Cyrille Gurtner, directeur artistique du complexe "Discopolis" à Charmes (Vosges), la discothèque près de laquelle des piétons ont été fauchées par une voiture dans les Vosges, s'exprime sur BFMTV.
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00:00 Bonjour Cyril Gürtner, merci d'être avec nous ce matin.
00:02 Vous êtes directeur artistique, je le disais, du complexe Discopolis à Charmes dans les Vosges.
00:06 J'imagine d'abord, pour commencer, que vous êtes consterné par cette affaire.
00:11 Bonjour. Oui, consterné, choqué, stupéfait. Il n'y a plus de mots quand on arrive à un drame pareil.
00:22 Est-ce que vos équipes ou vous-même aviez constaté que dans l'établissement, il s'était passé quelque chose, il y avait eu un différent, en effet, entre ces personnes ?
00:34 Alors, moi, personnellement, non. Probablement l'équipe de sécurité, puisque j'ai eu écho d'une embrouille, mais verbale, sans coup.
00:47 Donc personne ne pensait que ça pouvait aller jusque-là après.
00:52 Vous avez ensuite été mis au courant de ce qui s'était produit. Est-ce que c'était des clients réguliers ?
01:00 Alors, réguliers, non. C'est des clients qui venaient de temps en temps, notamment l'un des incriminés.
01:08 Ils venaient de temps en temps et on n'avait jamais eu aucun problème avec, d'où notre stupéfaction.
01:13 Concernant les victimes, c'est des gens qui venaient d'assez loin, pour fêter l'anniversaire notamment.
01:19 Et non, ce n'étaient pas des clients réguliers. Pareil, c'était des clients ponctuels.
01:24 Le maire semble dire qu'il y avait des problèmes de sécurité autour de l'établissement. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:30 Alors, effectivement, il y a des problèmes de sécurité, mais pas autour de l'établissement, mais à la sortie du parking de l'établissement,
01:39 puisque l'éclairage public est éteint toutes les nuits. Donc, si vous voulez, quand les gens repartent à pied,
01:45 qu'ils quittent le parking de l'établissement, ils sont dans le noir. Donc oui, il y a un problème de sécurité,
01:50 mais il n'est pas autour de l'établissement, il est à la sortie du parking de l'établissement.
01:54 Donc vous dites au maire, rallumez la lumière, arrêtez de faire des économies d'énergie dans ce secteur ?
02:00 Moi, je le dis, des riverains le disent, des clients le disent.
02:07 Alors, pour ce qui concerne la suite maintenant, est-ce que vous pensez que vous allez rouvrir ?
02:13 On sera déjà ouvert samedi, sauf avis contraire des services de l'État. On a décidé de notre propre chef de fermer vendredi,
02:24 en soutien aux familles, aux familles des victimes, et on a décidé d'ouvrir samedi et de reverser la recette des entrées aux familles des victimes.
02:32 Pour la suite, on ne sait pas. On n'a pas notre destin entre les mains.
02:37 Au-delà de cette question d'éclairage, est-ce que vous pensez mettre en place un système de sécurité plus important devant l'établissement ?
02:46 Peut-être que ça n'aurait pas permis d'éviter ce drame, mais en tout cas, essayer d'une façon ou d'une autre d'apaiser certaines situations ?
02:56 On a une réflexion régulière sur la sécurité, puisque c'est notre plus gros cheval de bataille.
03:02 On avait depuis quelques semaines évoqué d'acheter un véhicule, donc une voiture et un quad, pour patrouiller entre la sortie du parking de l'établissement
03:10 et le parking d'un supermarché proche où les clients se garent.
03:14 Mais sachant qu'on n'a pas le droit d'intervenir sur la voie publique, on était toujours dans la réflexion.
03:19 Après, oui, on réfléchit, on a déjà énormément d'agents de sécurité.
03:26 On est toujours dans la réflexion, constamment, constamment, parce que, comme je vous l'ai dit, c'est la sécurité qui prime le plus.