé des moyens militaires,
01:04:05 militaires, colossaux,
01:04:08 montre qu'il n'est pas possible uniquement de cette façon de...
01:04:13 Mais on y vient quelque part, parce qu'on a des unités d'élite
01:04:15 qui sont envoyées sur place.
01:04:17 Absolument.
01:04:18 Ce qui est assez étonnant quand même,
01:04:20 et là où M. Darmanin est vraiment très fort,
01:04:22 c'est que l'échec de sa propre politique
01:04:24 lui sert de tremplin politique.
01:04:27 C'est ça qui est absolument stupéfiant et incroyable.
01:04:29 C'est-à-dire que là, ça ne fonctionne pas.
01:04:32 Il a décidé de taper dans les points de deal,
01:04:34 de désorganiser les points de deal.
01:04:35 Ça n'a pas comme effet de diminuer la consommation de stupéfiants
01:04:40 et ça n'a pas comme effet de diminuer les dégâts
01:04:43 créés par le trafic de stupéfiants,
01:04:44 mais bien au contraire de les augmenter.
01:04:46 Pourquoi ? Parce que ça ne change rien à la consommation.
01:04:49 Par contre, ça engendre plus de règlements de compte.
01:04:52 Et ça, c'est assez incroyable.
01:04:53 C'est-à-dire qu'il est évidemment très éloquent, cet homme.
01:04:55 Il a une énergie incroyable,
01:04:57 mais il utilise l'échec de sa propre politique
01:04:59 pour dire "Regardez, regardez, je suis très fort,
01:05:02 je vais agir de manière très ferme".
01:05:04 Par ailleurs, il n'a pas tous les leviers,
01:05:05 parce que le fait qu'il n'y ait pas de peine de prison,
01:05:07 pardon, pas de place de prison suffisante,
01:05:10 et qu'en plus, le gouvernement, dont il est forcément solidaire,
01:05:13 a décidé de diminuer la sanction
01:05:15 qui est applicable aux gens qui consomment des stupéfiants,
01:05:18 ça ne l'aide pas.
01:05:19 Mais il agit dans son domaine,
01:05:20 cela ne l'empêche pas de dénoncer la consommation de stupéfiants
01:05:25 qu'il estime complice de ces trafics de drogue.
01:05:27 Il faut qu'il aille au nom d'un gouvernement qui a décidé ça.
01:05:29 Il a vu cette formule lapidaire, "La drogue, c'est de la merde".
01:05:33 Pour lui, effectivement, il n'y a pas de débat sur la question.
01:05:36 Mais je pense qu'on ne pourra malheureusement pas
01:05:40 éviter d'en arriver à des solutions américaines.
01:05:42 On est face à quoi ?
01:05:44 - A des mafias. - Pour des résultats américains ?
01:05:46 Non, mais on est face à des mafias.
01:05:47 Trafic de drogue et les morts que cela entraîne,
01:05:50 ce sont des mafias qui les pilotent.
01:05:52 Et c'est vrai que si on n'a pas une approche vraiment globale...
01:05:54 Vous parliez des Etats-Unis, Guillaume,
01:05:58 mais il y a un autre exemple, c'est l'Italie.
01:06:00 L'Italie a lutté de façon efficace contre les mafias,
01:06:03 ça a coûté la vie notamment avec des magistrats extrêmement courageux.
01:06:06 Mais je pense encore une fois que les trafiquants de drogue,
01:06:08 il faut les traiter comme des mafias.
01:06:09 Et ça va supposer une agression extrêmement forte.
01:06:12 Deuxième point, je voudrais dire, il y a un scénario du pire.
01:06:15 Moi, ma crainte, c'est si un jour,
01:06:18 vous avez des morts violentes comme il y a eu à Nîmes et à Marseille,
01:06:21 dans 10, 15, 20 villes de France.
01:06:23 Là, on va être complètement débordés.
01:06:25 Parce qu'effectivement, les moyens que déploie Gérald...
01:06:27 On ne peut pas indéfiniment envoyer la CRS vite le red
01:06:29 dans les villes moyennes.
01:06:31 Exactement, mais pareil, il déploie Gérald Darmanin
01:06:33 de façon effectivement très astucieuse,
01:06:35 des moyens également de police judiciaire,
01:06:38 un groupe interministériel de recherche.
01:06:40 Tout ça, c'est très bien.
01:06:41 Mais encore une fois, si ça touche tout le territoire...
01:06:43 Si ça se développe, c'est qu'il y a un marché, la consommation,
01:06:44 il faut davantage la sanctionner dans ce cas-là.
01:06:46 Ah ben ça, moi, je suis évidemment d'accord.
01:06:48 Ou alors, il faut faire...
01:06:50 Tout remettre à plat et changer de logiciel.
01:06:52 Parce qu'il faut quand même reconnaître que le tour est précis,
01:06:54 pour le moins, n'a pas marché.
01:06:56 Les Allemands, par exemple, qui envisagent
01:06:58 de légaliser le cannabis récréatif.
01:07:01 Est-ce que c'est une solution ?
01:07:02 Les Pays-Bas aussi.
01:07:03 Le Portugal aussi a une politique très intéressante.
01:07:06 Voilà, mais ça, c'est pas pour demain matin.
01:07:08 Pour le moment, à court terme, il faut effectivement de la répression
01:07:11 parce que la population demande de la sécurité.
01:07:15 Elle vit dans la peur.
01:07:16 Il faut que la peur change de camp
01:07:17 et il faut reconquérir ces territoires
01:07:19 par une présence policière massive.
01:07:21 Apparemment, le message a été compris.
01:07:23 Restons vigilants parce qu'il va falloir que tout cela
01:07:26 se déploie très, très rapidement à Nîmes, Marseille
01:07:28 et dans d'autres villes qui sont touchées par ce trafic de drogue.
01:07:31 Gérald Darmanin qui fera sa rentrée politique ce week-end
01:07:34 dans son fièvre de Tourcoing et dont les ambitions politiques
01:07:36 pour 2027 n'ont pas échappé à Jean-Luc Mélenchon.
01:07:39 Jean-Luc Mélenchon qui s'est exprimé à l'occasion
01:07:41 des universités d'été de la France insoumise
01:07:43 et qui cible très directement le ministre de l'Intérieur.
01:07:46 Le candidat commun de l'espace idéologique
01:07:50 que représente l'urbanisme français,
01:07:53 la jonction de la droite avec l'extrême droite,
01:07:57 c'est monsieur Darmanin.
01:07:58 C'est lui que nous aurons à affronter
01:08:02 car c'est lui qui porte le discours de la jonction.
01:08:06 Et les autres finiront comme ont fini
01:08:08 tous leurs comparses dans tous leurs pays,
01:08:10 en qualité de bagages accompagnés.
01:08:12 (Rires)
01:08:14 Ils se regrouperont, vous le verrez.
01:08:17 C'est lui qui a mis en scène dans la parole officielle
01:08:21 l'insulte islamo-gauchiste.
01:08:24 C'est lui qui, avec Mme Borne, a dit
01:08:27 "La France insoumise ne se positionne pas
01:08:30 dans le champ républicain."
01:08:32 Je pensais que la meilleure ennemie de Jean-Luc Mélenchon
01:08:35 c'était Marine Le Pen.
01:08:35 Finalement, ça a l'air d'être Gérald Darmanin.
01:08:39 L'auteur de cette fameuse phrase "La police tue"
01:08:43 a face à lui un ministre de l'Intérieur
01:08:45 qui s'appelle Gérald Darmanin
01:08:46 et qui quand même sur le Régalien,
01:08:48 d'ailleurs je le trouve souvent bien trop seul
01:08:50 dans la Macronie, a au moins une parole qui est forte.
01:08:53 Ça ne m'étonne pas qu'il le prenne comme son adversaire principal.
01:08:57 Surtout que demain, Gérald Darmanin
01:08:58 fait sa grande rentrée politique à Tourcoing
01:09:01 et c'est quand même dans la Macronie
01:09:02 l'événement majeur de cette rentrée.
01:09:05 - Mais c'est vrai que ce n'est pas anodin
01:09:06 le fait que ce soit le ministre de l'Intérieur,
01:09:07 le chef de la police, le premier flic de France
01:09:10 qui soit ciblé par Jean-Luc Mélenchon.
01:09:11 - Non, mais il y a beaucoup de théâtre là-dedans.
01:09:13 Le décryptage de cette intervention de M. Mélenchon,
01:09:16 c'est qu'il craint lui-même d'être victime
01:09:19 de l'ostracisme qui ne visait jusque-là
01:09:22 que la droite populiste, c'est-à-dire
01:09:23 le Rassemblement National mise hors jeu de la République.
01:09:26 Si désormais, dès lors que M. Darmanin parle,
01:09:29 on agite de l'ensemble pour dire
01:09:32 "Va des rétros, vous n'êtes pas républicain",
01:09:34 c'est très gênant pour M. Mélenchon
01:09:35 qui se prend lui-même pour la République.
01:09:37 Le deuxième décryptage,
01:09:38 c'est que tout ça était vraiment un théâtre.
01:09:40 C'est-à-dire que M. Mélenchon craint en quelque sorte
01:09:44 que les voix populaires soient prises par M. Darmanin
01:09:48 qui ferait lui-même une OPA sur les voix populaires
01:09:50 qui ont été captées par la droite populiste.
01:09:53 Mais enfin, M. Darmanin, il peut toujours essayer
01:09:55 de récupérer les voix populaires.
01:09:57 Elles sont déjà chez Marine Le Pen.
01:10:00 Donc M. Darmanin se plaint de ne pas avoir les voix
01:10:03 des ouvriers et des employés.
01:10:06 Et M. Mélenchon fait comme si son électorat
01:10:08 était toujours des employés et des ouvriers.
01:10:13 Mais en fait, il y a quelque chose comme ça d'une comédie.
01:10:15 Allez, 8h15 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
01:10:18 C'est avec vous, Marine Sabourin.
01:10:19 Nom, prénom, numéro de Sécurité sociale.
01:10:24 Les données personnelles de plus de 10 millions
01:10:26 de demandeurs d'emploi ont été mises en vente
01:10:28 sur le Dark Web pour 900 dollars après le piratage
01:10:31 d'un prestataire de Pôle emploi.
01:10:33 Une enquête a été ouverte par la section de lutte
01:10:35 contre la cybercriminalité du parquet de Paris.
01:10:37 Pôle emploi appelle les usagers à la plus grande vigilance
01:10:40 et de ne pas hésiter à contacter leur conseiller
01:10:42 ou d'appeler le 39 49 en cas de doute.
01:10:46 A Orléans, les 600 militants anti-bassines refusent
01:10:48 de quitter l'agence de l'eau et ce, malgré des négociations
01:10:50 hier soir avec la préfète du Loiret.
01:10:52 Le convoi de l'eau a annoncé son intention de rester sur place
01:10:55 jusqu'à l'obtention d'un moratoire sur les projets de bassines
01:10:58 qu'ils contestent.
01:10:59 Une partie de la délégation a pris la route hier soir
01:11:01 en direction de Paris, où une journée de revendication
01:11:03 est attendue.
01:11:05 Et puis, les syndicats appellent à la mobilisation le 13 octobre
01:11:07 pour évoquer la question des salaires,
01:11:09 de l'égalité hommes-femmes et de l'environnement.
01:11:11 L'intersyndical s'est réuni hier et publiera un communiqué lundi.
01:11:14 L'enjeu pour les principaux syndicats est aussi de continuer
01:11:16 à se montrer unis après plusieurs semaines de mobilisation
01:11:19 contre la réforme des retraites, alors que plusieurs importantes
01:11:22 négociations vont s'ouvrir avec le patronat et le gouvernement,
01:11:24 notamment sur l'assurance chômage et sur les retraites complémentaires.
01:11:28 À l'approche de la rentrée scolaire, les dégâts des émeutes
01:11:33 qui ont touché le pays il y a maintenant deux mois
01:11:35 se font toujours sentir.
01:11:37 Cinq établissements ne pourront pas rouvrir leur porte
01:11:40 d'ici deux semaines, dont deux établissements,
01:11:43 deux écoles pour la seule commune de La Verrière,
01:11:45 dans le département des Yvelines.
01:11:47 Les élèves devront être répartis dans d'autres écoles.
01:11:49 Quant au montant des réparations, vous allez le voir, il est colossal.
01:11:52 Le reportage est signé Florian Paume et Régine Delfour.
01:11:55 -A quelques jours de la rentrée,
01:11:57 cette école élémentaire à La Verrière, dans les Yvelines,
01:12:00 est inaccessible.
01:12:02 Des scellés sont posés, une enquête judiciaire est en cours.
01:12:06 L'école maternelle, à une centaine de mètres,
01:12:08 est également fermée.
01:12:10 Au total, près de 250 élèves sont concernés.
01:12:14 Le 28 juin dernier, lors des émeutes,
01:12:17 après la mort de Naël,
01:12:18 les deux établissements ont été incendiés.
01:12:21 Le montant des réparations est faramineux.
01:12:24 -On en a pour 15 à 17 millions d'euros,
01:12:27 ce qui est colossal pour une petite commune comme la nôtre.
01:12:30 On a un budget de seulement 12 millions d'euros à l'année,
01:12:32 donc c'est mission impossible, nous seuls, de reconstruire.
01:12:37 Donc il va falloir mobiliser les partenaires,
01:12:39 le département, la région, l'intercommunalité, l'Etat,
01:12:42 pour trouver les financements adaptés.
01:12:45 -Mais en attendant la reconstruction,
01:12:47 qui devrait durer trois ans,
01:12:48 les élèves vont pouvoir faire leur entrée
01:12:50 dans deux autres établissements à La Verrière.
01:12:53 -La région nous a aidés énormément
01:12:55 pour accueillir les 180 élèves de cette école
01:12:58 dans un établissement à une trentaine de minutes
01:13:01 à pied du bois de l'Étan.
01:13:02 -Des navettes seront mises en place pour emmener les enfants.
01:13:06 Malgré le chamboulement, ce chef d'établissement
01:13:09 voit le côté positif de cette expérience inédite.
01:13:11 -Ca représente sept classes qui vont arriver,
01:13:14 donc des classes du CP au CM2,
01:13:16 deux écoles dans une avec deux directions.
01:13:18 Je pense que ça va être très intéressant
01:13:20 et un modèle à suivre, à mon avis.
01:13:22 -Les enfants de l'école maternelle seront, quant à eux,
01:13:25 accueillis dans l'autre maternelle du quartier.
01:13:28 -On voit le défi auquel ils sont confrontés.
01:13:30 C'est révoltant, Michel Taubes.
01:13:31 -C'est révoltant.
01:13:33 C'était à La Verrière que Gabriel Attal s'est rendu,
01:13:36 dès qu'il est devenu ministre de l'Education nationale.
01:13:38 Je suis peut-être très naïf,
01:13:40 mais je trouve que dans un grand pays comme la France,
01:13:42 je regrette qu'on n'ait pas pu en deux mois
01:13:44 reconstruire des écoles, même en Algéco, provisoires,
01:13:47 pour que symboliquement, pour montrer à tous ces salauds...
01:13:51 Excusez-moi le terme, j'aime pas employer des gros mots.
01:13:54 Les gens qui s'en sont pris à des écoles,
01:13:58 qui ont détruit des écoles pour plus fort des émeutes,
01:14:01 pour leur montrer que la République est plus forte.
01:14:04 C'est bien de les redéployer dans d'autres établissements scolaires,
01:14:07 mais encore une fois, je pense que ça aurait été bien
01:14:09 qu'on trouve les moyens, par une mobilisation générale,
01:14:12 des corps de métier qui auraient pu participer à cet effort,
01:14:15 de reconstruire même en provisoire ces écoles qui ont été brûlées,
01:14:18 qui ont été incendiées.
01:14:19 Encore une fois, c'est un message très fort qui a été adressé.
01:14:22 Après, évidemment, ça montre tout le chantier
01:14:24 qui est devant le ministre de l'Education nationale,
01:14:26 qui s'est montré très volontariste depuis son arrivée rue de Grenelle,
01:14:30 et c'est tant mieux, mais encore une fois,
01:14:32 maintenant, c'est la pratique qui compte, c'est de passer aux actes.
01:14:35 - Guillaume Bigot, 15 à 17 millions d'euros de réparation
01:14:37 quand une commune a un budget de 12 millions d'euros.
01:14:40 - Double peine, vraiment la double peine pour ces communes.
01:14:45 Mais puisqu'on est dans le symbole,
01:14:48 alors bon, reconstruire en aussi peu de temps,
01:14:49 malheureusement, ce n'était pas possible.
01:14:51 Il y a des questions d'assurance, il faut faire expertiser.
01:14:53 Je crois que les travaux à la verrière eux-mêmes vont prendre deux ans,
01:14:56 donc tellement les dégâts ont été considérables.
01:14:59 En revanche, peut-être, c'est la mode un peu des cagnottes,
01:15:03 le gouvernement aurait pu dire que symboliquement,
01:15:06 des saisies de drogue, on a évoqué aussi cette piste,
01:15:10 c'est même le chef de l'État lui-même,
01:15:12 mais évidemment, c'est uniquement de manière déclamatoire et verbale
01:15:16 de saisir, enfin de stopper des aides sociales.
01:15:19 On aurait pu imaginer un système, non pas de cagnotte,
01:15:22 mais système de compteur en disant, voilà, l'argent des Français,
01:15:25 les impôts ne seront pas consacrés à réparer.
01:15:28 En fait, l'État va prélever sur les malfrats,
01:15:32 l'État va prélever sur les gens qui sont impliqués
01:15:35 et directement responsables de quoi reconstruire.
01:15:37 Oui, là, celui-ci était politiquement et symboliquement, en tout cas, assez fort.
01:15:40 - Allez, on va parler de votre rentrée à présent.
01:15:44 Vous allez probablement retrouver vos collègues de bureau
01:15:47 pour certains d'entre vous à partir de ce lundi.
01:15:49 Et il y en a un qui s'est rappelé à vous,
01:15:51 malheureusement, c'est le virus de la Covid-19.
01:15:54 Ces dernières semaines, on a constaté une hausse des contaminations,
01:15:57 une hausse des consultations aux urgences,
01:16:00 chez SOS Médecins également,
01:16:02 et on va essayer de faire un point avec un professionnel de santé
01:16:05 qui va peut-être nous rassurer sur la question, c'est Bruno Mégarban.
01:16:08 Bonjour, merci, professeur, d'être avec nous ce matin.
01:16:10 Vous êtes chef du service de réanimation de l'hôpital, Larry Boisier.
01:16:14 Alors, tout d'abord, est-ce qu'il y a des risques de tensions
01:16:19 dans vos services avec la résurgence de ce virus
01:16:22 ou pas véritablement ?
01:16:24 Pour l'instant, tout est sous contrôle.
01:16:25 - Pour le moment, la situation est sous contrôle,
01:16:29 notamment en région parisienne,
01:16:31 puisque la majorité de la population est en vacances.
01:16:35 Malgré tout, avec le retour des vacanciers,
01:16:37 avec la reprise de l'activité socioprofessionnelle,
01:16:41 on s'attend à ce que les virus respiratoires
01:16:44 diffusent de façon beaucoup plus importante dans la communauté.
01:16:47 Et donc, évidemment, comme tous les ans,
01:16:50 le nombre de patients qui présentent ces syndromes grippaux hivernaux
01:16:55 augmente et qu'on se retrouve avec cette fameuse "hippe" l'épidémie
01:16:59 que l'on a connue.
01:17:00 Malheureusement, il faut constater que l'hôpital public
01:17:04 ne s'est pas plus renforcé que les années précédentes.
01:17:07 Nous n'avons pas plus de lits.
01:17:09 Le seul point positif, peut-être,
01:17:11 est un certain retour des paramédicaux,
01:17:14 mais cela reste très insuffisant pour dire
01:17:17 que nous allons aborder l'hiver avec sérénité.
01:17:20 Malheureusement, nous allons être dans les mêmes difficultés.
01:17:23 Nous allons avoir les mêmes problématiques
01:17:27 pour prendre en charge de façon optimale
01:17:29 tous les patients qui se présentent.
01:17:31 D'ailleurs, comme vous l'avez bien compris,
01:17:32 ce n'est pas la faute à la Covid.
01:17:34 C'est la faute, malheureusement, à un hôpital public
01:17:37 délaissé depuis des années et pour lequel, jusqu'à aujourd'hui,
01:17:40 il n'y a pas de solution pérenne
01:17:42 qui traite les problématiques structurelles de fond.
01:17:46 Beaucoup d'entre nous ont oublié,
01:17:49 moi le premier d'ailleurs, la Covid, quasiment au quotidien,
01:17:52 on n'y pense plus vraiment.
01:17:54 Cet été, on nous parle de ce nouveau variant ERIS.
01:17:56 Qu'en est-il ?
01:17:57 Est-ce qu'il est, en quelques mots, plus virulent ?
01:18:00 Est-ce qu'on doit s'en inquiéter ?
01:18:02 Non, c'est un sous-variant de la famille des omicrons.
01:18:07 Il ressemble à peu près au variant précédent.
01:18:11 Simplement, effectivement, il a acquis deux mutations
01:18:14 qui lui permettent essentiellement de gagner en termes de contagiosité
01:18:19 et surtout d'échapper à l'immunité qui a été acquise
01:18:22 suite aux précédentes infections
01:18:25 et suite à la vaccination qui commence désormais
01:18:27 à dater de plus de six mois.
01:18:29 Il n'y a pas, à l'inverse, avec les données actuelles,
01:18:32 de crainte d'une augmentation de la virulence liée à ce variant.
01:18:37 En fait, c'est un phénomène que l'on attendait,
01:18:38 c'est-à-dire lorsque l'on renforce l'immunité collective,
01:18:42 le virus qui, lui, n'a pas disparu et qui ne disparaîtra pas de sitôt,
01:18:47 cherche en mutant la possibilité de ne plus être reconnu
01:18:53 par cette immunité pour pouvoir contaminer
01:18:55 de plus en plus de personnes.
01:18:57 Mais ce gain de contagiosité se fait généralement
01:19:02 sans gain de virulence.
01:19:05 Merci, professeur.
01:19:06 La propagande attendue sera l'une.
01:19:08 Merci à vous, professeur Bruno Mégarban,
01:19:11 chef du service de réanimation de l'hôpital.
01:19:13 L'arriboisière.
01:19:14 On va parler de l'actualité internationale désormais avec vous,
01:19:16 Harold Iman.
01:19:17 Au Niger, la jeune qui vient d'exiger l'expulsion
01:19:21 de l'ambassadeur français à Niamey, Sylvain Hité.
01:19:23 Paris a rejeté cette demande, estime que les poutchistes
01:19:26 n'ont pas autorité pour une telle requête.
01:19:28 Les tensions sont en train de s'aggraver considérablement dans le pays.
01:19:33 Paris refusera, bien sûr, comme elle a toujours refusé,
01:19:37 d'accréditer un ambassadeur auprès du gouvernement poutchiste.
01:19:41 Donc, même le moindre contact entre des officiels français
01:19:46 et ses poutchistes est interdit.
01:19:49 Apparemment, les poutchistes avaient invité, comme ils disent,
01:19:53 Sylvain Hité à se rendre dans leur ministère occupé.
01:19:58 Et celui-ci n'avait pas donné suite.
01:20:01 Et c'est de là que vient cette précipitation,
01:20:03 selon la version du poutch.
01:20:06 Alors, les tensions, oui, la jeune ne veut pas partir.
01:20:11 La CEDEAO, qui est l'Association des pays de l'Afrique de l'Ouest
01:20:15 et aussi les Occidentaux, ne veulent en aucun cas
01:20:18 accepter l'existence même d'un gouvernement de transition
01:20:21 qui aurait été intronisé par la jeune,
01:20:23 comme cela s'est fait au Mali et au Burkina Faso, cette transition.
01:20:28 Et donc, on se braque et on se prépare à une intervention militaire
01:20:33 chapeautée par la CEDEAO et non pas du tout par la France.
01:20:36 CEDEAO, où il y a évidemment le vaisseau amiral,
01:20:39 qui est le Nigeria, pays gigantesque,
01:20:42 et puis aussi le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Bénin,
01:20:44 et d'autres qui veulent aussi contribuer des troupes.
01:20:48 Donc, on reste dans cette espèce de blocage parfait,
01:20:51 puisque le président constitutionnel Mohamed Basoum
01:20:56 refuse, lui, de signer, et c'est là ce qui est crucial.
01:20:59 Il a refusé de prendre son stylo et de signer quoi que ce soit.
01:21:03 Et donc, la moindre des choses, c'est que Paris suive son exemple
01:21:07 et refuse le moindre contact officiel avec les poutchistes.
01:21:10 Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
01:21:13 Messieurs, je vous propose de rester avec moi
01:21:15 pour la prochaine demi-heure.
01:21:16 On va continuer à commenter ensemble l'actualité.
01:21:18 Guillaume Migaud, Michel Thaube,
01:21:20 on va parler de la pression migratoire
01:21:22 toujours plus forte au sein de l'Union européenne.
01:21:24 +19 % en juillet par rapport à 2022.
01:21:27 A tout de suite sur C News.
01:21:29 De retour dans votre matinal week-end sur C News.
01:21:35 Il est 8h30. Voici les titres de votre journal.
01:21:38 A la une, la pression migratoire toujours plus forte
01:21:40 aux frontières de l'UE.
01:21:42 +19 % en juillet par rapport à 2022.
01:21:45 Ce sont les derniers chiffres de l'agence Frontex
01:21:47 que nous vous donnerons en détail.
01:21:48 Dans ce journal, le gouvernement français
01:21:50 qui est bien sûr attendu au tournant
01:21:52 avec une loi sur l'immigration prévue à l'automne.
01:21:54 Alors que les écoles rouvrent leurs portes
01:21:56 dans moins de deux semaines,
01:21:58 il manque environ 6000 chauffeurs de bus scolaires
01:22:01 sur l'ensemble du territoire.
01:22:02 Certains maires de petites communes décident même
01:22:04 de prendre le volant pour pallier la situation.
01:22:07 Notre reportage à suivre.
01:22:09 Près d'une infirmière sur deux
01:22:11 qui quitte l'hôpital après dix ans de carrière.
01:22:13 C'est le résultat d'une enquête de l'adresse menée sur 30 ans.
01:22:16 Conséquence directe des conditions de travail
01:22:18 qui se dégradent toujours plus.
01:22:19 On en parle ce matin avec l'un de leurs représentants.
01:22:22 Mais tout d'abord, on commence avec ce récit à peine croyable.
01:22:27 Un homme alcoolisé au volant qui refuse d'obtempérer.
01:22:30 Alors, messieurs, vous allez me dire,
01:22:31 les refus d'obtempérer, c'est quotidien.
01:22:33 C'est quasiment chaque heure dans notre pays.
01:22:34 -Ca, on le sait. -Un de chaque semaine par an.
01:22:36 Voilà. Ce qui est plus étonnant et accablant, d'ailleurs,
01:22:39 c'est le récit de la fuite de cet homme entre Rennes et Nantes.
01:22:42 L'homme a volé plusieurs véhicules,
01:22:44 provoqué plusieurs accidents,
01:22:46 heureusement sans causer de victimes,
01:22:49 sans faire de victimes.
01:22:50 Manque de chance pour lui, il finit par s'emparer
01:22:53 du véhicule banalisé d'un gendarme.
01:22:55 Il est évidemment interpellé.
01:22:56 La suite de l'histoire, c'est avec Michael Chayou.
01:23:00 -L'épopée rocambolesque débute par un refus d'obtempérer
01:23:03 sur la nationale 137 entre Rennes et Nantes.
01:23:06 Le conducteur alcoolisé ne tient pas compte
01:23:08 des injonctions des gendarmes.
01:23:09 Il repart à bord de sa 307.
01:23:11 15 km plus loin, il tombe en panne,
01:23:14 appelle le garagiste le plus proche,
01:23:16 à qui il vole le véhicule utilitaire
01:23:18 pour poursuivre son périple.
01:23:20 Le voilà sur les routes départementales
01:23:22 de l'Eure atlantique.
01:23:23 Quand il percute une voiture par l'arrière,
01:23:25 les gendarmes sont alertés.
01:23:27 Sur la commune de Blins, il perd le contrôle.
01:23:29 Un gendarme dans une voiture banalisée
01:23:31 s'arrête pour porter secours.
01:23:33 Là encore, le chauffard en profite pour lui dérober son véhicule.
01:23:37 Mais la C3 est géolocalisée.
01:23:39 Le mouchard permettra l'interpellation du chauffard
01:23:41 dans son appartement de Nantes,
01:23:43 dont il avait fracturé une vitre car il n'avait pas ses clés.
01:23:46 Déjà connu pour des infractions aux codes de la route,
01:23:49 l'individu incriminé fait l'objet d'une obligation
01:23:51 de quitter le territoire français.
01:23:53 Un récit rocambolesque,
01:23:58 mais surtout accablant, Guillaume Bigot.
01:23:59 Certains confondent des jeux vidéo type GTA et la réalité.
01:24:05 Le problème, c'est qu'un véhicule lancé à pleine vitesse,
01:24:08 c'est une arme.
01:24:09 C'est extrêmement dangereux.
01:24:10 Là, on n'est pas passé très loin du drame.
01:24:14 C'est la raison pour laquelle, parfois,
01:24:16 les forces de l'ordre sont obligées de neutraliser des gens
01:24:18 qui sont au volant de véhicules et qui refusent d'obtempérer.
01:24:20 Quand on écoute ce sujet,
01:24:23 on peut avoir envie de sourire par ce récit complètement absurde.
01:24:27 Je pense que quand on est policier et qu'on entend ça,
01:24:29 on rigeaune, par contre.
01:24:30 Parce que quand on voit le nombre de policiers blessés
01:24:34 dans les refus d'obtempérer, il n'y a pas de quoi sourire.
01:24:36 Les 25 000 refus d'obtempérer par an,
01:24:39 c'est 70 refus par jour.
01:24:41 70 policiers ou gendarmes
01:24:44 qui sont mis en danger par ce refus d'obtempérer.
01:24:47 La deuxième chose que je voudrais dire,
01:24:49 je suis désolé, mais si le jeune Naël
01:24:52 n'avait pas refusé d'obtempérer 20 minutes avant de mourir,
01:24:56 fin juin, à Nanterre, il ne serait pas mort.
01:24:59 Et ce que je veux dire, je dis cela parce que le refus d'obtempérer,
01:25:03 le refus d'obtempérer,
01:25:05 c'est à la fois le symbole d'une société complètement laxiste
01:25:10 où le respect de l'autorité a complètement disparu
01:25:13 pour des millions de nos concitoyens.
01:25:16 Ça, c'est la première chose.
01:25:17 Et la deuxième chose, c'est que le refus d'obtempérer peut tuer.
01:25:21 Le refus d'obtempérer peut tuer.
01:25:24 Et je trouve que la législation n'est pas assez dure en la matière,
01:25:27 et je ne parle même pas de la justice,
01:25:28 qui devrait systématiquement prononcer des peines très dures
01:25:32 contre toutes les personnes qui refusent d'obtempérer,
01:25:34 mais c'est vraiment là, on est au cœur
01:25:36 de ce qui ne fonctionne pas dans nos sociétés,
01:25:38 tant en matière de laxisme, de non-respect des autorités
01:25:42 et d'une justice qui n'est pas assez ferme face à des actes
01:25:45 qui sont parfois rocambolesques et parfois meurtriers.
01:25:49 Alors, les refus d'obtempérer sont commis par de nombreux types de personnes.
01:25:53 Lors de l'occurrence, il s'agissait de quelqu'un
01:25:55 qui était soumis à une obligation de quitter le territoire français, par ailleurs.
01:25:58 Vous savez qu'il y a une interprétation maintenant
01:26:01 de ce terme d'obligation.
01:26:02 Normalement, quand l'État, tous les États du monde d'ailleurs,
01:26:05 vous font une obligation, le terme veut bien dire ce que ça veut dire,
01:26:08 je vous invite à chacun consulter un dictionnaire,
01:26:10 l'obligation de quitter le territoire français n'est plus vraiment une obligation.
01:26:14 - C'est une injonction. - Oui, une révélation, un conseil,
01:26:20 sauf dans le cas où il y a des actes délictueux,
01:26:22 le ministre nous l'a promis.
01:26:23 Donc on en est là.
01:26:25 Peut-être qu'on peut espérer, non pas grâce,
01:26:29 mais malgré cette effrayante course-poursuite,
01:26:33 qu'il sera, lui, pour le coup, expulsé.
01:26:35 Les chiffres fournis ce mois-ci par l'agence Frontex,
01:26:38 la pression migratoire qui s'accentue toujours plus
01:26:40 aux frontières de l'Union européenne.
01:26:42 Les entrées clandestines ont progressé de 19 % en juillet 2023
01:26:46 par rapport à juillet 2022.
01:26:48 C'est la Méditerranée centrale qui reste la principale voie d'accès clandestine
01:26:53 vers l'Europe, avec des flux qui ont plus que doublé
01:26:56 par la Méditerranée centrale depuis l'an dernier.
01:26:58 Cela a des conséquences directes chez nous,
01:27:01 notamment dans le département des Alpes-Maritimes,
01:27:03 à la frontière italienne, où chaque jour,
01:27:05 on interpelle jusqu'à 300 personnes.
01:27:07 Et puis, il y a tous ceux qu'on n'interpelle pas qui passent.
01:27:09 Le gouvernement est évidemment très attendu sur ce sujet.
01:27:12 Avec un projet de loi immigration prévu à l'automne,
01:27:14 on fait tout d'abord le point sur les chiffres de Frontex.
01:27:17 Et on en discute juste après avec Sarah Varni.
01:27:20 Au cours des sept premiers mois de l'année,
01:27:23 le flux migratoire clandestin en direction de l'Union européenne
01:27:26 a augmenté, +13%, soit plus de 176 000 passages irréguliers
01:27:30 détectés par Frontex.
01:27:32 La principale voie migratoire reste la Méditerranée centrale.
01:27:36 Le nombre de traversées irrégulières y a plus que doublé,
01:27:39 +115% par rapport à l'an passé sur la même période,
01:27:42 soit près de 90 000 passages détectés.
01:27:45 Un itinéraire qui représente plus de la moitié
01:27:47 des traversées irrégulières vers l'Europe,
01:27:49 alors que les autres routes migratoires
01:27:51 ont-elles diminué en 2023.
01:27:53 Le seul mois de juillet a atteint des chiffres records.
01:27:56 Près de 42 700 passages clandestins ont été détectés
01:27:59 aux frontières extérieures de l'Union européenne,
01:28:02 soit une hausse de 19% sur un an,
01:28:04 le plus élevé depuis mars 2016.
01:28:07 Face à cette hausse du flux migratoire,
01:28:09 les contrôles se multiplient et les préfets locaux
01:28:12 demandent des effectifs supplémentaires.
01:28:14 Près de 2800 officiers permanents
01:28:16 et membres du personnel de Frontex sont déjà mobilisés
01:28:19 aux frontières extérieures de l'Union européenne.
01:28:23 La Méditerranée est la route migratoire
01:28:24 la plus meurtrière au monde.
01:28:26 Plus de 1800 personnes ont péri depuis janvier
01:28:29 dans des naufrages en Méditerranée centrale,
01:28:31 selon les Nations unies,
01:28:32 soit plus du double de l'an dernier.
01:28:34 Une pression migratoire accrue sur cette route
01:28:37 qui, selon Frontex, pourrait persister dans les mois à venir.
01:28:41 -Michel Taube, voilà qui, nécessairement,
01:28:43 vient nourrir le débat sur la loi immigration
01:28:46 qui est prévue pour l'automne.
01:28:49 -Oui, mais qui montre l'urgence,
01:28:51 l'urgence de revoir le logiciel.
01:28:53 Et honnêtement, je n'y crois guère.
01:28:55 Ca fait des mois que ce projet de loi est dans les tuyaux.
01:28:58 -Malgré la volonté affichée d'Emmanuel Macron ?
01:29:00 Il commence à répéter au gré d'interviews...
01:29:04 -Il dit tout et son contraire dans son interview au Point.
01:29:07 Non, mais je pense que cette pression migratoire,
01:29:09 elle explose.
01:29:12 On annonce depuis des mois, des années, qu'elle va exploser.
01:29:15 Mais là, elle explose.
01:29:17 Elle explose notamment parce qu'il y a des événements comme au Niger.
01:29:20 Lorsque vous avez des coups d'Etat comme au Niger,
01:29:22 vous avez des Nigériens qui prennent la route
01:29:25 pour aller vers l'Europe.
01:29:26 Pourquoi ? Parce qu'en Tunisie,
01:29:28 la Tunisie subit ce que l'Europe subit depuis longtemps,
01:29:32 c'est-à-dire elle-même une très grosse pression.
01:29:34 Il faut une mobilisation générale,
01:29:36 parce que là, c'est en dizaines, centaines de milliers.
01:29:39 Ce n'est pas faire peur aux gens que de dire ça,
01:29:42 c'est la stricte réalité.
01:29:43 Regardez la pression qu'a la Grande-Bretagne.
01:29:46 A Calais, vous avez une explosion de nombre de migrants
01:29:49 qui veulent passer en Grande-Bretagne.
01:29:51 Ils n'y arrivent pas,
01:29:52 et donc c'est nous qui héritons malheureusement
01:29:55 de ces personnes-là à gérer.
01:29:56 Quand vous regardez dans Paris,
01:29:58 vous avez de plus en plus de migrants qui sont sous les ponts,
01:30:01 qui sont dans les rues de la capitale.
01:30:04 C'est une réalité. Il y a urgence à agir.
01:30:06 Il y a un très bon exemple...
01:30:08 -Vous êtes dubitatif quant à la volonté d'Emmanuel Macron et du gouvernement.
01:30:12 -Ne serait-ce que parce qu'il ne va pas trouver de majorité
01:30:15 pour faire passer un projet de loi très ambitieux,
01:30:18 à moins qu'il utilise le 49-3,
01:30:21 où on peut encore toujours rêver,
01:30:23 qu'il emploie la voie d'un référendum.
01:30:25 D'un autre point, il y a un exemple qui marche à peu près.
01:30:27 C'est la relation entre l'Espagne et le Maroc,
01:30:30 où là, ils arrivent à contenir les flux migratoires.
01:30:33 Mais pourquoi ?
01:30:34 Parce que le Maroc, les autorités marocaines, il faut les saluer,
01:30:37 mettent le paquet pour essayer de retenir
01:30:40 ceux qui veulent passer en Europe via l'Espagne.
01:30:42 Et l'Espagne s'est fortement rapprochée du Maroc
01:30:46 pour justement traiter, notamment, cette question des flux migratoires.
01:30:49 Il faut faire la même chose avec la Tunisie.
01:30:51 Il faut s'entendre avec l'Italie,
01:30:53 qui a le honte de ne pas arriver à s'entendre avec l'Italie
01:30:56 pour pouvoir gérer cette pression migratoire.
01:30:58 Et après, on se plaint que des migrants
01:31:00 veuillent passer la frontière italienne vers la France.
01:31:02 Donc, c'est une politique globale qu'il faut mener.
01:31:04 J'ai envie de vous dire, même sans ce projet de loi,
01:31:06 beaucoup de choses pourraient être faites,
01:31:08 mais elles ne sont pas suffisamment entreprises.
01:31:10 -Est-ce qu'il a une chance d'aboutir, ce projet de loi ?
01:31:12 -Écoutez, c'est très simple.
01:31:14 D'abord, la question migratoire n'est plus dans les mains de la France.
01:31:17 La France a décidé de s'en laver les mains
01:31:18 et de donner ça à l'Union européenne.
01:31:20 C'est une compétence de l'Union européenne.
01:31:21 Donc, nous n'avons plus que des compétences résiduelles.
01:31:23 Quelles sont ces compétences résiduelles ?
01:31:25 Vous voulez soit plus d'immigrants, soit plus d'immigrants.
01:31:27 Je caricature à peine.
01:31:29 En fait, vous pouvez agir à la marge.
01:31:31 Vous pouvez déplacer des virgules.
01:31:33 Donc, qu'est-ce que propose ce texte ?
01:31:36 De réduire un peu le nombre de recours,
01:31:39 pas de supprimer les recours.
01:31:40 -On passe de 12 à 4. -Voilà.
01:31:42 Donc, supprimer les recours, c'est bien, ça va dans le bon sens.
01:31:44 Mais enfin, c'est déplacer une virgule.
01:31:46 C'est du volontarisme de saut de puce.
01:31:48 Ça ne va rien changer à l'appel d'air juridique
01:31:51 qui consiste à, de toute façon, traiter jusqu'au bout
01:31:54 quelqu'un qui franchit la frontière, même de manière illégale,
01:31:56 qui se réclame du droit d'asile.
01:31:57 Quand bien même, ce ne sera évidemment pas le cas,
01:31:59 pour ne pas parler des mineurs isolés, etc.
01:32:01 Et deuxième chose, vous pouvez en vouloir plus des immigrants
01:32:04 par rapport à ce que l'Europe vous impose.
01:32:05 C'est-à-dire qu'effectivement,
01:32:06 vous pouvez en plus donner des permis de travail.
01:32:08 Et c'est bien le thème du projet de loi
01:32:11 sur les emplois qui vont être sous tension.
01:32:15 Allez, dans votre matinal, on vous parle bien sûr
01:32:17 de votre quotidien.
01:32:18 Alors que les écoles vont rouvrir
01:32:19 dans un petit peu moins de deux semaines,
01:32:20 il manque environ 6 000 chauffeurs de bus scolaire
01:32:23 sur l'ensemble du territoire.
01:32:24 Près d'un élève sur cinq qui a recours à ce moyen de transport
01:32:28 risque d'être touché.
01:32:29 Un problème récurrent, puisque l'an dernier,
01:32:31 c'était déjà 8 000 chauffeurs de bus qu'il manquait.
01:32:34 C'était encore plus.
01:32:35 Certains maires de petites communes
01:32:36 décident même de prendre le volant pour pallier la situation.
01:32:39 Le reportage, Régine Delfour, Florian Paume,
01:32:42 avec le récit de Maxime Legay.
01:32:44 -Des élèves qui pourraient manquer à la pelle
01:32:46 le jour de la rentrée,
01:32:48 faute de car scolaire pour les y conduire.
01:32:50 Le secteur des cars scolaires connaît une pénurie de chauffeurs.
01:32:53 Pour y faire face, certaines entreprises
01:32:56 se préparent en amont et redoublent de stratagèmes.
01:32:58 -Tous les ans, c'est toujours un petit peu...
01:33:01 un petit peu rock'n'roll pour préparer la rentrée.
01:33:04 Il faut savoir que le jour de la rentrée,
01:33:06 souvent, on n'a pas tous les effectifs
01:33:07 ou les effectifs ne sont pas encore revenus,
01:33:10 ils ont X et Y.
01:33:11 Dans ces cas-là, ce sont les mécanos,
01:33:14 les gens d'exploitation,
01:33:15 toute personne qui a un permis qui va rouler.
01:33:17 -Un secteur qui peine à recruter,
01:33:19 et pour cause, un salaire peu attractif
01:33:22 et un contrat à temps partiel contraignant.
01:33:24 Pour le maire de Vécrin-en-Moselle,
01:33:26 la situation est tellement critique
01:33:28 qu'il assurera lui-même le service de chauffeur pour la rentrée.
01:33:31 -Je vais démarrer ma journée
01:33:34 du matin 7h15
01:33:36 jusqu'à 8h30
01:33:38 pour transporter les enfants
01:33:42 de ma commune.
01:33:44 Je vais de 8h30
01:33:46 à 11h45 aux mairies.
01:33:48 -Actuellement, il manque encore
01:33:50 près de 6 000 chauffeurs pour la rentrée scolaire.
01:33:53 Ca rappelle encore que les maires sont toujours au front
01:33:57 face à ce type de problème.
01:33:59 Les maires des communes rurales
01:34:00 compensent à peu près tous les manques
01:34:03 de la puissance publique,
01:34:05 des services publics dont ont besoin les habitants
01:34:07 de ces villes périphériques.
01:34:09 -Pourtant, c'est vraiment le maillon institutionnel essentiel.
01:34:13 C'est vraiment la figure qui reste normalement
01:34:17 la plus appréciée des Français parmi les élus.
01:34:19 Et le gouvernement,
01:34:21 on a l'impression qu'il joue involontairement, bien sûr,
01:34:23 à décriabiliser au maximum les maires.
01:34:26 Il cumule les problèmes.
01:34:29 Les maires, auparavant, déjà, tendaient à démissionner.
01:34:31 Là, s'ils doivent conduire les bus scolaires,
01:34:33 c'est infernal.
01:34:34 Évidemment qu'il faut augmenter la rémunération de ces chauffeurs.
01:34:37 On en trouvera davantage.
01:34:38 -Alors, il manque des chauffeurs de bus scolaires.
01:34:41 Il manque également, malheureusement,
01:34:43 des infirmières près d'une sur deux qui quittent l'hôpital
01:34:46 après 10 ans de carrière.
01:34:47 C'est le résultat d'une enquête de l'Adresse
01:34:49 menée sur 30 ans, 30 ans d'observation
01:34:51 entre 1989 et 2019.
01:34:54 Ce n'est pas seulement le résultat de la crise sanitaire
01:34:57 qui a incité les infirmiers à quitter leur fonction.
01:34:59 Des infirmières et des infirmiers
01:35:00 qui, face aux conditions de travail dégradées à l'hôpital,
01:35:03 préfèrent soit travailler en libéral,
01:35:05 soit tout simplement changer de vocation,
01:35:08 changer de métier.
01:35:09 On en a parlé tout à l'heure avec Thierry Amouroux,
01:35:12 porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers.
01:35:15 Je vous propose d'en écouter un extrait.
01:35:16 -Malheureusement, on est confrontés
01:35:20 à une asphyxie progressive de l'hôpital,
01:35:24 qui a de moins en moins de moyens pour fonctionner.
01:35:27 Et lorsque les infirmières se retrouvent sous-payées
01:35:33 ou sous-effectives avec une maltraitance institutionnelle,
01:35:37 une dégradation des conditions de travail,
01:35:39 ça n'incite pas à rester.
01:35:41 Donc, il y a 60 000 postes infirmiers vacants
01:35:44 aujourd'hui dans les établissements de santé.
01:35:47 Et c'est ça qui est terrible,
01:35:48 parce que c'est un gâchis humain, c'est un gâchis social.
01:35:52 Vous avez 180 000 infirmières de moins de 62 ans
01:35:56 qui vont cesser d'exercer leur profession,
01:35:59 non pas parce qu'elles ne l'aiment plus,
01:36:01 mais elles refusent de travailler dans les conditions actuelles.
01:36:04 -Michel Taube, ça vous fait réagir ?
01:36:06 -Ah oui, mais la France va mal,
01:36:09 parce que tous les métiers importants,
01:36:11 moi, je considère être les plus nobles,
01:36:13 60 000 infirmiers qui manquent,
01:36:15 6 000 chauffeurs de bus qui manquent,
01:36:16 combien de milliers de profs ne sont pas au rendez-vous,
01:36:19 des recrutements de policiers qui sont difficiles,
01:36:21 dans les concours de recrutement de policiers,
01:36:24 il y a vraiment un problème de reconnaissance salariale
01:36:27 des conditions de travail, mais j'ai envie de dire aussi culturel.
01:36:30 Ce sont des métiers de direct,
01:36:32 ce sont des métiers de terrain,
01:36:33 ce sont des métiers extrêmement vitaux,
01:36:35 et la France, les Français ont du mal à les reconnaître.
01:36:38 Donc il faut vraiment, ça, ça serait une priorité
01:36:40 pour une grande rentrée que notre chef de l'État
01:36:43 nous annonce pendant quelques jours.
01:36:45 Là, il y aura une mobilisation pour véritablement sauver la situation.
01:36:48 -Ce qui réclame, c'est un plan Marshall pour l'hôpital.
01:36:50 -Mais oui, mais pareil pour les chauffeurs de bus,
01:36:52 vous vous rendez compte, 6 000 chauffeurs de bus,
01:36:54 ça veut dire des dizaines de milliers d'enfants
01:36:56 qui ont du mal à aller à l'école.
01:36:57 Il faut absolument réagir au plus vite sur ces points-là.
01:37:00 Allez, 8h45 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité,
01:37:03 et c'est avec vous, Marine Sabourin.
01:37:05 -7 accidents de minibus à Ouaye, dans le Lot-et-Garonne,
01:37:11 hier aux alentours de 18h.
01:37:13 Le bilan fait état de 8 victimes,
01:37:15 dont 7 jeunes âgés de 10 à 14 ans.
01:37:17 Selon un bilan provisoire,
01:37:18 4 personnes sont en urgence absolue.
01:37:20 Ce cas a transporté des mineurs du centre de loisirs
01:37:23 L'Arial de Sommejan.
01:37:24 Une cellule psychologique a été ouverte hier soir.
01:37:26 Un nouveau traitement contre la bronchiolite
01:37:29 est destiné aux nouveaux-nés, disponible à partir de mi-septembre.
01:37:32 Une injection unique sera effectuée dans le muscle
01:37:34 et pourra être administrée dans les établissements de santé,
01:37:36 sur commande dans les pharmacies.
01:37:38 Chaque année, la bronchiolite touche près de 30 % des enfants
01:37:41 de moins de 2 ans, soit 480 000 cas par an.
01:37:43 Et puis en basket, les Bleus ont pris l'eau
01:37:45 face à la pression canadienne.
01:37:47 95 à 65, l'équipe de France n'a tenu que 2-4 temps
01:37:51 dans ce premier match des Mondiaux,
01:37:52 alors que les Bleus n'accusaient que 3 points de retard à la pause.
01:37:55 Les Français ont complètement craqué pendant les 20 dernières minutes.
01:37:58 Après cette défaite, la France affrontera la Lettonie demain à 15h30.
01:38:01 Allez, on ouvre une page internationale avec Harold Iman.
01:38:06 On va parler de Moscou, qui nie avoir ordonné
01:38:08 l'assassinat du chef du groupe Wagner, Evgeny Prigojine,
01:38:11 décédé lors du crash de son avion entre Moscou et Saint-Pétersbourg.
01:38:15 C'était mercredi dernier.
01:38:16 Les milliers de paramilitaires de la milice Wagner
01:38:19 sont désormais sommés par décret présidentiel
01:38:22 de prêter serment, comme le font les soldats de l'armée régulière.
01:38:25 Ils devront notamment jurer fidélité et loyauté à la Russie
01:38:28 et suivre les ordres de la hiérarchie militaire.
01:38:30 Harold Iman, est-ce véritablement la fin de l'aventure de la milice Wagner ?
01:38:35 Oui, ce chapitre post-Wagner se déroule sous nos yeux.
01:38:39 Déjà, Wagner a quitté l'Ukraine,
01:38:43 où elle a été une des rares formations russes
01:38:46 à avoir remporté la victoire de Barkmouth,
01:38:50 peut-être une victoire la plus russe,
01:38:52 mais quand même, ils ont pris la ville face à une résistance acharnée.
01:38:55 Il reste quelques milliers de Wagner en Biélorussie, au Bélarusse.
01:39:01 Quel sera leur avenir ?
01:39:02 Certains parlent de formateurs pour l'armée bélarusse,
01:39:08 d'autres pensent qu'ils vont tous partir par la suite, on ne sait où.
01:39:12 Il y a ceux qui vont jurer allégeance à l'État russe,
01:39:16 car théoriquement, ils n'étaient pas des soldats russes,
01:39:19 bien que cela fait des mois et des mois qu'on les considère comme tels,
01:39:23 en tout sauf droit.
01:39:25 Et puis, il y a ceux en Afrique.
01:39:26 Qu'est-ce qu'on fait de ceux en Afrique ?
01:39:27 Ils sont au moins 2 000 ou 3 000, c'est assez changeant.
01:39:31 Et qu'est-ce qu'ils font en Afrique ?
01:39:33 Pas seulement la guerre,
01:39:34 parce que de temps en temps, ils se battent avec des djihadistes,
01:39:37 mais ils exploitent l'or, ils exploitent l'argent,
01:39:40 ils exploitent les diamants, ils exploitent le bois.
01:39:43 Ils ont des sociétés contractantes
01:39:46 qui font tout ce travail sous leur gardiennage.
01:39:48 Et donc, c'est un juteux héritage pour celui qui voudrait les reprendre.
01:39:52 Peut-être que Yevgeny Prigojine a essayé de consolider tout ça
01:39:57 en faisant sa tournée la semaine dernière en Afrique.
01:40:00 Ça n'a évidemment pas fonctionné.
01:40:03 Et donc, maintenant, on va rediviser ce butin de Wagner
01:40:08 à des gens qu'on aura identifiés
01:40:11 et qui seront certainement adoubés par le pouvoir, par le Kremlin.
01:40:15 Harold Eman, comme chaque semaine dans la matinale week-end de CNews.
01:40:18 On va partir du côté des États-Unis.
01:40:20 Un mot sur cette fameuse photo de Donald Trump, ce mugshot,
01:40:24 cette photo d'identité judiciaire dans le cadre de sa quatrième inculpation.
01:40:27 Peut-être que vous l'avez vue passer, cette photo, messieurs.
01:40:29 Sachez que les équipes de l'ex-président américain
01:40:33 n'ont pas perdu de temps.
01:40:34 Elles l'ont déjà transformée en arme marketing
01:40:36 pour la présidentielle de 2024.
01:40:38 T-shirt, tasse à café.
01:40:40 Ah bon, on est aux États-Unis, ça marche comme ça.
01:40:43 Pardon Harold Eman, je ne veux pas stigmatiser les États-Unis.
01:40:46 Non, non, je n'ai pas acheté le T-shirt.
01:40:47 Etui pour canette ou autocollant.
01:40:50 Son nouveau portrait remporte un grand succès auprès des trumpistes,
01:40:54 des fans de Donald Trump.
01:40:55 Les images sont commentées par Sarah Fenzari.
01:40:57 Depuis jeudi, cette photo fait le tour du monde.
01:41:01 Aujourd'hui, elle est portée par des centaines de personnes.
01:41:05 Pour Donald Trump et ses opposants,
01:41:07 ce cliché judiciaire est une véritable arme de communication politique
01:41:11 en vue des présidentielles en 2024.
01:41:14 Il vend tout, alors pourquoi pas des T-shirts ?
01:41:16 Tête légèrement penchée vers l'avant,
01:41:18 regard très dur, voire agressif, en signe de défiance,
01:41:22 le mugshot du 45e président des États-Unis,
01:41:26 immortalisé pour l'histoire par les services du shérif d'Atlanta,
01:41:30 amuse les Américains.
01:41:32 Je trouve ça drôle.
01:41:33 À la seconde où j'ai vu cette photo,
01:41:35 j'ai su que les presses à T-shirt allaient devenir folles
01:41:37 parce que c'est juste drôle, comme c'est fou.
01:41:40 Il ressemble à un méchant de bande dessinée.
01:41:42 C'est comme s'il était figé dans le temps.
01:41:45 Et de son côté, l'équipe de campagne Trump 2024
01:41:48 a aussitôt surfé sur la tendance
01:41:50 en lançant un appel à chaque patriote.
01:41:53 47 dollars de contribution
01:41:55 pour une nouvelle levée de fonds du candidat républicain,
01:41:58 avec en échange le fameux T-shirt.
01:42:01 Au rappel, l'ancien président a été inculpé à quatre reprises
01:42:04 pour l'affaire Stormy Daniels, le recel de documents,
01:42:08 les émeutes du Capitol, ainsi que la tentative de manipulation
01:42:11 de la présidentielle 2020 en Géorgie.
01:42:15 C'est vrai qu'il a un air sacrément patimulaire sur la photo.
01:42:19 L'illustrateur de presse de mon magazine "Opinion internationale"
01:42:23 le fait ressembler à un Dalton.
01:42:25 Mais la réalité, c'est que "business as usual",
01:42:29 d'abord aux Etats-Unis,
01:42:30 et ensuite Trump, à chaque fois qu'il prend des coups judiciaires,
01:42:33 il marque des points au niveau des prévisions électorales.
01:42:37 On aura peut-être bientôt un président des Etats-Unis
01:42:40 condamné à de la prison dans l'exercice même de ses fonctions.
01:42:43 Je n'y crois pas deux minutes,
01:42:44 mais la réalité, c'est qu'il est de plus en plus populaire
01:42:47 en se victimisant de toutes les attaques
01:42:51 qu'il subit par la justice américaine,
01:42:53 parfois de façon quand même fort légitime.
01:42:55 Je ne vous achète pas de mug, Guillaume Picot.
01:42:57 Non, ce ne sera pas utile, mais je remarque une chose,
01:43:00 c'est que la judiciarisation de la vie politique est vraiment tragique.
01:43:04 Elle traverse aussi l'Atlantique.
01:43:07 Parce que finalement, de quoi Donald Trump est le nom ?
01:43:09 Il est le nom du fait...
01:43:11 C'est Hillary Clinton qui avait parlé du panier des déplorables
01:43:15 pour parler de ses adversaires.
01:43:17 Il dit "on veut vous faire taire, donc on veut me faire taire,
01:43:20 donc on me met en prison".
01:43:21 Et donc, plus on essaiera de le faire taire,
01:43:23 et plus évidemment, il sera entendu.
01:43:25 Allez, on finit avec les sports.
01:43:28 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:43:30 Centrale Photovoltaïque a posé en toute simplicité n'importe où.
01:43:34 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:43:36 -On revient sur cette polémique en Espagne
01:43:38 où le président de la Fédération espagnole de football
01:43:41 refuse de démissionner.
01:43:42 Luis Rubiales, qui a embrassé de force l'une de ses joueuses,
01:43:45 les 23 joueuses de l'équipe nationale d'Espagne,
01:43:47 ont annoncé qu'elle refusait de rejouer à nouveau
01:43:49 pour la sélection sous la direction actuelle de la Fédération.
01:43:52 Explication sur place en Espagne de Frédéric Trahin.
01:43:55 Notre correspondant.
01:43:56 -Malgré la pression politique et sociale,
01:43:58 malgré l'énorme polémique internationale,
01:44:00 Rubiales a donc refusé de démissionner vendredi matin
01:44:03 contre toute attente.
01:44:04 Il s'en est même pris à ces fausses féministes
01:44:06 qui cherchent à perpétrer à son encontre un assassinat social.
01:44:09 Il s'en est pris aussi à Jenny Hermoso,
01:44:12 qui l'accuse d'avoir provoqué ce baiser forcé,
01:44:14 voire de l'avoir désiré.
01:44:15 Faux à rétorquer cette dernière dans un communiqué.
01:44:18 "Je me suis senti vulnérable et agressé."
01:44:21 Les explications de Rubiales sont catégoriquement fausses,
01:44:24 le fruit d'une manipulation qu'il a mise en place
01:44:27 au sein de la sélection et dont nous avons souffert au quotidien
01:44:30 pendant des années, conclut-elle.
01:44:32 Les autres 22 championnes du monde ont publié un communiqué
01:44:35 en prenant la défense de leur coéquipière.
01:44:37 Un communiqué signé par 50 professionnelles féminines
01:44:40 qui annoncent vouloir boycotter la sélection
01:44:43 tant que Rubiales et la structure actuelle dirigeante
01:44:46 resteront en place.
01:44:47 L'impact est énorme.
01:44:49 Des manifestations ont eu lieu devant le siège
01:44:51 de la Fédération espagnole de football vendredi soir.
01:44:55 Dans un pays où la lutte contre les inégalités sexistes
01:44:58 reste très rude, la position de Rubiales semble intenable.
01:45:01 -Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
01:45:04 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:45:07 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:45:10 -Messieurs, quel bel écran pour la matinale week-end
01:45:13 que ce studio Belmar dans le 15e arrondissement de Paris.
01:45:16 On est très heureux de s'y retrouver
01:45:18 et d'accueillir ainsi nos téléspectateurs.
01:45:21 Je vous retrouve demain pour commenter.
01:45:23 Merci de m'accompagner encore une fois.
01:45:25 Vous restez avec nous sur CNews.
01:45:27 Tout de suite, l'heure des pros avec Florian Tardif.
01:45:30 ♪ ♪ ♪

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