• l’année dernière
Alors que "Super Mario Bros, le film" (The Super Mario Bros. Movie) sortait en salle et a fait une entrée fracassante, le printemps dernier à Paris, nous eûmes la chance d'interviewer Xavier Fagnon , le futur "Donkey Kong". S'il n'avait pas pu nous parler de ce projet, nous apprîmes ses débuts sur les planches, son affection pour le doublage français ou encore, comment il est arrivé sur la série animé à succès avec les personnages jaunes, "Les Simpsons".

Vidéo en coopération avec Daily Movies Magazine et Kino Power .

Aussi disponible sur Youtube en 4K: https://youtu.be/RhA1K4lvq4U

Pour plus d'infos sur :
www.daily-movies.ch
Chaine Dailymotion: http://www.dailymotion.com/TheDailyMovies
Chaine Youtube: https://www.youtube.com/DailyMoviesSwiss
Page Facebook: https://www.facebook.com/dailymovies.ch
Page Twitter: https://twitter.com/Dailymoviesmag
Page Instagram : https://www.instagram.com/dailymoviesmag

Le magazine 100% cinéma en Suisse avec des vraies critiques cinéma, festivals, soundtracks, livre, cinéma suisse, etc... et avec des concours pour ses lecteurs ! Suivez-nous pour être au courant de toute l'actualité cinématographique ! Ne vous trompez pas, comme nous, il n'y en a pas!
Transcription
00:00 Bonjour, je suis Xavier Fagnon, je suis comédien spécialisé dans le doublage.
00:07 Je travaille régulièrement au théâtre, en ce moment je joue la cagnotte de Jeanne
00:12 Labiche en tournée bientôt au Festival d'Avignon avec pour ceux qui connaissent Vincent Ropion,
00:17 Christophe Lemoine, Céline Ronté ou Barbara Tissier, Mégane Dandrel et Thierry Jeanne.
00:22 Une belle distribution.
00:23 J'ai fait pas mal de one-man show d'imitation aussi, dont le dernier, Rendez-vous Place
00:29 au Dandy, qui était écrit avec Christophe Lemoine et les chansons avec Adrien Antoine.
00:33 Donc voilà, on travaille en famille comme vous pouvez vous en apercevoir.
00:36 D'abord j'étais triste de sa disparition parce que je ne le connaissais pas très très
00:55 bien mais j'avais travaillé avec lui assez souvent et j'aimais vraiment son élégance,
01:01 sa sympathie naturelle, l'œil qui frise qu'il avait, qui était vraiment très agréable
01:08 lorsqu'on était en plateau.
01:09 Et puis bon, un talent, un talent énorme et du coup lui succéder c'était quand même
01:14 assez impressionnant oui.
01:17 C'était une double succession puisque c'était aussi des personnages créés par Michel Modot
01:23 et Michel Modot les avait interprétés pendant 20 ans.
01:26 Gérard je crois entre 2 et 3 ans, peut-être 3 ans.
01:30 Et puis moi après, ça fait près d'une dizaine d'années que je les double.
01:34 Donc j'ai succédé à Gérard, il fallait que je raccorde avec lui.
01:39 J'ai certaines fréquences en commun avec lui donc c'était assez facile de ce point
01:44 de vue là de raccorder avec lui.
01:46 Mais il fallait trouver aussi le raccord avec la création de Michel Modot.
01:53 Bon, Gérard avait suivi ce que faisait Michel, se les était appropriés et donc moi il fallait
01:58 que je fasse la même chose mais en faisant d'abord un vrai raccord avec Gérard et petit
02:03 à petit je pense qu'il y a un glissement qui tourne vers ma propre interprétation
02:11 de ce que faisait Michel au départ en fait.
02:13 Je pense que c'est ça.
02:14 Est-ce que tu travailles tous les jours ?
02:20 Alors je m'exerce en travaillant tous les jours en doublage.
02:22 Enfin tous les jours, c'est un peu présomptueux mais en tout cas en travaillant vraiment beaucoup.
02:27 C'est vrai, j'ai la chance d'avoir beaucoup de travail en doublage, beaucoup de personnages
02:32 à assumer dans plein de styles différents, dessins animés, pubs, films, séries, bon
02:40 voilà.
02:41 Donc c'est vrai que j'ai cette chance et je pense que c'est parce que j'aime imiter,
02:45 que ma voix se déplace facilement.
02:48 J'aime ça et quand j'ai débuté le doublage, naturellement j'allais vers la voix originale
02:53 que j'entendais.
02:54 J'essayais de faire ce que faisait la personne en fait et plus que de me mettre en avant
02:58 moi il me semble, que de me mettre en avant.
03:01 J'essayais vraiment de faire ce qu'elle faisait elle, à l'écran ce que faisait l'acteur,
03:04 de ne pas le trahir trop et puis d'essayer de...
03:09 On est obligé de faire un milieu entre notre interprétation et la sienne mais c'est vrai
03:12 que moi j'ai la chance de pouvoir bien changer ma voix et de tenir une voix et puis d'aimer
03:18 ça en fait, d'aimer disparaître dans une voix comme d'autres personnes aiment jouer
03:23 sous le masque, sur scène ou en tant que clown.
03:26 Moi c'est vrai que j'aime beaucoup jouer avec ma voix et me rapprocher de ce que font
03:31 les gens.
03:32 En fait ça m'inspirait de suivre le modèle original et petit à petit j'ai appris aussi
03:38 à m'émanciper de ça quand il le faut mais je crois que c'est une capacité qui m'a
03:46 beaucoup servi et qui est un peu...
03:49 On est quelques-uns à être comme ça dans ce métier et c'est un peu ma marque de fabrique
03:54 quoi disons.
03:55 Exactement, alors c'était le Théâtre National Terroriste, le TNT, on voulait tout faire
04:06 péter, c'était mené par Ludovic Nobilo et un metteur en scène qui monte encore des
04:15 pièces avec un style très avant-gardiste et à l'époque on s'inspirait beaucoup de
04:21 Dada, des Dadaïstes en fait.
04:23 C'était une pièce Dadaïste de Ribemont de Seigne qui s'appelait "Le Partage des Eaux"
04:28 et dans laquelle on jouait tous un peu des personnages à chapeau melon et à cagoule
04:33 et à... moi j'étais en caleçon aussi dans une cabine téléphonique parce que je jouais
04:40 un standardiste et on jouait sur une dalle semi-privée à l'époque qui nous permettait
04:46 de faire ça et c'était itinérant, le public devait nous suivre, c'était un peu du tas
04:53 de deux rues aussi mais avec un texte quand même assez exigeant.
04:57 J'ai la chance d'avoir fait quand même plusieurs bonnes expériences, même très très bonnes.
05:06 Le one-man show c'est quelque chose qui compte pour moi parce que c'est des one-man show
05:11 d'imitation que je fais et j'aime ça, être seul sur scène, j'ai un pianiste avec moi,
05:18 heureusement parce que c'est vrai que c'est plus sympa quand on est en tournée ou quand
05:22 on a des dates un peu difficiles à faire, d'être avec quelqu'un qu'on connaît bien,
05:26 en plus c'est un proche, c'est un ami et c'est un excellent complice sur scène.
05:31 J'ai la chance d'être entouré d'amis puisque c'était Christophe Lemoyne à la mise en
05:34 scène et qui avait tout écrit avec moi.
05:37 Adrien pour les musiques, le dernier c'était comme ça.
05:44 C'est une expérience forte, j'en avais fait un autre en 2002 qui était avec beaucoup
05:50 d'écrans, assez conceptuels, qui n'avaient rien à voir, mais à chaque fois c'est une
05:57 sensation forte de jouer ce qu'on écrit.
05:58 Parce que si ça ne marche pas, le bide on le prend tout de suite, mais si ça marche,
06:05 si ça plaît, les énergies positives, les rires, tout ça on les prend directement,
06:13 la récompense est d'autant plus forte.
06:15 Une autre expérience dont je parle de temps en temps c'est le cirque.
06:19 Ça fait 27 ans que je travaille avec la famille Bouglione en tant que monsieur loyal, avec
06:25 Christiane Bouglione, que je remercie encore parce que c'est elle qui m'a un peu professionnalisé
06:32 dans le métier en passant par le cirque.
06:34 Ce que j'aime dans le cirque c'est que ce rond comme ça c'est vraiment quelque chose
06:38 qui est un peu comme l'origine du jeu de l'acteur aussi.
06:41 Ils ont tout un travail du corps et de performance que je ne connais pas, mais moi je suis là
06:50 plus pour la parole et pour jouer avec les clowns, les mettre en valeur et faire rire
06:57 le public, le mettre dans de bonnes dispositions pour qu'il accueille tel ou tel numéro.
07:02 J'aime beaucoup ça aussi.
07:04 C'est un monde, c'est une famille, j'ai la chance d'être un ami de cette famille,
07:13 d'être vraiment inclus dans la création de chaque spectacle facilement si je le veux,
07:19 ou disons qu'ils me posent des questions, on échange facilement sur ce qu'il y a à
07:24 faire, c'est eux qui montent le spectacle.
07:25 C'est une complicité naturelle qui est vraiment très agréable, je me sens complètement
07:32 libre avec eux et d'être dans ce monde là, j'ai la chance d'être dans plusieurs mondes,
07:39 le monde du théâtre, le monde du doublage et puis le monde du cirque.
07:42 Non mais quand même, Rendez-vous Place Gandhi c'était un spectacle avec une histoire,
07:56 donc c'était plus théâtral qu'un spectacle d'imitation classique et avec des imitations
08:00 puisque je jouais une trentaine de personnages, c'était une espèce de Pékin Express, enfin
08:05 c'était Rendez-vous Place Gandhi le nom de l'émission mais c'était un peu ça.
08:07 Omar Sy faisait équipe avec Alain Juppé, Chantal Lazzou avec Patrick Bruel, Arnaud
08:14 Montebourg avec Franck Ribéry, Jane Birkin avec Alain Souchon et le but c'était d'arriver
08:18 les premiers au prime time présentés par Edouard Baird qui avait vraiment beaucoup
08:22 de mal à faire respecter la charité écologique de cette émission.
08:25 Parce que forcément il y a tellement de surprises comme ça quand on a tous ces personnages
08:29 connus.
08:30 C'était marrant et surtout il y avait une trentaine de personnages avec des chansons,
08:36 donc il y avait aussi la chanson, enfin voilà il y avait quand même un spectacle qui incluait
08:42 plusieurs cordes que j'ai à mon arc.
08:45 Non, c'est du marketing quoi, on le sait, c'est du marketing.
08:57 Il y a des bonnes surprises, il y en a des moins bonnes.
09:00 En fait c'est ça, c'est qu'il y a deux vitesses, il y a ceux qui sont comédiens
09:11 et puis ceux qui ne le sont pas.
09:12 Dans ceux qui ne le sont pas, parfois s'ils ont des choses assez courtes à faire et puis
09:16 qu'ils ont une personnalité forte, on les prend pour ça, donc ils peuvent y arriver.
09:20 Souvent ils le feront moins vite que nous on le fait, puisque on est beaucoup plus exercé
09:25 qu'eux et puis il y a ceux qui sont comédiens et je pense que ça fait un moment maintenant
09:32 qu'elle est là cette mode des star talent, mais c'est vrai que c'est arrivé aussi parce
09:37 que j'imagine en VO, ils doublent avant l'image, ils créent l'image, ils font de la création
09:46 de voix comme ça arrive, moi ça m'est arrivé sur des séries comme Ernest et Célestine
09:50 par exemple, on travaille avant l'image.
09:53 Et donc c'est pas tout à fait le même travail, on n'est pas contraint dans le rythme de
09:58 quelqu'un d'autre, on est justement à son propre rythme, c'est ça qui est génial
10:02 quand on fait de la création de voix, on joue comme on veut jouer en fait, donc on
10:07 a tout le champ des possibles, alors qu'avec le doublage on est obligé de suivre une image.
10:12 Et quand on sait s'en servir c'est un avantage parce qu'on voit l'image définitive, donc
10:18 on peut se caler dessus, s'en servir, et justement là où parfois ça manque un petit
10:26 peu en anglais parce qu'eux n'avaient pas l'image et que c'est pas exact, il y a des
10:33 petits détails qu'ils ne pouvaient pas voir, nous on les voit, donc on peut les mettre
10:38 en valeur.
10:39 Bon, alors je pense que c'est pour ça, et donc c'était des stars qu'ils prenaient
10:45 toujours dans les gros films d'animation, à la base qui travaillent pas forcément en
10:50 doublage mais en création de voix, et je pense qu'on a voulu redonner cette image
10:54 de star pour vendre les films et pour pouvoir en parler dans les émissions, tout ça j'imagine,
11:01 donc c'est un choix de production, c'est pareil, c'est pas toujours réussi quoi,
11:09 évidemment.
11:10 Oui, oui, oui, alors Dr Haro, c'est vrai qu'il y avait des termes assez précis,
11:28 bon lui après c'est qu'il a vraiment une façon de jouer très particulière et des
11:33 codes de jeu très particuliers, et à suivre c'est pas facile, c'est pas facile je trouve.
11:39 Il est très intéressant à doubler à cause de ça, puis c'est un personnage finalement
11:45 assez riche avec beaucoup de facettes, donc ça c'était très très intéressant à
11:51 faire.
11:52 Après, bon ben nous on arrive en, je veux dire la série est faite, les textes sont
11:57 écrits, on découvre au moment, on est sur beaucoup de problèmes d'interprétation,
12:04 de décodage de l'image, etc. et d'arriver à savoir comment jouer quoi, surtout on n'a
12:13 pas énormément de temps non plus, donc il faut quand même être réactif, on est concentré
12:18 sur plus de choses, mais de temps en temps, oui on apprend, tiens je savais pas que ça
12:22 c'était possible, sur NCIS c'était plus le côté fantasque du personnage qui était
12:29 sympa à faire et Frimer quoi.
12:31 Est-ce que vous avez des questions pour les gens qui vous suivent ?
12:36 Ben écoutez, vous leur donnerez mon numéro de téléphone après, non non mais ça fait
12:43 plaisir, ça fait toujours plaisir bien entendu.
12:45 Après voilà, c'est comme ça, comment dire, il y a la voix, il y a le physique,
12:54 voilà bon, il suffit d'éteindre la lumière quoi.
12:59 Quel est votre premier jeu ?
13:02 Et si vous aviez un titre que vous aimeriez faire ?
13:06 Et si vous aviez un titre que vous aimeriez faire ?
13:10 Et si vous aviez un titre que vous aimeriez faire ?
13:14 Ben déjà Maître Mande c'est pas dur, il est toujours un peu comme ça, c'est vrai
13:19 qu'il est assez rond, c'est Seth Rogen, donc je le prends toujours comme je prends Seth
13:25 Rogen, je le prends comme ça.
13:27 Après si je dois passer à Alpha c'était, alors si je passe de Mante, disons que Mante,
13:33 voilà Mante, voilà Mante et Alpha c'était "écraouille" ! Il était pitché hein, mais
13:37 voilà, et Frank "au feu, au feu !" et Watson Holmes "quand cela va-t-il s'arrêter
13:46 s'il vous plaît, arrêtez vos singeries !"
13:50 Et on peut terminer par Aquaman, "ah les routines !"
13:57 Merci beaucoup !
14:00 Sous-titres par SousTitreur.com
14:03 Merci d'avoir regardé !
14:09 Abonnez-vous !
14:13 [Bruit de pet]

Recommandations