• il y a 2 ans
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, à l'occasion du début de la Coupe du monde de rugby et du vendredi thématique "Le sâcre pour le XV de France ?", il s'intéresse à la vraie rencontre de Saint-Denis.

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Transcription
00:00 Il est l'heure de l'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri. Bonjour Anissa. Bonjour à tous.
00:07 Vincent, ce matin plutôt que de nous parler d'Emmanuel Macron et de ses référendums,
00:10 d'Anne Hidalgo et de sa taxe foncière, vous vouliez évoquer la Coupe du monde de rugby qui commence ce soir,
00:16 mais c'est pas du sport, c'est de la politique. Enfin c'est le contraire.
00:21 On peut croire que ce n'est que du sport, mais si c'était aussi de la politique.
00:25 Si la politique consiste à sentir les immeurs du pays, on peut dire ce matin qu'un très grand nombre de Français
00:31 s'intéressent beaucoup plus aux matchs de ce soir qu'aux échanges de lettres entre le président et les oppositions.
00:35 Je dirais même que la vraie rencontre de Sainte-Denis n'est pas Emmanuel Macron et ses rivaux dans les murs de la Légion d'honneur,
00:41 mais c'est l'équipe d'Antoine Dupont et celle des All Blacks dans l'enceinte du Stade de France.
00:45 Et derrière cet enjeu sportif qui est considérable, il y a évidemment le besoin de communion d'un peuple qui n'en a plus beaucoup.
00:51 Personne n'est naïf, le 15 de France n'effacera ni l'inflation ni les fractures qui tourmentent notre pays,
00:57 mais il peut offrir aux Français une parenthèse de fierté, une petite joie patriotique précieuse dans ces temps un peu sombres.
01:02 Dans un pays où beaucoup de choses vont de travers, cette équipe marche à l'endroit et les politiques devraient d'ailleurs en prendre de la graine.
01:08 - C'est-à-dire, Vincent ?
01:09 - C'est-à-dire que le rugby demande un certain nombre de vertus que la politique trop souvent laisse au vestiaire.
01:15 C'est un sport franc, quand trop d'hommes de pouvoir sont fourbes.
01:18 C'est un sport fondé sur le dévouement et la solidarité, le collectif, quand la politique s'abîme toujours un peu plus dans le narcissisme.
01:25 Là, il faut vous citer Antoine Blondin, le plus grand coniqueur sportif de tous les temps.
01:29 Blondin disait "Le rugby est aux antipodes du one-man-show, il propose un art subtil de la réussite dans l'abnégation et dans l'amitié,
01:36 où l'homme réputé inachevé par essence se conflète enfin à travers les autres."
01:40 C'est un sport aussi qui cultive les différences entre les gros, les petits, les grands.
01:43 Un sport qui repose sur l'effort, le mérite, le travail et la discrimination même entre les bons et les moins bons,
01:50 quand la chose publique se complète dans l'uniformisation et le nivellement par le bas.
01:54 Enfin, c'est un sport où on parle vrai.
01:56 Quand la politique, par crainte de choquer, emploie une langue doucereuse, technocratique et contournée,
02:01 Fabien Galtier dit simplement "La coupe du monde, c'est pas pour les mauvais êtres."
02:04 - Vous l'aviez repéré vous aussi, mais la politique et le rugby, Vincent, ce sont quand même deux formes de combats acharnées.
02:10 - Oui, on trouve quand même quelques similitudes entre les deux.
02:13 Ce ballon ovale, dont on ne sait jamais comment il va rebondir,
02:16 ça ressemble aussi à une campagne électorale dont on ne sait pas au début quel tour elle va prendre.
02:20 Et puis ce sont deux mondes en effet où l'on se rend coup pour coup,
02:23 où l'on se répond du pack au pack, disait encore Antoine Blondin.
02:27 Mais ce n'est pas faire insulte à Elisabeth Bande que de dire que les Français croient plus dans leur 15 de France que dans leur gouvernement.
02:33 Il faut dire que cette équipe apparaît à la fois comme exceptionnelle mais familière.
02:37 À la différence des footballeurs qui sont devenus des franchises commerciales inaccessibles,
02:41 notre équipe de rugby a la simplicité, la convivialité du bistrot des copains.
02:45 Personne n'imagine Charles Olivon, Damien Ponneau ou Cameron Wauquiez partir en Arabie Saoudite pour un salaire obscène.
02:51 Ces joueurs portent aussi le maillot bleu blanc rouge avec une dignité tout à fait exemplaire.
02:55 Et en fait, il faut dire qu'ils ont été à bonne école.
02:57 En janvier 2022, l'équipe de France avait été accueillie par le général Alain Lardet, alors commandant de la Légion étrangère,
03:03 pour un stage de deux semaines à Carpiane avec les hommes du premier régiment étranger de cavalerie.
03:08 Et d'ailleurs, Dimitri Hanissa, il faut dire le colonel Fabien Galtier,
03:13 puisque depuis le 10 mai dernier, l'entraîneur de l'équipe de France est colonel de la réserve citoyenne de la Légion étrangère.
03:19 Alors vous connaissez la devise de cette magnifique institution, honneur et fidélité.
03:24 Voilà deux notions que l'on retrouve parfois sur un terrain de rugby mais que l'on cherche désespérément dans l'arène politique.
03:30 L'édito politique sur Europe 1. Merci Vincent Trémolet de Villers.

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