Doublement de la franchise médicale: pour Bruno Le Maire, "ce n'est pas un impôt ni une taxe" mais un "principe de responsabilité"

  • l’année dernière
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, était l’invité de BFM Politique ce dimanche.

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Transcription
00:00 les franchises par exemple sur les médicaments vont doubler,
00:03 ça va être pareil pour les consultations chez les médecins,
00:05 donc c'est pas une forme d'impôt déguisé ?
00:06 Enfin on peut pas dire les impôts ne vont pas augmenter.
00:09 Non mais c'est ni une taxe ni un impôt, c'est un prix de médicament.
00:14 Il y a une franchise qui était de 50 centimes d'euro depuis 2008,
00:18 ça fait quand même un petit bout de temps,
00:20 il y a beaucoup de choses qui ont augmenté.
00:22 Si on veut responsabiliser l'ensemble des consommateurs de médicaments,
00:27 le doublement de la franchise c'est un principe de responsabilité,
00:29 mais ça n'a rien à voir ni avec les taxes ni avec les impôts.
00:33 Mais pourquoi est-ce qu'on responsabiliserait ceux qui achètent des médicaments
00:36 et pas ceux qui consomment du tabac ? Qu'est-ce qui guide vos choix ?
00:39 Si vous me faites dire que beaucoup de prix ont augmenté depuis 2008,
00:43 oui je vais pas vous dire le contraire.
00:45 Je reviens aux médicaments parce que c'est important,
00:47 nous maintiendrons le plafond à 50 euros,
00:50 ce qui veut dire que tous ceux qui consomment beaucoup de médicaments
00:52 parce qu'ils n'ont pas le choix, parce qu'ils sont en infection de longue durée,
00:55 parce qu'ils souffrent du cancer, de la maladie d'Alzheimer
00:58 ou d'autres pathologies graves, ne seront pas pénalisés,
01:01 le plafond restera à 50 euros.
01:03 Ce que disait Amandine, malgré tout,
01:05 augmenter la franchise c'est du pouvoir d'achat en moins pour les Français.
01:08 Vous avez l'ancien président socialiste François Hollande
01:10 qui cette semaine a dit, pas raconter d'histoire aux Français,
01:13 c'est pas des impôts en tant que tels, mais c'est de l'argent en plus,
01:16 hors du portefeuille des Français.
01:18 Mais François Hollande il sait de quoi il parle.
01:20 Il a matraqué fiscalement les ménages et les entreprises françaises.
01:24 C'est un spécialiste en la matière c'est ça ?
01:26 Un spécialiste, toute catégorie confondue de l'augmentation des impôts et des taxes,
01:30 ce qui avait fait dire à son ministre des Finances
01:33 que les Français exprimaient un ras-le-bol fiscal.
01:36 Nous, nous avons adopté une politique de rupture par rapport à François Hollande.
01:41 Nous avons, je le redis, baissé les impôts, l'impôt sur le revenu,
01:44 nous avons baissé l'impôt sur les sociétés,
01:46 nous avons supprimé la taxe d'habitation,
01:48 nous avons baissé les impôts de production.
01:49 Donc nous sommes fidèles à cette politique.
01:51 Qu'ensuite on fasse une politique de responsabilité,
01:54 une politique de santé,
01:56 et que sur le médicament on dise "attention,
01:58 il y a eu des abus dans la consommation de médicaments,
02:00 il faut faire attention, il faut que les choses aient un prix,
02:03 parce que le tout gratuit n'est pas responsabilisant".
02:06 Ça nous le revendiquons.
02:07 Je pense que c'est une politique qui est saine pour la santé publique,
02:11 pour la responsabilisation et pour les comptes de l'État.

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