Bercoff dans tous ses états - Émission du 28 août

  • l’année dernière
Avec Jacques Baud, ex-membre des renseignements stratégiques suisses ; Fabrice Epelboin, spécialiste de l'influence sur les réseaux sociaux et Arnaud Dimeglio, avocat spécialisé en droit numérique et de la communication.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-08-28##

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Transcript
00:00:00 Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de Vaux.
00:00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:17 Je ne sais pas pour la blanquette de Vaux, par contre j'aime beaucoup et vous aussi je sais.
00:00:22 Écoutez, Jacques Vaux. Jacques Vaux est expert, membre des renseignements stratégiques suisse.
00:00:27 Il a été très longtemps là. Il a participé à des programmes pour l'OTAN en Ukraine en 2014 et 2017.
00:00:33 Nous l'avons souvent reçu pour la situation depuis la guerre Russie-Ukraine, depuis l'invasion.
00:00:40 Et je dois dire que ses propos, et vous le savez, sont frappés au coin du bon sens.
00:00:46 A tout de suite.
00:00:48 Sud Radio Bercov dans tous ses états. Le fait du jour.
00:00:53 Je serai content quand tu seras mort, vieille canarine.
00:00:57 Ah oui !
00:00:59 Je serai content quand tu seras mort, vieille canarine.
00:01:04 Tu ne perds rien pour attendre.
00:01:07 Je ne saurais rien te décendre.
00:01:09 Mon Dieu, je serai content d'avoir te...
00:01:11 Alors, est-ce que ça s'est passé comme ça avec, entre Poutine et Prigogine ?
00:01:17 On se rappelle, on a tous eu l'histoire.
00:01:21 Et puis depuis quelques jours, depuis une semaine, l'accident d'avion, la mort quand même de 8 personnes,
00:01:27 dont l'état-major fondateur du groupe Wagner, la société paramilitaire privée.
00:01:33 Toutes les hypothèses ont été avancées.
00:01:36 Ça a été l'auberge espagnole des fantasmes.
00:01:40 Bonjour Jacques Beau.
00:01:42 Bonjour.
00:01:43 Alors, est-ce qu'on peut s'en dire qui a fait quoi ?
00:01:46 Est-ce qu'à l'heure où on parle aujourd'hui, et où en est-on ?
00:01:50 D'abord, rappelez un peu très rapidement ce qu'était Wagner, ce qu'était Prigogine,
00:01:55 et sans refaire de l'histoire de tout ce qui s'est passé depuis, effectivement, la révolte,
00:02:00 depuis la... si on peut appeler ça une insurrection, il y a quelques mois,
00:02:04 et on en est aujourd'hui à, effectivement, cet accident et les hypothèses.
00:02:10 Au fond, aujourd'hui, vous, votre sentiment, est-ce que vous avez lu, étudié
00:02:15 ce qu'on peut dire là-dessus, Jacques ?
00:02:18 Bon, naturellement... Merci d'abord de m'inviter aujourd'hui.
00:02:23 C'est pas ce que Jacques Beau pense qui compte, ce sont les faits.
00:02:28 Les faits qu'on a aujourd'hui sont assez minces en réalité.
00:02:32 On sait que l'avion s'est écrasé après avoir eu un problème en vol.
00:02:36 On sait que Prigogine est décédée puisque les autorités russes ont identifié son ADN.
00:02:44 Donc jusque-là, voilà, on en est là au niveau de ce que l'on sait.
00:02:48 Ce que l'on sait pas, évidemment, c'est ni pourquoi, ni comment, ou en tout cas pas encore,
00:02:55 comment l'avion s'est effectivement écrasé.
00:02:58 Alors, évidemment, à partir de là, dans l'état actuel, on peut dire qu'il y a deux possibilités.
00:03:05 Soit c'est un accident, soit c'est un attentat.
00:03:08 C'est un accident, c'est fortuit, ça n'est pas complètement impossible,
00:03:15 car vu les restrictions et les sanctions qu'il y a contre la Russie,
00:03:24 il n'est pas possible que l'avion utilisé, qui est un Embraer,
00:03:29 donc qui est de fabrication brésilienne, n'ait pas eu les pièces de rechange nécessaires
00:03:34 et qu'il ait effectivement volé sans avoir, si vous voulez, tous les éléments de sécurité en place.
00:03:41 Par conséquent, l'hypothèse de l'accident est plausible en l'état.
00:03:46 Mais Jacques Bou, juste un commentaire sur cette hypothèse.
00:03:50 Quand même, des gens aussi vagnaires, ce n'est pas une société d'amateurs qui joue aux petits soldats.
00:03:57 Est-ce qu'il n'y a pas eu quand même une vérification, etc.
00:04:01 Ça paraît quand même assez étonnant, mais évidemment tout est possible, vous avez raison.
00:04:05 Vous avez raison, ça paraît très surprenant, mais de nouveau, je n'ai pas dit que c'était probable,
00:04:12 j'ai dit que c'était plausible.
00:04:14 Pour moi, en tant qu'expert du renseignement, les mots possibles, probables, plausibles
00:04:20 ont une signification technique.
00:04:23 Et quand je dis un mot plausible, ça veut dire simplement que c'est plausible,
00:04:26 ça ne veut pas dire que c'est probable.
00:04:30 Donc ça c'est important.
00:04:32 Ensuite, si on parle de l'attentat, alors évidemment, là, on entre dans un éventail de questions.
00:04:40 Tout d'abord, est-ce que c'est un attentat qui aurait été causé délibérément,
00:04:44 enfin délibérément, c'est un attentat, mais par les autorités russes,
00:04:50 pour se débarrasser de Prigojin.
00:04:53 C'est Wagner, mais il en est un des administrateurs, il est venu très tôt dans le processus.
00:04:58 - Et ce n'est pas le fondateur qui était aussi dans l'avion, Utkin ?
00:05:01 - Alors c'est ce que l'on dit, mais je n'en ai eu aucune confirmation,
00:05:05 mais effectivement, c'est quelque chose que l'on répète,
00:05:08 qui d'ailleurs n'est pas la personne qu'on voit sur les photos qu'on voit d'habitude,
00:05:12 avec des symboles nazis, etc.
00:05:15 C'est de nouveau une fausse photo qu'on montre sur les réseaux.
00:05:19 - Donc vous dites juste un mot par rapport à Poutine, et effectivement il n'a jamais,
00:05:24 vous avez raison, attaqué Poutine frontalement, enfin même oralement,
00:05:28 mais est-ce qu'il n'y a pas, deux choses, juste, on fait des hypothèses,
00:05:33 et vous avez raison, ce n'est que des hypothèses,
00:05:35 mais est-ce qu'il n'y a pas eu quand même à ce moment-là,
00:05:39 comment dirais-je, une espèce de désarmée, vous savez, des extrémistes,
00:05:47 des gens qui sont encore plus durs que Poutine, et qui disent "attendez, ce n'est pas possible",
00:05:51 parce qu'il y a eu quand même un hélicoptère ou deux hélicoptères russes attaqués,
00:05:55 et il y a eu des militaires russes qui sont morts.
00:05:57 Corrigez-moi si je me trompe.
00:05:59 - C'est ce qu'on a dit, mais de nouveau, là, il y a eu plusieurs interprétations différentes
00:06:03 de ces appareils, il se pourrait même que c'était une erreur de la défense antiaérienne russe elle-même.
00:06:12 Donc, de nouveau, on est dans le domaine des hypothèses, ça n'est pas impossible,
00:06:20 mais ça ne me semble pas très vraisemblable.
00:06:22 L'idée du règlement de compte au sein des forces armées, ou même au sein de Wagner d'ailleurs,
00:06:29 me semble quand même un petit peu...
00:06:33 Il y aurait eu d'autres moyens pour le faire, si vous voulez.
00:06:36 - Oui, peut-être pas sur le territoire russe en plus.
00:06:38 - Il s'était agi simplement d'un règlement de compte.
00:06:41 Je rappelle que Prigojine, d'ailleurs il a expliqué par la suite ce que j'avais expliqué sur cette antenne même,
00:06:49 que sa démarche, cette rébellion qu'il avait faite, cette mutinerie,
00:06:56 n'avait pas pour but de renverser le gouvernement,
00:06:59 mais de manifester son mécontentement par rapport au démembrement de la branche armée de Wagner.
00:07:09 - Vous aviez même parlé, Jacques Beau, de démarches presque syndicalistes, j'allais dire.
00:07:13 - Voilà, c'est ça, on est presque dans quelque chose comme ça,
00:07:16 alors évidemment avec une dimension quand même un peu différente,
00:07:19 et une portée politique évidemment très différente,
00:07:22 mais on est dans ce registre-là, et non pas dans un mode de rébellion et de renversement du gouvernement,
00:07:28 ce qui n'a jamais eu lieu, c'est même pas dans la tête de Prigojine.
00:07:33 D'ailleurs il a eu une entrevue avec Vladimir Poutine,
00:07:36 et il semble qu'il soit tombé d'accord sur un certain nombre de choses.
00:07:41 Donc il n'y avait pas a priori de contentieux qui nécessitent d'éliminer un avion
00:07:47 et huit occupants pour s'ébarrasser simplement de Prigojine.
00:07:50 D'autre part, je vous rappelle que Prigojine a été, dans les jours qui ont précédé cet incident,
00:07:56 qui était en Afrique, et si vraiment il avait fallu l'éliminer,
00:08:00 je pense qu'on aurait facilement pu l'éliminer en Afrique avec un sniper bien payé,
00:08:06 et on aurait vu le problème se serait réglé de manière beaucoup plus discrète,
00:08:11 beaucoup moins spectaculaire, et avec beaucoup moins de questions.
00:08:15 Alors qu'est-ce qui reste Jacques Beau ? Parce qu'il faut examiner le reste.
00:08:18 Alors il reste quelques hypothèses,
00:08:21 alors il y en a qui sont, comme je disais tout à l'heure, les règlements de comptes,
00:08:27 tout ça, je n'y crois pas beaucoup.
00:08:30 En revanche, ce qui semble se préciser, c'est l'action d'un service spécial étranger.
00:08:37 Et là, évidemment, viennent tout de suite à l'esprit les services ukrainiens,
00:08:42 puisque je vous rappelle que Kirill Obudanov,
00:08:47 qui est donc le chef du service de renseignement militaire,
00:08:50 enfin, ou qui était, parce qu'on ne sait pas exactement s'il est encore vivant ou mort,
00:08:55 les Ukrainiens prétendent qu'il est vivant et c'est possible d'ailleurs,
00:08:59 mais bref, on ne l'a pas vu physiquement si vous voulez.
00:09:02 Mais toujours est-il qu'il a, avant de disparaître,
00:09:06 et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle les Russes ont probablement essayé de le faire disparaître,
00:09:10 il a avoué que les services ukrainiens étaient à l'origine de l'élimination,
00:09:15 vous savez qu'on a eu, depuis l'année passée, on a toute une série d'oligarques,
00:09:20 de milliardaires russes qui apparaissent en Espagne, un peu partout,
00:09:25 qui sont défenestrés, enfin bref, on a un peu tous les studios,
00:09:29 et Kirill Obudanov a avoué que c'était les services ukrainiens
00:09:34 qui faisaient disparaître des gens comme ça, des personnalités russes,
00:09:39 et qu'il continuerait à le faire.
00:09:41 Donc, de nouveau, ça ne sort pas de...
00:09:44 Donc c'est une hypothèse, oui, bien sûr, mais...
00:09:46 C'est une stratégie utilisée par l'Ukraine, donc...
00:09:51 Et ils ont eu les moyens, parce qu'on a parlé juste,
00:09:55 parce qu'il y a eu quand même beaucoup de choses qui ont été avancées,
00:09:57 notamment de placer soit une bombe, soit des explosifs,
00:10:00 à l'intérieur de l'avion avant qu'ils ne décollent.
00:10:03 C'est l'hypothèse qui a le plus avancé, oui.
00:10:05 Oui, bien sûr, je vous rappelle qu'il y a eu plusieurs attentats à la bombe qui ont été faits,
00:10:09 le plus connu étant celui de Darya Dugina, il y a une année,
00:10:13 et puis l'attentat également contre Tartarski,
00:10:17 ce militant blogueur russe,
00:10:22 qui avait été fait par les services ukrainiens.
00:10:25 Donc, ils ont, évidemment, on est un petit peu dans la même situation qu'on avait
00:10:29 à l'époque de la guerre froide,
00:10:31 entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest,
00:10:34 qui avait évidemment tellement de similitudes linguistiques, etc.,
00:10:41 qu'il était très facile d'infiltrer de part et d'autre des espions et des agents.
00:10:45 Et on est dans cette même situation aujourd'hui avec la Russie et l'Ukraine.
00:10:50 Et d'ailleurs, on voit que les attentats qui sont commis avec des drones,
00:10:55 qui sont des drones de petite portée d'ailleurs,
00:10:57 il y en a certains qui ont des longues portées, mais d'autres qui ont des petites portées,
00:11:00 ce qui signifie que ce sont des agents implantés en Russie qui activent ces choses-là.
00:11:05 Donc, il n'est pas du tout impensable d'imaginer que des agents ukrainiens
00:11:11 aient pu s'infiltrer jusque sur un aérodrome pour plastiquer ou saboter l'avion de Prigojin,
00:11:20 d'autant plus que c'est un avion privé, donc il est relativement identifiable par rapport à d'autres.
00:11:26 Donc, ceci n'est pas du tout impensable.
00:11:29 Mais à part les Ukrainiens, il y a des bruits assez persistants.
00:11:33 Mais je le répète, ce sont des bruits, ce sont des bruits qui évoquent les services français.
00:11:40 - Ah bon ?
00:11:41 - Oui, parce que...
00:11:42 - Et quel intérêt pour les services français ?
00:11:45 - Prigojin étant...
00:11:48 - Wagner, oui, pensez à Wagner et l'Afrique.
00:11:51 - L'affaire du Niger, l'affaire du Mali, etc.
00:11:54 Wagner est dans la cible des services français et de la France d'une manière générale.
00:12:01 Et on pourrait imaginer, mais de nouveau, je répète, on est au niveau des hypothèses, au niveau des rumeurs.
00:12:10 Il n'y a aucun élément qui permet de confirmer.
00:12:12 D'ailleurs, si c'est un service comme celui de la France, voire les États-Unis, probablement les Ukrainiens aussi,
00:12:20 on n'aura sans doute pas très rapidement les preuves de tout ça.
00:12:28 - Donc il est possible, Jacques Beau, qu'on ne sache pas avant longtemps ce qui s'est vraiment passé ?
00:12:33 - Voilà. Je pense que ça, c'est une réalité.
00:12:37 Mais je peux m'imaginer qu'aujourd'hui, s'il vous plaît, il y ait une espèce d'alignement des étoiles,
00:12:44 ou des planètes plus exactement, qui fait que l'idée d'un service étranger qui éliminerait Prigojin
00:12:53 semble, à mon avis, l'hypothèse la plus vraisemblable à l'heure actuelle.
00:12:57 - Juste un mot, Jacques Beau.
00:13:00 Est-ce qu'à votre avis, ce qui s'est passé, cet accident et cette mort de Prigojin des autres,
00:13:06 est-ce que ça change sur le fond de l'état des lieux Russie-Ukraine, dont on a beaucoup parlé ?
00:13:13 Est-ce que ça change quelque chose sur le fond, ou en fait, pas grand-chose ?
00:13:17 - Alors, sur le fond, ça ne va pas changer grand-chose,
00:13:21 si ce n'est que les attentats qui ont été commis depuis l'année passée sur le territoire russe par les Ukrainiens,
00:13:30 qui avaient pour but initialement de séparer la population des autorités.
00:13:39 C'est d'ailleurs exactement les mêmes objectifs que ceux qui ont été formulés par l'État islamique en France.
00:13:45 C'est exactement la même stratégie, si vous voulez.
00:13:48 Et en réalité, ça a eu l'effet inverse.
00:13:52 Comme d'ailleurs ça s'est passé en France à propos des attentats de l'État islamique,
00:13:57 ça a au contraire renforcé l'unité nationale, si on peut dire ça comme ça,
00:14:02 contre l'adversaire, en l'occurrence l'Ukraine.
00:14:07 Et l'idée que la Russie est victime du terrorisme, ça a plutôt un effet mobilisateur de la population
00:14:16 qu'un effet, si vous voulez, de subversion, comme on pensait l'époque.
00:14:21 Quel effet diviseur en fait, ça réunit les gens et on défend la mère patrie.
00:14:26 C'est exactement ça.
00:14:28 Comme c'est une méthode qui n'est pas considérée comme étant honorable,
00:14:33 évidemment que ça mobilise davantage les Russes contre les Ukrainiens, si on veut l'exprimer comme ça.
00:14:43 Même si je pense que d'une manière générale, les Russes ne sont pas contre les Ukrainiens.
00:14:48 Je pense plutôt qu'il y a une constellation qui font qu'ils pensent qu'il n'est pas injustifié d'être en Ukraine.
00:14:57 Et ça, de nouveau, je me base sur les sondages, qui d'ailleurs, de manière intéressante d'ailleurs,
00:15:06 le Times de Londres vient de faire un sondage pour savoir si les Russes pensaient que Vladimir Poutine
00:15:13 était à l'origine de l'attentat de Gilles.
00:15:18 Et apparemment, selon le Times, donc de nouveau, ça n'est pas le Kremlin,
00:15:22 selon le Times de Londres, seulement 8% des Russes pensent que ça pourrait être le Kremlin qui est à l'origine.
00:15:28 Qui s'est vengé.
00:15:29 Donc ça veut dire qu'on a quand même plus de 90% de la population qui pense que c'est une autre cause.
00:15:36 Et donc, on est...
00:15:39 Ça montre d'ailleurs que ces attentats ont plutôt tendance à raffermir l'unité derrière Vladimir Poutine
00:15:48 qu'au contraire désagréger le tissu sociétal, disons.
00:15:54 En tout état de cause, c'est très ouvert.
00:15:57 Je vous remercie Jacques Beau parce que c'est intéressant de faire l'état des lieux.
00:16:01 Je rappelle que vous avez écrit plusieurs livres sur l'Ukraine aux éditions Max Milo que je recommande
00:16:06 parce que effectivement, comme vous dites, les hypothèses c'est très bien,
00:16:10 les faits c'est encore mieux et c'est ce qu'on essaye de faire.
00:16:14 Merci.
00:16:15 Merci à vous.
00:16:16 Restez bien avec nous puisque dans un instant André Bercoff reviendra sur tout ce qui s'est passé cet été
00:16:20 avec notamment ce coup de gueule sur Anne Hidalgo et Mathilde Panot qui sont, ou seraient les...
00:16:25 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:16:28 Vous avez souffert de la chaleur, vous avez souffert de la canicule, vous avez utilisé Aclim,
00:16:36 vous avez utilisé Aclim, auditeur résistant de Sud Radio.
00:16:40 C'est grave, c'est grave.
00:16:43 Écoutez Mathilde Panot, écoutez Anne Hidalgo, c'est très grave.
00:16:48 Sud Radio André Bercoff.
00:16:51 Ça balance pas mal.
00:16:53 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:16:56 L'été sera chaud, l'été sera chaud.
00:17:00 Dans les tee-shirts, dans les maillots.
00:17:04 L'été sera chaud, l'été sera chaud.
00:17:07 La Côte d'Azur a sauvé...
00:17:09 Ah là là, l'été sera chaud, l'été a été chaud.
00:17:13 Vous vous en rappelez ces cas, vous savez, on avait pratiquement les mêmes températures,
00:17:17 mais là c'était tout rouge, tout flamboyant, toute incendiaire.
00:17:22 Évidemment, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:17:26 On a utilisé l'Aclim.
00:17:29 Mais je ne veux pas vous parler des climato-sceptiques, c'est le contraire.
00:17:34 Je veux vous parler des climo-sceptiques.
00:17:37 On en a eu deux témoignages formidables,
00:17:40 c'est Mathilde Panot de la France Insoumise, sur France Inter,
00:17:44 quand on parle des climatiseurs, des climatisés.
00:17:48 Voilà ce qu'elle dit, Mathilde Panot.
00:17:50 "Les climatiseurs, on le sait, sont un facteur aggravant du dérèglement climatique,
00:17:54 et y compris de la température en ville. Pourquoi ?
00:17:57 Parce que vous rejetez de l'air chaud à l'extérieur de la ville,
00:18:00 et donc vous pouvez faire augmenter, et ça a été prouvé dans des études,
00:18:03 jusqu'à 2 degrés la température d'une ville en utilisant des climatiseurs."
00:18:07 Cher Mathilde Panot, cette étude dont vous parlez, et que nous avons consultée,
00:18:12 elle dit, c'est sur Paris, éventuellement c'est une étude,
00:18:18 que ça peut augmenter de 2 degrés si tous les appartements,
00:18:21 tous, la totalité, 100% des appartements, étaient climatisés.
00:18:26 Ce qui, vous le savez, est très très très loin d'être le cas.
00:18:30 Mais, franchement, alors on fait comment ?
00:18:33 Donc, c'est les climatiseurs.
00:18:35 Mais je ne comprends pas, d'un côté on dit que c'est les vaches,
00:18:39 les flatulences des vaches, d'un autre côté ceci, d'un autre côté cela,
00:18:43 enfin, tout est prétexte à augmenter les gaz à effet de serre, et pourquoi ?
00:18:50 En tout cas, les climatiseurs, je vais vous dire, vous pouvez crever,
00:18:54 il n'en est pas question, on ne va pas crever de chaleur,
00:18:57 pas question de climatisation, et d'ailleurs, à la même chose,
00:19:01 même son de cloche, pour autre chose évidemment,
00:19:04 la maire de Paris, que le monde entier nous envie, Anne Hidalgo,
00:19:07 on l'a interrogée sur France Info, sur les Jeux Olympiques,
00:19:11 vous le savez, vont se tenir du 26 juillet au 11 août 2024,
00:19:16 donc dans moins d'un an.
00:19:18 26 juillet, 11 août, il va faire chaud, les athlètes,
00:19:23 c'est quand même une sacrée dépense physique et mentale.
00:19:28 Alors, peut-être qu'une climatisation ne leur ferait pas de mal.
00:19:32 Alors, Anne Hidalgo, les villages olympiques seront-ils climatisés ?
00:19:37 Réponse d'Anne Hidalgo.
00:19:39 Les athlètes auront le droit de louer des climatiseurs mobiles ?
00:19:43 Mais non, bien sûr que non.
00:19:45 Donc pas de clim du tout dans le village olympique ?
00:19:47 Mais il n'y en aura pas besoin, parce que la climatisation naturelle,
00:19:50 vous savez, ça fonctionne très très bien,
00:19:52 et c'est comme ça que ça a été conçu, et tout le monde bénéficiera
00:19:56 non seulement, je dirais, de ces conditions idéales,
00:19:59 mais aussi de ces premiers Jeux écolos que nous portons
00:20:03 et sur lesquels nous serons très très fiers.
00:20:05 Et donc il n'y aura pas de clim mobile dans les chambres des athlètes
00:20:07 comme on a pu le lire par tous ces derniers jours.
00:20:09 Mais écoutez, on n'est pas là pour installer des climatiseurs...
00:20:12 C'est important quand on est athlète et qu'il y a une canicule.
00:20:14 Oui, mais voilà, c'est très important aussi de veiller à la planète.
00:20:18 Et ben voilà, mais voilà, mais ces athlètes,
00:20:22 c'est important, mais ces athlètes,
00:20:24 crèvent de chaleur, et alors ?
00:20:27 Ce qui compte c'est la planète, vous voyez ?
00:20:29 Regardez, c'est formidable, ils auront...
00:20:31 Mais enfin, athlètes, de quoi vous plaignez-vous ?
00:20:33 Le triathlon et compagnie...
00:20:35 Climatisation naturelle, en 26 juillet et 11 août,
00:20:38 mais il fait beau, mais il fait frais, tout va bien.
00:20:42 Et puis vous allez vous dépenser, et ben vous allez vous dépenser,
00:20:44 vous allez vous dépenser.
00:20:46 Nous on fait des jeux écolos, on ne fait pas des jeux olympiques d'abord.
00:20:49 C'est d'abord écololympique, voilà.
00:20:52 Il faut comprendre, c'est limpide, non ?
00:20:54 Ben voilà, c'est tout.
00:20:55 Et il n'y aura pas de climatisation mobile, tout ça, pas question.
00:21:00 Vous allez être comme tout le monde,
00:21:02 et suez comme tout le monde, et pas seulement sur le terrain.
00:21:06 C'est pas beau ça ? C'est pas...
00:21:08 C'est pas écolo ça, comme on aime ?
00:21:12 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du jour.
00:21:40 Ah, le chat de la voisine, il m'entend, le chat de la voisine.
00:21:44 Alors là, nous arrivons à des moments quand même...
00:21:47 Vous savez, cet été, il s'est passé beaucoup de choses, hein, on va pas vous...
00:21:50 Bon, il faudrait 5 heures pour vous donner les perles de l'été,
00:21:53 mais celle-là, elle est magnifique.
00:21:55 Eh bien voilà, c'est une mer américaine.
00:21:58 Euh... c'est... il y a la vidéo, mais nous sommes à la radio.
00:22:03 Euh... c'est très simple, voilà.
00:22:05 L'Occident est en train d'aller vers, vraiment, vers des choses très intéressantes.
00:22:10 Euh... c'est une mer, une mer woke,
00:22:14 une mer cancel culture,
00:22:16 une mer, entre guillemets, progressiste, avec 4 guillemets,
00:22:20 qui dit ceci.
00:22:22 Eh bien, mon fils dit qu'il est un chat,
00:22:24 dit cette mer, donc c'est qu'il est un chat.
00:22:27 Ben oui ! Si vous avez envie d'être un fourmilier tamanoir,
00:22:30 vous êtes un fourmilier tamanoir, c'est votre choix.
00:22:33 Ça s'appelle la liberté.
00:22:35 Et alors, cette mer s'est plainte,
00:22:38 de quoi elle s'est plainte ?
00:22:40 Elle s'est plainte de ne pas pouvoir soigner son enfant chez le vétérinaire.
00:22:43 Eh bien oui ! Si cet enfant est un chat,
00:22:45 ben il faut qu'il l'achelle le vétérinaire,
00:22:47 c'est le véto qui va le soigner.
00:22:49 Et alors voici ce qu'elle dit,
00:22:51 ben vraiment, texto, hein, texto.
00:22:53 "Mon fils s'identifiait à un chat,
00:22:55 mais je ne peux pas l'emmener chez le vétérinaire.
00:22:58 En fait, j'ai essayé, hein,
00:23:00 mais vous savez ce qu'il m'a répondu le vétérinaire ?" dit la mère.
00:23:03 "Comme mon fils a une structure de corps humain,
00:23:06 il ne savait pas comment l'examiner et le diagnostiquer."
00:23:09 Quand même, c'est formidable ça, je veux dire.
00:23:12 C'est... Ah bon ?
00:23:14 Alors vous êtes vétérinaire, mon fils vous dit qu'il est un chat,
00:23:17 et vous savez pas comment l'examiner ?
00:23:19 Vous savez pas examiner les chats, alors ?
00:23:21 Ben oui, mais c'est pas tout à fait la même chose.
00:23:23 Ah ben non, non, non.
00:23:25 "Mais pourtant, c'est bien." dit la mère.
00:23:27 Alors la mère, elle soulève la question.
00:23:29 C'est inacceptable de soulever cette question,
00:23:31 de commencer à en parler, car sinon nous n'irons nulle part.
00:23:34 Et ceux qui se sentent comme des chats,
00:23:37 continueront d'aller voir des médecins qui acceptent les gens.
00:23:40 Et c'est faux, et c'est vrai, et c'est vrai.
00:23:43 Si je me sens fourmiler de ta main noire et je vais chez un généraliste,
00:23:46 ou même un spécialiste, il va me dire
00:23:48 "Mais je suis pas, je connais pas les fourmilés de ta main noire."
00:23:51 Hallucinant. Faut que ça change, c'est vrai, c'est vrai.
00:23:54 Il faut quand même que dans les études médicales dorénavant,
00:23:57 le myrosclosus, il faut que tout médecin qui veut devenir médecin
00:24:01 apprenne comment soigner les baleines,
00:24:04 les fourmis, les scorpions, etc.
00:24:08 Parce que si beaucoup d'humains, après tout,
00:24:11 des jeunes, ont envie de se sentir chat-huant, etc.
00:24:15 Eh ben, c'est son droit.
00:24:17 Et vous devez vous soumettre à ce droit et apprendre à le soigner.
00:24:20 Voilà où en en est la progression du wokisme
00:24:24 en pays civilisé. N'est-il pas intéressant, n'est-il pas beau tout cela ?
00:24:29 Malade, malade, c'est vrai, malade, c'est terrible.
00:24:49 Vous avez vu ce qui se passe actuellement à l'hôpital d'Arcachon ?
00:24:52 Je ne sais pas si vous avez suivi ça, mais c'est quand même insolument.
00:24:55 Depuis le mois de juillet, le centre hospitalier d'Arcachon en Gironde
00:24:58 a mis en place un dispositif pour trier la bobologie des véritables urgences.
00:25:02 Et il a raison, parce qu'effectivement, aujourd'hui,
00:25:05 les choses étant ce qu'elles sont, quand on a un petit bobo,
00:25:08 on va aux urgences, on bobo doit, etc.
00:25:11 Alors, qu'est-ce qu'il y a eu ? Eh ben, écoutez, c'est très simple.
00:25:14 Un exemple. Mathéo raconte "Ouest France",
00:25:17 arrive à 8h30 aux urgences de l'hôpital d'Arcachon,
00:25:20 après une bagarre nocturne. Voilà.
00:25:22 Donc une infirmière l'accueille, après une bagarre, un oeil au bord noir,
00:25:25 une main douloureuse, etc.
00:25:27 Alors, c'est elle qui fait le tri sur la base d'un protocole.
00:25:31 Et elle fait le tri où ? À l'hôpital d'Arcachon, sur le parking !
00:25:35 Sur le parking. Alors, c'est urgence hospitalière ou métier général.
00:25:39 Donc, soit il reste dans le bâtiment, si c'est urgence hospitalière,
00:25:43 soit il est orienté vers le centre de soins,
00:25:46 50 mètres plus par, dans des préfabriqués installés sur le parking.
00:25:50 Eh oui, voilà. Donc rien de cassé, vous pouvez rentrer chez vous, etc.
00:25:54 Urgence ou, effectivement, généraliste, le tri.
00:25:58 Le tri. On est obligé d'avoir un tri.
00:26:01 C'est quand même assez hallucinant, voilà.
00:26:04 C'est-à-dire qu'on est obligé de faire le tri dans le parking, dans un algéco.
00:26:09 C'est-à-dire, on est presque dans les camps de réfugiés.
00:26:12 Il se passe ceci, quand même, aujourd'hui, la santé.
00:26:15 Je crois que le ministre de la Santé nous a dû jure de mettre des masques.
00:26:19 Parce que, oui, le variant arrive.
00:26:22 On n'allait pas rester comme ça, sous prétexte qu'il ne se passait plus rien.
00:26:26 Non, mais ça ne va pas, non ? Ça ne va pas ?
00:26:28 Il faut que vous ayez un tout petit peu la trouille, hein ?
00:26:31 Allez, le Covid arrive en forme.
00:26:33 D'ailleurs, les médecins de plateau arrivent aussi.
00:26:36 Vous allez voir, le contingent est prêt, il frappe à la porte, on est là.
00:26:40 Mais peut-être, monsieur le ministre de la Santé,
00:26:42 que vous pourriez vous occuper de ce qui se passe à l'hôpital.
00:26:45 Ou qu'il y ait des généralistes sur le parking de l'hôpital.
00:26:49 Et il n'y a pas que Arcachon.
00:26:51 Ou on doit faire le tri dans des algécos sur le parking.
00:26:55 Et heureusement que les généralistes sont là.
00:26:57 Heureusement que les infirmières sont là.
00:26:59 Heureusement que le personnel est là.
00:27:01 Mais ça veut dire quoi, ça ?
00:27:02 Ça veut dire qu'on est encore dans une espèce de thermondisation de l'hôpital, aujourd'hui ?
00:27:08 C'est pas ça qui est le plus important à voir avec les urgences, etc. ?
00:27:12 Oui, le tri est important.
00:27:13 Oui, il faut le faire.
00:27:14 Mais dans quelles conditions ?
00:27:16 Franchement, les priorités, ce serait pas mal.
00:27:21 - Parce qu'on vous rappelle qu'on n'est pas chez nous.
00:27:27 Et que le Mali appartient aux Maliens.
00:27:31 Et que le Niger appartient aux Nigériens.
00:27:38 Et le Burkina Faso appartient au Burkinabé.
00:27:41 - Eh oui, bravo Jean-Luc Mélenchon.
00:27:44 Bravo, bravo, bravo, bravo de rappeler ces vérités.
00:27:47 Ces vérités qu'un certain nombre de gens réactionnaires oublient.
00:27:52 Voilà, c'était lors d'une conférence à l'université d'été de la France Insoumise,
00:27:56 à Châteauneuf-sur-Isère, le 25 août.
00:27:58 Voilà, oui, oui, il appartient au Burkinabé.
00:28:02 L'Afrique appartient aux Africains.
00:28:05 Et l'Algérie appartient aux Algériens.
00:28:08 Et tout ça, il a tellement raison.
00:28:10 Mais dites-moi juste, Jean-Luc Mélenchon,
00:28:13 si je dis "la France appartient aux Français".
00:28:16 Ah non, ça va pas, espèce de facho.
00:28:19 Non mais ça va pas, non.
00:28:20 Mais de quoi vous parlez là ?
00:28:21 La France aux Français, ce slogan lamentable.
00:28:25 Vous savez qui disait ça d'ailleurs ?
00:28:27 C'est pas de moi ça.
00:28:29 C'est de Coluche, il y a 40 ans.
00:28:32 Il avait fait justement un très très beau sketch là-dessus en disant
00:28:35 "oui, oui, tout le monde dit, mais voilà, c'est très bien, tel pays appartient".
00:28:38 Et c'est vrai.
00:28:39 Mais si on dit la France aux Français, ah, mais ça ne va plus.
00:28:43 Et voilà, et voilà, ça continue.
00:28:45 Vous voyez, 40 ans après, rien ne change.
00:28:49 Est-ce que c'est une bonne chose ?
00:28:51 Ou une chose un peu préoccupante ?
00:28:53 A vous de le dire.
00:28:54 Et puis restez bien avec nous sur Sud Radio,
00:28:56 puisque dans un instant, André Bercoff reviendra pour un face-à-face
00:28:59 avec Fabrice Elpevoine, qui est enseignant et entrepreneur spécialiste
00:29:02 de l'influence sur les réseaux sociaux.
00:29:04 On parlera du Digital Act Service, cette nouvelle loi européenne
00:29:07 mise en vigueur qui signifie peut-être, peut-être la fin des libertés
00:29:10 sur les réseaux sociaux.
00:29:12 Puis si ça vous fait réagir, vous nous appelez 0 826 300 300.
00:29:16 A tout de suite sur Sud Radio.
00:29:18 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, midi 14h.
00:29:21 André Bercoff.
00:29:23 À tous ceux qui trouvent que ce serait bien de retrouver un peu de pouvoir d'achat un jour,
00:29:29 ou même deux jours, ou trois, ou même quatre, hein, c'est bien quatre.
00:29:33 Et pourquoi pas cinq, tiens ? Eh ben, on a encore mieux que ça.
00:29:36 Intermarché lance les 100 jours pouvoir d'achat,
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00:29:52 Modalité sur intermarché.com.
00:29:53 Alors t'as pris un appart meublé, finalement ?
00:29:55 Eh non, j'ai juste un contrat d'énergie NJ.
00:29:57 Comment ça ?
00:29:58 Eh ben si tu déménages, tu vas pouvoir mieux t'équiper.
00:30:01 Waouh, j'ai comme une envie de faire mes cartons, tiens.
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00:30:18 J'agis avec NJ.
00:30:19 L'énergie est notre avenir, économisons-la.
00:30:23 Vous savez que le sang permet de soigner des cancers ou des maladies du sang ?
00:30:26 Moi, le jour où je l'ai appris, j'ai eu le déclic.
00:30:30 Je suis devenue donneuse.
00:30:32 C'est ma manière à moi de ne jamais me sentir impuissante.
00:30:35 Et quand je pense à tous ces patients qui peuvent guérir et vivre à nouveau normalement,
00:30:39 je me sens vraiment fière.
00:30:40 Rendez-vous sur le site de l'établissement français du sang.
00:30:44 Sud Radio Biarritz.
00:30:45 1039.
00:30:46 Sud Radio.
00:30:47 Un problème de vitrage sur votre voiture ?
00:30:49 Vous pensez à Carglass directement ?
00:30:51 Bien sûr, on s'en occupe de votre vitrage.
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00:30:56 Chez Carglass, peu importe l'intervention vitrage ou la marque de votre voiture,
00:31:00 votre garantie constructeur, vous la gardez.
00:31:02 Et encore mieux, pour toute intervention vitrage,
00:31:04 en ce moment, Carglass vous offre des balais d'essuie-glaces Bosch.
00:31:07 C'est jusqu'au 15 septembre.
00:31:08 Et ça, c'est Carglass qui le fait pour vous.
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00:31:17 Quand on part en vacances, mes parents me réveillent en pleine nuit pour éviter les embouteillages.
00:31:22 Moi, les miens, ils se couchent super tard pour finir la valise.
00:31:24 Mon père aussi.
00:31:25 Et en plus, il ne veut jamais s'arrêter pour arriver plus vite.
00:31:27 Après, il est épuisé.
00:31:29 Et si nous transmettions la bonne attitude ?
00:31:31 Sur un long trajet, une pause toutes les deux heures.
00:31:33 Assurance Prévention.
00:31:35 Une association de France Assureurs.
00:31:37 Leclerc.
00:31:38 Oh là là, il faut vraiment que je finisse mes courses de la rentrée.
00:31:41 Bon courage !
00:31:42 Oh, ça ira.
00:31:43 Avec l'opération rentrée, il y a 20% de tickets Leclerc sur la papeterie et la maroquinerie scolaire jusqu'au 2 septembre.
00:31:49 Attends, 20% de tickets Leclerc sur les cartables, les stylos, les cahiers et toutes les fournitures ?
00:31:54 Ouais, c'est un super bon plan.
00:31:56 Ouais, c'est surtout une super excuse pour s'y prendre à la dernière minute.
00:31:59 Tout ce qui compte pour vous existe à prix Leclerc.
00:32:02 Hors promotion en cours et produits EcoPlus, modalité magasin et direct participant sur www.e.leclerc.
00:32:09 Ici Sud Radio.
00:32:11 Les Français parlent au français.
00:32:16 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:32:19 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:32:22 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:32:25 Oui, je voudrais juste ajouter d'ailleurs à propos de l'hôpital, l'hôpital d'Arcachon comme les autres,
00:32:31 c'est qu'il y a une nouvelle aussi, celle-là aussi, peut-être que le ministre de la Santé devrait s'en occuper avant de nous parler des masques
00:32:37 et de la nécessité de remettre tout de suite le masque ou très très vite.
00:32:42 Ce qui se passe auprès des infirmières,
00:32:46 quand on sait que près d'une infirmière sur 10, sur 2 pardon,
00:32:51 si c'était sur 10 ce serait très bien,
00:32:53 près d'une infirmière sur 2 quitte l'hôpital après 10 ans de carrière,
00:32:57 c'est-à-dire que après leur premier poste,
00:33:00 seuls 54% de ces professionnels sont toujours salariés d'un hôpital public ou privé,
00:33:06 selon une étude de la direction de la recherche, de l'évaluation des statistiques, l'adresse.
00:33:12 C'est-à-dire en fait, presque la moitié, pratiquement la moitié s'en vont.
00:33:18 Ça aussi c'est quelque chose de grave, c'est quelque chose qui indique effectivement plus qu'un malaise, véritablement.
00:33:25 Voilà, c'est le journal du...
00:33:26 "Parle ton français, les carottes sont cuites, les carottes sont cuites."
00:33:32 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:33:35 Le Digital Service Act est entré en vigueur le 25 août dernier,
00:33:41 donc il y a exactement 3 jours, annoncé à grand renfort effectivement d'administration,
00:33:47 et tout de suite, et tout de suite, et même avant que ça soit venu, la polémique totale.
00:33:52 C'est-à-dire évidemment ça concerne tous les utilisateurs, et ils ne sont pas...
00:33:57 ils sont nombreux, utilisateurs d'internet, utilisateurs des réseaux sociaux,
00:34:02 les utilisateurs des grandes plateformes, etc., des GAFAM, on ne va pas rappeler ce que c'est les GAFAM.
00:34:08 Alors, juste quelque chose, je rappelle, donc l'objectif de ce Digital Service Act,
00:34:14 c'est de protéger notre vie privée, sécuriser les informations de nos sujets.
00:34:19 Tous les contenus que l'on peut trouver sur internet sont concernés.
00:34:22 Dans les grandes lignes, l'objectif est d'éviter la propagation de ceux qui sont illicites,
00:34:26 les propos haineux, les fake news, les ingérences dans les élections, les atteintes à la vie humaine aux mineurs, etc.,
00:34:32 publicité ciblée, manipulation, du pain sur la planche.
00:34:36 45 millions d'utilisateurs mensuels dans l'Union européenne, soit environ 10% de la population,
00:34:41 toutes les plateformes, de Amazon à Facebook à Google à LinkedIn à Twitter, X-Twitter, Wikipédia, YouTube, Zalando,
00:34:49 tous sont concernés par ce Digital Service Act, évidemment Bing et Google et compagnie.
00:34:57 Alors, on va essayer d'en parler, et au fond, avec Fabrice Eppelboin, je vous demande, vous êtes enseignant,
00:35:02 vous spécialisez l'influence sur les réseaux sociaux,
00:35:05 vous êtes beaucoup occupé de la guerre informationnelle sur les réseaux sociaux,
00:35:09 et Dieu sait si les manipulations, c'est, je veux dire, c'est logique pour y faire des manipulations.
00:35:16 Alors, au fond, ce Digital Service Act, franchement, fausse mesure, fausse bonne mesure, fausse bonne idée ou pas ?
00:35:24 - Mesure indispensable, parce qu'il y a bien vraiment où la force publique va devoir reprendre la main
00:35:29 sur quelque chose qui est une enclave étrangère, très clairement.
00:35:32 On est sur des enclaves américaines qui, petit à petit, ces 15 dernières années, ont pris une partie de plus en plus importante
00:35:40 du débat public. - Américaine ou chinoise ?
00:35:42 - Chinoise, mais ça démarre. En fait, les Chinois ont cet immense avantage qui nous ont permis à tous de prendre conscience
00:35:47 qu'effectivement, on était dans une problématique de perte de souveraineté totale.
00:35:50 Tant que c'était les Américains, ça ne préoccupait pas grand monde.
00:35:52 Une fois que ce sont les Chinois qui se sont mis à jouer à ce jeu-là, tout d'un coup, tout le monde a réalisé l'ampleur du problème.
00:35:58 Et par ricochet, on s'est aperçu que ce n'était pas forcément une très bonne idée d'avoir une large partie de notre opinion publique
00:36:04 située aux États-Unis, qui eux-mêmes sont dans une espèce de guerre culturelle cataclysmique,
00:36:08 qui sont en train de porter des torts considérables à leur démocratie, au fondement de leur démocratie,
00:36:13 le premier amendement, c'est vraiment la base de la base de la liberté d'expression,
00:36:18 qui aujourd'hui, aux États-Unis, est remise en question.
00:36:20 Alors, en France, on n'est pas basé là-dessus, donc c'est un autre problème, la conception de la démocratie en France,
00:36:25 mais toujours est-il qu'elle est dans une période critique aux États-Unis,
00:36:29 et que le fait d'avoir une large enclave américaine sur l'opinion publique française posait un problème.
00:36:35 Le DSA se propose de reprendre la main sur un espace de débat qui, depuis maintenant 15 ans, est américain,
00:36:41 il faut être honnête, et régulé plus ou moins par une logique américaine.
00:36:44 - Oui, mais est-ce que, pardon, l'Union Européenne en a vu aussi les performances en matière de Covid et tout le reste ?
00:36:51 Est-ce qu'on ne va pas, pour exprimer Sam, brut de décoffrage,
00:36:56 est-ce qu'on ne va pas remplacer l'idéologie américaine par l'idéologie de l'Union Européenne ?
00:37:00 Qui n'est peut-être pas tellement mieux ?
00:37:03 - Que le Covid ait été mal géré d'un point de vue informationnel, pas d'un point de vue médical,
00:37:07 que ça ait été mal géré en Europe, sans aucun doute,
00:37:11 ceci dit, on voit la façon dont ça a été géré aux États-Unis, on s'en est quand même beaucoup mieux sorti.
00:37:16 - Ce que je veux dire, pardon, quand je prends du Covid, je dis simplement,
00:37:20 à partir du moment de l'Union Européenne, quand même, il y a, pas seulement sur le Covid,
00:37:25 sur la guerre Russie-Ukraine, etc., des partis pris, très bien,
00:37:29 je ne discute pas du fondement du parti pris, mais qu'il y a une idéologie d'Union Européenne,
00:37:34 quand même, qui existe, comme une idéologie américaine.
00:37:37 Est-ce que celle-là ne va pas aussi agir d'une façon qui ne sera pas masquée ?
00:37:43 - Alors, le DSA n'a pas eu la prétention, et Dieu merci, d'unifier la modération,
00:37:49 ou la censure, c'est une question de point de vue, sur l'ensemble du continent européen.
00:37:53 Et on comprend, il y a des choses qu'on pourrait crier à tue-tête en Pologne,
00:37:57 et qui seraient scandaleuses en France, et réciproquement.
00:37:59 Donc, on a délocalisé cette capacité à distinguer le vrai du faux,
00:38:03 distinguer le bien du mal, tout ça, et au niveau des nations.
00:38:06 Ce qui, quelque part, est un constat d'échec pour les valeurs européennes.
00:38:10 Très clairement, quand on a commencé à les chercher,
00:38:12 on s'est aperçu qu'il était plus prudent d'aller du côté des nations...
00:38:15 - Donc, c'est au niveau de la nation que ça se passe ?
00:38:17 - Donc, c'est du côté de la nation.
00:38:18 - Alors, comment ça se passe ? Le mécanisme, expliquez-nous.
00:38:20 - Donc, on a une délégation auprès d'une entité spécifique à chaque nation.
00:38:23 En France, c'est l'ARCOM.
00:38:24 L'ARCOM va s'appuyer sur un réseau de signaleurs de confiance,
00:38:28 qui sont des gens qui vont signaler à l'ARCOM, et par essence aux réseaux sociaux,
00:38:32 quels sont les bons contenus, les mauvais contenus,
00:38:35 en précisant quand même les raisons du cloage aux pylories de tel ou tel contenu.
00:38:40 Les citoyens, de leur côté, pourront également participer à cet effort de dénonciation.
00:38:44 Mais, évidemment, les signaleurs de confiance auront un poids beaucoup plus important,
00:38:47 et puis ça va résulter par des mécanismes qui restent un peu obscurs
00:38:51 dans la suppression de contenus,
00:38:53 ou peut-être le fait que certains contenus auront moins de visibilité que d'autres.
00:38:57 C'est notamment possible sur Twitter.
00:38:59 Le problème, c'est que la gestion de la visibilité des contenus,
00:39:03 c'est quelque chose qui était de l'ordre de la théorie du conspirationniste,
00:39:06 il y a encore, allez, 6-7 mois,
00:39:09 quand Elon Musk a révélé les fameux Twitter Files,
00:39:11 et là, on a bien été obligés de regarder en face ce que t'es le Shadow Bans,
00:39:15 ce système très sophistiqué de gestion de la visibilité des comptes et des contenus,
00:39:19 géré par des algorithmes, ce qui est totalement contraire au DSA,
00:39:23 qui officiellement n'existait pas, que Twitter a révélé,
00:39:26 et puis, par essence, on s'est tous aperçus que c'était rigoureusement le même genre de système
00:39:31 qui régulait les contenus chez YouTube, chez Facebook, chez Instagram,
00:39:35 un peu partout, et que du coup, tout ça n'était pas accompagné avec le DSA.
00:39:38 Ça pose un énorme problème.
00:39:40 Rappelons que la modération algorithmique n'est pas autorisée par le DSA,
00:39:44 ça devrait être de la modération humaine.
00:39:46 - Alors, on va voir ce qui se passait.
00:39:48 Arnaud Demiglio, bonjour. - Bonjour.
00:39:50 - Bonjour, vous êtes avocat spécialisé en droit numérique et de la communication.
00:39:53 Alors, pour vous, justement, par rapport à ce Digital Service Act,
00:39:57 est-ce qu'il annonce ?
00:39:59 Est-ce que c'est une bonne chose ou une mauvaise chose, pour la liberté d'expression ?
00:40:04 - De manière générale, je trouve que c'est bien qu'il y ait une réglementation
00:40:09 qui vise à contrecarrer la montée des GAFA, des plateformes, etc.,
00:40:14 parce qu'on voit qu'elles nous ont complètement envahis.
00:40:17 On est envahis par ces GAFA,
00:40:19 et donc, il fallait dire stop à cette invasion,
00:40:23 parce que ce sont des entreprises qui regardent parfois plus leur intérêt financier
00:40:29 que, notamment, la liberté d'expression.
00:40:32 - C'est clair.
00:40:34 Mais justement, en quoi ? Je reviens à ça, pour refaire intervenir Fabrice Belpoin,
00:40:40 mais Arnaud Demiglio, la question qu'on se pose, c'est s'il y a, par exemple,
00:40:46 des gens, et il va y avoir, on va en parler, vous savez, ces fameux,
00:40:50 ceux qui vont modérer ces régulateurs de confiance,
00:40:54 il y aura un certain nombre d'associations, de gens, d'institutions qui vont être là-dedans.
00:40:58 Mais enfin, franchement, on sait très bien, on n'est pas naïf,
00:41:02 que la politique ou l'idéologie va s'inscrire comme elle s'est déjà inscrite depuis des années.
00:41:08 Je veux dire, qui va décider et appliquer le fait que tel contenu,
00:41:13 moi j'estime que ce contenu est illicite,
00:41:15 et donc, pour des raisons valables ou non valables,
00:41:18 pour des raisons de conflit d'intérêt,
00:41:20 et je vais faire en sorte qu'il soit soit banni, soit censuré.
00:41:25 Arnaud Demiglio, est-ce qu'il n'y a pas un vrai problème, là ?
00:41:29 Alors, de mon point de vue, il y a un problème, parce que ce règlement,
00:41:33 il contient des bénéfices, mais aussi des risques,
00:41:36 et souvent, quand on le présente, c'est sous l'angle des bénéfices,
00:41:40 mais je pense qu'il faut aussi parler des risques,
00:41:43 et parmi ces risques-là, effectivement, on a reconnu aux plateformes, aux GAFA,
00:41:49 la possibilité de modérer les contenus, sur le fondement notamment de leurs conditions générales.
00:41:57 Donc, ça fait qu'on reconnaît un pouvoir à ces GAFA de faire la loi,
00:42:03 parce qu'à partir du moment où ils sont en position dominante,
00:42:06 c'est qu'on reconnaît leur possibilité de légiférer, en réalité, sur le territoire européen,
00:42:12 parce qu'ils vont pouvoir dire qu'est-ce qui est licite,
00:42:16 et qu'est-ce qui est illicite, sur le fondement de leurs conditions générales.
00:42:20 De mon point de vue, c'est ça que je trouve le plus, peut-être, dangereux dans ce règlement,
00:42:25 parce qu'il aurait peut-être fallu prévoir une neutralité,
00:42:30 c'est-à-dire que les GAFA, par exemple, ne pourraient pas créer de règles supplémentaires
00:42:36 à celles que les États ont adoptées, et ne pas rajouter des interdictions,
00:42:41 par exemple, dans le cadre du Covid, de ne pas diffuser d'informations
00:42:44 qui seraient contraires au consensus sanitaire, comme on l'a vu dans le cadre de l'épidémie.
00:42:50 - Bien sûr. Oui, mais alors justement, Fabrice Hébel-Point,
00:42:55 le problème, on l'avait souligné, il est là, c'est-à-dire qu'au fond,
00:43:01 et c'est là où le bas, enfin, à mon avis, blesse,
00:43:05 et que ce soit au niveau des GAFA ou au niveau des États,
00:43:08 vous avez dit vous-même, hors antenne, on en parlait,
00:43:11 vous avez dit "attendez, peut-être que vous, aujourd'hui, vous ne pouvez pas intervenir sur les..."
00:43:16 - Non, aucune chance.
00:43:17 - Vous pouvez appeler qui vous voulez, d'invoquer un adresse,
00:43:20 vous n'obtiendrez pas le retrait d'un contenu.
00:43:21 - C'est parfait. Mais vous vous ajoutiez "mais si le régime change, peut-être qu'on l'aurait."
00:43:26 - Absolument.
00:43:27 - Donc, c'est une question de régime et une question de politique et d'idéologie du régime.
00:43:31 - Mais c'est déjà le cas. C'est déjà le cas.
00:43:33 On a déjà levé un peu un voile pudique avec le Fonds Marianne,
00:43:37 mais on est déjà dans un système de modération des contenus,
00:43:40 de pondération des contenus, qui est géré par l'exécutif.
00:43:44 - Oui.
00:43:45 - Donc, ça n'a rien d'extraordinaire, c'est juste que ça se formalise
00:43:48 dans une dimension un poil plus rigoureuse que ça ne l'est aujourd'hui.
00:43:51 On fonctionne à travers des campagnes de diffamation orchestrées
00:43:55 pour faire taire machin ou mettre en valeur tel autre,
00:43:58 ou faire taire tel sujet.
00:43:59 Mais c'est déjà le cas, et ça l'était bien avant Internet.
00:44:02 Donc, il n'y a rien de nouveau à ce niveau-là.
00:44:04 Ce qu'on est en train de mettre en place, c'est une architecture
00:44:06 pour distribuer ça au niveau européen de façon relativement rigoureuse.
00:44:09 Et là où ça nous concerne, nous, citoyens français,
00:44:12 c'est effectivement cette délégation de justice, en quelque sorte,
00:44:15 auprès de "signaleurs de confiance",
00:44:17 qui sont des gens qui vont avoir ce pouvoir incroyable de dire
00:44:20 "cette personne doit être tue, telle autre personne,
00:44:25 on peut tolérer ce qu'elle raconte, ou telle autre personne,
00:44:28 on va la réduire au silence".
00:44:30 Là-dessus, il reste à montrer l'efficacité de cette capacité
00:44:34 à faire taire et à réduire au silence.
00:44:37 Ça reste à démontrer, pour l'instant, dans les premiers jours,
00:44:40 mais on peut imaginer qu'effectivement,
00:44:42 vu les sanctions financières qui sont colossales pour les gars-femmes,
00:44:46 elles s'exécuteront, sans réfléchir plus que ça.
00:44:49 - Oui, 10% du chiffre d'affaires, c'est quand même pas mal.
00:44:52 - C'est déjà énorme. C'est largement dissuasif.
00:44:56 À part Twitter, qui semble jouer un jeu très particulier,
00:44:59 les autres vont jouer la surcensure pour se protéger financièrement,
00:45:02 ce qui est tout à fait compréhensible.
00:45:03 - On va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:45:05 avec vous et avec Arnaud Dimiglio.
00:45:07 - Sud Radio. - Sud Radio.
00:45:11 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
00:45:12 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:45:14 - Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
00:45:17 - Patrick Préjean, une longue carrière d'acteur populaire au cinéma,
00:45:21 au théâtre et à la télévision.
00:45:23 Il y revient justement en intégrant une série culte, "Scène de ménage".
00:45:27 Son hall, le vieux copain de Raymond, c'est-à-dire Gérard Hernandez.
00:45:31 Patrick Préjean est dans les clés d'une vie, aujourd'hui, sur Sud Radio.
00:45:34 - Sud Radio, les clés d'une vie, 21h22, Jacques Pessis.
00:45:39 - Tout savoir sur l'avance immédiate de crédit d'impôt avec Academia.
00:45:43 Avec l'avance immédiate de crédit d'impôt, les cours particuliers à domicile
00:45:47 proposés par Academia n'ont jamais été aussi accessibles.
00:45:50 Comment témoigne Caroline, maman d'Inès ?
00:45:52 - J'avais remarqué que les notes d'Inès avaient baissé et je ne savais pas quoi faire.
00:45:56 Alors j'ai appelé un conseiller pédagogique Academia et il a tout pris en charge.
00:46:00 En seulement deux mois de cours à domicile, Inès a repris confiance et a progressé.
00:46:05 - Alors Philippe Cuelléon, vous êtes président d'Academia.
00:46:07 Redonner confiance, ça fait partie de votre mission ?
00:46:10 - Oui, c'est le rôle de nos conseillers pédagogiques de proposer la meilleure solution
00:46:14 pour un accompagnement dans une matière et pour remotiver chaque élève.
00:46:17 - Et avec l'avance immédiate de crédit d'impôt, ça devient accessible à tous ?
00:46:21 - Oui, c'est ça. Vous ne payez que 50% du prix et l'État prend en charge directement l'autre moitié.
00:46:26 Vous n'avez plus besoin d'avancer à trésorerie.
00:46:28 - Et ça, c'est une bonne nouvelle pour toutes les familles.
00:46:30 Merci et pour plus d'infos, c'est sur Academia.fr.
00:46:33 - Bouygues Télécom ?
00:46:42 - Qu'est-ce qu'on a ?
00:46:43 - Une connexion trop lente sur l'ordinateur, la tablette, ça rame.
00:46:46 - Je vois. Monsieur ? - Oui ?
00:46:48 - Avec la fibre Bouygues Télécom, vous profiterez tous du très haut débit chez vous.
00:46:51 - Attendez, on pourra se connecter tous en même temps ?
00:46:53 - Affirmatif.
00:46:54 - En ce moment chez Bouygues Télécom, profitez de la série spéciale Bbox.
00:46:58 La fibre avec télé et téléphonie est à seulement 19,99€ par mois pendant un an, puis 37,99€ par mois.
00:47:04 Rendez-vous vite en boutique Bouygues Télécom.
00:47:06 Offre soumise à conditions sous réserve d'éligibilité et de raccordement. Engagement un an.
00:47:10 - Alors, t'as pris un appart meublé finalement ?
00:47:12 - Eh non, j'ai juste un contrat d'énergie NG.
00:47:14 - Comment ça ?
00:47:15 - Eh ben si tu déménages, tu vas pouvoir mieux t'équiper.
00:47:18 - Waouh, j'ai comme une envie de faire mes cartons, tiens.
00:47:21 Jusqu'au 10 septembre 2023, pour toute souscription d'un contrat d'énergie NG, bénéficiez jusqu'à 500€ de remise sur une sélection de produits électroménagers électrolux pour votre nouveau logement.
00:47:31 Appelez vite le 3101, voire conditions sur particuliers.ng.fr. J'agis avec NG.
00:47:36 L'énergie est notre avenir, économisons-la.
00:47:40 - Sud Radio Sarlat.
00:47:41 - 107.1
00:47:42 - Sud Radio.
00:47:43 - Leclerc.
00:47:45 - Ce matin, j'ouvre le placard et je trouve le paquet de céréales trésor vide.
00:47:49 - Vide ? Ben ça, c'est encore tes enfants.
00:47:51 Mais regarde, pour l'achat d'un paquet de trésor de 750 grammes, il y a 60% de réduction sur le deuxième.
00:47:56 Chocolat, chocolat roulette, chocolat noisette.
00:47:59 - Alors j'en rachète ?
00:48:00 - Moins 60% sur le deuxième, je te dis.
00:48:02 - Ah ben si tu me prends par les sentiments.
00:48:04 Tout ce qui compte pour vous existe à prix Leclerc.
00:48:07 Du 29 août au 9 septembre, modalité magasin et drive participant sur www.e.leclerc.
00:48:12 Pour votre santé, bougez plus.
00:48:14 - Ici Sud Radio.
00:48:19 - Les Français parlent au français.
00:48:22 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:48:25 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:48:28 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:48:31 - Alors on continue avec Fabrice Ebelboin et avec Arnaud Dimiglio de discuter de ce que sera cette loi.
00:48:38 Et au fond, au-delà de Digital Service Act, si vous voulez, au fond, on sait très très bien, ça fait 20 ans maintenant,
00:48:45 les réseaux sociaux, Internet, etc.
00:48:48 Le rôle de plus en plus important qu'il a dans notre vie.
00:48:52 Je rappelle simplement quelque chose, je voudrais juste le donner à vous deux.
00:48:56 C'est très intéressant, au-delà de tout ce que je montre valeur.
00:48:59 Il y a eu, donc, dans les télévisions mainstream, il y a eu un événement tout à fait intéressant et à l'Internet, aux Etats-Unis.
00:49:07 Il y a eu il y a trois jours le débat des candidats républicains pour la prochaine présidentielle en 2024.
00:49:16 En novembre 2024, et donc Trump qui est le favori, enfin pour le moment, a décidé de ne pas participer à ce débat
00:49:23 et d'aller chez Tucker Carlson qui est chez Twitter, qui a sa table ouverte et son rond de serviette chez Twitter.
00:49:30 Et il y a eu deux chiffres tout à fait passionnants, c'est-à-dire que le débat avec les sept candidats républicains
00:49:36 dont on ne peut pas les citer tous, enfin, a fait 25 millions de téléspectateurs.
00:49:41 Donc à Fox News, une des chaînes mainstream dites américaines, et chez Twitter, X Twitter,
00:49:49 eh bien ils en sont à 225 millions de spectateurs du débat Trump-Carlson.
00:49:56 Et encore une fois, le contenu n'était pas passionnant, enfin Trump a dit des choses qu'il avait dites dix fois.
00:50:03 Mais, qu'est-ce qui est intéressant dans cette histoire ?
00:50:07 C'est que, est-ce que nous aurons le choix ?
00:50:11 Moi je reste effectivement là-dessus, je parle de Radio Libre, je parle de liberté parce que moi ça me paraît fondamental.
00:50:18 Vous allez me dire "vous n'êtes pas d'accord" et on en parlera.
00:50:21 Mais Arnaud Dimiglio, est-ce que c'est ça pour vous le problème de ces modérateurs ou ces régulateurs de confiance, etc.
00:50:32 Le problème des entreprises, le problème des amendements, parce qu'on dit aussi, juste je finis là,
00:50:37 on dit oui il y a des campagnes de manipulation, bien sûr, et il y a manipulation à tous les étages, bien sûr,
00:50:43 des campagnes de haine, etc. bien sûr.
00:50:46 Mais qu'est-ce qui est le plus dangereux et qu'est-ce qui est à terme, je dis bien à terme, le plus nuisible pour nous, démocrates, en principe ?
00:50:55 Arnaud Dimiglio.
00:50:57 C'est vrai que le fondement de la démocratie, c'est la liberté d'expression, le pluralisme des médias.
00:51:02 Et on s'est rendu compte, notamment avec la crise du Covid, qu'il y a eu des censures massives sur les plateformes comme YouTube, Twitter, de contenu.
00:51:15 Et que donc on a interdit certains débats.
00:51:19 Donc c'est extrêmement dangereux et il faut donc veiller à ce que ces plateformes respectent cette liberté d'expression et ce pluralisme des médias.
00:51:29 Alors il y a quand même des garde-fous, évidemment, dans le règlement DSA, mais quand même, je reviens là-dessus,
00:51:35 on leur reconnaît au travers de ce règlement un sacré pouvoir parce que, je le répète,
00:51:41 elles ont le droit de faire de la modération sur le fondement de leurs conditions générales.
00:51:47 Et pas uniquement de la loi.
00:51:49 Avant, il y avait une obligation de supprimer les contenus manifestement illicites par rapport à la loi.
00:51:55 Maintenant, il y a une sorte de reconnaissance du pouvoir des GAFA de censurer des contenus qui sont contraires à leurs conditions d'utilisation.
00:52:05 Donc c'est là où il y a un risque, à mon avis, au niveau du pluralisme des opinions, du débat.
00:52:12 Et ensuite, je pense aussi que votre invité l'a dit, il y a aussi une intervention de la Commission,
00:52:20 notamment par rapport à ces GAFA, qui peuvent, en cas de crise, notamment en cas d'atteinte à la sécurité publique
00:52:28 ou en cas d'atteinte à la santé publique, ordonner des décisions qui vont s'imposer à ces plateformes.
00:52:36 Et on a vu qu'il y a eu...
00:52:38 Même jusqu'à la suppression de ces plateformes, d'ailleurs.
00:52:41 Oui, tout à fait. Alors il y a la possibilité de supprimer ces plateformes, mais ça sera toujours par l'intermédiaire du pouvoir judiciaire.
00:52:47 J'ai bien vérifié, parce que j'ai entendu le débat qu'il y a eu à ce sujet.
00:52:51 Ça ne pourra pas être effectué de manière unilatérale.
00:52:54 Ça va quand même passer par le pouvoir judiciaire.
00:52:57 On se rend compte que, heureusement, il existe encore.
00:53:01 D'accord. Fabrice Ebelvoin.
00:53:03 Effectivement, les GAFA ont le droit, ça je n'ai pas très bien dit, ont le droit...
00:53:08 Depuis toujours ?
00:53:09 Depuis toujours.
00:53:10 Est-ce que c'est augmenté, là ?
00:53:11 Non, au contraire. Je pense qu'au contraire. Là, on arrive à une solution qui est plus claire.
00:53:16 On a d'un côté une loi, avec des grosses guillemets, qui est les conditions générales d'utilisation de Twitter, Facebook ou compagnie.
00:53:23 Typiquement, sur Facebook, il est hors de question d'uploader du porno, alors que sur Twitter, vous en trouvez comme vous voulez.
00:53:29 Et ça, c'est propre aux conditions générales d'utilisation de chacune de ces plateformes.
00:53:33 Et puis, on a la loi.
00:53:35 La loi décidée de façon plus ou moins nationale, pour ce qui est de l'Europe, plutôt au niveau européen, qui s'applique sur le "online".
00:53:43 Et on a une zone de subduction.
00:53:45 On a une zone dans laquelle, et les conditions générales d'utilisation et la loi peuvent intervenir.
00:53:50 Typiquement, la haine, qui est une notion très, très floue.
00:53:53 Où là, ça peut tomber aussi bien sous le coup des conditions générales d'utilisation d'une plateforme
00:53:58 qui ne veut pas voir se développer de débats trop houleux,
00:54:01 parce que, en général, c'est autour de ça qu'est généré de la haine.
00:54:05 Et qui va sanctionner de façon plus ou moins arbitrairement, mais de toute façon, systématiquement arbitrairement,
00:54:09 vu qu'on n'est pas dans un processus contradictoire, supervisé par un juge.
00:54:13 Et puis, de l'autre côté, on va avoir le législateur qui va signaler à la plateforme que tel contenu ne lui convient pas,
00:54:19 en vertu de cette loi, et la plateforme qui va décider de supprimer le contenu ou pas.
00:54:25 C'est ce qui vient de se mettre en place avec le DSA.
00:54:27 Donc, on a deux circuits de modération qui sont très distincts, qui commencent à se voir d'ailleurs de façon très distincte.
00:54:32 - Qui devraient se compléter, en principe ?
00:54:34 - Qui devraient se marcher sur les pattes l'une de l'autre.
00:54:36 Ça dépend des plateformes. Ça dépend énormément des plateformes.
00:54:39 Donc là, il va y avoir une mise en application de tout ça qui va se décliner d'une plateforme à l'autre,
00:54:43 et d'un pays à l'autre, n'oublions pas.
00:54:45 Typiquement, si demain, je mets à hurler sur les réseaux sociaux français que, par exemple, l'avortement est un crime,
00:54:51 et que les femmes qui avortent devraient en répondre devant et être châtiées,
00:54:56 je pense que ça ne passerait pas du tout ce genre de propos.
00:54:58 En Pologne, il n'y a aucun problème.
00:55:00 Pourtant, on est tous en Europe avec des valeurs européennes.
00:55:02 Mais on a toute cette articulation entre la loi privée, des conditions générales d'utilisation,
00:55:08 la loi européenne qui est censée s'appliquer sur les plateformes,
00:55:11 et sa déclinaison à travers différentes autorités et différents réseaux de signaleurs de confiance.
00:55:16 Ça va être très complexe, et la Serbie ne va pas se décliner de la même façon que la France, que la Pologne ou que l'Italie.
00:55:21 - Mais justement, on va parler de ces modérateurs de confiance, ou ces signalers.
00:55:25 - Signalers de confiance.
00:55:27 - Les deux se...
00:55:29 - C'est vraiment des signalers. Ils n'ont pas la capacité de modérer, au sens où ils ne peuvent pas eux-mêmes,
00:55:33 de leur propre initiative, retirer un contenu.
00:55:36 Ils peuvent le signaler avec insistance, et une insistance...
00:55:39 - Mais c'est la justice qui décide.
00:55:41 - Non, non, non, pas du tout. C'est la plateforme. Il n'y a pas de justice.
00:55:43 Il n'y a plus de justice depuis 15 ans.
00:55:47 Depuis Adopie, on est passé dans un mode où la justice qui s'applique sur Internet
00:55:53 ne s'applique pas comme la justice des hommes.
00:55:56 Il n'y a pas de juge, il n'y a pas de débat contradictoire, il n'y a pas d'avocat.
00:55:59 C'est une justice discrétionnaire qui s'applique au sein d'une entité privée.
00:56:03 Appeler ça justice, c'est un abus de langage absolu.
00:56:06 - Oui, c'est pour ça qu'il ne faudrait pas parler de justice.
00:56:08 - On ne peut pas mettre en place un système judiciaire à une ampleur aussi phénoménale.
00:56:13 Il y a des infractions dans tous les sens en permanence.
00:56:15 - C'est évident.
00:56:16 - Ce n'est pas jouable. Donc on est obligé de tricher avec le concept de justice.
00:56:19 On a tordu le bras au mot justice, mais ça n'est pas de la justice.
00:56:23 On s'en souvient en temps de démocratie.
00:56:25 - Je crois qu'il faudrait quand même le dire parce que ça n'est pas dit.
00:56:27 - Ça n'est plus depuis 15 ans.
00:56:30 Donc c'est un vieux souvenir.
00:56:32 - Oui, c'est un vieux souvenir qui est très vivant.
00:56:34 - Vous avez toujours la possibilité de déposer plainte
00:56:36 de façon à obtenir réparation dans la justice des hommes
00:56:39 avec un débat contradictoire, mais ça coûte une fortune
00:56:42 et c'est le privilège des riches.
00:56:44 La réalité, c'est que pour le commun des mortels,
00:56:47 la justice sur les réseaux sociaux est appliquée par des entités privées
00:56:51 selon des règles plus ou moins claires,
00:56:53 avec cette dualité entre les conditions générales d'un côté
00:56:56 et la justice de l'autre,
00:56:58 et que tout ça demande à être mis en pratique.
00:57:01 - Demande surtout à être travaillé parce que ça ouvre la porte
00:57:04 à de sacrées manipulations.
00:57:06 - Il y aura plein de manipulations et plein de dérives.
00:57:09 Le plus inquiétant sont vraiment les dérives que les États vont inciter
00:57:12 à travers leur réseau de signaleurs de confiance.
00:57:15 - Exact. On va en reparler tout cela et puis surtout
00:57:18 de nos éditeurs festévales.
00:57:20 - On va en reparler avec vous, surtout au 0826 300 300,
00:57:23 appelez-nous. Vous avez une question pour Fabrice Eppelboim,
00:57:25 pour Arnaud, Dimeglio ou pour André Bercoff,
00:57:27 appelez-nous 0826 300 300.
00:57:29 - Sud Radio Bercoff dans tous ses États.
00:57:33 Appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
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00:58:09 avec Sud Radio. Parlons vrai.
00:58:12 - BMW. - Dis donc, ton beau-frère,
00:58:14 tu l'as cloué ce midi.
00:58:16 - Il croit toujours qu'il a les meilleurs plans,
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00:59:07 ou même deux jours, ou trois, ou même quatre, hein,
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00:59:36 - Ça, c'est tout moi. À chaque rentrée, pour pas exploder mon budget,
00:59:39 je compare tout, tout, tout. 10 % de X moins 2 divisé par 7.
00:59:43 Mais quand je vois qu'SFR sélectionne pour moi des smartphones Honor
00:59:46 à petit prix, là, c'est... Eureka !
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01:00:03 réservée aux clients SFR. 5G sous réserve de couverture.
01:00:07 - Moi, ça me rend joyeuse. La dernière fois, je suis revenue au bureau
01:00:11 après un don de sang et il y a un collègue qui m'a dit
01:00:13 "Mais t'es tout sourire, Sarah, aujourd'hui."
01:00:15 C'est ça. À chaque fois que je donne, en plus d'être fière de moi,
01:00:18 je me sens vraiment bien.
01:00:20 - On a tous une raison de donner son sang ou son plasma.
01:00:24 Rendez-vous sur le site de l'établissement français du sang.
01:00:26 - Quand on part en vacances, mes parents me réveillent en pleine nuit
01:00:29 pour éviter les embouteillages.
01:00:31 - Moi, les miens, ils se couchent super tard pour finir la valise.
01:00:33 - Mon père aussi. Et en plus, il ne veut jamais s'arrêter pour arriver plus vite.
01:00:36 Après, il est épuisé.
01:00:38 - Et si nous transmettions la bonne attitude sur un long trajet,
01:00:40 une pause toutes les deux heures ?
01:00:42 - Assurance Prévention, une association de Français sûreurs.
01:00:46 - Ici Sud Radio.
01:00:50 Les Français parlent au français.
01:00:55 Les carottes sont cuites.
01:00:57 Les carottes sont cuites.
01:01:00 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:01:03 On parle de ce digital act service, cette nouvelle loi européenne
01:01:07 qui vise à réguler la liberté sur les réseaux sociaux.
01:01:10 On en parle avec Fabrice Epelboin, qui est toujours avec nous,
01:01:12 enseignant entrepreneur spécialiste de l'influence sur les réseaux sociaux.
01:01:15 Et puis Arnaud Dimeglio, avocat spécialisé en droit numérique et de la communication.
01:01:19 On a Claude qui nous appelle de Perpignan. Bonjour Claude.
01:01:22 - Bonjour André Bercov, c'est content de vous retrouver en forme.
01:01:26 Et bonjour à vos invités.
01:01:28 Le sujet m'intéresse parce que, bien sûr, je compte sur vous,
01:01:31 je comprends l'abondanté de ne pas être soumis à des règles
01:01:35 qui sont soit de la culture américaine, soit des procédures chinoises.
01:01:39 En revanche, faire quelque chose au niveau européen,
01:01:43 moi dans la pratique, après, ça m'inquiète un peu.
01:01:46 Je voudrais simplement vous donner un exemple.
01:01:48 Il m'est arrivé il y a 15 jours, j'ai été censuré 4 heures par Twitter.
01:01:51 C'est-à-dire que pendant 4 heures, je ne pouvais pas utiliser mon compte.
01:01:54 J'avais Axelm, etc.
01:01:56 Parce que, quand j'ai regardé les raisons, en fait,
01:01:59 j'ai été pour incitation au meurtre ou à l'auto-mutilation.
01:02:03 Alors j'avais écrit un tweet qui était dans un film de discussion
01:02:06 par rapport à une personne qui disait ce qui me paraissait des bêtises.
01:02:10 Je lui avais mis "Vous vous mettez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude".
01:02:14 - Ce qui peut être censuré, peut être mortel.
01:02:16 - Pour l'algorithme de censure, se mettre le doigt dans l'oeil,
01:02:19 c'est ou une tentative d'assassinat ou une auto-mutilation.
01:02:22 Je blague pas, c'est très sérieux.
01:02:24 Alors moi je crains, parce que, quant au niveau européen,
01:02:27 par exemple, on décidera sur quels axes, par exemple,
01:02:30 on considère que les choses ne doivent pas trop.
01:02:33 Moi j'ai peur qu'au nom de la régulation contre les climato-sceptiques,
01:02:38 on bloque tout ce qui concerne les critiques contre l'éolien ou le photovoltaïque,
01:02:43 voire même les voitures électriques.
01:02:45 Et puis de proche en proche, on peut, voilà.
01:02:47 Donc je voulais simplement signaler que,
01:02:49 quand il y aura des algorithmes, ça sera le bazar.
01:02:51 Et quand ce sera des humains, ils ne seront pas assez nombreux,
01:02:54 vu le nombre de milliers de millions et de milliards de tweets.
01:02:56 - Je crois que l'autre pose une vraie question,
01:02:59 je voudrais que vous tous deux vous répondiez.
01:03:01 Parce qu'effectivement, chez nous, se mettre de l'oeil, pardon,
01:03:04 c'est une expression qu'on emploie 25 fois,
01:03:07 2200-2500 fois, dans des discussions, même comme ça.
01:03:12 Ce qui se passe, c'est que l'algorithme prend ça au sérieux en disant
01:03:15 "la situation est bien au mur".
01:03:16 - C'est pas du tout un algorithme.
01:03:17 Les algorithmes sont bien incapables à ce stade de fonctionnement.
01:03:19 - Qui a-t-il dit ?
01:03:20 - C'est un être humain, qui par contre n'est pas français,
01:03:22 qui va avoir ça traduit dans sa langue vernaculaire à lui,
01:03:25 pour qui ce n'est pas une expression.
01:03:27 Si je vous dis "il pleut des chiens et des chats",
01:03:29 vous êtes complètement fous, c'est une expression.
01:03:31 "Raining cats and dogs", ça veut dire "il pleut des cordes".
01:03:34 - Mais si tu te mets le doigt dans l'oeil, c'est une expression.
01:03:36 - Bien sûr, mais traduit en anglais, ça n'est plus une expression.
01:03:39 - Non mais vous posez vraiment le problème,
01:03:41 je demanderais aussi à Arnaud Demiglio,
01:03:43 Fabrice et Belbois, parlons de ça.
01:03:45 C'est pour ça que les humains, pour moi,
01:03:47 ça va être beaucoup plus dangereux que les algorithmes.
01:03:50 - Non, c'est très différent.
01:03:52 Là, ce qui s'est passé très concrètement,
01:03:54 c'est que lors d'une altercation...
01:03:56 - Parle-nous de cet exemple, qui est parfait.
01:03:58 - Il est très bon cet exemple.
01:04:00 Une altercation, quelqu'un utilise une expression courante
01:04:02 qui n'est en rien une citation au suicide,
01:04:04 qui va être signalée par la personne adverse
01:04:06 dans le cadre de ce conflit,
01:04:08 qui va remonter à un service de modération
01:04:10 qui, à l'évidence, n'est pas francophone,
01:04:12 qui va traduire, avec des logiciels de traduction automatique,
01:04:15 une expression française tout à fait potache,
01:04:17 en quelque chose qui, dans une langue étrangère,
01:04:19 peut apparaître comme quelque chose de menaçant,
01:04:21 et qui, dans la mesure où la personne en question a,
01:04:23 entre 3 et 6 secondes,
01:04:25 pour prendre une décision de modération,
01:04:27 va, dans le doute, considérer que c'est une incitation au suicide,
01:04:29 parce qu'une fois traduit dans sa langue,
01:04:31 ça peut apparaître comme quelque chose de menaçant.
01:04:33 - Mais c'est terrifiant !
01:04:35 - C'est le prix à payer...
01:04:37 - C'est le prix à payer pour avoir une modération
01:04:39 qui se passe en quelques secondes.
01:04:41 Alors vu le nombre de problèmes, il faut qu'il y ait cette productivité.
01:04:43 - Oui, mais ce prix à payer, c'est toujours le moyen et la fin.
01:04:46 Pour moi, ce que vous dites,
01:04:48 et pas vous Fabrice Epelbois,
01:04:50 ce que signifie ce que dit Claude, est terrifiant.
01:04:52 - Ça veut dire ?
01:04:54 - Claude va s'adapter, va apprendre dans ses dialectiques
01:04:56 à utiliser des mots qui ne prêtent pas ambiguïté une fois.
01:05:00 - Mais c'est l'autocensure !
01:05:02 - C'est Voltaire !
01:05:04 - Ça va être du RSS !
01:05:06 - Non, pas du tout !
01:05:08 Ça va être Voltaire sous la monarchie.
01:05:10 Voltaire, vous avez tous appris au lycée
01:05:12 qu'effectivement, il y a un double niveau de lecture,
01:05:14 et qu'on peut voir Candide
01:05:16 comme un aimable conte philosophique,
01:05:18 ou comme une critique virulente de l'art religieux.
01:05:20 - Quel progrès, cher ami !
01:05:22 - C'est sûr qu'en terme de liberté d'expression,
01:05:24 on n'est pas sur la voie du progrès.
01:05:26 Mais il faut pondérer ça quand même par le fait que
01:05:28 tout le monde a accès à cette sous-liberté d'expression,
01:05:30 alors qu'hier, fondamentalement,
01:05:32 vous y avez accès, certes, mais au bistrot du coin.
01:05:34 Donc vous n'y aviez pas vraiment accès.
01:05:36 Là, tout le monde y a accès,
01:05:38 effectivement, il y a des contrats.
01:05:40 - Mais sous conditions et sous surveillance.
01:05:42 - Il faut apprendre à l'utiliser,
01:05:44 à contourner la censure, mais on va apprendre.
01:05:46 - On va en parler. Arnaud Diméglio,
01:05:48 votre sentiment sur le témoignage de Claude ?
01:05:50 - Oui, mon sentiment, c'est qu'on va vers une privatisation
01:05:54 de la loi et de la justice.
01:05:56 Vous l'avez reconnu tout à l'heure,
01:05:58 ça n'a pas l'air de vous effrayer,
01:06:00 mais moi je trouve ça assez choquant et surprenant.
01:06:02 Je pense que justement c'est contre ça
01:06:04 qu'il faut lutter, parce qu'on est en démocratie
01:06:06 et j'aimerais pas qu'on retourne au Moyen-Âge.
01:06:08 Ensuite, ce que je voudrais dire,
01:06:10 c'est que le DSA, quand même,
01:06:12 il prévoit certains règlements de litiges
01:06:14 qui peuvent se faire,
01:06:16 soit en interne, donc on a la possibilité
01:06:18 de déposer une plainte en interne
01:06:20 auprès de la plateforme,
01:06:22 soit de recourir à un système de règlement
01:06:24 extrajudiciaire des litiges.
01:06:26 Et ça, c'est un point qui est intéressant
01:06:28 parce que là, avec le DSA,
01:06:30 on crée un nouveau système
01:06:32 de règlement judiciaire qui va être
01:06:34 extrajudiciaire.
01:06:36 On va pouvoir régler les litiges par des arbitres,
01:06:38 en fait, et là, oui, je trouve ça intéressant
01:06:40 parce qu'on trouve une solution
01:06:42 qui est adaptée au numérique.
01:06:44 - Mais bon,
01:06:46 je pense qu'il faut faire attention, justement,
01:06:48 à cette dérive privatisation.
01:06:50 - C'est là où moi j'y vois un progrès,
01:06:52 parce que très concrètement, l'abandon de la justice
01:06:54 des hommes, du débat contradictoire
01:06:56 et de la justice au sens de la démocratie,
01:06:58 il est enterré depuis 2008.
01:07:00 C'est pour ça que je suis beaucoup moins choqué aujourd'hui,
01:07:02 on est en 2023, j'ai eu le temps de m'y faire.
01:07:04 Ce concept
01:07:06 est mort avec la loi Adopi.
01:07:08 Si vous vous souvenez,
01:07:10 lors de la loi Adopi, les gens comme moi
01:07:12 hurlaient au droit de l'homme,
01:07:14 à l'atteinte aux libertés fondamentales.
01:07:16 Bon, maintenant, on est 15 ans plus tard, je pense que tout le monde a bien compris
01:07:18 ce qu'on voulait dire à l'époque.
01:07:20 Mais très clairement, c'est à cette époque qu'on a abandonné
01:07:22 l'état de droit.
01:07:24 C'est totalement enterriné.
01:07:26 - C'est amusant parce que vous savez que c'est au nom de l'état de droit
01:07:28 que Thierry Breton a présenté
01:07:30 triomphalement le Digital Service Act, en disant
01:07:32 "Nous rétablissons l'état de droit".
01:07:34 - Mais il n'a pas le tort, sur le fond, effectivement,
01:07:36 par rapport à une situation de privatisation
01:07:38 totale enterrinée depuis 15 ans,
01:07:40 de quelque chose qui se fait
01:07:42 un ersat de justice,
01:07:44 le DSA représente un vrai progrès.
01:07:46 Maintenant, le vrai progrès est accompagné de vrais risques.
01:07:48 Le risque principal que moi je vois là-dedans,
01:07:50 c'est cette délégation de capacité
01:07:52 à signaler, à dénoncer
01:07:54 ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est vrai, ce qui est faux,
01:07:56 à des entités qui ne sont pas
01:07:58 elles-mêmes supervisées. - Et qui ne sont pas connues !
01:08:00 - Et qui, pour l'instant, ne sont pas connues.
01:08:02 On a tous une petite idée de qui ça va être,
01:08:04 mais à ce stade, les deux seules
01:08:06 entités... Il y a une entité qui s'est déclarée
01:08:08 elle-même qui est e-Enfance,
01:08:10 et qui lutte de façon...
01:08:12 avec un courage incroyable
01:08:14 contre la pédophilie depuis la nuit des temps,
01:08:16 mais c'est pas comme si la pédophilie était le seul problème
01:08:18 à e-Enfance, qui n'a pas vocation à faire autre chose
01:08:20 que lutter contre la pédophilie. Et puis,
01:08:22 très récemment, Pharoz, qui va se faire
01:08:24 le relais des dénonciations qu'elle récolte,
01:08:26 et qui là, est une entité, on ne peut plus sérieuse,
01:08:28 étatique, ça n'est pas une entité privée,
01:08:30 police-gendarmerie,
01:08:32 avec des gens qui sont au sein,
01:08:34 avec une expérience... - Non mais Fabrice,
01:08:36 dis-moi, le vrai problème, c'est que je ne suis pas du tout
01:08:38 sûr que l'État, de ce point de vue,
01:08:40 soit plus...
01:08:42 régulateur et plus juste
01:08:44 que le privé, dans ce problème-là.
01:08:46 - Non, mais il a le mérite d'être plus ou moins élu.
01:08:48 Donc, il est plus légitime
01:08:50 à une entité privée qui vient de... - Non, parce que les délégations
01:08:52 ne sont pas élues. Thierry Breton
01:08:54 n'est pas élu. Thierry Breton n'est pas...
01:08:56 - Non, Thierry Breton n'est pas élu. - Eh ben oui, justement,
01:08:58 vous dites les gens "élus", ils sont pas élus.
01:09:00 - La patronne de l'ArkHomme est nommée,
01:09:02 si mes souvenirs sont bons, par le président de la République
01:09:04 qui lui est élu, et elle va
01:09:06 décider des délégations sur des
01:09:08 ONG, associations,
01:09:10 qui vont être proches de l'État, qui lui-même
01:09:12 est plus ou moins élu. Donc, on reste
01:09:14 dans un cadre qui est... - Je vous trouve très gentil.
01:09:16 - Non, non, je suis très optimiste.
01:09:18 - Vous êtes optimiste, c'est bien. - C'est clair que dans
01:09:20 cette délégation, il va y avoir des
01:09:22 responsabilités de censure
01:09:24 confiées à des gens qui ont un
01:09:26 historique extrêmement discutable, que
01:09:28 on se reverra probablement sur ce plateau dans six mois pour en reparler.
01:09:30 - On en reparlera, c'est bien. - Et vraisemblablement, il y aura
01:09:32 des dérives, il n'y a aucun doute. - Alors,
01:09:34 on remercie Claude pour son appel, et on accueille
01:09:36 Chantal, qui nous appelle de l'Île de Beauté,
01:09:38 depuis Bastia. Bonjour Chantal. - Bonjour Chantal.
01:09:40 - Bonjour à vos invités,
01:09:42 et j'espère que les vacances sont bien
01:09:44 passées pour vous, monsieur Berthiaume. - Bien, merci.
01:09:46 Merci, pour vous aussi, j'espère. - Alors, écoutez,
01:09:48 moi, ça me fait très très peur, tout ça,
01:09:50 parce que
01:09:52 si on a des êtres humains, comme les mêmes
01:09:54 de Wikipédia, qui se permettent
01:09:56 de juger les gens
01:09:58 à tour de bras, et de
01:10:00 se permettre de porter des jugements
01:10:02 plus que discutables,
01:10:04 je me demande sur quoi, parce que
01:10:06 l'humain reste très
01:10:08 subjectif. Donc, si on tombe
01:10:10 sur une personne qui a
01:10:12 les mêmes idées que vous, il ne va pas
01:10:14 vous signaler. Si on tombe
01:10:16 sur quelqu'un qui est complètement
01:10:18 à l'opposé, donc, on rentre complètement dans
01:10:20 l'idéologie. Alors moi, vous voyez,
01:10:22 honnêtement, je préfère plus de liberté
01:10:24 qu'une censure.
01:10:26 Il y a des tribunaux
01:10:28 qui vont contre
01:10:30 des choses
01:10:32 qui sont... - Oui, il y a la loi.
01:10:34 - Le meurtre, ou la haine,
01:10:36 ou tout ce que vous voulez. - Tout l'appel, oui.
01:10:38 - Donc, à un moment donné, je pense
01:10:40 que si on rentre dans ce système-là,
01:10:42 bon, ben, c'est
01:10:44 bon, hein, il n'y a pas de quoi envier
01:10:46 l'URSS de l'époque, nous y sommes.
01:10:48 Voilà, Big Brother est là,
01:10:50 on a vu pour le Covid,
01:10:52 pour l'Ukraine, pour le climat,
01:10:54 et d'autres choses, la sécheresse,
01:10:56 on en a parlé tout l'été.
01:10:58 Enfin, je veux dire,
01:11:00 donc si on n'a pas le même discours que la DOXA,
01:11:02 nous serons censurés, ça se fait déjà
01:11:04 sur Youtube, ça se fait... Alors maintenant,
01:11:06 bien entendu, quand il y a
01:11:08 des choses sur la pédocrinialité,
01:11:10 d'ailleurs, je pense qu'on ne fait pas assez
01:11:12 de choses, la preuve, on ne veut même pas
01:11:14 que le film "South of Freedom"
01:11:16 - Oui, il va sortir, mais on en parlera
01:11:18 à Chantal. Non, non, mais j'ai retenu
01:11:20 ce que vous dites, effectivement,
01:11:22 on va en reparler, je vous dirais, avant de
01:11:24 redonner la parole à Fabrice et à Belmoine,
01:11:26 parce qu'il est vraiment là,
01:11:28 tous nos éditeurs, enfin,
01:11:30 ceux qu'on a eus posent le problème,
01:11:32 qui est, effectivement, parce que la question qu'on pourrait
01:11:34 se poser, c'est ça, c'est "Appel à la haine,
01:11:36 évidemment à condamner, appel aux
01:11:38 mortes, évidemment à condamner",
01:11:40 mais est-ce que le fait, et vous l'avez dit,
01:11:42 qu'on ait éliminé la justice,
01:11:44 ce qu'on appelle la justice officielle,
01:11:46 de ça, allez, mais très bien, mais on la
01:11:48 remplace par qui ? - On la remplace
01:11:50 par soit un jugement administratif, c'était
01:11:52 le cas d'Adopi, typiquement, soit un jugement
01:11:54 privé, ce qui n'est pas beaucoup
01:11:56 mieux, et ce qui, de toute façon, n'a pas
01:11:58 grand chose à voir avec la justice au sens de
01:12:00 la démocratie, c'est-à-dire un débat contradictoire,
01:12:02 les droits de l'accusé, et tout ça,
01:12:04 tout ça a totalement disparu, pour des raisons
01:12:06 d'optimisation et d'efficacité,
01:12:08 on ne peut pas imaginer un instant
01:12:10 avec, typiquement, l'appel à la haine,
01:12:12 avoir un débat contradictoire avec des avocats
01:12:14 qui se constituent, ça n'est pas envisageable
01:12:16 de la quantité d'impact. - Non, mais c'est
01:12:18 juste le problème,
01:12:20 c'est, en fait... - C'est qui décide
01:12:22 de ce qu'est la haine. - Qui décide, et où on
01:12:24 met le curseur. - Et on a tous vu qu'il y a
01:12:26 de la bonne haine, de la mauvaise haine,
01:12:28 de la haine qui est totalement tolérable,
01:12:30 et de la haine qui est parfaitement intolérable.
01:12:32 J'ai envie de vous dire que, aux prochaines élections,
01:12:34 vous pouvez faire basculer ce qui est
01:12:36 tolérable devient intolérable, ce qui est intolérable
01:12:38 devient intolérable, c'est là, pour le coup,
01:12:40 on est toujours encore raccroché
01:12:42 à quelque chose qui se ressemble un peu à la démocratie,
01:12:44 on s'en est éloigné, bien sûr, mais...
01:12:46 - Il ne faut pas l'acquitter complètement.
01:12:48 - Malgré tout, si aujourd'hui, vous êtes
01:12:50 sanctionné pour de la haine vis-à-vis
01:12:52 d'un camp qui est votre
01:12:54 adversaire, ben, cet adversaire
01:12:56 qui aujourd'hui tient le haut du pavé
01:12:58 peut demain se retrouver dans l'opposition et tout s'inversera.
01:13:00 - C'est vrai, mais en attendant,
01:13:02 le mal aura été fait, enfin, on va en parler,
01:13:04 mais le mal aura été fait, c'est-à-dire que pendant
01:13:06 X temps, parce que c'est sur des années,
01:13:08 les élections, c'est tous les 5 ans,
01:13:10 tous les 6 ans, etc., pendant quelques temps,
01:13:12 effectivement, ce que dit Chantal,
01:13:14 et ce que disait Claude,
01:13:16 c'est que, oui, mais,
01:13:18 on ne va pas pouvoir parler, vous savez...
01:13:20 - Oui, oui, oui, mais c'est déjà le cas.
01:13:22 Après, il reste à voir si, en cas d'alternance,
01:13:24 on aura une nouvelle majorité
01:13:26 qui prendra la même stratégie,
01:13:28 c'est-à-dire verrouiller la parole de l'adversaire.
01:13:30 Ce n'est pas évident.
01:13:32 - Non, mais je crois que c'est évident, parce que si
01:13:34 je suis majorité, je vais vous dire,
01:13:36 même si je suis nouveau, ben, je vais
01:13:38 reprendre les vieux habits,
01:13:40 parce qu'ils me conviennent très bien.
01:13:42 Je les appliquerai à ma manière, mais ça ne changera
01:13:44 rien. On va prendre qu'un isoliteur.
01:13:46 - Oui, et si, comme Chantal, ça vous fait réagir,
01:13:48 n'hésitez pas à nous appeler
01:13:50 0 826 300 300, si vous voulez
01:13:52 poser une question à nos invités, ou réagir
01:13:54 sur le sujet. À tout de suite, 0 826 300 300.
01:13:56 - Bah, ouais.
01:13:58 - Sud Radio Bercoff,
01:14:00 dans tous ses états, midi, 14h.
01:14:02 André Bercoff.
01:14:04 - Préparez-vous à être transporté
01:14:06 dans un tourbillon d'émotions,
01:14:08 et à célébrer la passion du rugby.
01:14:10 Bientôt,
01:14:12 le rugissement des supporters résonnera
01:14:14 dans tous les stades français et au-delà des frontières.
01:14:16 Dans un tournoi
01:14:18 où se forgent les légendes, chaque match
01:14:20 compte. C'est un rendez-vous historique,
01:14:22 un océan de passion et des duels de titans.
01:14:24 La quête ultime
01:14:26 du 15 de France va bientôt commencer
01:14:28 pour transcender les limites du possible
01:14:30 et écrire une page de légende dans l'histoire.
01:14:32 À partir du 4 septembre,
01:14:34 tous derrière les bleus, au cœur de la
01:14:36 Rugby World Cup, sur Sud Radio,
01:14:38 la radio de la Coupe du monde de rugby.
01:14:40 - Leclerc. - Oh là là, faut vraiment
01:14:42 que je finisse mes courses de la rentrée.
01:14:44 - Bon courage ! - Oh, ça ira. Avec l'opération
01:14:46 rentrée, il y a 20% de tickets Leclerc
01:14:48 sur la papeterie et la maroquinerie scolaire
01:14:50 jusqu'au 2 septembre.
01:14:52 - Attends, 20% de tickets Leclerc sur les cartables,
01:14:54 les stylos, les cahiers et toutes les fournitures ?
01:14:56 - Ouais, c'est un super bon plan !
01:14:58 - Ouais, c'est surtout une super excuse pour s'y prendre
01:15:00 à la dernière minute, hein ?
01:15:02 - Tout ce qui compte pour vous existe à prix Leclerc.
01:15:04 Hors promotion en cours et produits Eco+
01:15:06 modalité magasin et direct participant
01:15:08 sur www.e.leclerc.
01:15:10 - Avec tout ce qu'il faut acheter pour la rentrée,
01:15:14 je crois qu'on va se fâcher avec le banquier.
01:15:16 - Mais non, chez Bureau Vallée, il y a la rentrée à prix coutant.
01:15:18 - À prix coutant ? - Oui, oui, à prix coutant.
01:15:20 Par exemple, le cahier Polypro Coverbook
01:15:22 24/32, 96 pages, grand carreau,
01:15:24 80 grammes, est à 2,19 euros.
01:15:26 Et disponible dans plusieurs coloris.
01:15:28 - Oh, mais c'est le banquier qui va être coutant ! Euh, content !
01:15:30 - Bureau Vallée, on met la barre
01:15:32 très haut et les prix très bas.
01:15:34 - Valable du 21 août au 2 septembre dans la limite des stocks disponibles.
01:15:36 Conditions et magasins participants
01:15:38 sur bureau-vallée.fr.
01:15:40 - Vous savez que le sang permet de soigner des cancers
01:15:42 ou des maladies du sang ?
01:15:44 Moi, le jour où je l'ai appris,
01:15:46 j'ai eu le déclic. Je suis devenue donneuse.
01:15:48 C'est ma manière à moi
01:15:50 de ne jamais me sentir impuissante.
01:15:52 Et quand je pense à tous ces patients qui peuvent
01:15:54 guérir et vivre à nouveau normalement,
01:15:56 je me sens vraiment fière.
01:15:58 Rendez-vous sur le site de l'établissement français du sang.
01:16:00 - Sud Radio Montpellier.
01:16:02 - 147. - Sud Radio.
01:16:04 - Alors, t'as pris un appart meublé, finalement ?
01:16:06 - Eh non, j'ai juste un contrat d'énergie ENGIE.
01:16:08 - Comment ça ? - Eh ben, si tu déménages,
01:16:10 tu vas pouvoir mieux t'équiper.
01:16:12 - Ouah, j'ai comme une envie de faire mes cartons, tiens !
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01:16:28 J'agis avec ENGIE.
01:16:32 - L'énergie est notre avenir, économisons-la.
01:16:34 - A tout instant, écoutez Sud Radio
01:16:36 en voiture, au travail,
01:16:38 depuis votre smartphone.
01:16:40 Installez l'application Sud Radio
01:16:42 depuis le Google Play ou l'App Store.
01:16:44 - A tous ceux qui trouvent
01:16:46 que ce serait bien de retrouver
01:16:48 un peu de pouvoir d'achat un jour,
01:16:50 ou même deux jours, ou trois, ou même quatre,
01:16:52 c'est bien quatre, et pourquoi pas cinq, tiens ?
01:16:54 Eh ben, on a encore mieux que ça.
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01:17:12 Modalité sur intermarché.com.
01:17:14 - Quand on part en vacances, mes parents me réveillent
01:17:16 en pleine nuit pour éviter les embouteillages.
01:17:18 - Ben moi, les miens, ils se couchent super tard
01:17:20 pour finir la valise. - Mon père aussi.
01:17:22 Et en plus, il ne veut jamais s'arrêter pour arriver plus vite.
01:17:24 Après, il est épuisé.
01:17:26 - Si nous transmettions la bonne attitude,
01:17:28 sur un long trajet, une pause toutes les deux heures.
01:17:30 Assurance Prévention,
01:17:32 une association de France Assureurs.
01:17:34 - Ici Sud Radio.
01:17:36 Les Français parlent au français.
01:17:38 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:17:40 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:17:42 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:17:44 - On est de retour sur Sud Radio
01:17:46 avec Fabrice Cépelouin et Arnaud Dimeguiou
01:17:48 pour parler toujours du sujet.
01:17:50 - Je suis un peu déçu.
01:17:52 Je suis un peu déçu.
01:17:54 - Fabrice Cépelouin et Arnaud Dimeguiou
01:17:56 pour parler toujours du Digital Act Service.
01:17:58 On a une auditrice qui nous appelle de Marseille.
01:18:00 Angèle nous appelle de Marseille. Bonjour Angèle.
01:18:02 - Bonjour monsieur Bercov.
01:18:04 Bonjour messieurs.
01:18:06 Moi, ça me choque ce truc.
01:18:08 Franchement,
01:18:10 pas seulement parce que c'est une attaque
01:18:12 vis-à-vis de la liberté d'expression,
01:18:14 mais plus gravement encore
01:18:16 parce que je crois comprendre
01:18:18 que finalement, l'Europe
01:18:20 va intégrer dans sa loi
01:18:22 un système
01:18:24 régi, organisé,
01:18:26 réglementé
01:18:28 par les GAFAM,
01:18:30 c'est-à-dire par un pays étranger.
01:18:32 Je suis désolée, c'est ce que je pense
01:18:34 parce que, en fait,
01:18:36 de ce que j'ai compris,
01:18:38 les signaleurs dits de confiance
01:18:40 sont employés par les GAFAM,
01:18:42 sélectionnés par les GAFAM,
01:18:44 payés par les GAFAM.
01:18:46 D'ailleurs, à propos de salaire,
01:18:48 je me demande si l'Europe
01:18:50 donne de l'argent aux GAFAM
01:18:52 pour organiser ce système,
01:18:54 j'aimerais bien le savoir.
01:18:56 Donc pour moi, c'est une perte de
01:18:58 souveraineté supplémentaire,
01:19:00 c'est la merchandisation
01:19:02 de notre censure
01:19:04 et qui plus est,
01:19:06 alors le pompon, c'est que c'est
01:19:08 présenté comme voulant
01:19:10 lutter contre
01:19:12 l'hégémonie numérique américaine.
01:19:14 Alors là, c'est le pompon.
01:19:16 Voilà. - Mais c'est pas mal.
01:19:18 En fait, madame, vous êtes en train
01:19:20 de réaliser quelque chose qui est
01:19:22 un état de fait depuis bien longtemps,
01:19:24 plus de 10 ans, et le DSA
01:19:26 est l'occasion de réaliser à quel point
01:19:28 on a perdu en souveraineté. - Non, non, non, parce que là, je suis pas d'accord,
01:19:30 puisque là, c'est présenté comme faisant partie de la loi.
01:19:32 Moi, je parle de la loi,
01:19:34 la loi pour le 25 août, je parle pas
01:19:36 d'il y a 10 ans, je parle de la loi.
01:19:38 Alors, on parle de la loi.
01:19:40 Pas d'avant.
01:19:42 - Cette loi, justement, essaye de reprendre un peu
01:19:44 de souveraineté à un domaine
01:19:46 dans lequel on l'a totalement perdu ces 15 dernières années.
01:19:48 Et pour revenir sur le détail
01:19:50 de vos préoccupations,
01:19:52 très clairement, les signalers
01:19:54 de confiance ne sont pas payés par les GAFAM.
01:19:56 C'est pas forcément une bonne nouvelle,
01:19:58 vraiment pas. Les signalers de confiance,
01:20:00 ils sont payés par on ne sait pas très bien qui.
01:20:02 - C'est l'État.
01:20:04 - Des trucs comme le Fonds Marianne.
01:20:06 - Le Fonds Marianne. - Des trucs comme le Fonds Marianne.
01:20:08 Le Fonds Marianne, c'est le tout début du sommet
01:20:10 de la partie émergée de l'iceberg. La réalité, c'est qu'il y a
01:20:12 des myriades de subventions comme ça
01:20:14 qui vont à des myriades de gens
01:20:16 pour aller défendre des myriades d'intérêts
01:20:18 qui parfois se tapent dessus les uns sur les autres.
01:20:20 En ce moment, on est sur
01:20:22 une espèce de bataille rangée entre
01:20:24 fact-checkers contre fact-checkers qui
01:20:26 tirent les uns dans les autres. - Et tout subventionné, etc.
01:20:28 - C'est deux circuits de subventions
01:20:30 qui émanent de forces
01:20:32 politiques qui sont contradictoires et qui se battent.
01:20:34 Et donc, le fact-checking
01:20:36 est un territoire d'influence
01:20:38 au service de différentes entités
01:20:40 qui ne sont pas nécessairement coordonnées.
01:20:42 - Et l'argent qui est dépensé pour ça ?
01:20:44 - Non, c'est pas énorme.
01:20:46 Le Fonds Marianne, c'est quelques millions.
01:20:48 On est sur des budgets d'État,
01:20:50 c'est pas significatif. - Mais vous savez, pour les gens,
01:20:52 quelques millions, c'est déjà pas mal. - Pour les gens, oui.
01:20:54 Mais il faut remettre ça au niveau d'un budget d'État.
01:20:56 Pour l'instant, on a
01:20:58 sous-investi là-dedans, tout comme on a sous-investi
01:21:00 structurellement dans la justice.
01:21:02 Ça demande à vraiment... - Ça, c'est clair.
01:21:04 Là, il y a vraiment des
01:21:06 corrections majeures à faire.
01:21:08 Arnaud Demiglio, vous vouliez intervenir
01:21:10 là-dessus ? - Oui, non.
01:21:12 Les subventions, c'est plusieurs milliards par an
01:21:14 qui sont déversés auprès des services
01:21:16 de presse. C'est pas quelques millions, ce sont
01:21:18 des milliards. - Pas auprès des services de
01:21:20 presse. - Et on assiste et on voit qu'il y a
01:21:22 une dépendance, en fait, de ces
01:21:24 médias à l'État.
01:21:26 Et ensuite, oui, moi,
01:21:28 je pense que c'est bien que vos auditeurs
01:21:30 soient conscients de ces
01:21:32 problèmes, qui dénoncent cette
01:21:34 privatisation de
01:21:36 la justice, cette
01:21:38 privatisation de la loi et
01:21:40 ce côté administratif.
01:21:42 C'est bien, il faut réagir.
01:21:44 Je suis très content qu'il y ait des auditeurs qui disent
01:21:46 "Non, tout ça, c'est pas normal."
01:21:48 Après, je pense qu'il faut pas non plus
01:21:50 exagérer parce que
01:21:52 dans le DSA, il y a
01:21:54 des choses qui sont bien. Il faut parler des
01:21:56 bénéfices comme des risques. Mais c'est vrai
01:21:58 qu'il y a une sorte de reconnaissance,
01:22:00 et ça, votre invitée l'a
01:22:02 dit, d'un certain pouvoir
01:22:04 des GAFA. Et là, moi, c'est là
01:22:06 où je trouve que le babelaisse,
01:22:08 parce qu'on nous dit qu'on va réintroduire
01:22:10 du droit dans l'Union européenne, mais
01:22:12 non, on réintroduit pas du droit dans l'Union européenne
01:22:14 malheureusement. - Non, ça n'a rien à voir.
01:22:16 Juste un auditeur. - Oui, en parlant
01:22:18 d'auditeur, c'est Frédéric qui nous appelle de Nantes.
01:22:20 Bonjour Frédéric. - Bonjour Frédéric.
01:22:22 - Oui, bonjour M. Bercoff,
01:22:24 bonjour à tous. Alors écoutez,
01:22:26 je suis tout à fait d'accord avec l'auditrice
01:22:28 précédente, et
01:22:30 je me posais la question de savoir si
01:22:32 finalement, au moins en plan moral,
01:22:34 avec toute cette histoire,
01:22:36 c'est pas une prime à la délation
01:22:38 institutionnalisée, au
01:22:40 mouchardage officiel.
01:22:42 Enfin, voilà,
01:22:44 est-ce que ça n'ouvre pas quand même
01:22:46 une porte à tout ce qu'il y a quand même
01:22:48 de moins intéressant,
01:22:50 chez un peu tout le monde d'ailleurs.
01:22:52 Donc je me posais vraiment
01:22:54 cette question, et d'ailleurs je me demandais
01:22:56 si finalement, au bout de deux ans d'application
01:22:58 de ce nouveau dispositif,
01:23:00 M. Bercoff, est-ce que
01:23:02 dans deux ans, ce débat moutonné aujourd'hui
01:23:04 pourra encore avoir lieu,
01:23:06 ou alors est-ce qu'il sera catalogué ?
01:23:08 - Non, c'est un... Bah écoutez, vraie
01:23:10 question. Fabrice Epelbois,
01:23:12 au fond, c'est ça aussi, vous savez
01:23:14 très bien, et ça l'histoire ne le montre,
01:23:16 rien de nouveau sur le soleil,
01:23:18 la fabrique de la délation,
01:23:20 elle est presque
01:23:22 dans la nature humaine. - Pour ne pas dire
01:23:24 dans la culture française. - Pour ne pas dire dans la culture
01:23:26 française, pour être honnête. Est-ce que
01:23:28 effectivement, on ne va pas être vers
01:23:30 quelque chose, quand même,
01:23:32 je veux dire, au-delà même
01:23:34 de la morale, enfin, quelque chose
01:23:36 on va dire, mais allez-y, signalez,
01:23:38 parce que moi, ce qui me frappe, c'est ça.
01:23:40 - Rappelons les mécanismes.
01:23:42 Il y a deux types d'entités qui
01:23:44 peuvent signaler un contenu comme
01:23:46 problématique, au sens large.
01:23:48 On a le citoyen individuel dans son coin,
01:23:50 exactement comme on signalait à un juif,
01:23:52 à la Gestapo, en 1945,
01:23:54 qui aura vraiment peu d'impact,
01:23:56 parce qu'il y aura une telle masse de
01:23:58 signalements qu'on ne pourra pas faire grand-chose d'un tel flux.
01:24:00 - Pardon, c'est très intéressant,
01:24:02 mais si ça correspond à une volonté du
01:24:04 gouvernement, quel qu'il soit, je ne parle pas de
01:24:06 le gouvernement actuel, de dire "ah oui, c'est intéressant,
01:24:08 allez-y, regardez, c'est les citoyens qui le demandent,
01:24:10 ce sont les citoyens qui le demandent". - Non, on ne peut pas traiter
01:24:12 un tel flux, parce que vous allez avoir, pêle-mêle,
01:24:14 des compagnes organisées, de bandes de potes
01:24:16 qui signaleront tel individu qui n'est pas leur
01:24:18 pote, pour que son compte saute,
01:24:20 et ça, on ne sait pas gérer. Il n'y a guère que Twitter
01:24:22 qui commence à avoir des solutions algorithmiques pour gérer ça,
01:24:24 mais très vraisemblablement,
01:24:26 l'essentiel de ces dénonciations-là iront à la poubelle.
01:24:28 Et on donnera l'impression,
01:24:30 citoyens de base, qu'il a fait son devoir de
01:24:32 dénonciation, et que c'est un bon citoyen.
01:24:34 C'est ce que, quel que soit le gouvernement,
01:24:36 que ce soit un gouvernement Macron aujourd'hui,
01:24:38 Le Pen demain, peu importe.
01:24:40 Et puis on a ces signalers de confiance, qui eux
01:24:42 ont, quelque part, mot-compte triple,
01:24:44 c'est-à-dire que quand eux signalent quelque chose,
01:24:46 c'est pris de façon beaucoup plus sérieuse
01:24:48 par les GAFAM, parce que si jamais
01:24:50 les GAFAM laissent passer quelque chose qui a été signalé
01:24:52 par un signaler de confiance, là, il peut y avoir
01:24:54 sanction, et elle peut être lourde. Donc c'est surtout
01:24:56 ces entités-là qui vont poser problème.
01:24:58 - Alors c'est très intéressant ce que vous dites, je crois qu'on le dit
01:25:00 vraiment, là je vous suis tout à fait Fabrice
01:25:02 et Belmoine, c'est que je crois que ça me paraît
01:25:04 indispensable que l'on connaisse, qu'on ait
01:25:06 la liste de ces... - On les connaîtra.
01:25:08 - ... de ces régulateurs ou signalers
01:25:10 de confiance. - À l'heure actuelle, on sait même pas
01:25:12 si leur
01:25:14 déclaration doit être obligatoire.
01:25:16 Mais on les connaîtra nécessairement.
01:25:18 - Bien sûr.
01:25:20 - Si jamais ils sont restés confidentiels,
01:25:22 alors d'abord, on a du mal
01:25:24 à voir le confidentiel défense appliqué à un tel truc,
01:25:26 mais quand bien même ça serait le cas,
01:25:28 il y aura des investigations, et puis il y aura
01:25:30 pléthore d'hypothèses qui pointeront,
01:25:32 on sait tous qui va être pointé du doigt,
01:25:34 ce qui fait que, très concrètement,
01:25:36 ne serait-ce que pour se décharger de responsabilités
01:25:38 et des risques, parce que la colère va être
01:25:40 grandissante, ces gens-là
01:25:42 vont se dire "oui, nous sommes signalers de confiance"
01:25:44 ou "non, pas du tout, nous ne sommes pas signalers de confiance"
01:25:46 et nous demandons à l'État de certifier que nous ne sommes pas
01:25:48 signalers de confiance. Donc on les connaîtra.
01:25:50 Que la loi est prévue, qu'il soit déclarée publiquement ou pas,
01:25:52 on les connaîtra. Il n'y a pas de soucis.
01:25:54 - En tout cas, écoutez, pour répondre à l'État,
01:25:56 on ne sait pas si...
01:25:58 J'espère vraiment qu'on pourra dans deux ans
01:26:00 faire une émission comme la mienne, et qu'on pourra
01:26:02 inviter des gens comme vous, Noé.
01:26:04 ... qu'on pourra dans deux ans faire une émission comme la mienne,
01:26:06 et qu'on pourra inviter des gens comme vous, Noé.

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