Louise Bourgoin

  • l’année dernière

Tous les jours dans Culture Médias, (nom du chroniqueur) dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mercredi, c’est Louise Bourgoin.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
Transcript
00:00 Culture Média sur Europe 1 jusqu'à 11h, Thomas Hill avec Louise Bourgoin à l'affiche
00:06 dès aujourd'hui dans toutes les salles de cinéma dans le film "Anti-Squad" de Nicolas Cilolle.
00:10 Un film dans lequel on est tiraillé nous en tant que spectateur pendant tout le film.
00:14 On se demande mais qu'est ce qu'on ferait à sa place ? C'est vrai c'est un peu ça la tension du film.
00:18 On se demande en permanence effectivement si on va jusqu'au bout comme elle ou pas.
00:24 Elle est prise dans un étau, elle est tiraillée en permanence entre sa morale et en fait sa survie tout simplement.
00:30 Alors c'est l'heure de votre portrait sonore Louise, des petits sons qui permettraient de mieux vous connaître théoriquement.
00:36 Voici le premier.
00:37 Ah oui ! C'est aussi pour te faire plaisir.
00:41 C'est pour être en portrait aussi celui-là.
00:43 On a vu tellement de choses en commun.
00:46 Comme as you are. Parce que vous étiez une grande grande fan de Kurt Cobain.
00:50 Oui bien sûr, comme tout le monde.
00:52 Mais vous ça allait loin quand même parce que vous avez essayé de lui ressembler ce qui n'était pas simple.
00:56 C'est vrai.
00:58 Vous vous êtes teint les cheveux.
01:00 Oui voilà je me suis teint les cheveux mais comme tout le monde déjà ça ne sert à rien.
01:03 Avec chemise à carreaux trop grande et tout.
01:05 Oui exactement.
01:06 Kiloshop, kiloshop, pas lavé pendant une semaine et puis une petite mèche rose au mercurochrome en cours de biologie.
01:13 Ça fait la blague.
01:14 Et ça fait la blague.
01:15 Alors vous faites les Beaux-Arts à Rennes pendant cinq ans mais vous ratez le capet de dessin.
01:20 Alors vous décidez de partir dans d'autres directions et quelques temps plus tard vous faites ce qui est je crois votre toute première télé.
01:26 Fort Boyard.
01:31 Fort Boyard. C'est la première fois qu'on vous voit à la télé. Vous n'étiez pas du tout connue à l'époque ?
01:34 Non j'avais joué dans un petit court métrage et on avait fait ça pour une association et ça m'avait beaucoup marqué.
01:40 Notamment la salle où on met ses mains dans les jars.
01:43 Parce qu'en fait je me suis dit ok eux ils rêvent de voir une nana qui fait "Aaaah aaaah aaaah au secours maman !"
01:48 C'est ce qui s'est passé.
01:49 Je ne voulais absolument pas faire ça.
01:51 Je ne voulais absolument pas faire ça.
01:52 Donc j'étais hyper maîtresse de moi-même.
01:54 Je mettais les mains, je sentais des vers, des serpents machin.
01:57 Donc je me tenais et là tout d'un coup on a pris ma main.
02:01 C'est à dire qu'il y avait quelqu'un qui était caché sous le bocal et qui m'a chopé la main.
02:05 Il n'y a pas eu de réaction là.
02:06 Pourquoi pas quelqu'un qui te chope la main ?
02:08 Mais tu crois que tu vas faire un arrêt cardiaque sincèrement ?
02:10 Et donc là j'ai fait "Aaaah aaaah aaaah !"
02:12 Et ils étaient contents.
02:14 C'est à voir sur YouTube, n'hésitez pas.
02:16 Vous avez 23 ans à l'époque.
02:18 Vous vous appelez d'ailleurs encore Ariane Bourgoin.
02:20 Oui c'est mon vrai prénom.
02:21 Voilà qui est votre vrai prénom.
02:23 Et le changement de prénom viendra en 2006.
02:25 Bonsoir.
02:26 Je m'appelle Louise Bourgoin.
02:29 Je m'occupe de la météo.
02:31 Autrement dit je suis humoriste.
02:33 Et ce soir je suis assez embêtée.
02:35 Puisqu'arriver après une discussion aussi grave et faire rire, c'est pas évident.
02:38 Donc je vais simplement présenter la météo.
02:40 Puis je vous demanderai d'avoir la gentillesse de rire.
02:42 Au moins pendant les températures.
02:44 Je vais me faire virer.
02:46 Le grand journal où vous êtes donc rebaptisée Louise.
02:48 Parce qu'il y avait déjà une Ariane, Ariane Massenet.
02:50 Dans l'équipe, c'est ça ?
02:52 Et vos proches ils vous appellent Ariane encore j'imagine ?
02:54 Oui.
02:55 Ça n'a pas changé ça.
02:56 Ce serait vraiment bizarre sinon.
02:57 Mais c'est bien parce que ça permet de faire la séparation entre les gens qui vous connaissent vraiment et ceux qui vous connaissent en surface.
03:02 Exactement.
03:03 Peut-être qu'un jour vous aurez le droit de m'appeler Ariane, on ne sait jamais.
03:05 On va y travailler.
03:06 Joe m'appelle Ariane.
03:08 C'est génial.
03:09 Ça y est on fait les révélations tout de suite là.
03:12 Je n'avais pas encore fait ma chronique, les gens savent.
03:14 Bien joué Joe, il est fort.
03:16 A l'époque du grand journal, Fabrice Luchini vous croise dans les locaux de Canal+ et il vous sort "Mon prochain film ce sera avec vous".
03:24 À ce moment-là vous n'y croyez pas du tout.
03:25 J'éclate de rire évidemment.
03:26 Et pourtant ça arrive.
03:28 C'est la première fois que vous avez un procès à Monaco ?
03:30 Oui.
03:31 Bienvenue sur le rocher alors.
03:32 Merci.
03:33 Au revoir monsieur.
03:34 Elle est marrante.
03:35 C'est une fille d'ici.
03:36 Typique.
03:37 Typique ? Mais pourquoi typique ?
03:38 Vous avez une histoire avec elle ?
03:39 Si on veut.
03:40 Vous m'avez complètement fière.
03:42 Vous avez une présence quand vous plaidoyez mais c'est hallucinant.
03:45 Allez-y.
03:46 La fille de Monaco.
03:50 C'est Anne Fontaine qui vous choisit au côté de Fabrice Luchini pour la fille de Monaco.
03:55 C'était votre premier grand rôle là, ça devient sérieux.
03:57 Premier rôle.
03:58 Première fois que je joue au cinéma, j'ai un premier rôle.
04:00 Et heureusement Anne Fontaine est aussi actrice, pas seulement réalisatrice.
04:03 Donc elle m'a énormément aidée.
04:04 Et Fabrice Luchini aussi m'a donné plein de conseils qui me suivent encore aujourd'hui.
04:08 Mais c'était un rôle génial.
04:10 Quels souvenirs vous en gardez ?
04:12 Je me souviens en fait, c'est parce que vraiment j'avais 25 ans, mais je me souviens que j'avais pas encore la faculté de me rendre compte
04:22 à quel point c'est génial de jouer quelqu'un de très différent de nous.
04:25 C'est-à-dire qu'en lisant le scénario, je me disais "ah oui d'accord, donc elle pense que je suis une espèce de débile cagole quoi".
04:31 C'est-à-dire que j'étais un peu vexée.
04:33 Je me disais "ah oui d'accord, donc elle m'imagine être la fille de Monaco quoi".
04:37 D'accord, et du coup, alors qu'au contraire ça aurait été égal de se plonger dans un personnage très différent de nous-mêmes.
04:43 C'est-à-dire qu'au tout début j'avais un peu de mal avec cette fille, et puis après j'ai pris plaisir à jouer.
04:48 Et on peut dire que ça a lancé définitivement votre carrière.
04:51 Oui, j'ai eu beaucoup de chance, parce qu'après j'ai fait Adèle Blonsec de Luc Besson, c'était un énorme projecteur aussi.
04:58 J'ai eu vraiment beaucoup de chance.
04:59 C'est un peu mon parrain Fabrice Luchini, c'est lui qui a décidé que j'étais actrice avant moi.
05:03 Et aujourd'hui, imaginez, vous êtes dans Culture Média, quelle ascension !
05:07 En fait, après ça, je pense que je peux prendre ma retraite.
05:10 Louise Bourgoin, invitée de Culture Média jusqu'à 11h.
05:14 Louise, dans un instant, attention, c'est Jo-Ym qui arrive.