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Ce mardi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur la défiance des Français envers les services publics.
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Transcription
00:00 - Allez, place à l'édito éco sur Europe. Bonjour Nicolas, bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:04 - Vous nous parlez ce matin Nicolas de ce que tout le monde constate, la dégradation de la qualité des services publics.
00:10 - Vous le dites Dimitri, c'est un sentiment je pense qui est malheureusement largement partagé.
00:14 Les transports qui fonctionnent mal, surtout en province, les temps d'attente scandaleux aux urgences,
00:18 la dégradation de l'enseignement à l'école, bon, la faible qualité des services publics est devenue un sujet économique
00:22 et même politique absolument central. C'est la raison pour laquelle le Conseil d'État y a consacré une analyse
00:27 dans son rapport annuel qui a été présenté à la première ministre la semaine dernière.
00:31 C'est quand même une prise de conscience importante et sanitaire. L'État au plus haut niveau note que l'État ne fonctionne pas
00:37 ou plus exactement qu'il ne répond plus aux attentes des Français.
00:39 - Bienvenue sur Terre. Alors que nous dit ce rapport du Conseil d'État Nicolas ?
00:43 - Alors trois constats principaux. Le premier c'est que la satisfaction des Français dans leurs services publics est en chute.
00:48 En 2021, 74% de nos concitoyens étaient satisfaits des services publics. En 2020, 2 000 ne sont plus que 49%.
00:56 Donc vous voyez, la chute est vraiment rapide.
00:58 Le deuxième constat, c'est que les services publics font face à des sollicitations évidemment de plus en plus massives.
01:04 L'administration face à cela aurait dû simplifier ses process et notamment s'appuyer sur la numérisation.
01:10 Elle a fait très exactement l'inverse. Tout est de plus en plus compliqué et du coup, tout est de plus en plus lent.
01:17 Le rapport recommande par exemple de mettre en place tout simplement des services téléphoniques qui fonctionnent
01:22 avec des délais d'attente raisonnables, quelque chose qui n'existe quasiment plus.
01:26 Le troisième constat, c'est le fait que l'accès à certains services publics ou même à certains droits sociaux est devenu tellement complexe
01:31 que les Français n'y ont plus recours. Écoutez bien ça, les pensions de réversion, donc en général ce sont des femmes, d'oeuvres,
01:39 elles ne sont pas demandées dans 10% des cas. - Ah oui, c'est beaucoup.
01:42 - Le chèque énergie n'est pas demandé dans 20% des cas. L'État qui devrait protéger les plus faibles ne tient même pas cette promesse.
01:49 - Ah oui, et après, c'est vrai qu'on ne s'étonne plus finalement de cette question récurrente dans le débat public,
01:54 mais où va notre argent ? Est-ce qu'elle est justifiée cette question ?
01:56 - Dimitri, vous savez que le populisme, ce n'est pas le genre de la maison, mais alors là, sans l'ombre d'un doute,
02:01 les Français n'en ont pas pour leur argent. Je vais plus loin, les services publics sont de plus en plus chers et leur qualité se dégrade,
02:06 ce n'est pas une fatalité. Regardez au Danemark, les prélèvements obligatoires sont très lourds, comme en France,
02:11 mais la qualité des services publics est tout à fait exceptionnelle. Si on ne résout pas ça, c'est le consentement à l'impôt qui est menacé,
02:17 or le consentement à l'impôt, c'est la condition sine qua non de la stabilité sociale.
02:22 - Signature européen, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas. - A demain.

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