Dans l'émission "Pascal Praud et vous", tous les jours de 11 heures à 13 heures sur Europe 1, Inès Zeghloul, reporter et envoyée spéciale au Maroc pour Europe 1 à la suite du séisme qui a frappé le pays ce week-end raconte le désarroi de la population sur place. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
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00:00 - Et les recherches, j'imagine, continuent, même si elles sont sans espoir, sans doute.
00:04 Et vous avez sans doute croisé des familles en deuillet, des témoignages qui glacent le sang lorsqu'on les entend,
00:11 de ce chagrin, de cette tristesse absolue qui peut saisir bon nombre de Marocains, Inès ?
00:18 - Oui, surtout, je vous le disais, dans les villages de l'Atlas, en fait,
00:23 j'étais dans un petit village hier qui s'appelle Moula Ibrahim.
00:28 Il y a normalement quelques milliers d'habitants.
00:31 Et en fait, c'est assez impressionnant d'arriver dans ce village et de voir qu'on a vraiment des rangées et des rangées de maisons,
00:37 d'appartements qui sont soufflés comme s'il y avait eu une espèce d'énorme vague qui avait déferlé sur le village.
00:43 Et voilà, ils comptent leur mort. Ils enterrent leur mort, même les graviers.
00:48 C'est assez choquant. Et j'ai pu parler notamment avec une personne qui s'appelle Mohamed et qui, lui, malheureusement,
00:55 a perdu toute sa famille et les gens sont hébétés. Ils deviennent à moitié fous de tristesse.
01:01 Et même sur les routes, on a des fils et des fils entiers d'ambulances.
01:06 Ça n'arrête pas. Des fils et des fils entiers de camions-citernes qui essayent de rapporter de l'eau dans les villages parce qu'ils sont exclus un peu de tout.
01:13 Il n'y a qu'une route qui y va. Donc oui, c'est compliqué sur place, surtout dans l'Atlas.