Abaya : le plus dur reste à faire pour Gabriel Attal

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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il revient sur l'annonce de Gabriel Attal sur l'interdiction de l'abaya dans les établissements scolaires.

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Transcription
00:00 - Allez, place à l'éditopolitique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Alexis Brézet. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06 - Alors Gabriel Attal vient d'annoncer que la baïa n'avait pas sa place à l'école, que son port allait donc être interdit.
00:12 Alors la droite applaudit des deux mains, la NUPES pousse de haut cri. Bref, le ministre de l'éducation peut se vanter d'avoir
00:17 réussi un joli coup politique.
00:19 - Disons d'abord et surtout qu'il a pris une bonne décision. Une décision qui était attendue,
00:24 espérée par ses chefs d'établissement et ses professeurs
00:28 totalement désemparés face à la multiplication galopante de ce qu'on appelle pudiquement les "atteintes à la laïcité".
00:34 Songez que Pamdiaye les avait mis, ses enseignants, dans la situation
00:37 impossible de devoir décider au cas par cas du caractère religieux ou non de ce type de vêtements en fonction de l'intention de chaque élève. C'était absolument
00:46 intenable. Alors certes, l'interdiction ne résout pas tout, enfin c'est un coup d'arrêt symbolique aumôné d'un islam politique très organisé
00:54 qui partout multiplie les provocations pour tester les résistances de la république à ce qu'il faut bien appeler sa volonté de domination.
01:01 Après c'est vrai, vous avez raison, cette décision est aussi un excellent coup politique.
01:05 En cette rentrée dont on nous a dit et redit qu'elle serait placée sous le signe de l'autorité,
01:10 les commentateurs attendaient beaucoup, peut-être un peu trop, du discours finalement bien sage de Gérald Darmanin.
01:16 Et c'est Gabriel Attal qui, avec sa transgression calculée, lui coupe l'herbe sous le pied.
01:21 Mais maintenant, pour lui, le plus difficile commence car cette interdiction, il va falloir l'appliquer. - Vous pensez que ça va pas être facile ?
01:26 - En vérité, c'est jamais facile
01:28 d'agir contre l'islam politique. C'est peut-être aussi pour ça que depuis tant d'années on ne fait rien.
01:32 Aujourd'hui, chacun a compris que l'opinion était massivement acquise à l'interdiction et les protestations sont plutôt rares. Il n'y a que les
01:39 islamo-gauchistes patentés, les enragés de la gauche médine,
01:42 pour dénoncer, comme Jean-Luc Mélenchon ou Sandrine Rousseau, la police du vêtement qui se déchaînerait contre un simple bout de tissu.
01:50 On pourrait d'ailleurs leur conseiller d'aller faire un petit tour en Iran pour voir là-bas ce que c'est vraiment la police du vêtement
01:56 et ce que certaines femmes sont prêtes à risquer pour ne pas le porter ce simple bout de tissu. Mais passons.
02:01 En réalité, c'est demain que les difficultés pour Gabriel Attal vont commencer.
02:05 Lorsqu'il lui faudra très concrètement demander à tel élève d'enlever son abaya ou lui interdire l'accès à un lycée sous l'œil des caméras.
02:12 Et alors là, comme d'habitude, nous verrons alors débouler les éternels responsables associatifs,
02:18 barbus, le cœur en bandoulière, absolument pas politisés, ça va de soi,
02:22 qui voudront nous émouvoir avec la belle histoire de la petite jeune fille méritante,
02:27 pas islamiste pour un sou, même si son oncle est un peu imam, qui ne demande qu'une chose,
02:32 étudier et porter ce vêtement traditionnel qui évoque pour elle tant de souvenirs familiaux. Et comme d'habitude,
02:38 puisqu'on peut avoir du cœur et être procédurier, ils déposeront mille recours dans le Conseil d'État.
02:43 - À vous entendre Alex, il semblerait que la partie soit perdue.
02:46 - Non, il suffit de tenir. En 2004, rappelez-vous, la même campagne s'était déchaînée contre la loi sur le voile à l'école.
02:52 Et les politiques ont tenu parce que l'opinion l'exigeait et finalement la question du voile à l'école a été résolue.
02:57 Alors c'est vrai, c'est vrai, le Conseil d'État sur ces sujets est souvent imprévisible ou malheureusement trop prévisible.
03:02 C'est vrai, quand à Matignon on nous explique déjà que pour des raisons juridiques,
03:08 il ne s'agit pas de prononcer une interdiction explicite de l'abaya, mais de formaliser une, je cite, "posture de fermeté", on est un peu inquiet.
03:15 Mais après tout, si le Conseil d'État ne veut pas de l'interdiction, on peut fort bien se débrouiller sans lui.
03:20 Il paraît qu'Emmanuel Macron cherche une idée de référendum. Et dons-le. En voici un, tout trouvé.
03:24 - Merci beaucoup Alexis Brazet, l'édito politique sur Europe.

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