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00:00 Rencontre avec Eleonore Abadie et Julie Simon, les deux co-fondatrices de Cobalt Contraception.
00:12 Oui, mais pour une fois, ce n'est pas aux femmes que ça s'adresse, d'où le mannequin
00:16 que vous voyez là et ce qu'elles sont.
00:18 Elles sont venues aux FEMMES, aux forums économiques de Bretagne ou Breton, pour présenter leur
00:24 invention et je peux vous assurer que pendant la conférence, quand on a vu ça, personne
00:28 n'a mouffé, mais ça riait un peu sous cap.
00:30 Bonjour.
00:31 Bonjour.
00:32 Alors vous, vous êtes Julie, non Julie Simon est là et vous, vous êtes Eleonore.
00:37 Oui, c'est ça.
00:38 C'est ça.
00:39 Merci à vous d'être là.
00:40 Vous êtes de quel coin de Bretagne?
00:41 On va déjà commencer par situer où vous êtes sur la carte.
00:43 Et pour vous, Eleonore?
00:44 Donc, en fait, on est toutes les deux étudiantes à IMT Atlantique, une école d'ingénieurs
00:49 à Brest.
00:50 Et donc, c'est là qu'a commencé le projet, donc dans le Finistère, précisément à
00:54 Plusannay.
00:55 C'est une école qui est sur plusieurs campus, donc à Brest-Nanterre.
00:58 Alors, comme je l'ai dit, vous êtes venue présenter un projet de contraception, un
01:02 contraception pour les hommes, parce que dans vos études, vous vous êtes aperçue que
01:06 c'était finalement moins les hommes qui étaient concernés ou c'est parce que dans votre vie,
01:09 vous vous êtes rendu compte que les hommes étaient moins concernés?
01:11 C'était plus dans notre vie que pendant nos études, mais c'est vrai que c'est une question
01:15 qui revenait souvent dans les conversations entre amis de pourquoi il y avait tant de
01:18 moyens pour les femmes d'utiliser une contraception et en même temps qu'elles avaient toutes
01:23 plusieurs, enfin un ou plusieurs inconvénients, que ce soit pour la santé ou quoi que ce
01:28 soit.
01:29 Et donc, du coup, on s'est dit pourquoi il n'y en a pas autant pour les hommes?
01:31 Qu'est ce qui se passe et qu'est ce que nous, on peut faire en tant qu'ingénieurs pour
01:35 aider à débloquer ça et trouver des solutions?
01:37 Vous avez fini vos études l'une et l'autre?
01:39 Non, il nous reste encore un an, donc cette année, jusqu'à notre diplomation.
01:43 Et l'honneur, laquelle des deux est la meilleure élève?
01:46 Je pense que c'est Julie.
01:48 Oui, je ne sais pas.
01:51 Je pense que toutes les deux, on est bonne élève.
01:53 Avant même d'avoir terminé vos études, en tout cas, vous créez une entreprise.
01:57 Vous êtes du monde de l'entreprenariat dans vos familles.
02:01 Je vais demander d'abord à Eléonore.
02:02 Pas du tout.
02:03 Mes deux parents sont ingénieurs, donc j'ai fait comme papa, maman.
02:05 Et non, non plus.
02:07 Il n'y a pas du tout d'entreprenariat.
02:09 On a vraiment découvert ça au sein de notre école et dans une dans un cours qu'on a
02:15 eu dans notre formation d'ingénieur.
02:17 Et moi non plus, je n'avais pas du tout les bases de l'entreprenariat.
02:20 Comment ça se passait?
02:21 Quoi que ce soit.
02:22 Et vos premières impressions?
02:23 Qu'est ce que ça donne?
02:24 Parce que là, à peine c'est démarré.
02:26 Forum économique breton.
02:28 Comment vous vivez les choses?
02:29 Et l'honneur?
02:30 C'est incroyable.
02:31 Vraiment, c'est une expérience superbe.
02:33 Ça a l'air de vous amuser, vous.
02:35 Je suis heureuse.
02:36 Je suis aussi visiblement.
02:38 Oui, pareil.
02:39 C'est vraiment une superbe expérience.
02:41 On a beaucoup appris au cours de cette année et sur le fait de monter un projet et d'avoir
02:48 tous les points de vue en même temps.
02:50 C'est vraiment super intéressant.
02:51 C'est vrai que quand on était en stage en entreprise, on avait l'impression d'être
02:57 un peu une goutte d'eau dans un océan, alors que là, on prend vraiment nos vies en main.
03:00 On essaye de monter un projet ensemble.
03:02 Du coup, ça nous plaît vraiment.
03:04 Vous êtes partie des plus jeunes ici.
03:06 Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte.
03:08 Vous êtes un peu les petites chouchoutes, non?
03:11 C'est comme ça que vous vivez?
03:14 Les chouchoutes, je ne sais pas.
03:16 C'est vrai qu'on est assez jeunes et même dans notre école, l'entreprenariat, ça ne
03:22 vient pas au début.
03:23 Je ne sais pas trop, mais je ne sais pas si on est les chouchoutes.
03:28 On est bien chouchoutés, c'est vrai.
03:32 Pourquoi ça s'appelle Cobalt?
03:33 C'est Cobalt, c'est ça?
03:34 Pourquoi ça s'appelle comme ça?
03:35 Qui a choisi ce terme?
03:36 Alors, on l'a choisi ensemble.
03:38 Oui, du coup, ce qu'on aimait bien dans ce nom, c'était surtout le co, qui signifie
03:45 en latin avec, donc ça veut dire la participation.
03:48 Donc, le co de couple, coopérer, donc s'impliquer ensemble pour faire avancer les choses.
03:54 Et du coup, le Cobalt, c'était pour la partie un peu plus naturelle.
03:59 On aimait bien ce mot et c'est la couleur bleu Cobalt aussi qu'on trouvait médical,
04:05 neutre.
04:06 Donc, le Cobalt n'empêche que vous venez avec un caleçon noir.
04:08 On n'a toujours pas expliqué ce que ce caleçon noir peut avoir à faire avec la contraception.
04:13 Quel est le principe?
04:14 Alors, elle est au nord, on va nous expliquer ça, peut être.
04:17 Oui, donc c'est un sous vêtement de contraception masculine, donc c'est naturel, réversible
04:22 et non invasif.
04:24 En fait, c'est simplement la remontée mécanique des testicules dans les canaux inguinaux,
04:28 donc dans le corps.
04:30 Pendant que l'homme porte ça, voilà, pendant que porte ça avec des tissus rigides et des
04:35 systèmes d'élastiques qui font que ça arrête la production de spermatozoïdes.
04:39 Ce qui fait trop chaud pour les spermatozoïdes.
04:41 Voilà, c'est ça, la production de spermatozoïdes.
04:43 En fait, elle se fait à 34 degrés.
04:44 C'est pour ça qu'elles sont à l'extérieur du corps naturellement.
04:47 Et donc, quand elles sont remontées à 37 degrés à la température du corps, la production
04:51 ne peut plus se faire pendant combien de temps de port du caleçon?
04:55 Non, pendant combien de temps ça ne se fait plus?
04:57 La production s'arrête.
04:58 La production s'arrête.
04:59 Une étape de la production en permanence.
05:03 Donc, il faut le porter tous les jours, le caleçon pendant 15 heures par jour.
05:06 Et si on veut après faire des enfants?
05:07 Ça met combien de temps?
05:09 Il faut le retirer.
05:10 Oui, mais au bout de combien de temps?
05:11 On conseille de commencer à essayer au bout de trois mois pour revenir à un taux de fertilité
05:20 normal.
05:21 Mais dès qu'on arrête de porter le caleçon, le taux de fertilité recommence à augmenter.
05:24 Mais alors, nous, on n'en a jamais porté ce genre de choses et on n'a jamais eu ces
05:28 fameuses testicules.
05:30 Et ceux qui l'ont essayé, ça leur fait pas mal?
05:32 Parce que pour que ça remonte le testicule comme ça?
05:34 Non, en fait, c'est une méthode qui a été inventée au sein du CHU de Toulouse et qui
05:40 a été diffusée dans des associations.
05:43 Aujourd'hui, on estime entre 5 000 et 10 000 utilisateurs de la méthode.
05:47 Et ce qui revient, c'est que c'est une méthode qui ne fait pas mal.
05:52 C'est un peu comme porter des lunettes ou porter une queue de cheval.
05:56 On sait que c'est là, il y a un petit temps d'adaptation.
05:59 Mais au final, ça s'oublie au fur de la journée.
06:02 Donc, il n'y a pas d'effet secondaire contraignant comme on pourrait avoir, par exemple, avec
06:06 la pilule, tout ce qui est fluctuation hormonale.
06:10 Donc, c'est aussi l'avantage.
06:12 Quand vous êtes venu au FEB, vous nous avez dit également que vous êtes accompagné
06:16 par une entrepreneure bretonne qu'on connaît bien, qu'on aime beaucoup, qui est à la
06:22 tête de Clary Farm.
06:23 Vous avez une marraine, puisque vous venez de nous parler de Toulouse, mais vous avez
06:25 aussi Brest dans votre escarcelle.
06:28 Est-ce qu'elle est par là ? Elle nous a dit qu'elle passerait.
06:31 Est-ce que vous pouvez l'appeler ?
06:32 Oui, elle est là.
06:33 Clarisse Lecour, la fondatrice de Clary Farm, notre marraine.
06:39 Bonjour.
06:40 Bonjour.
06:41 Bonjour.
06:42 On s'est déjà rencontré, nous, d'ailleurs.
06:43 C'était sur le FEB.
06:44 Clary Farm est une entreprise sur le confort féminin.
06:48 Là, vous accompagnez des jeunes femmes pour une meilleure prise en compte de la contraception
06:53 des hommes.
06:54 Ça vous semblait logique ?
06:55 Oui, on est dans un momentum.
06:57 On va dire un contexte hyper intéressant pour leur business.
07:00 C'est clair.
07:01 Je suis entrepreneure à la base.
07:03 Déjà, on voit business, marché.
07:04 Leur projet, je le trouve cohérent par rapport à ce qui se passe aujourd'hui.
07:07 Il y a des datas médicales qui sont hyper intéressantes.
07:10 Le nombre de vasectomies qui explose au fil des années.
07:12 Sauf que ça, ce n'est pas réversible.
07:15 Ce n'est pas réversible.
07:16 Donc, leur solution alternative, on dit voilà, à 30 ans, je ne veux surtout pas d'enfant.
07:19 Et puis, on se réveille à 45 ans et ça change.
07:21 Je trouvais ça très intéressant.
07:23 Et puis, c'est du dispositif médical.
07:25 Donc, ça va être validé.
07:26 On a une étude clinique derrière.
07:28 Donc là, ça répond vraiment à comment je suis cortiquée.
07:30 Et déjà, leur projet, j'ai kiffé.
07:32 J'ai dit, allez, un petit coup de pouce à ce beau duo.
07:35 C'était tellement évident.
07:37 Vous vous êtes reconnue un peu dans ces jeunes femmes ?
07:39 Oui.
07:40 Oui, oui.
07:41 De la jeunesse, une énergie incroyable.
07:44 Et puis, peut-être par cours entrepreneurial, que ce soit avant cette aventure-là ou dans
07:50 les familles collectives.
07:51 C'est ça un peu aussi notre responsabilité.
07:55 On est passé par là.
07:56 On peut les aider aujourd'hui, que ce soit Cobalt ou d'autres entreprises de la MedTech
07:59 qui sortent sur le territoire breton pour qu'elles aillent plus vite, qu'elles ne
08:02 fassent pas les erreurs qu'on a déjà faits, qu'elles utilisent notre potentiel d'erreur
08:06 pour gagner de l'argent et du temps.
08:07 C'est hyper important.
08:08 Non, mais c'est vrai.
08:09 Aujourd'hui, Clarifarm devient Business Angel ?
08:13 Non, pas du tout.
08:14 On le fait avec le cœur et du temps.
08:17 C'est timer.
08:18 Je leur dis, les filles, c'est 15 minutes.
08:20 Et puis, vous posez vos questions.
08:21 Et puis, on réfléchit à la mise en relation qui sera efficace pour faire développer leur
08:24 projet comme il faut.
08:25 Mais voilà, non, il n'y a pas d'argent entre nous.
08:27 C'est l'envie et du cœur.
08:29 Je ne leur ai pas demandé où vous étiez passés.
08:31 Vous êtes toujours dans les Côtes d'Armor ?
08:33 Oui.
08:34 Saint-Alban pour le Headquarter.
08:37 Et alors, où va se situer Cobalt ?
08:40 Où se situe déjà Cobalt ?
08:42 Du coup, on va créer l'entreprise à côté de Brest, donc à Plousaner, là où est notre
08:47 incubateur de notre école d'ingénieurs.
08:49 Alors attention, c'est le moment où on vérifie votre attachement à la Bretagne.
08:54 Trois questions sur notre territoire.
08:58 Une question blanche, une question rouge, une question orange.
09:00 Il y en aura soit une pour chacune, soit vous répondez collectivement avec l'aide de la
09:06 marraine si jamais vous séchez.
09:08 Julie et Léonore, je vous laisse piocher.
09:10 Quelle couleur prenez-vous ?
09:11 Vas-y, on prend le rouge.
09:15 OK.
09:16 Bretonne, remarquable pour vous.
09:17 Vous avez le droit de failleter.
09:20 Vous pouvez dire que c'est Clarisse Leco.
09:22 Du coup, on est obligé, notre marraine.
09:25 Elle faillote un peu.
09:27 Oui, elle faillote, mais c'est bien.
09:28 Ça lustre un peu le nombril, j'adore.
09:30 Ça utilise bien.
09:31 Blague à part, c'est vrai que la réforme aujourd'hui, chiffre d'affaires assez…
09:35 On pourrait peut-être en parler vite fait.
09:37 Oui, alors on ne communique jamais sur le chiffre d'affaires.
09:39 Ça, c'est un parti pris, c'est comme ça.
09:41 Si, si, vous communiquez, mais après, bien longtemps après.
09:44 Oui, non, mais grosse actue, un appel d'offre sur des protections réutilisables en Catalogne.
09:49 C'est beau, une belle boîte, une boîte française qui décroche un super lot comme ça, c'est top.
09:55 Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre ?
09:57 Et puis, on engage vraiment le projet sur les règles dans l'espace, c'est-à-dire quel produit,
10:02 quel produit le plus écologique possible dans l'espace et comment ça va servir à notre planète.
10:07 Et là où on nous a appris que le sang était un déchet, qu'est-ce qu'on va en faire et comment ça peut être un coproduit ?
10:12 Donc un fertilisant naturel peut-être, des cellules souches peut-être et des marqueurs de santé.
10:19 Donc c'est intéressant, la R&D et l'innovation sur notre territoire autour de ce sujet d'intimité, je suis assez fan.
10:26 Il y a beaucoup de cohérence entre nos deux projets.
10:28 Je pense qu'en effet, elle méritait le titre de Bretonne Remarquable.
10:32 Allez, une des autres, vous n'êtes pas obligé de prendre les deux autres, vous faites comme vous voulez,
10:35 mais on peut continuer à jouer ensemble.
10:37 Allez, j'y vais.
10:40 Fesnoz ou transmusical ?
10:42 Nous on a organisé un Fesnoz dans notre école parce qu'on était dans une association artistique.
10:49 C'était quand ça ?
10:51 C'était à cheval entre la première et la deuxième année d'école d'Ingé.
10:56 On était dans le bureau des arts et on a organisé du coup un Fesnoz avec les habitantes de la ville de Plusanné.
11:05 C'est vraiment super.
11:07 Vous posez la question à vous.
11:09 Moi c'est trans ou art rock.
11:11 C'est local.
11:13 On a développé les distributeurs de protection d'hygiène sur les festivals, c'est une super idée.
11:18 On est en collab avec le groupe Vert, engagé, produit en Bretagne.
11:21 Les valeurs sont complètement similaires et du coup les femmes ont accès aux protections sur les festivals.
11:27 La Sainte-Nose, le Roi Arthur, Faites du Bruit, Art Rock.
11:32 Les mentalités changent encore une fois et ça rejoint un peu nos innovations.
11:36 Donc ça me plaît tout ça.
11:38 Donc France Blancs Armoriques est partenaire évidemment.
11:41 Bon ben la dernière, pour qui ?
11:43 Langoustine ou Kouign-Amane ?
11:46 Alors...
11:48 Le son est contre-tout.
11:50 Sois compliquée.
11:52 C'est vrai que j'adore le Kouign-Amane mais trop c'est lourd.
11:56 Du coup je dirais la langoustine.
11:58 La langoustine.
12:00 Bon elles n'ont pas voulu dire qu'elles étaient des becs sucrés, je suis un peu déçue.
12:04 Ça n'empêche, on a été ravis de vous rencontrer.
12:07 Je vous souhaite de continuer à passer un bon Feb' toutes les trois.
12:11 Avec d'autres moments aussi forts et puissants que ceux auxquels j'ai pu assister.
12:15 Parce que présenter sa boîte en trois minutes c'est pas rien.
12:17 Et vous l'avez fait en un peu moins de dix minutes pour nous sur France Bleu.
12:21 Merci et longue vie à Cobalt et bien entendu avec la gentille protection de Clarifarbe.
12:26 Merci à vous.
12:27 Je vais les protéger.
12:29 Merci beaucoup.
12:30 Merci.
12:31 Merci.
12:32 Merci au revoir.
12:33 Au revoir.
12:34 [SILENCE]

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