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Amusant
Transcription
00:00 Salut c'est Batman, en direct d'Arkham City.
00:02 J'étais un peu à la bourre ce matin, mais ils ont fermé le tunnel de la défense.
00:05 Même avec la Batmobile, j'étais battu.
00:08 Bonjour, c'est Adrien Antoine.
00:11 Je vais vous parler aujourd'hui de mon métier, comédien spécialisé dans le doublage.
00:15 Une espèce de petite maison dans la prairie, un peu,
00:24 qui avait été tournée déjà très longtemps avant, je crois.
00:26 Et dans lequel je faisais un personnage qui s'appelle Ben.
00:29 C'était un peu improbable, il était beaucoup plus grand que moi.
00:30 Moi, j'avais 9-10 ans.
00:32 Je l'ai souvenir que ça ne collait pas du tout, mais bon.
00:34 Voilà, c'était ma première série.
00:43 Je me suis un peu retrouvé là-dedans, les plateaux et tout, avec des adultes,
00:46 bon, un peu particuliers, moi je trouvais ça un peu particulier,
00:49 mais bon souvenir et puis surtout, grande chance de ne pas avoir pu commencer si tôt.
00:56 J'ai fait la création de la voix, de Nabi Nucle, avec ce petit chevet sur la langue.
01:01 Et après, je l'ai arrêté quand j'ai mué parce que ça a été un peu violent.
01:04 Là où les pièces manquantes manqueront à jamais.
01:09 C'est à ce moment là, j'ai commencé à faire pas mal de films de 35,
01:13 comme on dit, de films de cinéma.
01:14 Et ça a été un peu mon changement de comédien enfant à comédien jeune homme.
01:18 Tu n'es qu'un enfant cruel et cupide.
01:22 Et je ne vois devant moi qu'un vieux fou.
01:25 Ça a été un peu compliqué pour moi au départ.
01:27 J'ai mis longtemps quand même à trouver un moyen de, ce qu'on appelle, le remplir.
01:31 Il est très, très barraqué, très costaud,
01:33 donc Evelyn et Kess de résonance absolument improbable.
01:36 Et je me suis toujours trouvé un peu, vocalement, un peu gringalet.
01:40 Ce que j'aime beaucoup chez lui, ce que je dis souvent sur lui, c'est son humour.
01:45 Son humour, son autodérision.
01:47 Je trouve que c'est quelqu'un à qui on s'attache.
01:49 C'est une couronne ce truc.
01:51 Je croyais que c'était un mono-sourcil.
01:52 C'est une couronne.
01:54 C'est ça que j'adore, ce côté un peu, voilà, quoi qu'il arrive,
01:56 on continue à être jovial, même prendu par les jambes et à faire des blagues
02:01 un peu provocantes, des espèces de mélanges entre Schwarzenegger
02:04 et Jean-Paul Belmondo, tu vois, que je trouve vraiment sympa.
02:07 Et puis après, c'est un super acteur.
02:10 Tu vois en même temps un vrai film d'action hyper bien fait.
02:13 Et puis une comédie.
02:15 Donc, je trouve que j'ai adoré ce glissement vers l'humour.
02:19 Alors, vous voulez boire quelque chose?
02:21 Qu'est ce qu'on boit? On a de la bière, de la tequila,
02:23 toutes sortes de trucs.
02:25 J'ai essayé de coller à ce qu'il fait,
02:27 donc je pense que lui, peut être a un petit peu changé le tempo aussi.
02:29 Il a fait un côté un peu plus, voilà, un peu plus fatigué,
02:32 un peu plus, un peu plus dépressif, quoi.
02:34 Donc, oui, j'ai dû, j'ai dû certainement aller dans ce sens là avec lui.
02:37 Vous voulez mon aide?
02:39 Alors vous comme lui à ma peine.
02:41 C'est vrai qu'il y a là, il a fait pas mal d'un côté
02:44 dans des registres vraiment différents.
02:46 Alors il y a celui là, il y en a que j'ai beaucoup aimé, c'est Rush aussi.
02:48 Vous êtes James, non?
02:49 Oui.
02:50 J'ai adoré l'esthétique du film
02:52 et puis lui, je trouve que là aussi, il était étonnant.
02:54 Tu vois, il était vraiment dans un truc
02:56 où justement, il joue pas spécialement sur son physique, sur son côté
02:59 beau gosse ou s'il le fait, c'est avec beaucoup de justement de
03:02 d'humilité, de simplicité, quoi.
03:05 Ce que tu désires, c'est la rédemption.
03:07 C'est ici que tu vas la trouver.
03:09 Bon, un film assez glauque.
03:11 Pareil, pas un registre dans lequel on voit, on le voit habituellement.
03:14 Voilà, maintenant, il a cette étiquette de Thor,
03:16 mais c'est vraiment un acteur qui peut faire plein de choses.
03:18 Envoie-toi, Christophe.
03:23 C'est le moment.
03:24 Tous ces personnages de super-héros, ce que je disais, c'est vrai que,
03:28 bon, ils sont quand même assez proches.
03:31 Il va y avoir des différences sur l'humour, comme on disait tout à l'heure.
03:33 Le côté sombre de Batman, c'est pas celui de Superman,
03:36 même si Superman en a un aussi.
03:38 Sans votre casque, vous captez tout.
03:40 Et ça fait mal.
03:43 T'es pas raison.
03:44 Enrique Cavill, il a ce côté anglais aussi chez lui, tu vois,
03:48 qui emmène un petit peu ailleurs aussi.
03:49 Bon, tout ça, c'est des nuances.
03:50 Après, moi, je suis assez instinctif.
03:52 Je me laisse un peu porter.
03:53 Je regarde l'image, ce que j'ai à faire et puis j'y vais.
03:55 Un instinct quand même.
03:57 Il arrive vraiment, justement, à l'humaniser un peu.
04:09 Superman a lui donné un certain charme, une certaine fragilité.
04:14 Donc, quand même, il y a quand même déjà de quoi faire.
04:16 Tu vois, après, quand on arrive au stade du doublage,
04:19 après, bon, on a toujours une liberté.
04:21 Tu peux un petit peu, toi, rajouter évidemment ta petite touche,
04:25 ta petite patte, ta petite sensibilité.
04:27 Alors là, pareil, il n'y a pas beaucoup de marge.
04:37 Dès qu'on a un peu l'impression de se répéter dans le jeu,
04:40 de faire toujours la même chose,
04:41 c'est-à-dire qu'instinctivement, t'as envie à un moment de bouger un peu,
04:46 de l'animer un peu.
04:48 Puis on te dit non, non, non, tu t'enflammes là.
04:51 Tu vois, bon, d'accord.
04:52 Il est beaucoup moins fort, il est beaucoup moins aussi, beaucoup moins cela.
04:54 Il est comme ça.
04:56 Donc, au départ, oui, t'as un peu la bougeotte.
04:57 Et puis, pareil, au fil du temps,
05:00 tu comprends le rythme du personnage, tu comprends mieux sa psychologie aussi.
05:05 Tu comprends aussi, encore une fois, l'humour,
05:07 parce que lui aussi a beaucoup d'humour, Enrique Avil, je trouve.
05:08 Pareil, ça, c'est un truc, je trouve, qu'avec Chris Hemsworth,
05:11 ils ont en commun, le petit oeil qui frise et l'autodérision.
05:14 Je trouve ça super.
05:15 Et il en met beaucoup, finalement, dans The Witcher, je trouve.
05:17 Il y a beaucoup de complicité avec le public.
05:20 À travers aussi, c'est...
05:21 Tu vois...
05:23 Il en met partout, tu vois.
05:27 C'est assez drôle.
05:30 Finalement, au fil du temps, tu te rends compte que
05:34 c'est pas que monocorde, en fait.
05:35 Il y a beaucoup de nuances à mettre.
05:36 Il faut juste, voilà, trouver le registre, trouver l'endroit.
05:39 Une fois que t'as trouvé, ben voilà, tu peux nuancer.
05:41 Je sais pas si tu sais, mais Khavid, il part après la saison 3.
05:45 Ah ben bien sûr, je sais.
05:46 C'était la dernière.
05:47 C'est aussi la dernière pour toi, du coup ?
05:48 Ah ben oui, oui.
05:49 Enfin, il y a un moment, il faut arrêter, quoi.
05:50 Tu vois, il va perdre Chris Hemsworth, Liam Hemsworth,
05:54 et deux fois The Witcher.
05:56 Ah ben voilà, tout le monde.
05:57 Non, non, non.
05:58 Effectivement, je crois qu'il était plus d'accord avec l'angle,
06:02 l'approche des décritures et tout.
06:05 Donc, écoute, il a arrêté.
06:06 Il arrête Superman aussi.
06:07 Ouais.
06:08 C'était pas la bonne année pour lui, la dernière.
06:10 Je te vois.
06:15 Je te vois.
06:17 On voyait bien qu'on avait vachement de temps pour le faire,
06:21 que les essais avaient été très longs,
06:23 que justement, choisi par le réalisateur.
06:27 Il y avait un frémissement, on le sentait,
06:29 mais moi, je pensais pas que ça ferait le plus gros succès de l'histoire.
06:34 Sur le dernier, il y avait quand même,
06:36 ce qui n'était pas le cas sur le premier,
06:37 une référence vocale faite par un mec aux États-Unis,
06:41 qui faisait vraiment la phonétique précise.
06:42 Donc, il y avait une piste dédiée au navire,
06:44 avec un mec qui avait fait la phonétique précise,
06:46 une décomposée et une autre au tempo normal.
06:49 Dans le premier, où il vole sur les créatures volantes,
06:55 je me suis dit qu'on voyait rien, par exemple.
06:57 Tu vois, en en parlant, ça me revient,
06:58 il y a pas mal de scènes où on voyait rien.
07:00 Les scènes d'action, c'est-à-dire que les scènes où les personnages courent,
07:03 où il n'y a pas de synchro,
07:04 mais il y a quand même des mouvements que tu vois pas.
07:06 Donc, malgré tout, c'est pas le plus grand succès.
07:10 Malgré tout, c'est important, tu vois, de faire que les réactions,
07:13 ce qu'on appelle les réacs.
07:14 Quand on court, quand on saute,
07:16 il faut faire des trucs comme ça.
07:18 Il faut quand même que ce soit dedans,
07:23 parce que si c'est à côté, voilà.
07:24 Donc, c'est pas facile, ça.
07:26 Il faut s'imaginer un peu,
07:28 puis le faire à l'oreille,
07:29 et écouter ce que le comédien a fait, mais bon.
07:31 Moi, j'ai un peu joué vite fait,
07:37 mais déjà, je suis pas un très bon gamer, je suis très mauvais,
07:39 j'ai pas réussi à aller très très loin.
07:40 Puis bon, la discussion avec moi-même, au bout d'un moment, tu vois.
07:43 Mais je pense que, simplement, ça a été fidèle à l'univers,
07:49 et puis je pense que tous les ingrédients étaient là pour que ça...
07:51 pour que le gamer s'éclate.
07:53 C'est vrai qu'on me dit souvent, ouais, super,
07:56 les jeux Arkham,
07:57 bah écoute, si en tout cas, c'est un petit peu grâce à moi,
08:00 bah ça veut dire que j'ai bien fait mon travail,
08:02 c'est cool.
08:04 Konbini !
08:06 [Musique]

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