Bernard Menez

  • l’année dernière

Du lundi au vendredi, Europe 1 dresse le portrait de l’invité qui va passer la matinée dans son "Club de l’été".
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
Transcript
00:00 J'en aide.
00:01 Le Club BDT en compagnie de Bernard Menez jusqu'à 11h sur Europe, c'est l'heure de votre portrait
00:05 sonore, cher Bernard Menez.
00:07 Voici le premier extrait.
00:09 - Eh dis donc, j'ai vu deux lénettes là dans les WC, gratinées, vachement bien.
00:13 - Et alors ? - Bah tu sais, celles qui sont passées là
00:15 tout à l'heure, t'as pas vu ? - Non, moi je m'amuse avec ça.
00:17 - Ah ouais ? - Attends sur les glaces.
00:19 Non, regarde doucement.
00:21 Non mais regarde pas comme ça, écoute.
00:23 - C'est ça ? - Bah c'est pas mal ça.
00:27 Mais qu'est-ce qu'il te faut toi ?
00:29 - C'est pas mon genre. - Ton genre c'est quoi ? C'est Françoise ?
00:31 - Oui, c'est Françoise, justement.
00:33 - Attends, je gère.
00:35 - Court extrait du film "Pleure pas la bouche pleine" de Pascal Thomas sorti en 73.
00:39 C'est un souvenir à un premier...
00:41 - Un très grand souvenir parce que
00:43 mon premier film c'est du côté de Rouet, de Jacques Rousier.
00:46 Mais je...
00:48 que je pensais...
00:50 je savais même pas ce que j'allais tourner là.
00:52 Ça m'était tombé dessus tout à fait par hasard.
00:54 Mais Pascal Thomas et François Truffaut
00:58 étaient des grands admirateurs de Jacques Rousier.
01:01 Considérés un peu comme un pilier de la nouvelle vague.
01:04 Enfin, un des premiers de la nouvelle vague.
01:07 Avec Godard.
01:09 Et donc,
01:11 Truffaut est venu me chercher
01:13 tout de suite après pour "La nuit américaine",
01:15 pour le rôle de l'accessoiriste.
01:17 Un bon second rôle.
01:19 Et dans la foulée,
01:22 Pascal Thomas est venu me chercher pour
01:24 "Pleure pas la bouche pleine".
01:26 Il avait pensé d'abord à...
01:28 Je sais, il me l'a dit lui-même,
01:30 il avait pensé d'abord à un jeune premier,
01:32 un beau gosse, genre Alain Delon.
01:34 Et il s'est dit "Oh, ça va être triste avec ça,
01:37 et je vais prendre un mec un peu moins beau,
01:41 mais peut-être plus rigolo".
01:43 - Plus rigolo, c'est ça.
01:45 - Vous êtes bel homme !
01:47 - Un mec un peu moins beau.
01:49 - Vous êtes bel homme !
01:51 - Elle a vu votre pièce, elle va nous en dire.
01:53 - Là où vous avez peut-être raison,
01:55 c'est que je pense que j'ai pas trop mal vieilli.
01:59 - Ça, ça le confirme.
02:01 - Vous pouvez le regarder, c'est sur europe1.fr.
02:04 Le deuxième extrait de votre portrait sonore.
02:06 - Oh, faut pas pousser le wagon.
02:08 - Maine-Océan, very special train.
02:12 Your ticket is not valid.
02:14 - Voilà, Maine-Océan avec un accent anglais.
02:17 Jacques Rosier, là aussi,
02:19 c'est devenu un ami ?
02:21 - Jacques Rosier, d'abord, c'est celui à qui je dois tout.
02:24 Celui à qui je dois tout au niveau du cinéma,
02:26 puisque c'est à partir de lui que Truffaut et Thomas m'ont engagé.
02:31 Thomas, ça fait quand même 7 films.
02:33 Ensuite, il y a eu Lautner, Molinaro, etc.
02:37 Et Jean-Pierre Mocky, 3 films.
02:39 Donc, si vous voulez, je lui dois tout.
02:42 Et à ce moment-là,
02:45 Jacques Rosier, quelqu'un qui tourne peu,
02:48 parce qu'il fait peur à ses producteurs.
02:50 Alors, il y a Paolo Branco,
02:53 qui est devenu un très grand producteur,
02:55 mais à l'époque, c'était plutôt un débutant,
02:57 et qui lui a dit "écoute, carte blanche, tu tournes ce que tu veux".
03:01 Il a eu cette idée avec Luis Rego,
03:05 en double, de Maine-Océan.
03:10 Et je dois dire que,
03:12 des 60 films à peu près que j'ai faits,
03:15 c'est celui que je préfère.
03:17 - Oui, c'est un départ.
03:19 C'est un voyage en train, mais ce voyage en train va nous amener bien.
03:22 C'est un voyage de liberté.
03:24 - Oui, c'est à cheval entre le film d'auteur et le film tout public.
03:30 - J'ai lu dans un portrait, je crois signé "Le Monde",
03:33 que vous aviez un physique de vacances,
03:35 toujours quelqu'un qui a l'air d'être en partance.
03:37 Est-ce que ça vous va comme description,
03:39 de quelqu'un qui a toujours l'air un peu de partir, quelque part ?
03:42 - Oui, alors, ça c'est...
03:44 Avec l'âge, je suis plutôt quelqu'un sur le retour.
03:47 - Oh non !
03:49 - Non mais je veux dire par là,
03:51 que partir en vacances,
03:53 j'ai moins l'élan qu'autrefois, mais c'est vrai.
03:56 C'était vrai.
03:58 - Troisième extrait.
04:00 (musique)
04:12 - Vivement lundi, c'est pas évident à dire ça.
04:15 - Vivement lundi ?
04:17 De "V" ?
04:18 - Oui.
04:19 - Non, parce que c'est lundi quand même.
04:22 - C'est dur, évidemment,
04:24 c'est moins bien que "Vivement dimanche", je voulais dire.
04:27 (rires)
04:29 - Une série de 104 épisodes, 26 minutes,
04:31 donc c'est quand même 88-91, donc c'est une longue série.
04:34 La série télé, c'est une expérience qui...
04:36 - Alors, on m'en a proposé trois à l'époque.
04:38 - D'accord.
04:39 - Et les deux autres, j'avais pas envie de les faire,
04:42 parce que c'était un peu comme les séries d'aujourd'hui,
04:45 "Je t'aime, je t'aime beaucoup, je t'aime pas,
04:47 je te trompe, je sais pas quoi, les conneries..."
04:51 Et tout d'un coup, là, c'était une satire des bureaux.
04:55 Donc ça m'intéressait plus.
04:58 Mais, attention, quand on me l'a proposé,
05:01 j'étais pas du tout le rôle principal.
05:03 Et on était... il y avait trois secrétaires qui étaient très importantes,
05:07 puis il y avait Jacques François, il y avait...
05:10 je... non, j'échappe.
05:12 Mais il a fallu attendre,
05:14 il a fallu attendre de faire deux, trois pilotes
05:18 qu'ils ont proposés à un staff de spectateurs
05:24 pour faire le générique.
05:26 Et c'est à ce moment-là que je me suis retrouvé en tête de générique.
05:29 C'est les spectateurs qui ont décidé que mon rôle était le plus intéressant,
05:34 pas forcément le plus important au départ,
05:36 mais là, j'avoue que ça a été une très bonne chose.
05:40 On a failli... d'ailleurs, on a failli faire beaucoup plus,
05:43 et comme ça marchait très fort,
05:46 qu'est-ce qui se passe ?
05:47 La Fédération Française de Football réclame le créneau horaire
05:52 du dimanche soir,
05:55 parce que c'était juste avant 7/7, c'est comme ça,
05:58 et c'est imbécile, et c'était une erreur fondamentale,
06:02 puisque l'année suivante, la Fédération Française de Football
06:05 abandonnait le créneau.
06:07 Ça marchait pas.
06:08 - Merci pour toutes ces confidences, Bernard Ménez.
06:10 Dans un instant, notre invité média, Ambreau Dupont,
06:12 On part en vacances justement en en parler.
06:13 A tout de suite dans le Club de l'été.