• l’année dernière
Il y a eu la polémique la semaine dernière sur le port de l'abaya à l'école. Désormais interdite.
Il y a les déclarations d'Emmanuel Macron hier qui se dit favorable à une expérimentation sur le retour de l'uniforme à l'école, ou tout du moins d'une tenue unique.
Décidément, en cette rentrée scolaire 2023, on parle beaucoup de vêtements !!!
Beaucoup trop, selon la FCPE, la fédération de parents d'élèves pour qui ces sujets masquent les VRAIES difficultés de cette rentrée 2023.
Et il y en a selon elle.

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00:00 7h45, alors entre la polémique la semaine dernière sur le port de la baïa à l'école désormais interdite, les déclarations d'Emmanuel Macron qui se dit
00:07 favorable à une expérimentation sur le retour de l'uniforme à l'école,
00:10 en tout cas d'une tenue unique,
00:13 on parle beaucoup de vêtements en ce moment en cette rentrée Guillaume Rouland et on en parle ce matin avec
00:17 Jacqui Bowen qui est le président de la FCPE dans les Roses.
00:20 - Ça parle beaucoup chiffon,
00:20 effectivement, et peut-être que ça masque le reste que des problèmes. Bonjour Jacqui Bowen.
00:25 - Oui, ça basque un petit peu tous les problèmes effectivement de l'éducation nationale.
00:30 On met l'accent sur de l'accessoire et
00:34 l'essentiel est là. D'ailleurs je salue vos auditeurs et puis je salue aussi tous les élèves que j'ai vu ce matin se diriger vers les
00:39 écoles et je ne pensais pour ceux qui attendent toujours qu'on leur indique dans quelle été de l'élisement vous pourrez suivre les cours.
00:43 - Alors on va prendre le temps de parler de ça aussi mais malgré tout ce matin,
00:46 merci d'avoir répondu à notre invitation, on évoque aussi ça avec nos auditeurs,
00:51 effectivement l'idée d'une tenue unique à l'école défendue par Emmanuel Macron lors d'une interview accordée à un youtuber il y a deux jours et qui
00:59 envisage de mettre en place une expérimentation. Alors bonnes ou mauvaises idées selon vous ?
01:03 - Alors déjà c'est un euphémisme effectivement par rapport à l'uniforme, on voit qu'il y a déjà une modulation.
01:08 La véritable question c'est à quel problème ça répond ?
01:12 Donc quels sont les objectifs derrière cela ?
01:15 - Oui, et vous avez un doute là-dessus parce que parmi
01:18 les arguments de ceux qui sont en faveur de cette tenue unique, il y a
01:22 en règle pour le coup le problème effectivement des
01:25 tenues à caractère religieux et on favorise la mixité sociale en évitant évidemment
01:32 l'exhibition des marques et choses comme ça.
01:34 - Oui, c'est certainement une simplification, une facilité, puisqu'il y a certainement d'autres moyens pour le faire.
01:40 La réduction des inégalités par exemple sociales ça se joue pas seulement sur les vêtements, ça se joue surtout sur le lieu où est-ce qu'on est.
01:47 L'égalité, il faut l'étendre un petit peu plus parce qu'effectivement dans l'établissement il y aura une égalité de forme, mais après ça
01:53 où est l'égalité entre des établissements
01:56 de centre-ville qui ont des options, des particularités
01:59 et des de péri-urbaines qui ont beaucoup moins de possibilités d'enseignement ?
02:03 Donc si on parle de véritable égalité, il faut aussi parler de ça.
02:06 Il faut parler des absenteeismes de professeurs, ou des quartiers où il y a beaucoup d'absenteeismes
02:10 puisque le ministre lui-même reconnaît que ça fait 12 millions d'heures perdues, il parlait de 15,
02:16 il faut ramener ça en fait sur pratiquement sur une scolarité, ça présente presque une année.
02:20 Ça veut dire qu'il y a des élèves qui vont par exemple au bac, au bout de 15 ans de scolarité,
02:24 c'est comme s'ils étaient en fin de première.
02:26 - Il y a des manières plus efficaces de lutter contre ces inégalités que de le résumer à un simple
02:32 problème de vêtements en fait, c'est ce que vous nous dites ce matin.
02:35 - Oui, on est vraiment sur l'apparence, l'apparence vestimentaire.
02:39 - Tout de même, Jacqui Bowen,
02:40 quasiment 80% de nos auditeurs qu'on interroge ce matin sur la question,
02:44 et j'imagine que parmi nos auditeurs il y a beaucoup de parents d'élèves où qu'ils l'ont été,
02:48 même s'ils n'ont plus d'enfants scolarisés, ils ont un point de vue sur la question,
02:51 sont favorables à cela malgré tout quand même.
02:53 Et on a l'impression que ça fait des années que les gens sont favorables,
02:56 mais qu'on continue d'en parler mais on ne le fait pas.
02:58 - Oui, mais à nouveau, à quel problème ça répond ?
03:00 Il est assez facile d'être favorable et surtout que quelque part ça révèle une nostalgie
03:04 d'une époque en fait que personne n'a connue, puisqu'on parle actuellement du retour de l'uniforme.
03:08 En fait, il n'y a pas de retour, ça serait l'instauration d'un uniforme, il n'a jamais existé en France.
03:12 - Oui, c'est vrai, on avait les blouses à l'école primaire.
03:14 - Oui, des blouses protectrices qui existent toujours d'ailleurs dans les salles de science,
03:18 qui existent toujours dans les salles de dessin.
03:20 - Ce n'était pas véritablement un uniforme.
03:22 - Tu te le fais.
03:23 - Je me permets d'intervenir pour rappeler notre numéro de téléphone, le 04 67 58 6000,
03:27 parce que vous avez forcément un avis sur la question,
03:29 cette tenue unique, est-ce qu'il faut l'imposer ?
03:32 Vous en pensez quoi ? Quel est votre point de vue ?
03:34 Appelez-nous là tout de suite, on veut vous entendre ce matin, 04 67 58 6000.
03:38 - Et donc, Jacques Bohène, vous nous disiez en ouverture, pour nous, à l'AFCEPE,
03:42 c'est bien gentil tous ces débats, alors on parle de la baïa, on parle de la tenue unique,
03:46 on parle de la rénovation thermique, la dernière déclaration en date, le sport,
03:50 Emmanuel Macron veut plus de sport à l'école,
03:52 mais vous dites, pendant ce temps-là, on ne parle pas des vrais problèmes de l'éducation.
03:56 - L'arrivée de la rénovation thermique en est un,
03:58 puisqu'effectivement dans notre région, on est bien placé,
04:00 elle est arrivée vers l'été, les enfants transpirent, les enseignants transpirent,
04:04 donc effectivement c'est un vrai problème.
04:05 - Je dis que ce n'était pas un vrai problème.
04:06 - Il n'a pas annoncé comment il le finançait par contre,
04:08 puisqu'on sait que les établissements sont à la charge des communes,
04:11 des départements ou de la région.
04:13 Ça, ce n'est pas annoncé non plus, donc un bel effet d'annonce,
04:16 mais alors chiche, mais avec quelle réalité, quel moyen a fait un financier ?
04:19 Il parle de, sur 10 ans, de rénover je crois 40 000 établissements, ça ne suffit pas,
04:23 ça ne correspond pas à tous, mais avec quel moyen ?
04:25 - Plus de sport à l'école, puisque c'est la dernière déclaration,
04:28 le dernier souhait exprimé par le président de la République, vous en pensez quoi ?
04:31 - C'est effectivement un corps sain dans un esprit sain, donc tout à fait favorable,
04:35 par contre, est-ce qu'on va rajouter encore des heures en plus,
04:39 ou est-ce qu'on va l'équilibrer sur les programmes très chargés que nous en faisons ?
04:43 - Et vous dites aussi que cette rentrée 2023, en dépit des apparences,
04:46 c'est une rentrée aussi compliquée que les autres, peut-être un peu plus,
04:50 même parce que contrairement aux promesses du ministre,
04:53 il n'y a pas systématiquement, et vous allez nous dire,
04:55 pour ce qui concerne le département de l'Éros, ce qu'il en est,
04:57 il n'y a pas systématiquement un enseignant devant chaque classe, là, aujourd'hui ?
05:00 - Oui, dès le premier jour de la rentrée,
05:03 par exemple au lycée Jean Monnet, il manque un professeur principal,
05:08 ce qui n'est quand même pas neutre, de Montpellier,
05:12 il y a un collège, je ne sais plus lequel, où il manque la principale
05:15 à traverser à chercher un professeur de dessin, puisqu'il n'y en a pas.
05:19 - Dans le primaire, des difficultés particulières à votre connaissance ?
05:22 - On n'a pas encore les retours, on a demandé à nos conseils locaux
05:25 de nous indiquer très vite si on atteignait le 100%,
05:28 comme l'a annoncé le président, ou s'il y a des manques,
05:31 et il y a effectivement des manques.
05:34 - 0467 58 6000, vous êtes nombreux à vouloir prendre la parole,
05:37 on accueille Karim, qui est à Montpellier, qui lui, visiblement, est contre.
05:40 Je vous rappelle, la question c'est, faut-il imposer une tenue unique à l'école ?
05:43 Bonjour Karim. - Oui, bonjour tout le monde.
05:45 - Alors, expliquez-nous. - Je vous écoute.
05:47 - Bah, écoutez, moi je suis contre, tout simplement,
05:50 parce qu'il y a d'autres problèmes à régler actuellement
05:53 pour les élèves à l'école, le problème d'harcèlement, par exemple,
05:58 à l'école, et d'autres problèmes aussi en France, en général.
06:01 Mais moi, c'est un preuve d'échec de Macron, par exemple, et de sa politique.
06:06 Que ce soit à l'étranger, regardez ce qu'il se passe en Afrique,
06:10 regardez ce qu'il se passe dans le monde, où ça se passe,
06:13 ou à l'intérieur, regardez l'échec énorme qu'il a, et sa politique,
06:18 à l'intérieur de la France, concernant le pouvoir d'achat.
06:21 Il ne parle pas de gazole, par exemple, il ne parle pas des salaires,
06:24 des "ebaya", la tenue unique, l'uniforme, ça, on s'en fout,
06:30 on veut manger, on veut la sécurité, on veut la sécurité.
06:33 - Vous êtes d'accord avec notre invité, Karim, pour dire que c'est un écran de fumée,
06:36 cette affaire-là, donc, manifestement.
06:39 - Oui, puis la perle d'Attalucuteur l'a évoquée, effectivement,
06:43 par rapport à l'harcèlement, c'est souvent un argument qui est mis en avant.
06:46 Le costume, la tenue unique, pour ça, comme on veut,
06:50 il y aura toujours des grands mecs, des petits gros, des binoclars,
06:54 des roues, des gens avec des couleurs de peau différentes,
06:59 il y a plein de causes dans ces harcèlements,
07:02 prendre sur un prix, sur n'importe quoi, c'est pas le costume qui va changer.
07:06 Dans les pays où il l'applique, par exemple en Angleterre,
07:09 les élèves savent très bien que le costume, il vient de chez Harold's,
07:13 ou il vient de la boutique de solde coin.
07:15 - On a entendu un con, je crois qu'on va entendre deux pours, maintenant.
07:18 Il y a Marie qui est à Montpellier. Bonjour Marie !
07:20 - Bonjour Franck Bleu !
07:22 - Bonjour Marie, on vous écoute !
07:23 - Quel est votre point de vue à vous ?
07:25 - Eh bien, mon point de vue, je suis pour la tenue,
07:28 parce que nous, quand déjà, quand nous étions jeunes,
07:32 on portait des blouses, déjà, et toute la classe était pareille,
07:39 donc je pense qu'il n'y a pas de différence s'il y a une tenue
07:43 pour chaque classe, différente, mais une tenue, et tout le monde est pareil.
07:50 Le riche, le pauvre, le moyen, tout le monde est pareil.
07:53 Donc je pense que c'est une idée géniale.
07:57 - Merci Marie d'avoir pris la parole ce matin.
07:59 On va écouter Annie, qui a peut-être le même point de vue d'ailleurs.
08:01 Bonjour Annie !
08:02 - Bonjour !
08:03 - Alors Annie, qu'est-ce que vous en pensez ?
08:05 - Ayant porté l'uniforme toute ma scolarité,
08:07 je peux dire que ça ne tue pas un enfant sur lui, un uniforme.
08:11 - Un vrai uniforme ou une blouse ?
08:14 - Oui, j'avais un vrai uniforme.
08:16 J'avais un vrai uniforme parce que je suis allée dans une école à Montpellier
08:19 qui s'appelait l'attention Marcorel pour les demoiselles,
08:22 et on avait un uniforme, bien sûr.
08:24 Et depuis, j'adore, cet uniforme-là me plaisait beaucoup.
08:28 Je ne râlais pas du tout.
08:30 On avait l'uniforme, point barre, ça se discutait même pas.
08:33 Maintenant, il y a un gamin de 3 ans, il dit à sa mère comment il veut s'habiller.
08:36 Donc il faut trouver une solution.
08:38 Alors l'uniforme, si je vais devant un bât-hut, déjà il le porte.
08:43 Jeans, pull, jean, sweat, jean, tout le monde.
08:46 Les filles, les garçons, tout le monde.
08:48 Donc le bain, on va dire "Allez, on garde le jean".
08:50 Une blouse.
08:52 - Bon, peut-être pas l'uniforme, mais au moins une tenue un peu neutre et identique.
08:55 - Voilà, comme ça, ça évitera aussi que les profs voient le nombril des demoiselles.
08:59 M'enfoire, c'est pas plus mal.
09:01 Donc voilà.
09:03 - Merci Annie.
09:04 - C'est une blouse.
09:05 - Merci Annie, c'est noté.
09:06 - On va nous appeler ce matin, donc on va essayer de passer tout le temps.
09:07 On termine avec Dolorès qui est à 7.
09:08 Bonjour Dolorès.
09:09 - Bonjour tout le monde.
09:11 - Alors vous en pensez quoi ?
09:12 - Je suis pour.
09:13 - Pour aussi.
09:14 Oh là là, il y a beaucoup de pour ce matin.
09:15 - J'ai l'exemple de ma petite-fille, moi.
09:18 J'ai une petite-fille qui a 13 ans.
09:21 Elle porte l'uniforme depuis la maternelle.
09:25 En fait, ma petite-fille en est ravie.
09:29 Elle a deux tenues, une tenue de classe et une tenue pour le sport imposé.
09:34 Tout le monde les même.
09:35 Mais de l'avis de ma fille, et je le crois, c'est une grosse économie d'argent.
09:41 Parce que pas de frais de différentes toilettes, etc.
09:46 On achète les uniformes point barre.
09:49 Un gain de temps tous les matins.
09:51 On n'a pas à se disputer pour savoir ce qu'on va mettre.
09:53 - Pas faux non plus.
09:54 - Voilà.
09:55 Et ma petite-fille est ravie aussi parce qu'elle gagne du temps.
09:59 Elle aussi, elle en est consciente.
10:01 Elle est ravie quand elle revient à la maison de mettre une tenue qui lui convienne et qui lui plaît.
10:06 Enfin, évidemment, pour les deux, pour toute la famille, ça se passe pour le mieux.
10:13 Économie d'argent.
10:14 - On a bien compris.
10:15 On a bien compris Dolorès, Jackie Bowen, on terminera par ça.
10:18 L'argument économique, on n'en a pas parlé, mais c'est vrai que ça peut aussi s'entendre.
10:22 - J'ai bien entendu que la jeune fille, quand elle rentre à la maison, elle change de tenue.
10:25 Ça veut dire qu'il faut une tenue pour l'école et une tenue pour la maison.
10:28 Donc l'économie, je pense que c'est plutôt un coût supplémentaire.
10:32 Et qui le supportera ?
10:34 Parce que dans la région, on a des mères qui se sont portées volontaires.
10:36 On ne sait pas vraiment à quoi elles se portent volontaires.
10:38 - En tout cas, quatre appels d'auditeurs, trois qui s'emplorent, ça reflète notre sondage de ce matin.
10:42 Avec, je le rappelle, presque 80%, 78% exactement à vous prononcer en faveur de cette tenue unique à l'école.
10:48 - Vous disiez que malgré l'uniforme, il y aura toujours des binoclats, il y aura toujours des gros, des petits.
10:52 - Tout à fait, j'y reste personnellement, ça ne change rien.
10:54 - Sauf si l'uniforme qu'il choisit, c'est celui de Casimir.
10:56 - Ah, si c'est Casimir, là, il n'y aura plus de problème. On sera tous pareils.
11:00 - On aura des grands rôles d'idées quand même.
11:02 - Mais ça, c'est pas mal, non ? Alors, ce n'est pas pratique, parce que ça prend de la place.
11:04 Mais il faut quand même y réfléchir, non ?
11:06 - Et vous savez, ça risque d'être repris, votre proposition.
11:08 - On terminera par ça.
11:10 - Je n'aurais peut-être pas dû intervenir, je n'en sais rien.
11:12 Peut-être que ce n'était pas une bonne idée.
11:14 - C'est toujours un plaisir.
11:16 - J'ai des idées qui viennent comme ça.
11:18 - Merci, Jacquie Bowen, présidente de la FCPE dans les Rôdes, d'être venue nous parler ce matin.
11:22 A la fois de cette rentrée pas aussi apaisée qu'on veut bien le dire,
11:26 et puis surtout de ce sujet qui n'a pas fini de faire causser.
11:30 - Je vous remercie, puis je vais retourner consulter le rectorat pour savoir s'ils auront des places pour tous les élèves qui sont encore en attente.
11:36 Et ça, c'est un petit peu plus important, je pense, pour chacun.
11:38 - Merci à vous, bonne journée. Merci à ceux qui nous ont appelés ce matin également.
11:40 - Merci à vous.
11:42 Vous verrez tout ça sur notre site francebleu.fr
11:44 Allez, dans moins de 2 minutes, 2-3 minutes...

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