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00:00 faut prêter main forte. C'est ce que vous allez nous raconter Tarek Hay. Bonjour,
00:04 vous êtes notre envoyé spécial au Maroc, vous vous trouvez dans un stade de foot
00:10 transformé en centre d'accueil d'urgence, l'un de ceux montés à la hâte évidemment
00:14 pour accueillir les nombreux sinistrés. Tout à fait, nous sommes très exactement
00:21 au niveau du stade du 20 août à Marrakech, même pas très loin d'ailleurs de la vieille ville.
00:26 Ce stade a été transformé en centre d'accueil pour héberger toutes ces personnes dont les
00:32 maisons ont été détruites ou fragilisées à la suite du tremblement de terre qui a eu lieu ici
00:37 même. Là, comme vous le voyez derrière moi, des matelas sont posés à même le sol et ce centre
00:44 d'accueil vient d'ouvrir ses portes ce matin même pour accueillir toutes ces personnes qui n'ont aucun
00:50 endroit où dormir. Il s'agit là, comme vous le voyez, de familles, surtout de femmes et d'enfants
00:57 en bas âge qui ont été accueillis dès ce matin. Cette tente a été posée au niveau de la pelouse
01:03 de ce stade. Cette tente a une capacité d'accueil qui peut arriver jusqu'à 1000 personnes. Une
01:10 autre tente sera montée dans les heures ou les jours à venir et qui accueillera cette fois-ci
01:16 les hommes qui font partie aussi de ces foyers familiaux. Deux tentes séparées sur cette même
01:24 pelouse. Ce centre d'accueil est le premier à ouvrir ses portes et à pouvoir accueillir toutes
01:30 ces personnes qui sont dans le besoin. Elisabeth, j'ai à mes côtés justement une de ces personnes
01:36 qui a perdu sa maison il y a deux jours. Leïla habite à moins de dix minutes à pied d'ici. À
01:44 la suite de ce tremblement de terre, sa maison a été extrêmement fragilisée. Tout d'abord,
01:49 Leïla, parlez-nous un peu de ce qui s'est passé, de ce que vous avez vécu vendredi soir.
01:55 Le tremblement de terre a été très fort. J'étais à la maison et j'ai senti un très fort tremblement de terre.
02:15 Je ne savais pas ce qui s'était passé. Tout d'un coup, la lumière a éclaté dans la maison.
02:24 J'ai été détruite. J'ai été avec mes enfants et mes soeurs. J'ai été en train de faire des tâches.
02:32 J'ai eu deux enfants et une mère qui étaient malades. Je ne savais pas ce qui s'était passé.
02:40 Elle nous parle de cette scène de panique qu'elle avait vécue avec sa famille. Elle était avec ses deux enfants en bas âge.
02:48 Cette enfant d'un an et demi, une autre fille de cinq ans et demi. Lorsque le tremblement de terre a eu lieu,
02:55 le plafond s'est effondré, la poussière s'est dégagée, l'électricité a été coupée. Ils ont fait une chose,
03:02 c'était de sortir à l'extérieur. C'était le premier réflexe qu'ils ont eu. Parlez-nous un peu de vos impressions.
03:08 Vous êtes là dans un lieu sécurisé. Vous avez passé les deux dernières nuits à l'extérieur.
03:14 Vous avez dormi dans la rue. Vous devez être un peu plus tranquillisée aujourd'hui.
03:19 Vous avez dormi les deux dernières nuits dans la rue, à l'extérieur.
03:23 Vous êtes maintenant dans un endroit en sécurité.
03:26 Oui, les deux dernières nuits, j'ai dormi dans la rue avec mes enfants. Je n'ai pas vu mes enfants, mon mari et ma mère.
03:38 Aujourd'hui, le deuxième jour, les responsables nous ont amenés ici pour dormir,
03:49 pour voir ce qu'ils vont faire avec nous, pour que notre maison ne se dégage pas.
03:57 Donc, elle nous disait, Leila nous parlait de ces deux nuits passées dans la rue, avec son mari, sa mère,
04:06 une femme assez âgée et ses deux enfants. Et donc, à partir de cette nuit-là, elle retrouvera ce lieu assez sécurisé,
04:13 où elle pourra dormir dans sa tente, dans un lieu sûr.
04:17 Et donc, comme vous le voyez, Leila est un exemple parmi d'autres de toutes ces personnes dont le destin a basculé,
04:23 qui ont presque tout perdu et qui commencent à recevoir une aide extrêmement précieuse.
04:30 Merci beaucoup, Tara Kaye. Merci pour ce témoignage. Evidemment, ils sont nombreux depuis vendredi soir.