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00:00 L'année 2022 est l'année record de fonte depuis le début de la série.
00:03 L'année où ils ont le plus fondu dans les Pyrénées.
00:05 Il y a eu des records aussi dans les Alpes, donc c'est vraiment une illustration d'un phénomène global.
00:08 Je m'occupe de suivre l'évolution des glaciers des Pyrénées françaises depuis 2000,
00:13 donc ça va faire un peu plus de 20 ans maintenant.
00:14 Moi, je suis un glaciologue un peu technicien, un peu plus sur le terrain,
00:17 c'est-à-dire que je fais des études universitaires jusqu'à un niveau Bac +5,
00:20 qui sont des études généralistes de la montagne,
00:22 c'est-à-dire que j'ai étudié aussi bien le milieu vivant que le milieu non vivant,
00:26 la biologie que la géologie spécifique du milieu montagnard, et c'est plus après la passion qui m'a poussé vers les glaciers.
00:32 Alors la journée de mesure pour un glaciologue, déjà c'est partir tôt le matin,
00:36 parce que souvent de nuit, donc une longue marche d'approche,
00:39 3, 4 heures pour arriver jusqu'aux glaciers, parce que les glaciers sont sur les plus hautes cimes des montagnes.
00:44 Et puis une fois sur site, ça va être très simplement déjà des prises de photos, toujours du même endroit,
00:48 et puis ensuite sur le glacier, repérer soit par sondage l'épaisseur de neige encore résiduelle sur le glacier,
00:54 soit à travers des balises qui sont implantées dans le glacier et qui dépassent,
00:57 on va mesurer la perte de glace, et comme ça déduire la variation de volume du glacier.
01:02 Le glacier des Oulettes était, ça diminue, mais c'était le glacier le plus dynamique en termes d'écoulement,
01:09 et la vitesse a été estimée à peu près à 60-70 mètres par an de déplacement.
01:14 Et dans les Alpes, les glaciers les plus rapides peuvent faire quasiment 1 km de déplacement par an.
01:20 Pour devenir glaciologue, il faut faire des études, il faudrait plutôt s'approcher du massif alpin,
01:25 où les glaciers sont encore bien fournis, bien présents, alors que dans les Pyrénées, très prochainement, il n'y en aura plus.
01:31 Donc on peut venir soit de la géologie, soit de la géographie, soit faire des études de topographie,
01:37 parce que la topographie est très importante pour étudier les variations de volume des glaciers.
01:41 Par la biologie aussi on peut s'y intéresser, parce qu'il y a un petit peu de monde vivant aussi dans les glaciers.
01:45 Puis la météorologie, la climatologie, les sciences dures du climat amènent aussi à la glaciologie.
01:50 On a vraiment là l'illustration du glacier qui érode la roche, qui la folie et qui la raye.
01:57 Je vous ai parlé de papier de verre sous la semelle du glacier,
02:00 et bien là si vous touchez vous allez voir que le papier de verre est efficace.
02:03 Je traverse ce métier de glaciologue, mais je suis aussi accompagnateur en montagne,
02:07 et donc j'accorde beaucoup d'importance à la transmission des connaissances sur la nature en montagne,
02:12 donc aussi bien les plantes, les animaux, que les roches et que le glacier,
02:15 qui sont des très bons illustrateurs et super indicateurs du réchauffement climatique.
02:19 Des fois l'humain est un peu trop déconnecté du milieu naturel,
02:21 qui pourtant est là que nous puisons l'ensemble de nos ressources,
02:24 l'air qu'on respire, l'eau qu'on boit, la nourriture qu'on mange,
02:27 on se loge, tout est issu de la nature,
02:30 et donc il est important de mieux la connaître pour mieux tout simplement la préserver, la protéger.
02:35 [bruit de la mer]
02:39 [musique]
02:48 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org