L'écrivain, Nathan Devers, sur la question du port de l'uniforme à l'école : «L'école va mal, mais tous les sujets qu'on met en avant sont des non-sujets».
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00:00 Déjà, je trouve ça délirant. L'école va mal, l'éducation nationale, il y a énormément de problèmes.
00:04 Et tous les sujets qu'on met en avant pour cette rentrée, c'est des non-sujets finalement.
00:08 C'est des sujets complètement secondaires, périphériques, qui ne sont rien par rapport au fait qu'il y a une pénurie de professeurs,
00:13 que le niveau scolaire baisse, que les conditions de travail des professeurs sont de plus en plus perturbées.
00:20 Et on met des non-sujets d'Abaya en uniforme.
00:23 C'est de la diversion uniquement ?
00:24 C'est un non-sujet l'Abaya, une augmentation exponentielle des atteintes à laïcité, c'est un non-sujet pour vous ?
00:29 C'est un non-sujet par rapport à la priorité, vous savez au sens journalistique.
00:32 Mais ce n'est pas parce qu'il y a des priorités qu'il ne peut pas y avoir d'autres sujets.
00:34 Mais c'est comme quand un journaliste met un sujet en une d'un journal, vous voyez, c'est exactement la même chose.
00:38 Ça ne mérite pas d'être en une, que ce soit à l'intérieur du journal, parmi d'autres choses.
00:41 Il y a aussi des problèmes, par exemple, de chauffage dans les lycées, faisant que les élèves arrivent avec des doudounes,
00:46 qu'ils ont froid, que ça perturbe le cours. On n'en parle pas en sujet numéro un de la rentrée scolaire, ce n'est pas le sujet majeur.
00:52 Pareil pour l'Abaya.
00:53 Et deuxièmement, l'uniforme, c'est l'uniformisation. Derrière, il y a l'idée que la société, ça doit être le collectif devant l'individu.
00:59 Et que l'école doit être un lieu d'arrasement des singularités.
01:02 Moi, j'étais contre le masque et je suis contre l'uniforme pour exactement les mêmes raisons.
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