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00:00Bonjour à tous et bienvenue en ce vendredi, dernier jour de la semaine sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:10Le parti socialiste a rompu avec la France insoumise.
00:14Certains y viront une bonne nouvelle.
00:16Le retour du PS a la raison, après une alliance contre-nature avec l'extrême gauche et sa dérive antisémite.
00:24D'autres souligneront ce qu'on devine depuis des jours et que la trajectoire de François Bayrou depuis des années révèle, peu importe le flacon, pourvu qu'il est l'ivresse.
00:35Un parti qui a fait moins de 2% à la dernière élection présidentielle impose ses dictates.
00:40Le dossier des retraites est remis sur la table, des impôts nouveaux sont actés comme l'augmentation des frais de notaire, des dépenses nouvelles sont engagées.
00:50C'est l'exact contraire de ce qu'il faudrait faire mais peu importe pour le Premier ministre.
00:55Son objectif n'est pas de sauver la France mais de préserver son fauteuil.
01:00Et comme Emmanuel Macron n'a pas intérêt à la censure qui le placerait en première ligne, tout cela peut aller tranquillement au moins jusqu'au mois de juin et qui sait jusqu'en 2027.
01:11Deux interrogations cependant.
01:13A quoi bon rester dans un gouvernement qui augmente les impôts et la dépense publique pour les républicains ?
01:20Et que fera le Rassemblement national au moment du vote du budget ?
01:23A part ça, Donald Trump entre en fonction lundi et sa déménage.
01:28On annonce 100 décrets pour booster l'Amérique.
01:32Nous, on fait marche arrière.
01:34Chacun sa méthode.
01:36Chana Lusso, à 9h30.
01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:51Chose promise, chose due.
01:53François Bayrou lance aujourd'hui la concertation sur les retraites.
01:56C'est la proposition qui a permis au Premier ministre d'échapper à la censure.
02:00Remettre ce sujet en chantier sans pour autant suspendre la réforme comme le demandaient les socialistes.
02:06Les organisations syndicales sont donc conviées à 11h au ministère du Travail.
02:10Une réunion qui a bien failli ne pas avoir lieu aujourd'hui à cause d'un problème de calendrier.
02:15Un nouvel influenceur algérien a passé la nuit en prison.
02:19Il a été mis en examen pour apologie du terrorisme, puis condamné à 8 mois de prison ferme.
02:24Annonce faite hier par Bruno Retailleau.
02:27Madibé se vantait sur les réseaux sociaux de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français.
02:32Il est désormais sous le coup du NoQTF.
02:35Et puis le bureau de Benyamin Netanyahou a annoncé cette nuit être parvenu à un accord sur la libération des otages.
02:42Le cabinet de sécurité doit se réunir aujourd'hui à la demande du Premier ministre israélien,
02:47puis viendra l'heure du vote du gouvernement.
02:49Si tout se passe bien, la trêve débutera ce dimanche avec la libération des premiers otages,
02:54retenus à Gaza depuis maintenant 470 jours.
02:57Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:00Merci beaucoup Shana Lustow.
03:02Le camp du bien est représenté aujourd'hui par notre ami André Valény et Georges Fenech, que je salue tous les deux.
03:07Merci, vous êtes tous les deux d'anciens magistrats et...
03:10Non, avocat moi.
03:12Ah oui, vous avez raison, avocat et ancien magistrat pour Georges Fenech.
03:17Et puis vous étiez évidemment dans la commission Outreau,
03:20et c'est comme ça que le grand public, notamment, vous avait découvert.
03:23Et puis vous connaissiez Eugénie Bastier.
03:25C'est pas le camp du mal, hein ?
03:27Non, bien évidemment pas, Eugénie Bastier et Rachel Khan.
03:31Bon, la censure, d'abord, vous qui avez appartenu longtemps à cette formation du Parti Socialiste,
03:37est-ce que vous faites partie de ceux qui vous réjouissaient de revoir le PS quitter, rompre, avec la France Insoumise ?
03:45Le PS fracture le NFP, a dit Jean-Luc Mélenchon, mais il capitule seul.
03:49Les trois autres groupes votent la censure.
03:51Nous continuons le combat.
03:52André Léaument, Olivier Faure a fait aujourd'hui un discours d'accompagnement du gouvernement,
03:56un gouvernement qui contre Taillau à l'intérieur et Darmanin à la justice.
04:00Je vous propose peut-être d'écouter Monsieur Coquerel,
04:02qui est intervenu ce matin et qui a pris acte de ce qui s'est passé hier de la France Insoumise, Monsieur Coquerel.
04:09Vous ne considérez plus ce matin qui sont vos partenaires ?
04:11Pardon, j'en reviens à ma question.
04:12À ce stade-là, au moment où on se parle, non, ça c'est clair.
04:15De toute façon, vous avez vu, vous-même, le discours très offensif d'Olivier Faure,
04:21et qui m'inquiète parce qu'en plus de ça, non seulement il ne fait pas de sabotage, de censure,
04:29on va voir ce qui se passe, mais quasiment on a l'impression d'un accord sur le contenu, y compris sur le budget.
04:36Donc je ne sais pas très bien comment il change d'avis d'ici le budget.
04:38Le fait que le parti socialiste ne vote pas cette motion est effectivement problématique, et à plusieurs titres.
04:44Premier problème, et c'est valable d'ailleurs pour tous les opposants qui n'ont pas voté cette motion,
04:49cette motion de censure, c'était une motion de censure qui remplaçait le vote de confiance.
04:53Normalement, vous savez que dans la 5ème République, en toute démocratie, un Premier ministre demande la confiance à l'Assemblée
04:59pour savoir s'il l'a, et puis pour connaître le périmètre de sa majorité.
05:03Donc on peut dire qu'à ce stade-là, au moment où on se parle, moi j'estime que ceux qui n'ont pas voté la motion de censure
05:08sont de fait dans une majorité sans participation au gouvernement.
05:12Bon, M. Olivier Faure qui disait l'exact contraire il y a 6 mois, et qui s'est fait élire avec la France insoumise, etc.
05:20Je vous assure, tout ça donne quand même une image de la politique.
05:24Et quand on a écouté hier Jordan Bardella, et ça fait qu'on se trace avec la clarté,
05:28et puis disons-le, un message qui était plutôt intéressant à écouter,
05:35on se dit que les prochains mois, les prochains jours vont être difficiles pour le reste de la classe politique.
05:42Moi j'aurais trois choses à dire sur ce qui s'est passé hier.
05:45Sur ce plateau et ailleurs, j'ai assez souvent dénoncé l'afféodation du PS à la France insoumise pour ne pas me féliciter.
05:53André Vallini.
05:54Cette fois-ci, le PS s'est émancipé de la tutelle infamante de la France insoumise, dont acte.
06:01Deuxièmement, je ne sous-estime pas, malgré tout, qu'Olivier Faure a fait ça aussi pour des raisons tactiques.
06:06Parce qu'il y a un congrès du PS qui s'annonce, et qu'il a voulu par là couper l'arbre sous les pieds de ses adversaires en interne,
06:12ses adversaires qui lui reprochaient d'être trop soumis à la France insoumise.
06:16Qui sont ses adversaires d'ailleurs ? Qui brigue ? Jérôme Guedj ?
06:19Il y a Jérôme Guedj, il y a peut-être le député Philippe Brun, il y a sans doute Nicolas Mayer-Rossignol,
06:26il y a Carole Delga, il y a Stéphane Lefol.
06:29Ils sont très nombreux à vouloir changer de premier secrétaire.
06:32Mais je ne suis pas sûr, je fais une parenthèse, je ne suis pas sûr que Olivier Faure ait fait le bon calcul.
06:37Parce que d'après ce qu'on peut savoir, sa base à lui, dans le parti, son courant, comme l'ont dit au PS,
06:42le conteste énormément. Il n'est pas d'accord avec ce qui s'est passé hier.
06:46Donc il n'a sans doute pas gagné grand-chose chez ses adversaires, et il a perdu parmi ses soutiens.
06:51Enfin la troisième chose, Pascal, c'est que je suis un peu déçu par François Bayrou.
06:57Parce que moi j'ai longtemps pensé que Bayrou était quelqu'un de sérieux,
07:01qui depuis 15 ans dénonce la dette excessive, les déficits excessifs.
07:04Il est aux manettes depuis un mois, et il lâche tout. Et il lâche tout financièrement.
07:09Écoutez, franchement, là, pardonnez-moi, vous n'êtes pas sérieux.
07:13Pourquoi ?
07:14Parce que tous ceux qui connaissent François Bayrou le décrivent précisément
07:18comme il est en train de se passer ces jours-ci.
07:21Tous ceux qui le connaissent, tous disent la même chose de lui.
07:25Je ne comprends pas, vous applaudissez les...
07:27Eugénie Bastier.
07:28Vous applaudissez les socialistes de s'être détachés de la France insoumise,
07:30et vous regrettez que François Bayrou lâche financièrement aux socialistes.
07:33Et alors ?
07:34C'est quand même incroyable.
07:35Je suis heureux de voir que...
07:36C'est à cause des socialistes qu'il lâche financièrement.
07:38Je suis heureux de voir que les socialistes se sont émancipés de la France insoumise.
07:41Vous ne pouvez pas regretter.
07:42Et les frais de notaire qui augmentent.
07:44C'est qu'on ne peut pas...
07:45Les frais de notaire...
07:47Les républicains...
07:49Eugénie Bastier.
07:50Coup de barrage.
07:51Eugénie Bastier.
07:52Vous avez peut-être raison de dire qu'il se détache de la France insoumise, c'est très bien,
07:55mais moi ce que je regrette, c'est l'inféodation du gouvernement aux socialistes.
07:59Et la facture de 3 milliards...
08:01Bien sûr.
08:02De sacrifices de la dette publique qu'on est en train de faire.
08:05Excusez-moi, mais il y a quelque chose de pathétique.
08:07Quand on voit les chiffres de la natalité qui sont tombés cette semaine,
08:09qui sont catastrophiques.
08:11On fait un conclave sur la réforme de la retraite,
08:13mais c'est absolument pathétique.
08:14Notre système est condamné.
08:16C'est absolument irresponsable de revenir sur cette réforme de la retraite
08:20qui était minimale vu la pyramide des âges qui est en train de s'inverser dans notre pays.
08:24Moi je le trouve absolument lunaire.
08:26Georges Fenech.
08:27Les républicains...
08:28Le problème c'est que personne ne met ses actes
08:31avec ses convictions.
08:32Les républicains aujourd'hui, tu es Laurent Wauquiez,
08:34tu dis allez je m'en vais.
08:36Et tu dis à 10h on quitte ce gouvernement.
08:38On le quitte, on s'en va.
08:40Ça n'a plus de sens.
08:42Puisque tu acceptes, mais tu acceptes tout.
08:44C'est toujours pareil, vous acceptez tout.
08:46Tous les politiques acceptent tout.
08:48Ils sont prêts à tout pour garder leur voiture à cocarde.
08:51Donc c'est insupportable.
08:52Pardonnez-moi de le dire comme ça, c'est insupportable.
08:55Mais si !
08:56Mais personne se met en accord avec ses convictions.
09:00Il était reçu d'ailleurs hier par notre chef,
09:02il l'a exprimé très clairement.
09:04Mais les frais de notaire qui augmentent,
09:06qu'est-ce que vous devez dire ?
09:08Il y a un coup de barre à gauche, c'est évident.
09:10Et ça va mettre en difficulté...
09:12Mais un coup de barre inutile.
09:13Il y a l'air bien sûr.
09:14Surtout qu'il n'y aura pas de loi sur l'immigration,
09:16il n'y aura pas de loi sur la sécurité.
09:18Eh ben tu t'en vas !
09:19Surtout Pascal, même si le PS avait voté la motion de censure,
09:23le gouvernement ne tombait pas non plus.
09:25Donc à quoi ça sert de faire des concessions au PS
09:27sachant que même la motion de censure,
09:29s'il l'avait votée, ce qui compte c'est l'ORN.
09:31Donc c'est des concessions inutiles.
09:33C'est sacrifier l'avenir de notre pays pour rien.
09:36Et sachant que dans quelques mois,
09:40ils vont repartir dans le Nouveau Front Populaire.
09:43Et ça c'est juste...
09:44Non mais j'ai eu un échange avec...
09:46Sauf qu'il y a proportionnel.
09:48Moi c'est le sens.
09:49C'est le calcul qu'ils font.
09:50C'est ça le problème.
09:51Moi mon calcul c'est l'antisémitisme,
09:53c'est le climat délétère avec les frères musulmans,
09:56c'est la disqualification, la calomnie.
09:59Et ils sont dans leurs petits calculs de congrès
10:01et ils mettent les Français en danger.
10:03Donc ça c'est pas possible.
10:04C'est assez minable.
10:06Si vous me permettez.
10:08C'est assez minable.
10:09C'est pas glorieux.
10:10Je suis bien d'accord avec vous.
10:12Écoutez ce que disait Jordan Bardella sur la censure hier.
10:16J'attends pas grand chose de ce gouvernement,
10:18mais on ne joue pas avec les institutions.
10:20Et ce qui fonde notre différence avec la gauche,
10:23qui est je crois fondamentale,
10:25c'est que la gauche veut abattre les institutions.
10:27La gauche veut le désordre.
10:29La gauche veut dynamiter la Ve République.
10:32Ça n'est pas mon cas.
10:33Moi je veux rétablir l'ordre dans le pays.
10:35Je veux remettre le pays en mouvement.
10:37Et pour cela, évidemment, avec mon groupe,
10:39nous allons être à l'Assemblée Nationale
10:41autour de nos députés.
10:43Nous avons le premier groupe à l'Assemblée Nationale,
10:44et évidemment de sa présidente à l'Assemblée,
10:46Marine Le Pen,
10:47les avocats des millions de Français.
10:49Jordan Bardella était hier sur l'antenne de CNews
10:52et je l'ai écouté évidemment avec attention,
10:54avec notre amie Christine Kelly.
10:55Et c'est intéressant de voir,
10:57hier on avait un petit débrief,
10:58et nous nous disions qu'il était peut-être plus proche
11:02d'Éric Zemmour et de Reconquête
11:04que de Marine Le Pen,
11:06qui est...
11:08Je ne sais pas si le terme est plus à gauche,
11:10s'il faut le dire comme ça ou pas.
11:12Vous avez écouté Jordan Bardella hier soir ?
11:14Oui, j'ai vu.
11:15D'abord, est-ce que vous partagez ça ?
11:17D'ailleurs, je remarque qu'il se laisse pousser la barbe,
11:18peut-être pour se vieillir un peu
11:20et se donner une dimension plus sérieuse,
11:23pour imiter Laurent Wauquiez, peut-être.
11:26Effectivement, on voit effectivement que
11:28Jordan Bardella n'est pas exactement sur cette ligne-là.
11:31Alors après, moi j'attendrai qu'il dénonce
11:33peut-être la position de son parti sur la réforme de retraite,
11:35qui est une position de gauche, il faut le dire,
11:37sur la réforme de retraite.
11:38Le RN a la même position que les socialistes
11:41et le programme de contre-économie du RN,
11:46moi je ne le trouve pas convaincant.
11:47Ce qu'il propose, c'est une taxe sur le rachat d'actions
11:49qui est censée rapporter 8 milliards.
11:50Et tous les spécialistes et les économistes
11:52vous disent que déjà, c'est un fusil à un coup
11:54et en plus, ce n'est pas du tout sûr que ça rapporte autant.
11:56Donc je trouve qu'à un moment,
11:58la crédibilité sur leur programme économique,
12:01elle est loin d'être acquise.
12:03Il est plus proche de ce point de vue-là, sans doute,
12:05même s'il ne le dit pas aussi clairement.
12:07Mais c'est vrai que Marine Le Pen
12:09dit très clairement, très souvent,
12:11je ne suis pas de droite.
12:13C'est ce qu'elle dit.
12:14Et sur la retraite, effectivement, comment ?
12:17Elle ne dit pas non plus qu'elle est de gauche.
12:18Non, je ne vous ai pas dit non plus.
12:20Et sur la retraite, on peut en parler pendant des heures
12:23parce qu'on l'avait dit,
12:25ceux qui font des métiers extrêmement pénibles,
12:29tu n'as pas envie de...
12:30Je vais souvent citer l'exemple du plaquiste.
12:32Tu n'as pas envie de voir un peintre ou un plaquiste
12:34à 63-64 ans qui est déjà très fatigué.
12:37D'accord, avec vous, vous l'êtes aussi.
12:38Mais dans tous les pays européens,
12:40il y a ce recul de l'âge.
12:41On est les seuls à ne pas le faire.
12:43C'est absolument insensé.
12:45Comme le disait très bien, justement,
12:48Vincent Trémolet ce matin,
12:50on voit les Américains qui envoient des fusées dans l'espace
12:52et à côté de nous, on fait un conclave sur les retraites.
12:54Il y a quelque chose de lunaire, pour le coup.
12:57Je suis assez d'accord.
12:58Écoutons Jordan Bardella,
12:59ce qu'il a dit hier sur les peuples qui se réveillent,
13:02dit-il.
13:07Jordan Bardella,
13:09le président du Rassemblement national.
13:11L'histoire de notre pays,
13:12l'histoire de France,
13:14est un théâtre permanent,
13:16une confrontation permanente
13:18entre des hommes et des femmes
13:20qui se sont accommodés du déclin de la France
13:22et ceux qui, précisément, ont dit non
13:24et ont voulu se lever pour redresser notre pays.
13:26C'est ce que Malraux appelait,
13:29gaulliste de la première heure,
13:31la force du non dans l'histoire.
13:33Eh bien aujourd'hui,
13:34l'esprit de la soumission,
13:36l'esprit de la défaite,
13:38l'esprit de la France est trop petite,
13:40nous nous le combattons.
13:41Le mouvement aujourd'hui qu'on est en train de voir
13:43dans beaucoup de démocraties occidentales,
13:45c'est au contraire un mouvement
13:46de réappropriation de la politique
13:48par les peuples.
13:49Les peuples sont en train de se réveiller.
13:51Je ne veux pas mettre la discorde
13:52dans le Rassemblement national,
13:53mais c'est assez Zemmourien,
13:55me semble-t-il, ce qu'il dit.
13:57Il a cité Jacques Bainville,
13:58qui est un marqueur d'Éric Zemmour,
14:00donc il se doute bien,
14:02Jordan Bardella,
14:03que quand il cite Jacques Bainville,
14:05qui était un historien,
14:06évidemment, ça renvoie à reconquête.
14:09Alors c'est vrai aussi que l'histoire de Bardella,
14:11elle est proche de Sarah Knafo,
14:13il y a toute une bande,
14:14il en parle d'ailleurs dans ce livre,
14:16qu'ils étaient ensemble,
14:17ils regardaient, je crois, l'émission
14:18On n'est pas couché de Laurent Ruquier
14:19pendant des années,
14:20ils étaient potes tous les soirs,
14:22et ils sont ensemble, effectivement,
14:24des gens plutôt, disons, de droite,
14:27très clairement,
14:28et chacun a pu remarquer ça hier soir.
14:31C'est votre analyse, Georges Fenech ?
14:33Je pense que vous pointez du doigt,
14:35effectivement,
14:36ces quelques différences
14:38qui apparaissent de plus en plus flagrantes,
14:39en réalité.
14:40Mais ça ne met pas en cause
14:42leur fidélité.
14:44Georges Bardella a toujours dit
14:45qu'il restait fidèle,
14:47évidemment, à Marine Le Pen
14:49qui est la candidate.
14:50Mais ça va bien au-delà.
14:52C'est-à-dire qu'on pourrait imaginer,
14:53effectivement,
14:54que toutes ces sensibilités de droite
14:56se réunissent dans ce que
14:58François Mitterrand avait fait à gauche,
14:59avec un programme commun de la droite.
15:02C'est votre vieux serpent de mer, ça.
15:04Mais ce n'est pas le mien.
15:06Mais de mettre ensemble des gens
15:08qui pensent un peu pareil,
15:10ce n'est pas stupide.
15:11Des gens qui n'ont pas la même histoire
15:12et qui ne pensent pas du tout pareil,
15:13sur ce qu'a évoqué
15:14Paul Rogény, notamment,
15:16en termes économiques.
15:17Mais, cher,
15:18ça s'appelle un programme commun.
15:19Le PC et le PS ne pensaient pas pareil.
15:21Ils n'avaient pas la même histoire.
15:23La SFIO n'avait pas la même histoire
15:25que le PC pendant la guerre.
15:26Regardez ce qu'a essayé de faire Eric Ciottis.
15:28Ça n'a pas marché parce qu'il y a eu
15:30un barrage médiatique
15:33et que le cordon sanitaire s'est installé.
15:35Mais en soi,
15:37ce n'est pas incompatible.
15:38C'est juste qu'il y a
15:40une interdiction politique et médiatique
15:41de le faire.
15:43Ça ne veut pas dire que ce n'est pas possible
15:45et qu'il ne pourrait pas y avoir une convergence.
15:46Ce n'est pas une interdiction médiatique.
15:47C'est une interdiction des partis.
15:49Ça n'a rien à voir.
15:50Quand j'étais dans ma circonscription,
15:52je voyais bien que les militants
15:54attendaient ça.
15:55Mais il y avait un blocage total
15:58au niveau des partis politiques.
15:59Ah oui, oui.
16:00Mais évidemment,
16:02entre Bruno Rezaïou,
16:04entre Bruno...
16:05Tout ça, c'est des bidons.
16:07Pardonnez-moi, c'est vraiment bidon.
16:09C'est pas la même histoire.
16:10Aucun parti n'a la même histoire.
16:11C'est par définition.
16:13Il y a plus de différences entre
16:14Jean-Luc Mélenchon et André Valigny,
16:16je suis désolée,
16:17qu'entre Jordan Bardella et Bruno Rezaïou.
16:19Mais ce qui est intéressant...
16:20Rachel Gagne.
16:21Après, on va écouter ce qu'a dit
16:22M. Bardella sur le voile.
16:23Ce qui est intéressant dans l'intervention,
16:25c'est qu'il a mis un état d'esprit culture
16:27avec une pensée
16:28et avec quelque chose d'extrêmement clair.
16:30En revanche,
16:32les petites magouilles entre amis
16:34des uns et des autres,
16:35la France Insoumise,
16:36le Front Populaire, etc.,
16:38ça nous trouble et nous empêche
16:39d'avoir une vision.
16:40Et là, il a une véritable vision.
16:41Bien sûr.
16:42Quand vous écoutiez Bardella,
16:43hier soir,
16:44et on pense ce qu'on veut
16:45de Jordan Bardella,
16:46et que vous aviez passé
16:47toute la journée
16:48à écouter ce qui se passait
16:49à l'Assemblée Nationale,
16:50je pense que les gens
16:52qui écoutaient
16:53ses discours politiques
16:54se sont dit, tiens,
16:55il y a peut-être une différence
16:56de niveau.
16:58C'est toujours plus facile
16:59quand tu es en opposition
17:01sans doute que quand tu es au pouvoir.
17:02Je vous propose
17:03d'écouter ce que dit
17:04M. Bardella sur le voile.
17:06Moi, je souhaite
17:07que le voile soit interdit
17:10des bâtiments dans lesquels
17:12on a une mission
17:13de service public.
17:14Dans la rue.
17:15Donc, l'université...
17:17Non mais d'abord,
17:18commençons par mettre
17:19les choses dans l'ordre.
17:20Moi, je pense que dans
17:21tous les bâtiments
17:22où il y a une mission
17:23de service public,
17:24il ne doit pas y avoir
17:25de signe religieux ostentatoire.
17:27Et l'école,
17:28c'est le cas depuis 2004.
17:30Je souhaite que le voile
17:31soit interdit à l'université
17:33et je souhaite qu'il soit
17:34interdit dans les mairies
17:36et notamment dans
17:37les sorties scolaires.
17:39Est-ce que vous êtes d'accord
17:40avec ça, le voile interdit
17:41à l'université, André Vallini ?
17:44Ça ne me choquerait pas
17:45plus que ça.
17:46Mais sur Jordan Bardella,
17:48je ne suis pas d'accord
17:49avec vous.
17:50J'ai suivi un peu
17:51son interview hier soir.
17:52Rachel, je vous trouve
17:53bien naïve.
17:54Jordan Bardella,
17:55ce n'est pas Eric Zemmour.
17:56Zemmour, il a de la culture.
17:58Ce n'est pas naïf.
17:59Ça fait 30 ou 40 ans
18:00que Zemmour travaille beaucoup,
18:01lit beaucoup.
18:02Je ne dis pas ça.
18:03Il a une vraie culture.
18:04Quand vous dites que
18:05Bardella, c'est Zemmour,
18:06il a bien appris ça
18:07le lendemain soir.
18:08C'est très superficiel.
18:09J'ai dit que...
18:10Ecoutez, peut-être pas vous,
18:12mais Pascal,
18:13Pascal qui est comme ça,
18:14en admiration devant Bardella.
18:17Vous êtes en admiration
18:18devant Zemmour, manifestement,
18:19ce qui est quand même
18:20une surprise.
18:21Non, je pense que Zemmour
18:22est quelqu'un de très cultivé.
18:23Je le connais bien,
18:24vous savez.
18:25Il a beaucoup travaillé,
18:26il connaît l'histoire,
18:27il connaît la philosophie.
18:28Bardella, excusez-moi,
18:29un petit vernis qui craque
18:31très vite dès qu'on gratte
18:32un peu.
18:33Non, mais moi, je disais
18:34que par rapport à l'Assemblée...
18:35Vous ne pouvez pas comparer
18:36Bardella et Zemmour, quand même.
18:37Je disais que par rapport
18:38au triste spectacle
18:39de l'Assemblée nationale,
18:40on avait une parole claire.
18:41Quel mépris, quand même.
18:42Pour qui ?
18:43Je vous assure,
18:44mais quel mépris
18:45pour quelqu'un de 29, 30 ans.
18:47Mais quel mépris,
18:48c'est vraiment le mépris...
18:49Pardonnez-moi de le dire
18:50comme ça,
18:51c'est vraiment le mépris
18:52de classe.
18:53Il a travaillé...
18:54Vous vous rendez compte
18:55comment vous parlez de lui ?
18:56Il a travaillé comme ça.
18:57Il a bien appris sa leçon.
18:58Mais je trouve ça
19:00incroyablement méprisant.
19:01Je ne peux pas vous dire autre chose.
19:02Alors évidemment,
19:03vous êtes plus âgé, sans doute.
19:04Vous avez un autre travail.
19:05Mais il a 30 ans.
19:06Oui.
19:07Il a 30 ans.
19:08Mais je pense que 30 ans,
19:09Zemmour était plus cultivé
19:10que lui aussi.
19:11Sauf qu'il y en a un
19:12qui gagne des élections.
19:13C'est ça que je trouve.
19:14Je trouve ça...
19:15Ça, vous m'étonnez.
19:16C'est européenne.
19:17Vous m'étonnez.
19:18Mais bon, c'est pas grave.
19:19Le voile.
19:20Eugénie Bastier, le voile.
19:21Moi, j'avoue que je suis
19:22un peu sceptique
19:23de cette mesure
19:24parce que je pense
19:25qu'on peut interdire le voile...
19:26Enfin, on peut pas...
19:27Soit on l'interdit partout.
19:28Soit on l'interdit
19:29que aux mineurs
19:30ou dans le service public
19:31pour les agents du service public
19:32pour la neutralité.
19:33Mais je suis un peu sceptique
19:34dans le sens où
19:35je pense que c'est
19:36casser le thermomètre.
19:37C'est-à-dire que vous ne pouvez pas
19:38désislamiser les gens de force.
19:39Le vrai problème,
19:40c'est qu'il y a
19:41une communautarisation très forte
19:42et une immigration très forte.
19:43Mais si vous interdisez le voile,
19:44en fait, vous cassez le thermomètre.
19:45Mais est-ce que vous allez
19:46désislamiser les gens pour autant ?
19:47Vous n'y arriverez plus aujourd'hui.
19:49Je vous dis qu'il n'y arrivera plus aujourd'hui
19:50et je prends le pari contraire
19:52que le voile sera autorisé à l'école
19:53dans les mois de décembre.
19:54Non.
19:55Elle fait plus consensus cette fois aujourd'hui
19:57qu'elle le faisait en 2004.
19:58Mais parce qu'il y a une demande...
19:59En 2004, il y avait la moitié de la gauche
20:00qui était contre
20:01et une partie de la droite
20:02qui était contre, d'ailleurs.
20:03Mais écoutez, il y a une demande
20:04et elle ne fait qu'augmenter
20:06et elle ne fait que
20:07d'être écoutée de plus en plus.
20:09Baladez-vous partout en province.
20:11Allez voir une rue de France.
20:15Allez dans un supermarché
20:18un samedi après-midi.
20:20Et puis voilà, c'est une réalité.
20:22C'est comme ça.
20:23Donc, qu'est-ce que vous voulez faire ?
20:25Vous ne pouvez pas arrêter le monde
20:27qui marche.
20:28Vous ne pouvez pas importer
20:29des millions de musulmans
20:30sur le territoire
20:31et leur interdire ensuite
20:32d'être musulmans, en fait.
20:33Exactement.
20:34Exactement.
20:35Bon, sur Marine Le Pen.
20:36Que dites-vous ?
20:37Pardonnez-moi.
20:38Rappelez que la loi sur la laïcité,
20:40vous l'avez rappelé,
20:41d'une certaine façon,
20:42ne s'applique qu'aux agents
20:43de l'État
20:44et pas aux usagers.
20:45Vous pouvez rentrer dans une mairie
20:46voilé.
20:47Vous pouvez rentrer
20:48dans une université,
20:49vous êtes major, voilé.
20:50C'est comme ça.
20:51La loi de laïcité n'interdit pas ça,
20:52voyez-vous.
20:53Est-ce qu'il faut aller
20:54jusqu'à une interdiction ?
20:55Je pense que c'est
20:56mission impossible.
20:57Écoutez ce que M. Bardella
20:58a dit de Jean-Marie Le Pen.
21:02Ma conviction, c'est que...
21:05Sa conviction, manifestement,
21:06s'est arrêtée.
21:07On a eu un problème, sans doute.
21:09Voilà, on va pouvoir...
21:11C'est révélateur.
21:13Voilà, c'est vous.
21:15Mais bien sûr que vous êtes dur.
21:17Moi, je suis toujours très indulgent
21:19pour les jeunes gens.
21:20Vous devriez dire, au contraire,
21:21il a travaillé.
21:22C'est bien de travailler.
21:23C'est très bien de travailler.
21:24Si on n'est pas cultivé,
21:25c'est très bien de se cultiver.
21:26C'est vrai qu'il a du mérite,
21:27à son âge,
21:28d'être aussi haut en politique.
21:29C'est vrai.
21:30En plus, en origine italienne,
21:31comme moi,
21:32et dans le milieu populaire,
21:33je sais tout ça.
21:34Vous êtes d'une sévérité inouïe.
21:36Mais dans la culture historique,
21:37laissez-moi mon scepticisme,
21:39attendez quelques années.
21:40Eh bien ça, je trouve que,
21:41effectivement,
21:42vous seriez peut-être surpris,
21:43vous savez.
21:44Avant ?
21:45Le mépris que vous affichiez,
21:46s'il était en face de vous.
21:47Mais si,
21:48parce que vous lui faites le mépris.
21:49Vous lui faites le procès de ne pas être...
21:51Vous lui faites le procès de...
21:53Vous dites, le petit Vernier,
21:54on va le craquer.
21:55Faites-lui...
21:56Jouez au trivial poursuite avec lui.
21:57Faites-lui un test d'histoire,
21:58ce que je dis.
21:59Ça, ça s'appelle du mépris.
22:01Voilà.
22:02Vous lui posez des questions.
22:03Qui était le père de Louis XIII ?
22:06C'était Henri IV.
22:07Eh bien voilà.
22:08Bravo.
22:09Vous avez gagné un point.
22:10On va le jouer ensemble.
22:12Je suis preneur d'un débat avec Bardella.
22:15Mais vous savez,
22:16c'était aussi souvent des noms
22:18comme Bainville hier soir.
22:19On sentait vraiment
22:20que c'était la leçon
22:21qui avait été apprise.
22:22Mais oui.
22:23C'est possible d'ailleurs
22:24que vous ayez raison.
22:25Et c'est pour ça que les gens parlent.
22:26C'est parce qu'ils ne sont pas d'accord.
22:27C'est le principe de notre émission.
22:28Écoutez,
22:29Jean-Marie Le Pen.
22:32Le Rassemblement National
22:34n'est pas le Front National.
22:36Mais il y a évidemment une histoire.
22:38Et Jean-Marie Le Pen
22:40a été une figure incontournable
22:42de la Quatrième République,
22:44de la Cinquième République.
22:45Ça a été un Français,
22:46je l'ai dit,
22:47un Français debout
22:48dont la vie et le symbole
22:51et l'illustration même
22:52d'une vie française.
22:53Et qui,
22:54et c'est ce que j'en retiens moi au fond,
22:56a été un visionnaire.
22:58Il a été un lanceur d'alerte
23:00sur la question
23:01de ce péril existentiel
23:03qui bouscule aujourd'hui
23:05notre identité,
23:06qui menace aujourd'hui
23:07ce que nous sommes
23:08et ce que sera demain
23:09le peuple français.
23:10À savoir,
23:11la question centrale
23:12de l'immigration,
23:13Jean-Marie Le Pen,
23:14il faut le dire clairement,
23:16a dit un certain nombre
23:17de vérités
23:18et il a vu beaucoup
23:19de ces dangers
23:20et de ces périls
23:21avant toute la classe politique.
23:25Eugénie Bastien,
23:26vous voulez dire un mot
23:27très rapidement avant d'écouter ?
23:28Je trouve ça intéressant
23:29parce que politiquement,
23:30on voit que le Rassemblement National
23:31évolue sur le rapport
23:32à Jean-Marie Le Pen
23:33puisqu'on est passé
23:34à une entreprise de reniement.
23:35Même Marie Le Pen a dit
23:36qu'elle regrettait
23:37d'avoir viré son père
23:38de son parti.
23:39Elle l'a dit
23:40dans le JD News.
23:41Je trouve ça intéressant
23:42de voir que
23:43d'une tentation
23:44du reniement,
23:45il y a une sorte
23:46de façon
23:47de plus assumer
23:48cet héritage.
23:49Il y a un élément
23:50de langage
23:51qui est donné
23:52en permanence,
23:53c'est lanceur d'alerte.
23:54Visionnaire, etc.
23:55Oui, visionnaire,
23:56c'est plus fort
23:57mais lanceur d'alerte,
23:58c'est plus modéré.
23:59Manifestement,
24:00il y a le caillon,
24:01le carillon d'Europe 1.
24:02Surtout,
24:03il ne s'arrête jamais.
24:04Il ne s'arrête jamais
24:05ce carillon.
24:06C'est comme vous.
24:07Est-ce que vous savez,
24:08cher Thomas Hills,
24:09ce que je vais vous offrir
24:10pour votre anniversaire ?
24:11Une chemise.
24:12Une chemise.
24:13Une cravate.
24:14Tout à l'heure,
24:15quand je suis passé,
24:16tous les matins,
24:17on parle,
24:18on va voir
24:19cette unité
24:20d'Europe.
24:21Je lui ai dit
24:22pourquoi tu ne mets
24:23jamais de chemise ?
24:24Il m'a dit
24:25ça fait trop guindé.
24:26Sur moi,
24:27sur moi,
24:28je précise,
24:29pas sur vous.
24:30Je me suis dit
24:31mais alors le costume,
24:32si la chemise est guindée,
24:33le costume,
24:34c'est vendredi.
24:35C'est le style André Valigny.
24:36Oui.
24:37C'est ça mon modèle.
24:38Qu'est-ce que vous voulez ?
24:39Vous avez raison.
24:40C'est un honnête homme,
24:41André Valigny.
24:42Il n'a pas été gentil tout à l'heure
24:43mais ça reste un honnête homme
24:44quand même.
24:45Bon.
24:46Je reçois Pierre Arditi
24:47aujourd'hui
24:48et c'est pour ça que j'ai voulu
24:49me rendre un petit peu plus
24:50élégant que d'habitude.
24:51Mais cet homme souffre.
24:52Mais cet homme,
24:53ça va être formidable.
24:54Ça va être formidable.
24:55Bon.
24:56Il sera là à 11h,
24:57Pierre Arditi ?
24:58Il sera là à 11h
24:59pour le passage d'antenne avec vous.
25:00À tout à l'heure Pascal.
25:01Ça sera formidable.
25:02Merci beaucoup.

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