Un puissant séisme a frappé le Maroc. Un tremblement de terre de magnitude 6.8 sur l'échelle de Richter a touché le pays, avec un épicentre situé à 200km au sud de Marrakech. Des bâtiments se sont écroulés et, selon un bilan provisoire, plus de 2000 personnes sont mortes. Un deuil national de trois jours a été décrété par le roi Mohammed VI.
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00:00 Mon invité ce soir sur la pâte de cette émission spéciale, c'est Fatima Zahra-Ifflane.
00:03 Bonsoir.
00:03 Merci d'être avec nous ce soir.
00:04 Vous êtes membre associatif.
00:06 Je vais vous demander votre regard un peu plus éclairé là-dessus.
00:09 Mais d'abord, je voudrais savoir, c'est la question que je pose à tous nos invités,
00:12 comment vous avez vécu ce séisme il y a quasiment 48 heures maintenant ?
00:16 Vous étiez où et quelle sensation ça vous a fait ?
00:19 Alors, j'étais chez moi.
00:20 J'étais chez moi.
00:20 Je venais de rentrer d'une journée de rude de travail,
00:23 une journée qui a duré pratiquement 12 heures.
00:26 J'étais en train de me détendre un peu.
00:28 J'étais sur mon lit.
00:28 J'étais en train de lire un livre.
00:30 Et puis, tout à coup, j'ai senti un peu mon lit partir en vrille.
00:35 J'ai tout de suite compris que c'était un tremblement de terre,
00:39 mais je ne pensais pas que ça allait être aussi fort.
00:41 Et à un moment, ça a commencé vraiment à…
00:43 On a entendu, c'était comme des rafales en fait.
00:46 Puis ça bougeait de partout.
00:47 Donc voilà, je me suis levée tout de suite.
00:50 Heureusement, mes enfants n'étaient pas là.
00:51 Ils sont… Ils venaient juste de partir la veille pour leurs études.
00:53 Et avec mon mari, on est sortis dans la rue avec beaucoup de gens évidemment.
00:57 Tout le quartier était dans la rue.
00:59 - Qu'est-ce que vous voyez à ce moment-là ?
01:00 Parce qu'il y a eu des quartiers où il n'y avait plus d'électricité.
01:02 On était plongés dans le noir avec des cris parfois.
01:03 - Plus d'électricité, plus d'électricité.
01:05 Des gens qui étaient un petit peu dans l'hystérie,
01:06 enfin qui ne pouvaient pas se contrôler, etc.
01:10 Dans la panique.
01:11 On a essayé, comme tous les Marocains le font d'ailleurs,
01:13 de se donner main forte, de se prêter main forte,
01:16 de calmer les gens, d'expliquer que ce n'est pas comme ça
01:18 qu'on résoudrait les problèmes.
01:19 Et puis de se calmer.
01:21 Voilà, donc on a essayé de se calmer.
01:22 On a essayé de se regrouper loin des murs.
01:24 On a essayé de faire des actions pour sensibiliser les gens
01:28 à ce qu'il fallait faire à ce moment-là.
01:30 Et heureusement, tout le monde s'y est mis.
01:32 Voilà, mettre à l'abri les enfants, des choses comme ça.
01:36 - On a le sentiment, je résume à ma façon,
01:38 et vous me dites si je traduis bien,
01:40 qu'il y a eu quelques scènes de panique ou de panne,
01:43 mais que très rapidement, on est allé dans l'après.
01:46 Solidarité, des gestes, et on s'est organisé tout de suite.
01:48 Est-ce que c'est aussi ce que vous avez constaté
01:50 et comment ça s'est passé pour vous ?
01:51 - Tout à fait.
01:52 Ça s'est passé vendredi, 23h01.
01:55 Samedi, 7h du matin, on était à pied d'oeuvre.
01:59 Les associations, on était sur les WhatsApp,
02:00 on était sur les groupes WhatsApp,
02:02 on s'appelait sur les réseaux, etc.
02:04 Et on essayait de voir qu'est-ce qu'on pouvait faire.