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Court métrageTranscription
00:00 Regarde-les tous !
00:02 Ils ne me soutiennent plus !
00:05 Regarde !
00:07 Quoi ?
00:09 À l'aide.
00:10 Non.
00:10 Je t'en prie, t'adores ça.
00:11 Je déteste.
00:11 C'est super, ça me range à chaque fois.
00:12 C'est humiliant.
00:12 T'as un meilleur plan ?
00:13 Non, on le fait.
00:13 Pas question qu'on fasse à l'aide.
00:14 Silence !
00:14 Pardon.
00:15 L'élève n'ouvre la bouche que quand le maître s'adresse à lui, c'est clair ?
00:15 Oui.
00:16 J'ai pas choisi d'être comme ça !
00:16 J'ai pas demandé à être démonté et arboré.
00:17 J'ai pas choisi d'être comme ça !
00:17 J'ai pas demandé à être démonté et arboré.
00:18 J'ai pas demandé à être démonté et arboré.
00:30 Des centaines de fois jusqu'à ce que je ne sois plus qu'un...
00:32 Qu'une espèce de monstre.
00:34 Une naïve paysanne avec de bonnes notes et de grandes idées se dit "Eh, regardez-moi, je vais m'installer à Zootopie où Prédateur et Proie vivent en harmonie et chantent l'amitié, l'amour et la joie."
00:44 Sauf qu'en fait, dommage, on s'entend pas tous bien.
00:46 Non, moi je devrais même pas être là.
00:48 J'ai volé la lumière à monsieur Dennis, mais il va revenir vite et si je vole la lumière pendant trop longtemps, il le saura et il sera très en colère, etc.
00:58 Si tu vas pas puiser au plus profond de ton âme, tu seras un feu de paille.
01:04 Savez-vous pourquoi je vous admire Norbert ?
01:06 Pardon ?
01:08 Peut-être plus que n'importe quel homme que je connais.
01:10 Vous ne visez pas le pouvoir, mais le courage.
01:12 Vous ne visez pas le pouvoir ou la popularité.
01:18 Vous vous demandez simplement si une chose est foncièrement juste.
01:24 En rêve, on peut truquer l'architecture avec des formes impossibles.
01:28 On crée ainsi des boucles fermées, telles que l'escalier de Penrose.
01:32 L'escalier infini.
01:34 Tu vois ?
01:38 Paradoxe.
01:44 C'est le mec au fond de la salle qui dit à son pote "Passe-moi le jus d'orange", mais qu'on n'entend pas.
01:50 C'est ce qu'on appelle des ambiances.
01:52 Après, ma première voix un peu connue, mais sans que je le sache d'ailleurs ce que ça allait devenir, c'était Bradley Cooper dans un film qui s'appelait "Yes Man" avec Jim Carrey.
02:02 Tu sais quoi ? Elle aime pas mon meilleur copain.
02:06 J'essaie de trouver des raisons pour t'aimer, mais tu vois, je n'en trouve aucune.
02:10 Il n'y avait pas eu mes batteries de tout ça, donc je ne savais pas du tout là où ça allait m'emmener.
02:14 Et c'était avec Emmanuel Curtil. Le très mauvais Emmanuel Curtil.
02:20 Par le théâtre. Je jouais dans le même théâtre qu'un comédien qui en faisait.
02:28 Et il m'a invité un jour à venir sur un plateau.
02:31 Et puis le jour où il m'a invité, en fait, il n'était pas là. Il s'était trompé de plateau.
02:36 Je suis arrivé et il faisait des essais pour entendre de nouvelles voix, chose qui ne se fait plus du tout.
02:40 C'était en 98. Et donc, je n'étais pas du tout inscrit sur les listes.
02:43 Et ils me disent "Vous venez pour quoi ? Pour les essais ?".
02:45 J'ai fait "Oui". Ils m'ont dit "C'est quoi votre nom ?"
02:49 J'ai dit "Alexis Victor". "C'est bizarre, on ne l'a pas".
02:51 Je dis "Je vous assure, il va y avoir un problème".
02:54 Je suis allé au flanc comme ça.
02:56 Et l'essai ne s'est pas trop mal passé parce qu'ils m'ont appelé le soir même.
03:00 Moi, je pense que ce n'est pas que la voix sur un acteur.
03:04 C'est l'oreille du public qui s'habitue à une voix qu'on commence à entendre à droite, à gauche.
03:11 Après, il y a des rôles qui sont bien évidemment plus porteurs que d'autres.
03:14 Je ne vais pas vous mentir, c'est sûr que "Double bras de les Couper"
03:17 ça aide un peu à ce que son empreinte vocale devienne quelque chose qui est un peu dans l'inconscient.
03:23 Tout ce que tu as, c'est toi. Et ce que tu as à dire au public.
03:26 Et pour l'instant, ils écoutent, mais ils n'écouteront pas éternellement, crois-moi.
03:30 Alors tu tiens et tu ne lâches pas.
03:33 C'est le monde de Narnia. C'est James McAvoy dans le monde de Narnia.
03:39 Chaque glaçon fait partie de Narnia.
03:42 Lui aussi, je ne savais pas où il allait m'emmener.
03:44 Je suis bien content de l'avoir doublé là-dedans.
03:47 Parce que c'est un acteur extraordinaire.
03:49 Qu'il fait dans "Split", dans "Glass", dans même "Professeur X", dans "X-Men".
03:54 C'est un acteur félin. C'est un acteur animal.
03:57 Il nous appelle toujours la Horde.
03:59 Je dis alors les autres.
04:03 Mademoiselle Patricia et moi, nous sommes ridiculisés.
04:08 Nous ne sommes pas parfaits, mais nous ne méritons pas d'être ridiculisés.
04:14 Je ne vous cache pas que "Viking" m'a beaucoup marqué.
04:20 Mais parce que j'ai été dirigé par mon mentor et un ami.
04:24 C'était José Luchioni.
04:27 Enfin, c'est José Luchioni.
04:29 Parce que dans mon cœur, il est éternel.
04:31 Il m'a filé le rôle.
04:32 Il m'a fait faire un essai.
04:34 Je lui ai dit "Bon, on verra".
04:36 Il m'a dit "C'est tout vu, de toute façon, il n'y a que toi sur l'essai".
04:39 Quelle sorte de chef fait une chose pareille ?
04:42 Quelle sorte de roi abandonne son peuple ?
04:48 Jenny Lorenz dans "Cobra Kai".
04:50 Non, je plaisante.
04:51 Elle ne vaut mieux pas.
04:54 C'est terminé.
04:55 On n'accepte pas les faibles dans ce dojo.
04:58 Alors tu laisseras ton as et ta pseudo-allergie aux cacahuètes et autres formes de pignolades à l'entrée.
05:02 Est-ce que c'est clair ?
05:03 Peut-être le rôle de Bradley Cooper dans "Very Bad Trip".
05:06 Je pense que je ne suis pas très éloigné de ça.
05:10 Pourquoi on ne peut pas se rappeler d'un seul putain de truc de cette nuit ?
05:13 Parce que manifestement, on s'est super éclaté.
05:18 J'aime bien le 30e degré.
05:20 Pour arriver au 30e, il y a quelques couches de conneries.
05:23 Il n'y en a pas.
05:27 Non, mais il n'y en a pas, pas dans le sens où tout est facile.
05:30 Il y a des challenges.
05:31 C'est sûr que suivre James McAvoy dans "Split" ou dans "Glass", c'est un sacré challenge.
05:36 Mais est-ce que c'est difficile ?
05:38 Oui, c'est difficile.
05:39 Pour l'abîmer le moins possible et pour rentrer dans son œil, rentrer dans son énergie,
05:45 rentrer dans son corps, entre...
05:47 Oui, c'est un travail.
05:48 Mais est-ce que c'est difficile ?
05:50 Non, c'est plutôt jouissif.
05:53 Il est perturbé.
05:55 Il sait pourquoi vous êtes ici.
05:58 Il lui est interdit de vous toucher.
06:01 Il le sait.
06:03 Ragnard, le renard dans "Utopie".
06:12 Johnny Lawrence dans "Cobra Kai", mais pour une réplique juste.
06:15 Silence.
06:16 Silence !
06:17 Mais surtout, surtout "Viking".
06:18 Qui veut être roi ?
06:21 Après, si on reconnaît ma voix, c'est plus sur "Brandley Cooper"
06:26 où les gens vont me dire "Je connais votre voix. Je vous ai déjà vu."
06:29 Mais si, on se connaît.
06:30 Je dis "Non, je vous assure."
06:31 Mais si, on se connaît.
06:32 "Arrêtez, je vous connais, j'en suis sûr."
06:35 Je dis "Non, je vous assure."
06:36 C'est souvent ça qui se passe, en fait.
06:37 Parce que tu as une façon de leur dire qui est miraculeuse.
06:40 Le silence de Johnny Lawrence.
06:44 Silence !
06:45 Il y a quelques répliques de "Very Bad Trip" que j'aime bien.
06:48 Il y en a une, mais je ne peux pas la dire.
06:50 Non, non, je ne peux pas.
06:53 Non, non, je ne peux pas.
06:54 Non, non, je vous assure, je ne peux pas.
06:56 Non, je ne peux pas.
06:58 Je ne veux pas.
07:00 Voilà.
07:01 Putain de merde, je crois que je n'ai jamais eu une gueule de bois pareille.
07:03 Après, c'est des petites choses, comme "Renard malin", "Lapin crétin" de "Utopie".
07:08 "Renard malin", "Lapin crétin".
07:11 Je ne suis pas un lapin crétin.
07:13 Bah tiens.
07:15 Et ça, ce n'est pas du ciment.
07:17 Il y a très longtemps, on m'a demandé de doubler un black, un noir, de 121 kilos.
07:25 Musclé, comme je pense que son bras gauche faisait mes trois cuisses.
07:28 J'y suis arrivé, j'ai fait...
07:30 C'est une erreur, non ?
07:32 Non, non, c'est pour toi.
07:34 D'accord.
07:36 Alors, je n'allais pas le faire comme ça, parce que c'est un petit peu raciste.
07:39 Donc, je suis descendu vraiment dans les graves.
07:42 C'est passé, mais ce n'est pas passé avec les félicitations du jury.
07:47 Certainement pas.
07:48 Voilà.
07:49 Non, ce n'était pas une bonne idée.
07:50 Ce n'était pas le meilleur sur ce caste.
07:52 Moi, je dis toujours, on peut tout faire, mais mal.
07:55 Voilà.
07:56 Donc, il y a des choses que les autres font mieux que vous.
08:00 Et puis, il y a des choses que vous faites mieux que les autres.
08:02 Mais non, on ne peut pas tout jouer.
08:04 Ce n'est pas vrai.
08:05 Il y a quelqu'un qui dit que je peux tout jouer.
08:07 Je m'en méfie énormément.
08:08 Oui, je le dis souvent, mais je le dis avec des grosses pincettes,
08:14 parce que l'acteur qui le double, je l'adore dessus.
08:17 Je trouve que ce qu'il fait, c'est magistral dessus.
08:20 Mais c'est vrai que si j'avais commencé plus jeune le doublage,
08:22 oui, j'aurais aimé être essayé sur DiCaprio.
08:25 Mais je trouve Daniel Viteca parfait dessus.
08:29 Parfait, parfait.
08:30 Je ne vais pas partir.
08:34 Putain, je ne vais pas partir.
08:35 Il y a un acteur que j'adore doubler, qui n'est pas une star,
08:40 mais que j'adore doubler, c'est Josh Duhamel.
08:43 Je ne sais pas si vous voyez qui c'est.
08:44 Et je trouve qu'il n'a pas la carrière qu'il mérite,
08:47 parce qu'il est bon, il est sensible, il est drôle.
08:51 C'est un acteur champagne, c'est un acteur rock'n'roll.
08:54 Toutes choses à deux côtés, Tommy.
08:56 Sur celui-là, tu as la maison.
08:57 Et sur l'autre, tu as le gars qui a volé l'argent pour la construire.
09:03 La scène de Viking qui veut être roi, on l'a fait le matin.
09:07 Et je sais que j'étais parti, et José l'après-midi avait un plateau avec plein de gens
09:12 et qu'il a dit "regardez ce qu'on a fait ce matin".
09:15 J'étais très fier que lui ressente le besoin de ça,
09:21 parce que c'était une exigence, c'était masterclass.
09:26 Masterclass.
09:27 De toute façon, je trouve que la VF de Viking est magnifique.
09:31 Magnifique.
09:32 Et on le doit en partie, et en grande partie à José Guccione.
09:37 Quand j'en parle, toujours un peu ému.
09:40 Parce qu'il est parti comme ça.
09:44 Écoute la VO.
09:49 Écoute la VO.
09:51 On me l'a dit plusieurs fois.
09:53 Petite piqûre de rappel.
09:55 Maintenant j'écoute la VO, c'est moi qui le dis aux autres.
09:58 Autrement, les yeux.
10:01 Le doublage c'est dans les yeux.
10:03 Quand on se parle dans la vie, on regarde jamais la bouche.
10:05 Un film, il faut qu'il soit synchrone les 5 premières minutes.
10:08 Après on s'en fiche.
10:10 Honnêtement, si les 5 premières minutes c'est parler, jouer, dans les yeux,
10:14 que c'est naturel, et qu'on est dans sa cuisine et qu'on se dit "putain c'est français ou doublé ça ?"
10:19 On a le doute.
10:21 Mais le synchronisme, au bout de 10 minutes, il peut y avoir des labiales, des trucs qui sont pas...
10:25 Les gens ils sont que là.
10:27 Si les gens regardent la bouche, c'est raté.
10:29 Alors bien sûr, si tout d'un coup ça fait...
10:31 Y'a un petit problème de calage.
10:34 Mais...
10:35 Non, c'est les yeux le doublage.
10:37 Les yeux.
10:39 Salut !
10:41 Salut !
10:42 Sous-titres par Juanfrance
10:44 Sous-titres par Juanfrance
10:46 Sous-titres par Juanfrance
10:48 Sous-titres par Juanfrance
10:50 [SILENCE]