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Tous les jours dans Culture Médias, (nom du chroniqueur) dresse le portrait sonore de l'invité. Ce jeudi, c’est Baptiste Lecaplain.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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00:00 Culture Média sur Europe jusqu'à 11h, Thomas Hill avec Baptiste Le Caplin qui part en tournée avec son dernier spectacle "Voir les gens".
00:07 Oui et Baptiste c'est l'heure de votre portrait sonore, quelques petits sons qui devraient vous rappeler de grands moments de votre vie. Voici le premier.
00:13 *Musique*
00:22 Bon évidemment vous avez reconnu "Looney Tunes".
00:25 C'est le générique de sa car... Enfin c'est pendant l'émission "Sac à tout".
00:28 C'est le dimanche soir à 19h.
00:30 C'était un petit rituel.
00:31 C'est le dernier moment un peu cool avant la reprise du "Lundi Matin" ouais.
00:34 Là c'est un très bon souvenir, c'est le moment où on riait les...
00:38 Bon tiens ça fait vraiment le film d'auteur qui démarre.
00:41 C'est le moment où on riait tous à table avec mon père, ma mère et ma sœur ouais.
00:45 Mais on sent que ça vous a même inspiré dans votre énergie sur scène.
00:49 Il y a un côté un peu bip bip comme ça très cartoon où ça va très très vite quoi.
00:52 Mais en fait surtout ce qui m'avait marqué c'était pas de rigoler aux vannes de Bugs Bunny et tout parce que moi j'ai toujours...
00:57 Déjà j'avais des réflexions très bizarres d'enfant de 8 ans.
01:00 Je me disais "Putain mais les scénaristes de "Bip bip le coyote" devraient en avoir marre"
01:04 parce que vraiment la ligne éditoriale du truc c'est "Le coyote perd à chaque fois quoi".
01:08 Donc je me disais "Bon les mecs doivent en avoir ras le bol, il doit avoir une pièce où il y a des VHS entiers où le bip bip il se fait défoncer quoi".
01:15 Donc ce qui me faisait surtout plaisir c'est de voir les adultes rigoler.
01:18 Et déjà j'ai eu goût à l'humour à ce moment-là en me disant que même des trucs enfantins pouvaient faire rire les adultes.
01:25 - Vous avez commencé très jeune à faire des petits spectacles ?
01:27 - Non pas du tout, c'est une vie très tard. Non non je suis quelqu'un de très timide, j'aime pas me faire remarquer dans la vie.
01:31 Donc c'est pour ça qu'avec cette coupe ça va être un peu fort.
01:33 - Ça va être dur. - Prendre une rue piétonne avec ça c'est chaud.
01:36 Non non c'est arrivé très tard mais l'envie de faire rire c'est surtout de voir les autres rigoler devant la télé.
01:41 - Et puis quelques années plus tard vous obtenez un premier rôle justement à la télé.
01:45 - Excusez-moi mademoiselle mais j'attends ma petite amie.
01:47 - Gros malin. Justement Hugo, il faut qu'on parle.
01:50 Non en fait il faut que je te parle.
01:52 - Quelques années plus tard ? Je pensais qu'on aurait pu rentrer chez moi, on aurait joué à La princesse en détresse.
01:56 Puis moi je viendrais te sauver tu vois.
01:58 - Désolée, on jouera plus à La princesse en détresse.
02:00 - On est en 2012 et c'est votre premier rôle.
02:02 - C'est avant ça ? 2009.
02:04 - 2009 pardon, diffusé plus tard.
02:06 - Ouais c'est diffusé beaucoup plus tard.
02:08 - Vous n'arrivez pas à la casser.
02:10 - C'était diffusé en été sur France 2 en fait et puis ça n'a pas passé l'été.
02:12 - Mais quel enfer ! Mais oui mais j'ai strictement platonique le titre de ce feuilleton.
02:15 - Exactement, c'était un programme pour K2A, écrit par Michel Katz à l'époque, je me souviens.
02:22 Et c'était une expérience géniale parce qu'on tournait 18 minutes utiles par jour.
02:27 - Ce qui était énorme.
02:29 - Donc quand je suis arrivé après sur mon premier film New York où on tournait 2 minutes utiles par jour,
02:33 et où j'étais payé 600 fois plus, je me suis dit "Waouh c'est extraordinaire, je veux absolument rester au cinéma".
02:39 Mais au moins ça m'a appris vraiment ce que c'était l'ambiance de tournage.
02:45 Mais après oui ce qui était frustrant c'est que ça a mis 3 ans à sortir et que c'est sorti au moment où mon film sortait au cinéma.
02:51 - Donc c'est con ! - Je me suis dit "ouais bon quitte à choisir, arrêtez d'aller plutôt au ciné".
02:55 - Faire plutôt la promo du ciné, ça vous a permis de faire d'autres choses comme ceci par exemple.
02:59 - Super flippant !
03:01 - Modifiez votre message, tapez étoile.
03:03 - Ouais salut salut salut c'est Baptiste, ça te dit quand je vois ce soir ?
03:07 - Trop classique.
03:09 - Ouais salut c'est Baptiste, ça ferait trop trop trop trop plaisir quand ce... ouais.
03:13 - J'ai trop eu trop trop heure.
03:15 - Salut c'est Baptiste, ouais salut c'est moi c'est Batou.
03:17 - Salut c'est Baptiste, il est 23h, ça fait un peu tard pour qu'on se voie.
03:23 - Super flippant !
03:25 - Super flippant, personnage de Baptiste dans Bref, excellente série de Kyan Khojandi, ça vous a fait connaître au grand public.
03:33 - Ouais ouais alors pareil c'était un truc extraordinaire parce que je suis parti de France pour tourner le film à New York, j'ai passé 3 mois là-bas.
03:39 - En début juillet Kyan Khojandi était chez moi à dormir, il était au RSA.
03:45 - Il avait vraiment été coloc hein.
03:47 - Et je pars à New York et je me souviens, le premier épisode est diffusé et je suis sur le plateau à New York et il y a Manu Payette, Leïla Bekti, Géraldine Nakaj qui font "mais c'est quoi ce truc de ouf qui a été diffusé à Canal, c'est incroyable"
03:59 - Ils parlaient de l'épisode 1 de Bref, je dis "bah ouais je suis dedans"
04:01 - Ils m'ont dit "mais comment ça t'es dedans ?"
04:03 - Je dis "bah oui j'ai eu une réplique mais je suis dedans, c'est mon pote et tout"
04:05 - Et je suis revenu en France en novembre et Kyan ne pouvait plus marcher dans le métro et tout.
04:11 - J'ai vraiment vécu le succès de Bref, j'étais pas sur le plateau du Grand Journal avec toute l'équipe, ça m'avait fait beaucoup de peine, mais j'ai vraiment vu mon pote exploser à distance et j'étais trop fier de lui.
04:21 - C'était énorme ce truc.
04:23 - C'est toujours disponible Bref pour ceux qui veulent revoir certains épisodes avec Baptiste ou d'autres épisodes, Bref c'est disponible sur MyCanal en ce moment.
04:29 - Vous vous faisiez aussi du cinéma à ce moment-là, New York, et puis vous avez eu le droit à un moment au rôle-titre d'un film, ça s'appelait "Libre et assoupi".
04:39 - Réussir ne m'a jamais intéressé, je n'ai jamais eu d'ambition. La seule chose que j'ai toujours voulu faire c'est rien, juste être bien, être tranquille et qu'on me laisse tranquille.
04:51 - On passe un tiers de sa vie à dormir, moi maintenant j'ai déjà largement explosé la moyenne.
04:56 - Être allongé est une de mes passions, j'adore m'étendre, voilà mon ambition.
05:01 - "Libre et assoupi" c'était votre premier rôle au cinéma, c'est Benjamin Gage qui avait eu un vrai coup de cœur pour vous, et qui vous a demandé de faire ce rôle, quel souvenir vous en gardez ?
05:13 - C'est un de mes plus grands souvenirs, j'avais 40 jours de tournage, le premier film de Benjamin, il me confit le rôle-titre, j'étais avec des acteurs incroyables comme Cheryl Clebon, Félix Moitier et le génialissime Denis Podaïdès.
05:26 J'avais démarré le film avec Denis Podaïdès, c'était fou. C'est un film que j'adore, on m'en parle régulièrement, il y a une journaliste russe qui m'a écrit il y a un an,
05:38 qui m'a dit que le film était devenu culte pour une partie de la jeunesse là-bas, j'ai eu un long article qu'on m'a traduit, c'est un film dont on me parle beaucoup,
05:47 et ça me fait extrêmement plaisir, malheureusement il n'avait pas eu le succès escompté à l'époque, parce que c'était une comédie d'auteur.
05:53 - C'est un bon bon ce film, il est vraiment super.
05:58 - Est-ce que c'est vrai que vous avez refusé le rôle de Balthazar dans "20 ans d'écart" ?
06:02 - Qui est revenu à Pierre Nîmes ? - J'ai lu PIF hein !
06:05 - 1,5 millions d'entrées là ! - 1,5 millions ouais !
06:08 - Allez Virginie et Fyra ! - Bien Batou, c'est une des raisons pour lesquelles j'ai refusé, parce qu'en fait je suis rentré de New York,
06:14 et vraiment je le dis, ma modestie m'a perdu sur ce film, parce que je suis rentré de New York, et mon agent m'a dit "ok j'ai un autre film pour toi,
06:22 c'est une comédie romantique avec Virginie et Fyra, et on te donne le rôle direct".
06:25 Je me dis "mais c'est quoi ce délire ?" Il me connait pas le producteur, il me dit "non mais t'aimes bien", mais il m'a pas vu.
06:32 Donc j'ai bloqué là-dessus sur le fait qu'il me connaissait pas, et je comprenais pas pourquoi.
06:36 Et j'ai lu, j'avais eu quelques réserves sur le scénario, on m'a renvoyé une deuxième version,
06:40 donc j'avais même pas que j'ai dit non, j'ai dit deux fois non.
06:42 Mais en fait j'ai bloqué sur un truc, c'est que je trouvais pas que j'avais 20 ans d'écart avec Virginie et Fyra,
06:46 donc j'ai bloqué sur ce truc.
06:47 Ah, tu disais "ça marche pas", ouais.
06:48 Non mais non, mais j'ai bloqué sur des trucs nuls, parce que je comprenais pas pourquoi.
06:51 On faisait appel à moi et que j'étais pas légitime, et pour moi il fallait que le film de New York sorte pour qu'on voit que ça passe ou pas.
06:58 Et après, l'autre truc qui m'a emmerdé, mais ça c'est plus des trucs de boutique,
07:02 c'est que le film, on allait le tourner direct, et ça allait sortir quasiment en même temps que New York,
07:06 donc j'aurais pas pu faire toute la promo avec les gens de New York,
07:09 et ça c'était un peu emmerdant pour les distributeurs.
07:11 À quoi tient une carrière, c'est fou.
07:13 Non mais ça m'a mis un petit trou au ciné, j'ai bien rire.
07:16 Baptiste Lecaplin est l'invité de Culture Media jusqu'à 11h sur Europe 1.