• il y a 2 ans

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Transcription
00:00 On va d'ailleurs faire le bilan de cette rentrée d'hier.
00:03 Mais est-ce que vous avez réalisé au fond, et j'y réfléchissais en préparant cette interview,
00:08 que vous avez comme flingué en vol le « et » en même temps ?
00:11 C'est-à-dire ?
00:13 C'est-à-dire que jusqu'alors, et vous n'êtes pas le premier ministre de l'éducation que j'ai en face de moi et que je dois interviewer,
00:18 j'ai interviewé vos deux prédécesseurs, c'est-à-dire Jean-Michel Blanquer et Pap Ndiaye.
00:23 Et sur des questions comme la Baïa, honnêtement, ça a louvoyé.
00:26 On a compris que Jean-Michel Blanquer n'était pas pour, mais il ne l'a jamais complètement 100% assumé.
00:31 Pap Ndiaye, quand je l'interrogeais, avait l'air presque d'ironiser, de ne pas comprendre pourquoi on lui posait la question.
00:36 En tout cas, il estimait que ça n'était pas son rôle de trancher.
00:39 Vous vous êtes arrivé et ce « et » en même temps. Vous avez dit non, ça suffit.
00:44 Moi, je crois que la laïcité, elle doit s'appliquer de manière pleine et entière.
00:47 Et la laïcité, je pense, rassemble beaucoup de Français.
00:50 L'école, elle est gratuite, elle est pour tout le monde et elle est laïque.
00:54 Et moi, je ne veux pas d'une école où on pourrait identifier la religion des élèves en les regardant.
00:59 Je ne veux pas d'une école où il y aurait une forme de pression sur certains ou certaines, en l'occurrence,
01:04 pour s'habiller d'une certaine façon parce qu'on verrait tout d'un coup un vêtement qui manifeste une appartenance religieuse se développer dans cette école.
01:11 Donc, oui, j'assume d'avoir pris cette décision et de faire appliquer cette règle.

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