Justice : l’Association des Magistrats de Guinée (AMG) face à la presse

  • l’année dernière
Transcription
00:00 La presse compte toujours à décider de rester du bon côté de l'histoire.
00:26 Vous avez, dans le cadre de vos activités, toujours marqué contre vents et marées.
00:30 Sous la pluie ou soleil, vous êtes resté du côté tant des opprimés,
00:34 mais également du côté de ceux qui détiennent le pouvoir.
00:37 Cela traduit que le fait que vous agissez conformément au texte qui régisse la presse,
00:43 en toute impartialité,
00:44 et que vous ne faites pas le choix de qui est votre interlocuteur,
00:48 vous donnez la parole à tout le monde,
00:49 vous essayez dans les mesures du possible de recouper les informations.
00:52 Pourquoi nous voulons à l'entame, au nom du Conseil d'administration de l'Association des magistrats de Guinée,
00:57 au nom personnel du président de l'association qui est sur d'autres fronts en ce moment,
01:02 au nom de l'ensemble des magistrats de Guinée qui nous ont mandatés à porter leur voix à cette tribune aujourd'hui,
01:08 nous voulons vous adresser nos remerciements.
01:10 Merci également aux collègues qui se sont déplacés,
01:13 tant de l'intérieur du pays que ceux de Conakry,
01:15 pour venir magnifier cette action
01:18 et prouver davantage que les magistrats ont décidé de prendre en main leur destin,
01:23 de faire en sorte que les textes qui ont été adoptés,
01:26 régissant la profession soient respectés,
01:29 pour le bénéfice des citoyens qui sont les véritables sujets sur qui nous exerçons l'opportunité.
01:34 Alors, nous avons tenu à faire cette conférence de presse
01:37 dont le but est, dans un premier temps,
01:40 d'apporter quelques éclaircissements par rapport à ce qui a été dit ou ce qui est en train d'être dit,
01:46 parce qu'on a eu l'impression qu'on veut déplacer le combat que nous sommes en train de mener,
01:51 le rapporter à un combat personnel,
01:53 faire croire que c'est une personne ou deux personnes qui sont en train d'entraîner les magistrats dans cette bataille,
02:01 ce qui, à notre avis, paraît davantage une insulte aux magistrats que nous sommes,
02:05 parce que les maîtres sont assez responsables pour se laisser manipuler par deux personnes ou par un groupe.
02:10 Pour nous, ce sont des expressions qui sont de nature à porter davantage un coup
02:16 à la responsabilité qui est attendue du magistrat,
02:18 qui, dans la prise de serment faite avant d'exercer sa profession,
02:22 reste soumis qu'à l'autorité de la loi.
02:24 Et lorsqu'il se rend compte que cette loi-là n'est pas respectée à son égard,
02:28 il n'a d'autre moyen que de réclamer le respect de celle-ci.
02:33 Dans le cadre de cette conférence de presse que nous avons tenue,
02:36 nous avons voulu, dans un premier temps, donner la parole aux concernés,
02:40 parce que vous n'êtes pas sans savoir que ce moudoir de débrayage que nous avons lancé
02:43 a été à la suite de la suspension de deux de nos collègues,
02:47 le collègue Moussa Kamara, juge au tribunal de première instance de l'ABE,
02:50 et le collègue Seyyavi Gami, substitut du procureur, près de le même tribunal.
02:55 Alors nous avons décidé de donner la parole à ceux-ci ce matin,
02:58 pour qu'eux-mêmes puissent, dans le respect du serment qui est à l'épreuve,
03:02 expliquer à l'ensemble des personnes qui suivent cette actualité-là,
03:06 ce qui s'est réellement passé, contrairement à ce qu'on a voulu faire savoir d'une autre manière.
03:12 Donc les collègues prendront la parole, le collègue Moussa Kamara prendra la parole en premier,
03:15 le collègue Seyyavi Gami également prendra la parole,
03:18 et ensuite, nous sommes légalistes, comme nous essayons de l'exprimer
03:22 à chaque fois que nous faisons un communiqué ou une communication.
03:25 Nous voudrons également que les textes ou les dispositions qui fondent notre réclamation,
03:30 les dispositions sur lesquelles nous arrêtons pour tenir cette conférence,
03:35 ou pour tenir même l'action revendicative que nous avons portée,
03:38 nous allons également rappeler ces dispositions pour que l'opinion puisse comprendre
03:42 que nous ne sommes pas en train d'agir parce que nous n'avons pas le visage d'un individu,
03:46 mais nous sommes en train d'agir non seulement pour faire respecter nos droits,
03:50 mais pour faire passer un message à tout un chacun,
03:53 pour dire que la justice a décidé de prendre ses responsabilités.
03:55 Elle a décidé de jouer le rôle qui est ce qui est attendu d'elle
03:59 pour permettre à tous les citoyens de vivre de manière égale dans notre pays.

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