• le mois dernier
Transcription
00:00A l'occasion de la célébration du 66e anniversaire de l'indépendance de la République de Guinée, indépendante depuis 1958,
00:09les autorités actuelles de la transition, avec à sa tête le général de corps d'armée Mamadi Doumbia,
00:16ont mis un accent particulier sur l'avenir de la femme guinéenne, placée au centre de cet 66e anniversaire.
00:25A l'image des héroïnes de l'indépendance, parmi lesquelles figurait Raya Mafuri Bangura, mais également Mbalia Kamara.
00:32Pour honorer la mémoire de ces illustres indépendantistes de la Guinée,
00:37le CNRD a demandé à ce que chaque femme ayant marqué son temps par des actions salvatrices soit célébrée.
00:46C'est dans ce contexte que la direction communale de l'éducation de Matam,
00:50avec à sa tête M. Ibrahima Doubari, ont accepté de mettre en valeur une dame
00:56qui a marqué l'histoire du système éducatif dans la commune de Matam.
01:02Je suis née le 20 septembre 1946 à Foricaria.
01:06Après mon circuit de l'école, j'ai été au foyer des Métis de Putahotam colonial.
01:10Après la fermeture, nous sommes revenus à Konak.
01:13De 1953 à 1958, mon diplôme obtenu c'est le CEP et la bourse,
01:17parce que là c'était deux examens.
01:19Deux jours pour le certificat d'études et une journée pour les bourses,
01:22pour être admis au collège parce qu'il y avait un âge arrêté.
01:26Après dépasser 13 ans, on ne pouvait plus être admis au collège.
01:29Est-ce que vous voyez ? Donc c'était ça au temps colonial.
01:32Ce n'était pas un seul examen, c'était deux fois.
01:34Bourse, CEP.
01:35Après, je suis devenue au cours normal des jeunes filles de Konakri.
01:38De 1960 à 1963, PEPC j'ai passé.
01:42Lycée classique de Donka.
01:43De 1904 à 1966, j'ai fait le bac.
01:46Après maintenant, les stages et les séminaires de formation.
01:49Formation de deux ans au CPR, centre de formation linguistique à Donka, avec des blancs.
01:54J'étais la seule femme CPR, les autres c'était les femmes.
01:57Et ça je suis fière de le dire, et nous avons suivi comme il faut.
02:00Formation à l'ISSEC de Mania, pour être conseillé pédagogique maître formateur.
02:04J'ai fait cette formation parce que là, j'avais, je ne sais pas comment m'exprimer,
02:09mais j'avais cette envie de faire tout ce que l'éducation proposait,
02:13en tout cas les concours, les examens.
02:15J'étais toujours prête à le faire.
02:17Ainsi, nous avons été aussi à Mania.
02:19Formation pédagogique.
02:20Nous avons été à Mania.
02:22Après la formation pédagogique, nous sommes allés au centre de l'enseignement du Québec.
02:27On nous a envoyés pour deux semaines à Dakar.
02:29Le premier tour c'était Dakar.
02:31Est-ce que vous voyez ?
02:32Le séminaire sur la croissance à l'IRA.
02:34Formation des formateurs confémines à Tombo 2.
02:37On a fait une semaine.
02:38Séminaire sur l'utilisation du milieu horizon d'Afrique.
02:41Mariamma et Amidou.
02:42Deux semaines à Dakar.
02:44Et en 1998, suite du 10 séminaire au Burkina.
02:48Donc le premier séminaire qu'on a fait à Dakar.
02:51Quelques mois après, on a fait le deuxième séminaire.
02:54C'est la photo que je vous ai donnée.
02:56Elle indique que c'était la deuxième formation au Burkina.
02:59Ma situation administrative.
03:01Par décision ministérielle, on m'a invité comme conseiller pédagogique à la DCU de Matam.
03:06Et c'est le curriculum que vous avez.
03:08Octobre 70, à ma sortie, j'étais à l'EPE de Dixie.
03:12École primaire de Dixie.
03:13Après maintenant, en 71, je suis venue à Madinah.
03:16Octobre 72, j'ai été mutée à Fria.
03:19De 73 à 84, j'étais entre Toubouende et Matam, les deux hommes.
03:23Et Madinah Port.
03:24De 85 à 87, directrice à Bousra.
03:27CPL Doncar.
03:28Et de 92, maintenant, jusqu'à ma retraite, j'étais directrice pédagogique à la DCU de Matam.
03:34On ne nomme pas les chefs en fonction de leur contenu.
03:36En fonction de leur connaissance.
03:38C'est le favoritisme qui est là.
03:39Je suis ta nièce.
03:40Je suis ta petite amie.
03:41Je vis avec toi.
03:42Je suis d'accord avec toi.
03:43On me met à une place que je ne mérite pas.
03:45Et c'est ce qui a fait le chaos maintenant à l'éducation.
03:48L'éducation, maintenant, c'est fini.
03:49C'est ça, je vous le dis sans gêne.
03:51Qu'à l'avance, maintenant, au futur, que les gens tiennent compte de la formation intrinsèque
03:56des enseignants.
03:57Tu fais une formation, mais tu ne bénéficies pas de la place que tu mérites.
04:01Toutes les formations que j'ai eues à faire, avec tous les différents titres que je vous
04:05ai traités, si je venais, au moins, c'était pour être peut-être une directrice d'école.
04:09Une directrice de DCE.
04:11Ou mieux, encore mieux.
04:12Mais je suis devenue encore haut.
04:14J'étais encore sous ordre.
04:15J'ai essayé, j'ai accepté de souffrir et de me former pour qu'on retourne à mon
04:19pays, qu'on me donne une place que je mérite.
04:21Mais ça n'a pas été le cas avec nous.
04:23Si, on peut le dire.
04:24Vous acceptez que je...
04:25Vous acceptez que je...
04:26Bien sûr, bien sûr.
04:27Ce que je retiens, malgré les sacrifices donnés, malgré tous les concours et les examens
04:32que j'ai passés pour améliorer ma formation, je n'ai pas été mise à la place qu'il
04:38me fallait.
04:39Je suis encore toujours au service de ceux qui n'ont pas suivi ces formations.
04:42Si l'administration guénéenne veut que l'éducation profite, que l'éducation s'amende,
04:48que l'éducation s'améliore, qu'elle prenne les gens en fonction de leur formation intrinsèque.
04:53Cela serait encore beaucoup plus enrichissant.
04:56Et cela serait encore meilleur qu'aujourd'hui.
04:58Parce qu'en ce moment, vraiment, l'éducation, elle n'est pas ce qu'elle devait être.
05:02Ça, je vous le jure.
05:03Il y a des formations.
05:04Il y a pas mal de formations qu'on fait.
05:06Mais on ne se méfie pas un titre après ces formations.
05:09On fait une formation pour s'amender.
05:11On fait une formation pour avancer.
05:13Mais si tu fais une formation et que tu reviennes pour être encore à la page de départ quand
05:17tu quittais, ce n'est pas la peine.
05:19On essaie de voir cela pour encourager les gens à se former.
05:22C'est un honneur pour moi.
05:23Je vois au moins qu'on ne m'a pas oublié.
05:25Bien que je n'ai pas mérité la place qu'il fallait après ces différentes formations.
05:29Je remercie ceux qui ont même voulu reconnaître cela.
05:32Et je demande qu'on tienne surtout compte de la formation intrinsèque des gens pour
05:37que l'éducation s'améliore, que l'éducation s'amène et que l'éducation encore soit
05:43ce qu'elle était avant.
05:44C'est un honneur pour moi de savoir que je ne suis pas oubliée quand même.
05:48Essayer pendant tout dans ce groupe-là, penser à ma pauvre petite personne, m'encourage
05:54quand même.
05:55Je remercie les autorités et je remercie les femmes qui ont vraiment voulu le faire.
05:58Et je leur demande aussi de se mettre à la tâche.
06:01On ne fait rien pour autrui, on ne fait tout ce qu'on fait de bien, on le fait pour
06:04soi-même.
06:05Je remercie le président Amadi Doumouia pour ce qu'il est en train d'entreprendre sur
06:09la Guinée.
06:10Que l'on s'amène comme il faut.

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