Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, est l'invitée de BFMTV-RMC ce vendredi.
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00:00 En fait je suis fatiguée, pardonnez-moi, je vous le dis là même.
00:02 Vous lui avez dit à Jean-Luc Mélenchon que vous étiez fatiguée ?
00:04 Non mais je suis fatiguée de partout, c'est en fait stop, stop, ras-le-bol.
00:08 Mais vous lui avez dit ?
00:09 Non mais voyez, ce dont on est en train de parler,
00:11 on est en train de parler de la hausse des prix, des gens qui...
00:14 Les parents, moi j'ai fait les courses comme tout le monde pour la rentrée scolaire.
00:17 Je me dis mais comment font les gens ? Comment font les gens ?
00:20 Voilà, donc moi j'ai envie qu'on parle de ça,
00:22 j'ai envie qu'on soit au travail, j'ai envie que la nupesse,
00:24 elle se remette sur pied et pas s'envoyer des pics d'antidépresseurs. J'en ai ras-le-bol.
00:29 Vous en avez ras-le-bol, mais est-ce que vous lui dites ?
00:30 C'est-à-dire que quand il continue à faire ce genre de choses ?
00:32 C'est-à-dire la seule réaction qu'il a eue à Fabien Roussel hier,
00:33 c'est de dire cette initiative violente est purement personnelle,
00:35 c'est-à-dire c'est de critiquer Fabien Roussel.
00:37 Oui d'accord, mais Fabien Roussel passe son temps aussi à critiquer Jean-Luc Mélenchon,
00:40 donc on s'en sort plus. Voilà, est-ce qu'on peut arrêter ça ?
00:42 Juste, est-ce qu'on peut arrêter ça ?
00:43 Et quand vous leur dit ?
00:44 Et que un tel... J'en ai ras-le-bol, voilà. Donc j'ai pas envie de cotiser à ça.
00:48 Excusez-moi, je vous le dis un peu...
00:49 Non, non, mais attendez, je respecte parfaitement cette réaction.
00:52 Je veux juste qu'elle soit cohérente, c'est-à-dire qu'à un moment,
00:55 vous êtes en même temps dans la nupesse,
00:56 vous êtes derrière comme des petits soldats quand même de Jean-Luc Mélenchon.
00:59 Non, moi je ne suis pas un petit soldat et je crois que tout le monde s'en est bien rendu compte.
01:02 Donc moi, je ne suis pas un petit soldat, voilà.
01:04 Je pense d'ailleurs que c'est bien de ne pas avoir que des petits soldats.
01:06 Je pense que c'est bien d'avoir du débat.
01:08 Je pense que c'est bien d'avoir des cadres démocratiques.
01:10 Il y en a en vrai ?
01:10 Pas assez.
01:11 Pas assez. Il n'y a pas assez de cadres pour ces débats-là,
01:13 aussi bien au sein de la France Insoumise qu'à l'échelle de la nupesse.
01:16 Donc moi, j'appelle au sursaut.
01:18 J'appelle au sursaut parce que si on continue comme ça,
01:21 franchement, on n'est pas à la hauteur de la situation.
01:23 Ça veut dire quoi ?
01:23 Ça veut dire qu'il faut qu'à un moment, peut-être Jean-Luc Mélenchon passe la main ?
01:27 Vous laissez vous vous exprimer, que vous puissiez vivre en liberté ce débat ?
01:31 On me laisse m'exprimer parce que je ne demande pas d'autorisation,
01:35 comme vous le savez, pour m'exprimer.
01:36 Ça veut dire que si vous demandiez l'autorisation,
01:37 on ne serait pas sûr que vous l'auriez.
01:38 Non, mais ça va, tout le monde a le droit de s'exprimer.
01:40 Ce dont je parle, c'est de cadres au sein de la nupesse,
01:43 c'est-à-dire qu'il faut renforcer la nupesse.
01:46 Il ne faut pas la laisser aller comme ça,
01:48 dans une forme d'éclatement où chacun joue sa carte.
01:52 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:52 Oui, on vous sent déçus.
01:54 On vous sent même inquiète de l'avenir de la nupesse qui est en train de se déliter.
01:57 Du rassemblement.
01:58 Voilà.
01:59 Qu'est-ce qu'on croit ?
01:59 Maintenant qu'il y a trois pôles,
02:01 vous avez l'extrême droite qui menace,
02:03 vous avez la Macronie qui certes est en train de s'effondrer,
02:06 parce que le bloc central s'effondre,
02:07 et pour cause, il gouverne et c'est une catastrophe.
02:10 Et puis nous, on a une course de vitesse maintenant
02:13 qui est engagée avec l'extrême droite.
02:15 Est-ce qu'on est à la hauteur de ce moment-là ?
02:17 C'est ça le sujet.
02:18 Et pour être à la hauteur de ce moment-là,
02:19 il faut un acteur qui effectivement parle aussi chacun dans sa diversité.
02:24 C'est-à-dire qu'on ne va pas mettre tout le monde,
02:26 caporaliser tout le monde.
02:27 Ça, ça ne marchera jamais.
02:28 Il faut du pluralisme.
02:29 Il faut accepter le pluralisme,
02:31 que tout le monde ne dise pas la même chose au même moment.
02:33 Mais il faut aussi qu'on ait de la cohérence d'ensemble.
02:36 Et cette cohérence d'ensemble, pour la trouver,
02:38 ça suppose qu'on ait des cadres politiques
02:42 pour avoir ces échanges-là,
02:43 pour agir ensemble, pour faire des propositions ensemble.
02:46 Ce n'est pas compliqué quand même.
02:46 Ça fait longtemps que vous le demandez, ça a l'air compliqué.
02:49 Ça ne devrait pas être aussi compliqué
02:51 si chacun est à la hauteur des responsabilités qui sont les nôtres.
02:54 Mais peut-être parfois, il faut se ressourcer au pays,
02:57 à ce que vivent les gens,
02:58 et se dire que, franchement, jouer à la cour de récréation,
03:00 à qui ?
03:01 Voilà, bon, bref.
03:02 C'est peut-être aussi parce que je suis féministe que je veux...
03:05 - Parce que tout ça, c'est des hommes quand même.
03:08 - Voilà.