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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous dans Midi News.
00:00:04 C'est un cri du cœur, un cri de détresse et beaucoup de dignité de la part de la maire de Socaïna,
00:00:10 cette jeune femme tuée d'une balle perdue à Marseille.
00:00:14 Vous l'entendrez sur CNews, bien sûr, on va largement en parler.
00:00:18 C'est une agression d'une rare violence, c'est un déchaînement de haine,
00:00:21 de coups pour aller jusqu'à sauter à pieds joints sur la tête de la victime,
00:00:24 cette femme à Nice qui a été quasiment laissée pour morte.
00:00:27 Réalité glaçante et impuissance face à de telles agressions, je poserai la question à nos invités.
00:00:33 Et puis ces propos hallucinants, choquants d'un conducteur de la RATP.
00:00:38 Ça se passe dans un terminus de bus, selon ce chauffeur une femme ne veut pas descendre,
00:00:43 alors il l'insulte, il se filme lui-même, il a diffusé sur les réseaux sociaux avalanches de réactions
00:00:50 et pour l'instant il y a juste une sanction disciplinaire à son encontre.
00:00:55 Alors doit-il d'abord et surtout être exclu ? Nous en parlerons également.
00:00:59 Et tout d'abord le journal Bonjour à vous, Mickaël.
00:01:02 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:04 À Bordeaux, une personne est morte et huit autres ont été hospitalisés en raison de cas probables de botulisme,
00:01:10 une infection neurologique grave, des patients qui ont comme point commun d'avoir tous mangé dans le même restaurant.
00:01:16 Bonjour Jérôme Rampnouf, vous êtes à Bordeaux où une conférence de presse de l'ARS,
00:01:20 l'Agence régionale de santé, vient d'avoir lieu. Que s'est-il dit ?
00:01:25 Effectivement, nous avons eu un peu plus d'informations concernant ces toxines botuliques.
00:01:30 Jusqu'à présent, 12 cas ont été détectés, 8 personnes sont hospitalisées à Bordeaux ou en Ile-de-France.
00:01:36 Il y a aussi une personne qui a été détectée en Espagne, car vous le savez, Bordeaux est une ville très touristique,
00:01:41 surtout à cette période de l'année et vous le disiez, une personne est décédée chez elle en Ile-de-France.
00:01:46 Alors cette toxine botulique peut se fixer dans l'organisme très longtemps, jusqu'à six semaines.
00:01:52 L'ARS ici redoute la découverte de nouveaux cas.
00:01:55 Des recherches sont en cours à partir des données du restaurant, c'est-à-dire les cartes bleues,
00:02:01 les numéros de téléphone pour les réservations sur les personnes hospitalisées.
00:02:05 Sept sont sous assistance respiratoire, car cette toxine botulique a la particularité de bloquer le système nerveux.
00:02:12 Ils ont été mis sous assistance respiratoire pour éviter de décès.
00:02:15 Ils sont tous traités grâce à un vaccin qui a été amené exprès.
00:02:20 Ce sont des vaccins qui sont stockés par l'armée à Marseille.
00:02:23 Ils ont été administrés à tous les patients qui sont sous surveillance.
00:02:27 Concernant l'établissement, ce qu'il lui est reproché, c'est d'avoir servi ses sardines en conserve,
00:02:32 des conserves qu'il avait réalisées lui-même, ce qui est autorisé par les services de santé.
00:02:37 Le problème, c'est qu'il y a eu un manquement au niveau de la fabrication de ces sardines.
00:02:42 Le processus n'a pas été respecté, ce qui a amené la création de cette toxine.
00:02:48 L'établissement est fermé le mardi et le mercredi.
00:02:51 Il risque de rester fermé encore un peu plus longtemps, car il doit procéder à des nettoyages, des désinfections.
00:02:58 Pour pouvoir continuer à re-servir ses conserves réalisées lui-même,
00:03:02 le propriétaire doit se former, faire une formation adaptée.
00:03:06 Sa réouverture risque de prendre un peu de temps s'il veut pouvoir recommencer à travailler normalement.
00:03:12 Pour l'instant, on sait aussi que le dossier a été transmis, il sera transmis aujourd'hui même au procureur.
00:03:18 Il risque d'y avoir bien sûr des suites judiciaires.
00:03:21 Merci beaucoup Jérôme Rampenoud et les images d'Antoine Estèphe pour CNews.
00:03:26 La Coupe du monde de rugby pourrait bien être perturbée à Nantes.
00:03:29 Un syndicat de la police municipale a déposé un préavis de grève sur tous les matchs de la compétition
00:03:34 qui se tiendront dans la ville, un moyen de pression pour obtenir de meilleures conditions de travail
00:03:38 et une revalorisation salariale comme nous l'expliquait ce matin
00:03:41 la déléguée du syndicat force ouvrière police municipale de Nantes.
00:03:45 Leurs revendications sont d'une part revendications salariales sur une évolution de nos salaires, de nos primes
00:03:54 pour pouvoir déjà valoriser le travail des collègues faits au quotidien et surtout attirer des collègues titulaires
00:04:00 puisqu'aujourd'hui on recrute énormément de stagiaires, on n'attire pas de mutations
00:04:04 et en fait on a besoin de collègues titulaires aujourd'hui pour renforcer nos rangs et puis matériel aussi.
00:04:08 On demande le renforcement de nos matériels, on a su qu'on allait avoir un petit peu plus de boucliers et des casques individuels
00:04:14 mais on attend aussi l'arme létale qui nous manque de plus en plus.
00:04:19 Et voilà pour l'actualité Sonia Hamidi sur CNews.
00:04:23 Merci à vous Michael et l'actualité c'est aussi et surtout ce cri de détresse, ce cri du cœur de la maire de Socaïna, Layla
00:04:30 s'exprimer sur notre antenne, vous allez l'entendre, il y a beaucoup évidemment de souffrance,
00:04:35 il y a beaucoup de désespoir, de désespérance mais beaucoup de dignité dans ce que dit cette maire.
00:04:40 Je salue d'abord nos invités Elisabeth Lévy, Olivier Dartigolle, Maître Maxime Thiebaud, Kevin Bossuet et Grégory Jouron, secrétaire générale Unité SGP.
00:04:49 Bonjour à vous tous, on va évidemment écouter ces mots.
00:04:53 Je voudrais qu'on commence, c'est le plus important avant d'évoquer les faits qui sont tout aussi importants
00:04:58 mais comment cette maire parle de sa fille, caractérise, appréhende, définit la personnalité de sa fille de Socaïna
00:05:08 et puis nous irons sur les faits et puis une forme d'impuissance qui s'est installée. Écoutons-la.
00:05:14 C'est une belle fille, vraiment c'est une belle fille, c'est une étudiante à la fac, c'est une fille qui est toujours en discussion.
00:05:27 C'est une fille, si vous rentrez dans sa chambre, pleine de livres, il y a beaucoup de choses.
00:05:35 Il est parti, dommage, il est parti, il m'a laissée. Il m'a laissée, je ne sais pas pourquoi, il m'a laissée trop tôt.
00:05:42 C'était une belle personne.
00:05:52 Je ne sais pas, il y a que les bons qui parlent. Je ne comprends pas cette vie, elle est un peu bizarre.
00:05:58 Oui, mais chaque fois il a beaucoup de choses, il avait beaucoup de choses dans sa tête.
00:06:09 Elle m'a dit, je fais le droit, après il voulait aller faire une école commerciale, il avait beaucoup de projets, même,
00:06:18 il a travaillé, c'est une fille, je ne peux pas vous dire, il a beaucoup beaucoup de choses.
00:06:24 Nous allons écouter différents extraits, je voudrais rappeler les faits.
00:06:29 C'est donc cette fusillade sur fond de trafic de drogue et de règlement de compte.
00:06:33 Les tireurs n'ont toujours pas été trouvés, c'est une balle perdue qui a touché cette jeune femme en plein visage.
00:06:39 Elle a été tout d'abord pendant plusieurs heures dans une situation, dans un état de coma cérébral avant de décéder,
00:06:45 donc hier dans la matinée. Grégory Joron, je disais tireur, un trois, évidemment l'enquête et on imagine tous les moyens qui sont mis à disposition.
00:06:55 Je voudrais d'abord qu'on parle de cela. Moi j'ai interrogé hier, depuis hier, les responsables politiques.
00:07:01 On me dit drame absolu, drame total, mais c'est vrai que c'est le drame de trop.
00:07:06 Et à chaque fois on n'a pas de mots pour qualifier ce qui est en train de se passer.
00:07:10 Oui, quand ça touche, on va dire, le milieu des narco-trafiquants et qu'ils se flinguent contre eux, c'est problématique.
00:07:19 Il y en a 40, ça occupe énormément les services criminels. On se pose la question évidemment de la militarisation de ce trafic, etc.
00:07:26 Mais globalement, c'est un criminel qui meurt sous les balles d'un autre criminel.
00:07:33 Quand ça touche forcément une famille dans ce qui est quand même plutôt sacré, c'est-à-dire le foyer familial où tout est tranquille,
00:07:45 où c'est une fille qui vient boire le café avec sa maman et qui finalement meurt sous le coup d'une balle d'un trafiquant,
00:07:54 ça pose une vraie question, en effet, puisqu'on ne sait pas où ça va s'arrêter.
00:07:58 On est dans la rue, c'est déjà normal.
00:07:59 Où es-tu encore en sécurité ?
00:08:00 Ça devient compliqué, c'est dans les quartiers sud de Marseille. Je crois qu'il n'y a plus de règle à Marseille,
00:08:06 que ce soit dans les quartiers sud ou les quartiers nord. De toute façon, la drogue a définitivement gangréné cette ville, malheureusement.
00:08:13 Et évidemment, on se pose la question de savoir comment on fait pour arrêter ça, comment on fait pour avoir une action extrêmement efficace
00:08:20 sur ces narco-trafiquants qui, malgré la volonté affichée, ne cessent de progresser.
00:08:27 On va en parler, parce que si on ne peut pas afficher l'impuissance, ne pas espérer qu'il y ait une forme de sursaut.
00:08:32 Vous faites évidemment tout le travail nécessaire sur le terrain.
00:08:35 La mère, Leila, évoque justement ces bandes qui lui ont pris la vie de sa fille. Écoutons-la de nouveau.
00:08:43 Ils ont enlevé ma fille. Ils ont enlevé la vie de ma fille.
00:08:47 Ils, je ne sais pas c'est qui, c'est les bandits, c'est les trafiquants.
00:08:53 On colère plus que ça, plus que ça, plus que ça.
00:08:59 Franchement, la France, c'est...
00:09:03 Avant, j'ai vécu en Suisse, j'étais à Genève pendant trois ans.
00:09:08 C'est vraiment... J'ai regretté de quitter.
00:09:12 C'est scandaleux. Je n'ai pas compris.
00:09:17 Pourtant, la France, c'est mon deuxième pays. C'est un pays que j'aime beaucoup.
00:09:22 J'ai des amis, j'ai ma famille. Je ne sais pas.
00:09:27 Je ne sais pas. Il y a beaucoup de choses. C'est mon pays.
00:09:31 Je ne sais pas ce qu'on peut dire à cette mère. Évidemment, présenter nous tous les condoléances.
00:09:35 Mais quelqu'un en responsabilité, que peut-il lui dire ?
00:09:38 Ce qui m'a beaucoup frappé dans son témoignage, dans la presse écrite,
00:09:43 c'est que malgré la douleur, elle arrive à avoir une analyse, un discernement
00:09:48 sur la situation dans ce quartier, sur ce qui s'est passé et pas passé depuis des années
00:09:55 pour décrire le processus qui amène au drame. Parce qu'elle évoque beaucoup de sujets.
00:10:01 Aujourd'hui, on sait très bien, parce qu'en fait, c'est une rafale qui touche plusieurs appartements.
00:10:06 Donc ce sont véritablement des lieux aujourd'hui de point de deal avec un tel chiffre d'affaires,
00:10:15 un tel fric qui s'y dégage que ça devient un lieu qu'il faut posséder à la place d'autres.
00:10:21 C'est la conquête des territoires.
00:10:23 La conquête des territoires avec les armes lourdes aujourd'hui associées à ce trafic.
00:10:27 Le diagnostic, moi, je n'aime plus l'expression "au mauvais endroit, au mauvais moment".
00:10:32 Parce que je ne la supporte plus.
00:10:34 Ça ne marche plus.
00:10:36 Donc nous avons aujourd'hui le diagnostic.
00:10:38 Il faut regarder de près ce qu'elle dit concernant la présence policière.
00:10:42 Elle dit "oui, il y a une présence, mais après ils repartent et nous, on continue avec nos difficultés".
00:10:47 Je ne cesserai de dire le réarmement des politiques publiques par les commissariats de quartier.
00:10:54 Vous êtes assis, vous êtes passé dans la cuisine, vous avez pris un verre d'eau, je ne sais quoi,
00:10:59 et vous revenez dans votre chambre.
00:11:01 Je voudrais vraiment, et là, écouter ce que dit la mère.
00:11:04 C'est une scène dans un domicile qui finit en scène de guerre.
00:11:08 Il n'y a pas d'autre mot. Écoutons-la.
00:11:10 J'ai vu ma fille par terre, du sang.
00:11:15 C'est une rivière.
00:11:17 Et le sang, ça a coulé de partout.
00:11:20 Alors quand je l'ai tournée, la joue, là, c'est un trou.
00:11:25 C'est un trou, là-bas.
00:11:27 Elle est passée de là, elle est montée au cerveau.
00:11:31 Elle a explosé.
00:11:36 Vous croyez que je vais oublier ça ?
00:11:39 Il n'y a plus de dents.
00:11:41 Tous les dents sont partis par terre.
00:11:44 J'étais belle, mais je ne savais pas.
00:11:48 À ce moment-là, elle était en train de mourir.
00:11:52 Vous avez fait quoi ?
00:11:54 J'ai crié, j'ai essayé de faire un massage cardiaque.
00:11:58 Je ne sais pas, il y a plein de sang.
00:12:00 Plein de sang.
00:12:04 J'ai appelé les pompiers.
00:12:07 Voilà, c'est ça.
00:12:12 Et je savais que ma fille revient.
00:12:16 Elle est morte. Elle ne revient plus.
00:12:20 - Sur ce témoignage, c'est vraiment difficile de dire autre chose
00:12:24 que de la compassion et de l'horreur.
00:12:26 Que voulez-vous qu'on dise de plus ?
00:12:28 Là-dessus, il n'y a rien à dire.
00:12:30 C'est même difficile de passer à la place d'après,
00:12:32 qui est d'essayer de réfléchir et de penser la situation.
00:12:36 Je voudrais dire une chose sur le travail de la police.
00:12:38 Le problème, c'est qu'on ne voit que ce qui ne marche pas.
00:12:41 On ne voit pas ce qu'ils font, en réalité.
00:12:43 On ne voit pas ce qui est déjoué, ce qui est arrêté.
00:12:46 Les solutions simples, si vous voulez, il faut soit enfermer tout le monde,
00:12:50 soit mettre tous les flics partout.
00:12:52 Je veux dire, je veux bien, mais c'est techniquement impossible
00:12:56 et probablement socialement impossible
00:12:58 de mettre des policiers absolument partout.
00:13:00 Donc il y a deux choses.
00:13:01 La première chose, c'est la lutte, à l'échelle même internationale,
00:13:04 contre des cartels qui ont plus de moyens que les États.
00:13:07 Et moi, je m'inquiète beaucoup parce que ces gens sont sans foi ni loi.
00:13:11 Ils n'ont absolument aucune limite.
00:13:15 Et face à eux, nous avons non seulement des limites en termes de moyens,
00:13:18 mais moi, je me demande, pour entendre parfois des policiers le dire,
00:13:22 aussi des journalistes sur ce plateau d'ailleurs,
00:13:25 si notre État de droit n'est pas un peu trop chichiteux pour la lutte,
00:13:30 si on ne demande pas à la police et à la justice, d'ailleurs,
00:13:33 de lutter avec les mains dans le dos.
00:13:35 S'il n'y a pas trop de droits de la Défense partie, d'avocats par là,
00:13:38 de procédures hallucinantes encore, si vous voulez,
00:13:43 on ne peut pas soumettre cela, à l'avis des citoyens français,
00:13:46 à la furie administrative française.
00:13:48 Vous avez un avocat face à vous.
00:13:50 Il va me répondre, j'espère.
00:13:52 Mais je vois que, oui, Grégory, je vois où vous dites, la question se pose.
00:13:55 Dans une guerre, si c'est une guerre.
00:13:57 Je pense que c'est une réalité.
00:13:59 C'est un état d'urgence.
00:14:01 C'est un état d'urgence. Je fais attention à ce que je dis.
00:14:03 C'est-à-dire qu'il y a aussi des situations d'exception.
00:14:05 Mais il faut peut-être juste simplement revoir un peu notre État de droit
00:14:08 et le rendre un peu moins protecteur des voyous.
00:14:11 Vous savez, il y a un droit qui existe dans notre État de droit.
00:14:15 C'est le droit à l'ordre public et à vivre en sécurité.
00:14:18 Il suffit simplement d'appliquer l'État de droit.
00:14:21 Le problème, c'est qu'il faut avoir un peu de courage.
00:14:24 Et je pense que c'est la volonté politique qui manque depuis 30 ans.
00:14:26 Le pas de vague dans tous les sens,
00:14:28 la diminution des effectifs de police et de gendarmerie sur les 30 dernières années.
00:14:31 Alors là, on a eu un réveil ces dernières années.
00:14:33 OK, parce que la réalité se manifeste au visage de nos politiques.
00:14:37 Mais il ne faut pas oublier que depuis les années 90,
00:14:39 on a cru qu'on vivait dans un monde de bisonnours où tout allait bien se passer.
00:14:43 Et malheureusement, le vide est toujours comblé par le pire.
00:14:46 Et ce qui s'est passé, c'est qu'aujourd'hui,
00:14:48 on vit la concrétisation de l'absence du politique depuis 40 ans.
00:14:52 Et si le politique avait été présent, on n'aurait pas vécu ça.
00:14:54 Si on n'avait pas supprimé le service national,
00:14:56 on n'aurait pas laissé notamment des jeunes en déshérence dans les banlieues.
00:14:59 Si on n'avait pas supprimé des policiers et des gendarmes,
00:15:02 on n'aurait peut-être pas supprimé du renseignement dans nos territoires.
00:15:05 Parce que quand on a fermé des brigades de gendarmerie,
00:15:07 on a éloigné les forces de l'ordre des réalités du terrain.
00:15:11 Quand on a fermé des commissariats de police qui avaient une maîtrise des territoires,
00:15:15 on a éloigné du renseignement.
00:15:17 En fait, c'est l'État qui a abandonné, qui a laissé se mettre en place des États dans l'État.
00:15:21 Et aujourd'hui, ces États...
00:15:22 Dans le monde entier ?
00:15:23 Non, en France.
00:15:24 Non, mais parce que c'est un problème mondial.
00:15:26 Je suis d'accord avec vous. Je répondais sur l'État de droit.
00:15:28 Sur la politique internationale, je suis complètement d'accord avec vous.
00:15:30 Mais sur l'État de droit, c'est que l'État n'est plus présent.
00:15:33 On a des États dans l'État.
00:15:34 Mais ça, vous avez passé en vue ce qui ne va pas.
00:15:37 Moi, j'ai envie de savoir, et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
00:15:39 On va en parler. Le rappel des titres avec vous, Mickaël.
00:15:42 Et c'est la parole, évidemment, à nos invités.
00:15:44 L'agression d'un policier qui n'était pas en service devant un centre commercial de Bretigny-sur-Orge.
00:15:49 On vous en parlait hier.
00:15:50 L'un des deux agresseurs est passé en comparution immédiate.
00:15:54 Il s'agit du militaire de 19 ans.
00:15:55 Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès le 11 octobre prochain.
00:16:00 Comment mieux détecter les cas de harcèlement à l'école ?
00:16:04 Le ministre de l'Éducation a indiqué travailler à la future mise en place d'un questionnaire pour tous les élèves.
00:16:09 Je voudrais qu'on arrive à mettre en place un système où l'ensemble des élèves s'auto-évaluent
00:16:13 sur la question de savoir s'ils sont harcelés ou pas, a-t-il confié à nos confrères d'M6.
00:16:18 Et puis, l'Union européenne veut accélérer la délivrance de permis pour l'éolien.
00:16:23 Ursula von der Leyen l'a annoncée devant le Parlement à Strasbourg.
00:16:26 La présidente de la Commission européenne a présenté une série de mesures en faveur de l'énergie éolienne.
00:16:31 Elle a également défendu un pacte vert juste et équitable avec une volonté de garder le cap face aux réticences qu'il suscite.
00:16:38 Le témoignage est forcément glaçant.
00:16:40 Les mots sont très durs.
00:16:42 Ils prennent aux tripes, au cœur.
00:16:43 Ils nous amènent d'abord évidemment à une compassion toute naturelle, mais aussi à réfléchir.
00:16:48 C'est-à-dire, est-ce qu'il y a véritablement des solutions ?
00:16:51 Est-ce qu'il n'y a pas une impuissance enquistée qui est en train de s'installer ?
00:16:54 Mais la question se pose.
00:16:55 Il n'y a pas une solution miracle, c'est sûr.
00:16:57 C'est un combat de longue haleine.
00:16:59 – Écoutez, ça fait combien de ministres de l'Intérieur qui répètent la même chose ?
00:17:04 Écoutez comment cette femme a vécu cette scène et on va parler de ce faisceau de solution.
00:17:10 – Alors moi, quand je travaillais, c'était dimanche.
00:17:15 Alors on a fait la douche, on a mangé, tout ça.
00:17:19 Mais comme elle était toujours dans sa chambre, c'était la dernière qui mangeait.
00:17:23 Elle était la dernière, mais c'était elle qui prépare son repas seule.
00:17:26 Alors moi, avec l'habitude, on a mangé.
00:17:28 On est allé, comme je partage la chambre avec l'habitude,
00:17:31 et puis on est allé s'allonger dans le lit,
00:17:34 on regardait un peu le téléphone comme tout le monde.
00:17:37 Un coup, on a entendu des tirs des kalachnikovs.
00:17:41 Au début, je croyais que c'était des pitards, mais c'était fort comme un peuve.
00:17:45 On est allé voir à la cuisine.
00:17:48 – À la cour ?
00:17:49 – Non, c'était à la cuisine.
00:17:50 Et puis moi, j'ai eu peur, j'ai dit à la petite, "ferme la fenêtre".
00:17:55 Et puis j'ai dit, "ferme, ferme, on sait jamais ce que..."
00:17:58 Et puis j'ai compté retourner dans ma chambre.
00:18:01 Après, la petite m'a dit, "maman, je vais récupérer mon chargeur,
00:18:04 il est dans la chambre de Soukaina".
00:18:06 C'est là où on avait...
00:18:08 À leur entrée, j'entendais des cris.
00:18:11 Je vis ma fille par terre, du sang, c'est une rivière.
00:18:18 Et le sang, ça a coulé de partout.
00:18:21 Alors quand je l'ai tourné, la joue, là, c'est un trou.
00:18:26 C'est un trou, la balle, elle est passée de là,
00:18:29 elle est montée au cerveau, il a explosé.
00:18:33 Vous croyez que je vais oublier ça ?
00:18:40 Il n'y a plus de dents.
00:18:42 – Toutes les dents sont parties par terre.
00:18:45 – J'étais... je ne savais pas.
00:18:48 À ce moment-là, elle était en train de mourir.
00:18:52 – Qu'est-ce que vous voulez vous dire ?
00:18:57 – Moi, ce qui me marque, c'est qu'on parle de narco-banditisme.
00:19:00 Mais là, on n'est plus dans le narco-banditisme,
00:19:02 on est dans le narco-terrorisme.
00:19:04 Parce que les habitants de ces quartiers sont terrorisés.
00:19:07 Là, on a un cas, mais moi, j'ai une pensée pour le petit Fayet,
00:19:10 qui a été tué à Nîmes.
00:19:12 J'ai une pensée également pour l'arbitre,
00:19:15 qui, en mois d'avril dernier à Marseille,
00:19:17 alors qu'il jouait aux cartes dans le 15e arrondissement,
00:19:19 est mort parce qu'il a pris une balle perdue.
00:19:22 Et quand on met en avant les solutions,
00:19:25 on ne parle pas assez des consommateurs.
00:19:27 S'il y a du trafic de drogue, c'est qu'il y a des consommateurs.
00:19:31 Donc on a mis en place des amendes forfaitaires,
00:19:33 mais on sait très bien que ces amendes forfaitaires
00:19:36 ne sont pas majoritairement payées.
00:19:38 Et je trouve que dans ce pays, on n'insiste pas assez là-dessus.
00:19:42 Il y a une forme de tolérance vis-à-vis des drogues,
00:19:44 et notamment du cannabis, et ça, ce n'est plus possible.
00:19:47 À un moment donné, il faut véritablement des peines de prison
00:19:51 pour ceux qui consomment, sinon on ne s'en sortira pas.
00:19:54 Est-ce qu'on a le droit d'être honglais ?
00:19:56 C'est le vrai sujet.
00:19:57 C'est l'un des sujets qui n'est pas suffisamment abordé.
00:19:59 On va écouter sur ce point Gérald Darmanin.
00:20:02 Parce que quand vous dites, allons plus loin dans ce cas,
00:20:05 est-ce qu'on est tous d'accord pour dire que les consommateurs
00:20:08 ont du sang sur les mains ?
00:20:11 Oui, les consommateurs ont du sang sur les mains.
00:20:13 Alors si on dit ça, ça veut dire que la conséquence
00:20:16 de la punition et pénalement, c'est autre chose que des amendes, etc.
00:20:20 Vu le nombre de consommateurs en France qui est un record européen,
00:20:25 ça veut dire que si on ne va que sur ce sujet-là,
00:20:29 et sans essayer d'avoir aussi une réflexion en termes de santé publique,
00:20:32 en termes d'éducation, de prévention...
00:20:35 Olivier, j'entends, mais le principe...
00:20:36 Pardonnez-moi.
00:20:37 Non, j'essaie de réfléchir.
00:20:38 Est-ce qu'il faut arrêter de dire que celui qui fume le petit joint
00:20:41 tranquillement samedi soir, c'est récréatif ?
00:20:43 Est-ce que celui qui prend un rail de coke, on peut dire qu'il a bouclé...
00:20:46 Mais est-ce qu'on a le droit quand même...
00:20:47 Il a la responsabilité de cette mort sur sa conscience ?
00:20:50 Est-ce qu'on a le droit d'éprécher un peu vos belles certitudes ?
00:20:53 Ah, c'est des questions ?
00:20:54 Oui, oui.
00:20:55 Mais est-ce que...
00:20:56 Vous allez le faire juste après la pause.
00:20:57 Oui, mais je ne vais pas vous déviner ce sont des certitudes,
00:20:59 mais je serai ravi d'en discuter après la pause.
00:21:01 Allons-y, et puis on écoutera Gérald Darmanin,
00:21:03 qui lui a souligné justement la responsabilité des consommateurs.
00:21:06 À tout de suite.
00:21:07 Merci de nous suivre dans Midi News.
00:21:15 La mère de la jeune femme qui a été tuée à Marseille par une balle perdue
00:21:18 témoigne sur notre antenne.
00:21:20 D'ailleurs, je voudrais remercier notre journaliste Stéphanie Rouquier
00:21:23 qui a recueilli avec beaucoup d'égard la parole de cette mère de Laila.
00:21:30 On va continuer à l'écouter, poursuivre notre débat initié tout à l'heure.
00:21:34 Et tout d'abord, les titres, Michael.
00:21:36 L'inquiétude à Nîmes après l'intrusion dans un lycée proche du quartier Pisse-Vin,
00:21:41 d'une personne étrangère à l'établissement.
00:21:43 L'homme a d'abord escaladé la grille du lycée, puis menacé un enseignant.
00:21:46 La procureure de la République de Nîmes a été saisie.
00:21:49 Au Maroc, le bilan provisoire dépasse désormais les 2 900 morts et plus de 5 500 blessés.
00:21:55 Quatre Français font partie des victimes.
00:21:57 La Croix-Rouge a lancé un appel de fonds de 100 millions d'euros
00:22:00 pour soutenir les opérations de secours.
00:22:02 Et puis, selon l'Agence internationale de l'énergie, il va y avoir dans les prochaines semaines
00:22:06 une importante pénurie de l'offre de pétrole, conséquence de la prolongation des coupes
00:22:11 dans les productions et les exportations russes et saoudiennes.
00:22:14 Des coupes qui devraient se traduire par un déficit d'un million de barils par jour
00:22:18 pour les pays de l'OPEP.
00:22:20 À la suite du drame à Marseille, évidemment, le gouvernement a réagi
00:22:26 par la voix du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:22:28 qui a annoncé l'implantation d'une nouvelle unité de CRS,
00:22:32 ce sera dès novembre, et il a pointé la responsabilité des consommateurs.
00:22:36 Écoutons-le.
00:22:37 Évidemment, beaucoup de policiers et de gendarmes pour résoudre des problèmes
00:22:41 que Marseille connaît depuis très longtemps.
00:22:43 Le règlement de comptes à Marseille, vous le savez, malheureusement,
00:22:45 ça date depuis très longtemps.
00:22:47 Évidemment, je veux aussi dire que la police et la gendarmerie
00:22:51 ne sont pas les seuls à pouvoir résoudre cette question.
00:22:54 Il y a évidemment un travail très important que fait la ville, que fait l'État
00:22:57 sur la question éducative, sur l'urbanisme, sur l'intégration,
00:23:00 sur l'autorité parentale ou l'autorité à l'école,
00:23:04 et puis il y a le rôle des consommateurs.
00:23:06 Si ces gens arrêtaient de consommer de la drogue, arrêtaient de fumer des joints,
00:23:09 arrêtaient de prendre des rails de coke, ça peut paraître fésitif comme ça,
00:23:12 mais vous faites naître ce genre de règlement de comptes,
00:23:14 vous faites naître l'exploitation des personnes, l'exploitation des mineurs,
00:23:17 des assassinats, le financement du terrorisme, le financement de la prostitution,
00:23:21 et il y a un lien évident pour chaque citoyen entre consommation
00:23:25 d'une matière illicite, la drogue, et trafic, et malheureusement, règlement de comptes.
00:23:29 Je ne sais pas si c'est un changement de paradigme,
00:23:32 que vraiment il va y avoir l'attention mise sur les consommateurs,
00:23:37 ou si c'est parfois une tentative de diversion parce qu'il y a une impuissance.
00:23:40 Il l'avait déjà dit d'abord, ce n'est pas la première fois.
00:23:44 Moi je suis assez sceptique, d'abord je suis assez sceptique sur le fait qu'on va le faire,
00:23:48 car effectivement, comme l'a dit Olivier, ça supposerait beaucoup de nouvelles places de prison
00:23:53 si vous voulez coffrer les consommateurs, vu qu'on est le record man.
00:23:57 Mais surtout, je crois que les cartels criminels et l'économie criminelle
00:24:01 est en grande partie une économie de l'offre, c'est-à-dire qu'ils vont s'investir ailleurs, évidemment.
00:24:05 Vous croyez que ces gens, si tout d'un coup les gens arrêtent de consommer de la drogue,
00:24:09 tous ces petits, ces gentils garnements vont rentrer chez eux et vont dire "ah ben finalement on va à la fac".
00:24:15 C'est une blague. Vous avez des cartels qui d'ailleurs,
00:24:19 non mais pardon, vous avez des cartels qui interviennent dans divers domaines, si vous voulez.
00:24:23 Et bien sûr, ça ne veut pas dire que l'augmentation de la consommation ne joue pas aujourd'hui
00:24:28 dans l'augmentation de la violence. Simplement, moi je crois, si vous voulez,
00:24:32 que la chasse aux consommateurs, ça ne va pas tellement marcher,
00:24:35 parce que je vois que dans toutes les sociétés...
00:24:37 Mais pardon, depuis tout à l'heure, on a énoncé quelques pistes,
00:24:40 et à chaque fois vous me dites les limites de chaque piste.
00:24:42 Alors écoutez, on ferme ou on éteint la lumière, on met la clé sur la porte du pays...
00:24:46 Alors permettez-moi juste de préciser ce point.
00:24:48 Ce que je veux dire, c'est que nous sommes engagés dans une guerre de longue haleine
00:24:52 qui se joue, je crois, beaucoup au niveau des cartels, du blanchiment,
00:24:58 parce que cet argent, s'ils ne peuvent pas le blanchir, ils ne peuvent rien en faire.
00:25:01 Vous ne pouvez rien acheter avec de l'argent liquide.
00:25:04 Donc d'accord, sur les cartels, mais ça consiste à dire aux consommateurs,
00:25:09 vous avez une responsabilité.
00:25:11 Oui, il faut le leur dire.
00:25:12 Dans le caractère florissant de ce commerce de drogue, oui, il faut le dire.
00:25:17 J'aimerais bien qu'on ait un vrai bilan, une transparence sur les amendes forfaitaires.
00:25:21 Amendes forfaitaires qui, ce qu'on me dit, est très chronophage...
00:25:26 Vous avez l'expérience du terrain à vos côtés.
00:25:28 ... est très chronophage pour le travail des policiers et des forces de l'ordre aujourd'hui.
00:25:31 Amendes forfaitaires qui ne sont pas recouvertes, et avec donc savoir ce qu'il en est.
00:25:37 S'il vous plaît.
00:25:38 Mais dans notre pays, on a quand même eu une culture de l'acceptation,
00:25:42 puisqu'il n'y a eu aucune campagne publique de grande envergure sur la...
00:25:46 Et vous avez raison, la prévention, mais s'il vous plaît.
00:25:48 Voilà, sur les drogues.
00:25:49 Je vous assure.
00:25:50 Je ne sais pas, à chaque fois, je vous dis, mais là, on ne peut même pas se mettre à la place de cette merde.
00:25:54 Non, mais ce n'est pas ce que vous voulez d'ailleurs.
00:25:56 Non, mais je me dis...
00:25:57 Est-ce qu'on ne peut pas réfléchir, sinon on est...
00:25:59 Elle y arrive quand même.
00:26:00 Oui, je vous l'ai dit tout à l'heure.
00:26:01 Vous avez raison.
00:26:02 Écoutez ce qu'elle dit à ce sujet.
00:26:04 La France, c'est fini, la France.
00:26:07 C'est fini, la France.
00:26:08 Il n'y a plus de règles.
00:26:10 Il n'y a plus de lois en France.
00:26:11 Il n'y a plus rien en France.
00:26:13 Ça fait un moment que ça a duré quand même.
00:26:16 Ça fait un moment.
00:26:18 Je ne sais pas pourquoi.
00:26:20 Je ne sais pas les problèmes.
00:26:22 C'est quoi ?
00:26:23 Je ne sais pas les problèmes.
00:26:24 Si les parents, si l'État, je ne sais pas.
00:26:26 Si les politiciens, je ne sais pas.
00:26:28 Je ne sais pas.
00:26:29 Je ne sais pas si j'arrive à continuer.
00:26:31 Parce que la vie pour moi, c'est fini pour moi.
00:26:35 Je n'ai plus rien dans la vie.
00:26:39 Ma fille s'est fichue de sa chambre.
00:26:44 Je ne peux pas imaginer ça.
00:26:46 Même dans les guerres, je n'ai jamais vu ça.
00:26:48 La tête est explosée.
00:26:51 Non, mais bien sûr, cet extrait nous arrache le cœur.
00:26:56 Mais il y a une puissance de réflexion chez cette femme.
00:27:00 D'abord, plus de règles, plus de lois en France
00:27:02 qui parlent d'une scène de guerre.
00:27:04 C'est ça dont il s'agit.
00:27:06 Dans sa propre maison, qui est quand même le saint des saints,
00:27:10 c'est ce qu'il y a de plus sacré, de protégé,
00:27:12 vous avez une scène de guerre chez vous,
00:27:14 alors qu'on n'a rien à voir avec ce qui se passe à l'extérieur.
00:27:16 C'est déjà une arme de guerre, malheureusement,
00:27:18 qui a donné ce résultat.
00:27:24 Je pense que le débat est extrêmement large.
00:27:27 J'entends, évidemment, quand il y a des témoignages comme ça,
00:27:30 on peut avoir tendance à avoir tout de suite
00:27:34 une posture assez radicale sur la manière
00:27:37 de pouvoir traiter le problème de la drogue.
00:27:40 Je pense que malheureusement, si solution il y a,
00:27:43 ça a été dit, elles sont une, multiples,
00:27:45 deux, à des niveaux différents et des plans totalement différents.
00:27:51 Je pense qu'on peut parler de prévention
00:27:54 si on parle forcément de répression.
00:27:56 La prévention est dirigée, parce que les tireurs...
00:28:02 Je crois qu'ils n'écoutent rien.
00:28:06 Je pense que le diagnostic est posé.
00:28:10 Quand à 20, 25 ans, ou même plus jeune,
00:28:12 vous êtes avec des armes de Kalachnikov
00:28:14 et que vous êtes pour quelques billets prêts à tout...
00:28:17 Le diagnostic est posé. On le partage tous.
00:28:20 Maintenant, si on doit trouver des solutions,
00:28:23 je mets tous les consommateurs en prison.
00:28:26 Je ne pense pas être un gentil gauchiste.
00:28:28 Je crois que ce n'est juste pas possible.
00:28:30 De l'autre côté, avoir une question,
00:28:33 une vision de long terme sur les préventions
00:28:36 et la santé publique comme ça a été dit,
00:28:38 je pense que c'est important. Je le redis souvent.
00:28:40 Quand les gamins rentrent de l'école,
00:28:42 j'aimerais qu'il y ait des spots publicitaires
00:28:44 sur le danger de la drogue.
00:28:46 - Est-ce qu'il y a un point que vous n'avez pas abordé
00:28:48 et que vous avez pu me dire ?
00:28:50 - J'allais venir, parce que votre intervention
00:28:52 était très intéressante.
00:28:54 Je pense que notre difficulté, malgré tout,
00:28:56 c'est de savoir comment on lutte contre la drogue
00:28:58 au niveau de la police, même si je pense
00:29:00 que la police ne peut pas tout faire
00:29:02 et on n'est pas des faiseurs de miracles non plus.
00:29:04 Je me dis quand même que quand on connaît
00:29:06 la complexité d'une procédure pénale,
00:29:08 surtout sur ces réseaux de trafiquants,
00:29:10 quand on connaît la longueur des procédures,
00:29:12 parce qu'on demande aux collègues
00:29:14 d'être extrêmement pointilleux et ils n'ont qu'une peur,
00:29:16 c'est d'avoir des procédures qui seront fragilisées.
00:29:18 - Vous n'avez pas abordé ?
00:29:20 - Pardon, parce que je rappelle quand même
00:29:22 que ces narcotrafiquants, il y a quelque chose de vrai,
00:29:24 c'est qu'ils ont énormément d'argent
00:29:26 et qu'en général, ils s'adjoignent
00:29:28 les conseils d'avocats, souvent très brillants
00:29:30 et souvent les meilleurs en termes de nullité,
00:29:32 parce qu'ils les payent cher.
00:29:34 Nous, on sait qu'on a une obligation,
00:29:36 c'est d'avoir des procédures blindées
00:29:38 pour aller au bout.
00:29:40 Une fois qu'on a dit tout ça,
00:29:42 je pense qu'à Marseille notamment,
00:29:44 on peut parler encore une fois juste de cette affaire-là.
00:29:46 - S'il vous plaît, je vais vous laisser répondre,
00:29:48 il y a un point qu'on n'a pas abordé,
00:29:50 je pense qu'il est quand même important,
00:29:52 ce sont la circulation d'armes de guerre dans notre pays.
00:29:54 - Oui, mais pas que.
00:29:56 Le scooter, si on doit le retrouver à Marseille,
00:29:58 il n'y a quasiment pas de vidéosurveillance.
00:30:00 C'est ce genre de choses qu'il faut dépasser.
00:30:02 - Le scooter, ça peut être une arme par définition,
00:30:04 mais comment vous expliquez ?
00:30:06 D'où viennent ces armes ?
00:30:08 Est-ce qu'il y a un circuit de retour d'armes
00:30:10 par l'Ukraine ? Je ne sais pas,
00:30:12 peut-être pas encore,
00:30:14 mais de toute façon,
00:30:16 c'est un risque avéré
00:30:18 avec un conflit à quelques centaines de kilomètres
00:30:20 de nos frontières.
00:30:22 Il ne faut pas se mentir,
00:30:24 c'est une mine à sel ouvert
00:30:26 pour les trafics en armes.
00:30:28 Et ça nous arrivera, mais malheureusement,
00:30:30 ça arrive déjà. On a des kalachnikovs
00:30:32 dans les rues de Marseille, ce n'est pas nouveau.
00:30:34 Ce qui est nouveau, c'est qu'elles sont utilisées
00:30:36 de plus en plus. Ce qui est nouveau,
00:30:38 c'est que le trafic de drogue s'adapte en permanence.
00:30:40 Une chose très réelle.
00:30:42 Aujourd'hui, alors qu'avant,
00:30:44 ils prenaient souvent les jeunes de quartier
00:30:46 pour charbonner, c'est-à-dire
00:30:48 distribuer
00:30:50 la drogue dans les points
00:30:52 de deal, aujourd'hui, ils s'adaptent,
00:30:54 ils en sont à utiliser
00:30:56 les mineurs non accompagnés.
00:30:58 C'est-à-dire la filière de l'émigration...
00:31:00 - On continue à en parler.
00:31:02 - Non, mais c'est hyper important, parce que c'est ça la réalité.
00:31:04 Les trafiquants utilisent
00:31:06 les mineurs non accompagnés
00:31:08 pour aujourd'hui
00:31:10 actionner sur les points de deal.
00:31:12 Parce qu'ils risquent encore moins de choses sur les procédures pénales.
00:31:14 - Je vais vous interroger sur les procédures.
00:31:16 On va continuer à en parler. On a d'autres sujets.
00:31:18 Évidemment, on va continuer à écouter
00:31:20 cette maman et
00:31:22 les éventuelles solutions.
00:31:24 Mais c'est vrai que là, les responsables politiques,
00:31:26 souvent, il y a une surenchère
00:31:28 de mots, de propositions, et dans les faits, ça reste
00:31:30 très compliqué. Comme, par exemple,
00:31:32 ce qui s'est passé à Nice, et malheureusement,
00:31:34 l'actualité aujourd'hui est lourde et
00:31:36 tragique. C'est une agression d'une rare violence.
00:31:38 C'est un déchaînement de haine, de coups, puisque
00:31:40 l'individu est allé jusqu'à sauter à pieds joints
00:31:42 sur la tête de la victime, qui l'a
00:31:44 poursuivie dans les rues
00:31:46 à Nice, qui l'a laissée pour morte.
00:31:48 L'effet avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:31:50 - C'est une agression d'une violence inouïe.
00:31:54 Aux alentours de 3h du matin,
00:31:56 ce mardi, avenue de la Durante à Nice,
00:31:58 un homme a sauvagement agressé
00:32:00 une femme de 53 ans, pour des raisons
00:32:02 que l'on ignore. Sur cette vidéo que nous
00:32:04 sommes procurées, on peut voir l'individu
00:32:06 faire tomber la victime, lui donner
00:32:08 des coups de pied dans le visage, et sauter
00:32:10 à pieds joints sur son crâne.
00:32:12 La victime est laissée pour morte.
00:32:14 L'homme a ensuite été interpellé.
00:32:16 Son identité n'est pour le moment pas vérifiée,
00:32:18 mais selon ses déclarations,
00:32:20 l'homme serait âgé de 24 ans et serait
00:32:22 d'origine angolaise. Il est également
00:32:24 inconnu des services de police et de
00:32:26 renseignements sous cette identité.
00:32:28 L'enquête déterminera le profil
00:32:30 psychologique de l'agresseur.
00:32:32 Il est important de savoir si
00:32:34 celui-ci, au moment des faits,
00:32:36 était en plein discernement, ou si son
00:32:38 discernement était altéré ou aboli.
00:32:40 Des experts médicaux,
00:32:42 des médecins vont se succéder
00:32:44 et vont examiner
00:32:46 cet individu, et à partir de là,
00:32:48 vont remettre un certificat médical
00:32:50 pour la justice,
00:32:52 laquelle pourra
00:32:54 se prononcer avec ce document.
00:32:56 Le pronostic vital de la victime
00:32:58 est engagé. L'agresseur a été
00:33:00 placé en garde à vue. L'enquête a été
00:33:02 confiée à la brigade criminelle des Alpes
00:33:04 Maritimes pour tentative d'homicide.
00:33:06 - Il y a plusieurs questions.
00:33:08 La présence de cet individu
00:33:10 sur le territoire français,
00:33:12 on va voir, parce qu'il se réclame
00:33:14 de nationalité angolaise.
00:33:16 On ne sait pas grand-chose sur son identité,
00:33:18 donc je vais rester présente. Vous savez,
00:33:20 quand on entend le président de la République
00:33:22 parler de "reciviliser", j'aimerais bien
00:33:24 savoir comment il fait pour "reciviliser"
00:33:26 quand on a des individus de cette nature.
00:33:28 - Oui, quand on a des individus
00:33:30 aussi violents qui n'ont
00:33:32 strictement aucune empathie,
00:33:34 qui ne font pas la différence entre
00:33:36 le bien et le mal, et ça,
00:33:38 c'est depuis finalement le plus jeune âge.
00:33:40 Vous savez, ce qui se passe là, je le vois
00:33:42 également au sein de la jeunesse,
00:33:44 où les gamins se
00:33:46 cognent dessus de manière extrêmement
00:33:48 virulente. Le but, c'est de faire
00:33:50 mal, le but, c'est de détruire,
00:33:52 et quand on les reprend, ils n'ont même
00:33:54 plus conscience, finalement, d'être
00:33:56 extrêmement violents. Il y a un problème.
00:33:58 - Où le voyez-vous ? À l'école ?
00:34:00 - Je le vois évidemment
00:34:02 à l'école. Je vois des gamins
00:34:04 mais franchement, qui s'échappent,
00:34:06 qui se tapent dessus à coups
00:34:08 de poing, et on sent bien que le but,
00:34:10 c'est de faire mal, c'est de détruire.
00:34:12 Il n'y a plus aucune
00:34:14 empathie, et
00:34:16 encore une fois, je vais peut-être
00:34:18 encore me faire taper dessus, mais on a
00:34:20 des gamins qui sont dans un monde
00:34:22 totalement virtuel,
00:34:24 c'est-à-dire qui ne font plus la différence
00:34:26 entre le réel et le virtuel, et d'ailleurs
00:34:28 c'est ce qu'avait dit Emmanuel Macron
00:34:30 il y a quelques semaines, et pour eux,
00:34:32 tout est un jeu vidéo, et pour revenir
00:34:34 sur le drame qui s'est passé
00:34:36 à Marseille, de la
00:34:38 personne qui s'est pris une balle dans la tête alors
00:34:40 qu'elle était chez elle, sa sœur a dit
00:34:42 "Maintenant Marseille, c'est GTA", c'est-à-dire
00:34:44 ce fameux jeu vidéo au sein
00:34:46 duquel tout est permis,
00:34:48 où on règle ses comptes en dehors de l'institution
00:34:50 judiciaire. - Alors, honnêtement,
00:34:52 il n'y a pas de réponse
00:34:54 unique sur pourquoi on a dans
00:34:56 cette génération plus de gens
00:34:58 qui sont visiblement
00:35:00 étrangers, vous avez déjà reçu le docteur
00:35:02 Berger à ce sujet,
00:35:04 qui visiblement sont effectivement
00:35:06 incapables de faire la différence
00:35:08 entre le bien et le mal, mais moi je me rappelle
00:35:10 ce qu'écrivait Hugues Lagrange, et qu'un des facteurs
00:35:12 de cela, c'est l'immersion
00:35:14 de quelqu'un par exemple qui arrive
00:35:16 d'une culture très autoritaire, dans tout un coup
00:35:18 une société libérale,
00:35:20 si vous voulez, dont il n'a
00:35:22 pas les codes, et pourquoi je vous
00:35:24 dis cela ? Je ne dis pas que ça réglerait le problème,
00:35:26 mais je crois, si vous voulez, que reprendre
00:35:28 déjà la souveraineté
00:35:30 sur nos frontières, ça ne règlera
00:35:32 peut-être pas tout le problème, mais pour tous ceux qui ont
00:35:34 commis des crimes et qui n'auraient pas dû être là,
00:35:36 il y a quand même souvent
00:35:38 dans ces crimes, c'est quand même assez
00:35:40 fréquent que ce soit des gens qui n'avaient rien à faire en France,
00:35:42 donc déjà, si vous voulez,
00:35:44 au moins donnons-nous les moyens,
00:35:46 si vous voulez, de cela quand même,
00:35:48 on ne peut pas laisser des gens comme ça entrer...
00:35:50 - Moi je suis complètement d'accord
00:35:52 avec vous, la vraie difficulté c'est l'absence d'assimilation,
00:35:54 qui était presque un terme d'extrême
00:35:56 droite les 20 dernières années,
00:35:58 et l'assimilation c'est quoi ? C'est transmettre des
00:36:00 savoirs fondamentaux qui deviennent en fait votre
00:36:02 ADN, ce que vous pensez, les principes,
00:36:04 les libertés, les devoirs, les droits
00:36:06 que vous avez, c'est ça qui fait qu'aujourd'hui vous arrivez
00:36:08 à distinguer le bien du mal, le problème
00:36:10 c'est qu'on n'assimile plus les populations qui arrivent
00:36:12 en France, et qu'on a même des jeunes
00:36:14 nés en France qui ne sont pas assimilés,
00:36:16 et aussi on ne transmet plus de savoirs parce que l'école
00:36:18 a abandonné un champ très important
00:36:20 de la transmission du savoir, parce que la famille
00:36:22 a été complètement déstructurée, ne fait plus son rôle
00:36:24 d'éducation primaire, donc
00:36:26 la difficulté elle est de refaire nation.
00:36:28 Alors moi je suis assez ému parce que
00:36:30 je vois d'une part effectivement
00:36:32 un ensauvagement très important et
00:36:34 des faits divers qui, chaque semaine, viennent
00:36:36 occuper les plateaux télé,
00:36:38 et en même temps cet été, pendant 15 jours
00:36:40 j'ai formé des jeunes qui veulent devenir
00:36:42 réservistes de la gendarmerie, j'ai vu des gamins
00:36:44 de 18 ans qui avaient chevillé au corps
00:36:46 les libertés, les devoirs, le drapeau tricolore,
00:36:48 c'était vraiment la France Bad Blambeur
00:36:50 de 98, et je me suis dit, il y a
00:36:52 de l'espoir, il y a énormément de volonté,
00:36:54 et pourquoi notre pays ne veut pas
00:36:56 se concentrer sur faire nation
00:36:58 et assimiler des populations
00:37:00 et être très ferme avec ceux qui ne veulent
00:37:02 rien comprendre, et qui ne sont pas assimilés.
00:37:04 - Mais pour une raison simple, parce que d'abord ça ne se décrète pas, et qu'il est très difficile...
00:37:06 - Eh bien dans ce cas là, il faut leur dire qu'ils n'ont rien à faire ici.
00:37:08 - Mais pardonnez-moi, pour certains, par exemple,
00:37:10 ce sont des Français de deuxième ou de troisième génération,
00:37:12 donc ils sont parfois aussi Français que vous, monsieur.
00:37:14 - Exactement, il faut répondre à ces questions.
00:37:16 - Mais comment ?
00:37:18 - Là, par la fermeté, là pour le coup.
00:37:20 - Non mais, oui, vous avez raison.
00:37:22 - Oui, c'est simple.
00:37:24 - Vous avez raison, c'est un mot.
00:37:26 - C'est une question à laquelle les responsables politiques,
00:37:28 vraiment, depuis que je mène l'interview,
00:37:30 depuis de nombreuses années, n'ont pas de réponse.
00:37:32 C'est-à-dire qu'on nous dit, oui, fermez les, maîtriser
00:37:34 les frontières, c'est très bien, et pour ceux qui
00:37:36 sont ici, de troisième ou de...
00:37:38 - Et pour ceux qui sont ici, il n'y a pas une réponse qui règle tout.
00:37:40 - Comment vous faites ?
00:37:42 - Il n'y a pas une réponse qui règle tout.
00:37:44 Néanmoins, comme vous l'avez dit, si on fixait des règles claires,
00:37:46 si il n'y avait pas la moitié des élites de ce pays
00:37:48 qui passent leur temps à dire qu'on est des salauds,
00:37:50 de racistes, de ceci, de cela,
00:37:52 et à donner, à alimenter un sentiment victimaire
00:37:54 qui permet aussi de faire tout cela.
00:37:56 Parce que si vous êtes une victime,
00:37:58 si vous voulez, c'est plus du tout la même chose,
00:38:00 vous avez le droit.
00:38:02 Et dans l'éducation, si vous voulez,
00:38:04 que nous donnons,
00:38:06 si on n'apprenait pas à tout le monde
00:38:08 si on n'apprenait pas à tous les enfants de ce pays,
00:38:10 vous avez le droit de choisir,
00:38:12 vous avez le droit d'être ce que vous êtes.
00:38:14 - Est-ce que vous ne croyez pas qu'on ne donne plus en vie, tout simplement ?
00:38:16 - Tout à fait.
00:38:18 - C'est-à-dire qu'on ne donne plus en vie,
00:38:20 ou vous ne donnez plus dans le sens le pays,
00:38:22 ou la culture, mais si,
00:38:24 à force de se dénigrer soi-même,
00:38:26 vous ne donnez plus envie à faire régner.
00:38:28 - Vous finissez mon raisonnement.
00:38:30 - Merci Sonia.
00:38:32 - Dans ces quartiers à Marseille,
00:38:34 dans ces quartiers à Marseille,
00:38:36 je ne sais pas si vous avez vu l'état du bâtiment,
00:38:38 et ce que la maire a dit aussi sur la vie au quotidien.
00:38:40 Non, mais c'est-à-dire que c'est des quartiers délabrés.
00:38:42 - Des quartiers sud ?
00:38:44 - Non, ce n'est pas délabré.
00:38:46 - Là, sur là où il y a eu, regardez l'état du bâtiment.
00:38:48 - Oui, je ne sais pas non plus.
00:38:50 - Non, non, attendez.
00:38:52 Là, des fois, où il y a des enquêtes médiatiques, Sonia,
00:38:54 où les caméras viennent,
00:38:56 quand on voit l'état vraiment du bâti,
00:38:58 des entrées d'immeubles,
00:39:00 il ne faut qu'un seul dire.
00:39:02 - C'est l'excuse de pauvreté.
00:39:04 - Non, mais ce que je veux dire,
00:39:06 c'est que pour avoir envie d'une société,
00:39:08 dite développée, dans certains quartiers,
00:39:10 il faut avoir la foi chevillée au corps.
00:39:12 - Alors, le débat, vous l'avez mis sur la table.
00:39:14 Tout le monde va vous répondre.
00:39:16 Et tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:39:18 - Une décharge sauvage alimentée par des gens du voyage
00:39:20 a pris feu à Nemours, en Seine-et-Marne.
00:39:22 L'incendie qui s'était déclaré lundi
00:39:24 s'est propagé sur une surface de près de 8000 m2.
00:39:26 La mairie demande l'expulsion de ce camp
00:39:28 et dénonce une catastrophe sanitaire et écologique.
00:39:30 - C'est un débat qui est très important.
00:39:32 - Le bilan ne cesse de s'alourdir
00:39:34 après les terribles inondations en Libye.
00:39:36 Selon les secours, au moins 2300 personnes sont mortes
00:39:38 et plus de 30 000 personnes ont dû être déplacées.
00:39:40 La France a annoncé l'envoi d'un hôpital de campagne en Libye.
00:39:42 Et puis, l'iPhone 12 est retiré temporairement
00:39:44 du marché français.
00:39:46 L'Agence nationale des fréquences estime
00:39:48 que les ondes électromagnétiques émises par l'appareil
00:39:50 et absorbées par le corps humain sont trop puissantes.
00:39:52 Apple a donc 15 jours pour se mettre en règle.
00:39:54 Dans le cas contraire, le gouvernement se dit prêt
00:39:56 à enlever les mesures.
00:39:58 - C'est un débat qui est très important.
00:40:00 - Dans le cas contraire, le gouvernement se dit prêt
00:40:02 à rappeler tous les modèles vendus dans le pays.
00:40:04 - Vous vous rendez compte qu'on en est ?
00:40:08 Parce que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:40:10 sur place, a quand même dit
00:40:12 que c'est un quartier moins criminogène.
00:40:14 On est en train de se dire
00:40:16 que d'habitude, ça se passe là, ça ne se passe pas là.
00:40:18 Mais vous vous rendez compte du raisonnement ?
00:40:20 - Oui, mais moi non plus.
00:40:22 - C'est une observation.
00:40:24 Il dit que d'habitude, c'est pas là qu'on les...
00:40:26 - Si on poursuit le raisonnement,
00:40:28 on va se dire que le ministre de l'Intérieur,
00:40:30 ça se passe partout maintenant.
00:40:32 Et donc, ce n'est pas très flatteur
00:40:34 pour le bilan du public qui nous dit.
00:40:36 - C'est un peu contenu dans ce qu'il disait.
00:40:38 - Il ne vous serait pas étrange que le responsable
00:40:40 aux manettes en vienne dire que ça se passe partout,
00:40:42 même dans les quartiers ?
00:40:44 - C'est un aveu d'échec
00:40:46 et c'est une normalisation
00:40:48 de ce qui se passe partout sur notre territoire.
00:40:50 Et j'aimerais répondre à Olivier
00:40:52 sur les quartiers délabrés.
00:40:54 Sans doute que les quartiers sont délabrés.
00:40:56 Mais regardez ce qui se passe
00:40:58 dans les zones rurales.
00:41:00 Il y a aussi des villages qui sont délabrés.
00:41:02 Il y a aussi des quartiers qui sont délabrés.
00:41:04 Et les jeunes ne se révoltent pas,
00:41:06 ne sont pas dans le trafic de drogue,
00:41:08 parce qu'ils aiment la France, ils respectent la République.
00:41:10 Et j'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Maxime.
00:41:12 Il faut réinvestir l'école de la République
00:41:14 au sein de l'école.
00:41:16 On assiste davantage sur les différences
00:41:18 que les points communs. Dans l'enseignement de l'histoire,
00:41:20 on est toujours dans la repentance.
00:41:22 Et on n'est pas dans ce récit national
00:41:24 qui permettrait à chaque élève,
00:41:26 quelles que soient ses origines sociales
00:41:28 ou ses origines ethniques, de se sentir français.
00:41:30 Et il y a une corrélation, je trouve,
00:41:32 avec la délinquance,
00:41:34 entre la délinquance et le niveau scolaire.
00:41:36 Quand vous n'avez pas de mots de vocabulaire,
00:41:38 quand pour vous exprimer,
00:41:40 vous avez 100, 150, 200 mots,
00:41:42 vous tapez, vous exprimez votre colère
00:41:44 autrement,
00:41:46 par la violence physique.
00:41:48 C'est pour ça que l'école est fondamentale.
00:41:50 - Vous avez raison.
00:41:52 - Parce que Sonia va vous dire,
00:41:54 oui, mais c'est dans combien de temps ?
00:41:56 - Je ne l'ai pas dit.
00:41:58 - Pascal Praud a souvent cette expression,
00:42:00 il dit qu'il faut changer de logiciel.
00:42:02 Le problème, c'est que ce n'est pas
00:42:04 comme faire un programme informatique.
00:42:06 Le problème, c'est que je crois
00:42:08 que c'est un état d'esprit général.
00:42:10 C'est aussi notre répugnance à la répression.
00:42:12 C'est aussi la justice des mineurs.
00:42:14 C'est-à-dire qu'on n'adapte pas
00:42:16 la justice des mineurs à la réalité.
00:42:18 Moi, je viens d'apprendre ce que vous avez dit,
00:42:20 c'est vraiment l'utilisation des mineurs isolés
00:42:22 qui, eux, échappent pratiquement
00:42:24 complètement à la justice,
00:42:26 sauf à commettre vraiment des
00:42:28 exprimés préventables.
00:42:30 Donc, il y a quand même des choses à faire.
00:42:32 Je voulais juste vous dire que...
00:42:34 - Parfois, ils ont 5-6 alias.
00:42:36 Vous avez des mineurs isolés qui sont majeurs
00:42:38 depuis 5-6 ans et qui ont 5-6 alias,
00:42:40 c'est-à-dire 5-6 identités.
00:42:42 - On va en parler tout à l'heure avec l'affaire
00:42:44 de Bretigny où, je le rappelle, un homme a été roué
00:42:46 de coups par deux individus,
00:42:48 un qui a été relâché,
00:42:50 et puis un majeur, lui aussi relâché,
00:42:52 sous contrôle judiciaire.
00:42:54 Vous vous rendez compte que la victime,
00:42:56 quand elle sortira de l'hôpital,
00:42:58 elle peut les croiser.
00:43:00 Imaginez, mis à part le choc physique,
00:43:02 le choc psychologique
00:43:04 et de la compagne de cet individu.
00:43:06 On va en parler, puisque vous parlez aussi
00:43:08 de l'importance des mots.
00:43:10 On va entendre dans quelques instants
00:43:12 les mots proprement hallucinants, choquants
00:43:14 d'un conducteur de la RATP.
00:43:16 Vous êtes le patron de la RATP,
00:43:18 directeur des uns en tant que des autres.
00:43:20 Qu'est-ce que vous auriez décidé
00:43:22 pour ce conducteur ?
00:43:24 Vous allez entendre les mots et vous nous direz.
00:43:26 - Je crois que c'est assez simple.
00:43:28 - On écoute et puis quand même,
00:43:30 on voit la décision.
00:43:32 A tout de suite, on vous attend.
00:43:34 Midi News, beaucoup de sujets
00:43:40 à vous soumettre, mais à la une, évidemment,
00:43:42 c'est ce cri de détresse, ce cri du cœur,
00:43:44 beaucoup de dignité, d'humanité,
00:43:46 d'ailleurs tout autour de ce plateau,
00:43:48 et vous-même, évidemment, derrière votre écran.
00:43:50 C'est quelque chose qui nous a saisi,
00:43:52 véritablement, et vous en parlez à la une
00:43:54 de votre journal. Rebonjour à vous, Michael.
00:43:56 - Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:43:58 Oui, le cri de détresse de la maman de Sokhaina,
00:44:00 tuée par une balle perdue dimanche
00:44:02 à Marseille. Il est là et est anéanti
00:44:04 par le drame qui frappe sa famille.
00:44:06 Elle s'est confiée à nos confrères du Parisien
00:44:08 et revient notamment sur le jour du drame.
00:44:10 - Triste.
00:44:12 - J'ai jamais vu ça.
00:44:14 J'ai fait des informations,
00:44:16 une montre de ce qui se passe dans les guerres,
00:44:18 mais je n'ai jamais vu ça.
00:44:20 Quelqu'un dans sa chambre.
00:44:22 Même là,
00:44:24 les constructions de ces bâtiments-là,
00:44:26 comment la balle est passée,
00:44:28 est traversée, c'est ça,
00:44:30 je n'arrive pas à comprendre ça.
00:44:32 - C'est des trompeurs qui sont montés
00:44:34 par les escaliers.
00:44:36 - Mais comment, comment ?
00:44:38 C'est un trou, il y a trois balles
00:44:40 dans sa chambre. Trois balles.
00:44:42 - À Bordeaux, une personne est morte
00:44:44 et huit autres ont été hospitalisés
00:44:46 en raison de cas probables de botulisme,
00:44:48 une affection neurologique grave
00:44:50 des patients qui ont comme point commun
00:44:52 d'avoir tous mangé dans le même restaurant.
00:44:54 Les précisions de Maxime Lavandier.
00:44:56 - Ils ont contracté une maladie
00:44:58 très rare et mortelle
00:45:00 et les cas se sont multipliés
00:45:02 ces derniers jours à Bordeaux.
00:45:04 Dans un communiqué, la Direction générale
00:45:06 de la Santé informe de l'hospitalisation
00:45:08 de plus de 100 000 personnes atteintes
00:45:10 de botulisme après avoir mangé
00:45:12 dans un même restaurant bordelais.
00:45:14 Sept personnes sont en réanimation
00:45:16 et une personne est décédée.
00:45:18 Un bilan qui pourrait s'aggraver.
00:45:20 L'Agence régionale de santé s'attend
00:45:22 à l'arrivée d'autres cas.
00:45:24 - Aujourd'hui, par rapport à hier soir,
00:45:26 on a à peu près toujours le même nombre
00:45:28 de patients en France métropolitaine.
00:45:30 On a été mis au courant d'un patient
00:45:32 de plus en Espagne et vu aujourd'hui
00:45:34 l'action de la toxine botulique
00:45:36 on ne sait pas encore jusqu'à ce week-end
00:45:38 qui peuvent se déclarer.
00:45:40 - Le botulisme, une maladie neurologique
00:45:42 provoquée lorsqu'on ingère une toxine.
00:45:44 Nocive pour la santé, elle crée
00:45:46 des problèmes respiratoires et une paralysie
00:45:48 des muscles. La toxine se développe
00:45:50 dans les aliments mal conservés
00:45:52 qui conduit le plus souvent à une intoxication alimentaire.
00:45:54 Cette affection rare est cependant mortelle
00:45:56 si un traitement antitoxine n'est pas administré
00:45:58 à temps. En 2017 déjà,
00:46:00 quatre foyers de botulisme avaient été
00:46:02 recensés en France, contaminant cinq personnes.
00:46:04 - Arrêter de fumer
00:46:06 grâce à une application mobile
00:46:08 c'est désormais possible. Créée il y a
00:46:10 une dizaine d'années par un ingénieur
00:46:12 strasbourgeois, Quit, c'est son nom,
00:46:14 est devenue la première application
00:46:16 de sevrage tabagique validée
00:46:18 par l'Organisation mondiale de la santé.
00:46:20 Alors comment fonctionne-t-elle et surtout
00:46:22 est-elle réellement efficace ?
00:46:24 Éléments de réponse de Michael Dos Santos.
00:46:26 - Voici Quit, traduction quittée
00:46:28 en anglais. Disponible dans 14 langues,
00:46:30 cette application mobile pour arrêter
00:46:32 le tabac a déjà conquis 3 millions
00:46:34 d'utilisateurs dans le monde. D'autres
00:46:36 pourraient bientôt se laisser séduire.
00:46:38 - Je pense que ça peut être un bon...
00:46:40 ça peut être motivant.
00:46:42 - Si ça peut aider certains, moi je pense que c'est surtout la discipline
00:46:44 qui doit faire... qui doit aider, je pense que c'est très
00:46:46 psychologique. - J'essaie vraiment d'arrêter depuis un bon
00:46:48 moment et si ça peut m'aider à me
00:46:50 motiver à le faire, pourquoi pas.
00:46:52 - Créée par une société française avec
00:46:54 l'aide de psychologues, de médecins ou encore
00:46:56 de scientifiques, Quit délivre des
00:46:58 conseils, motive ses patients, le tout
00:47:00 de manière ludique avec des niveaux à atteindre.
00:47:02 Pas de quoi remplacer les tabacologues
00:47:04 pour autant. - Une application ne
00:47:06 pourra jamais remplacer quand même
00:47:08 un humain. Moi je vais vraiment
00:47:10 m'adapter à la personne en
00:47:12 face de moi. Plutôt que de voir ça
00:47:14 comme une concurrence,
00:47:16 je pense que c'est plutôt un allié.
00:47:18 - Principale limite,
00:47:20 le programme de Quit est payant de 10 euros
00:47:22 par mois à une soixantaine par an.
00:47:24 Il ne dure également que 9 jours.
00:47:26 - Une consultation chez un tabacologue
00:47:28 à l'hôpital par exemple,
00:47:30 elle sera
00:47:32 prise en charge, il n'y a pas de
00:47:34 frais à rajouter en plus.
00:47:36 - Quit assure que 8 utilisateurs
00:47:38 sur 10 n'ont toujours pas fumé après 3 mois.
00:47:40 L'entreprise planche désormais sur
00:47:42 une application pour arrêter la consommation
00:47:44 d'alcool et l'addiction au sucre.
00:47:46 - Et puis Venise
00:47:48 met en place une taxe pour lutter
00:47:50 contre le surtourisme. A partir de l'année
00:47:52 prochaine, les touristes de passage dans la ville
00:47:54 pour une journée seulement devront s'acquitter
00:47:56 d'une taxe de 5 euros.
00:47:58 Victime du tourisme de masse,
00:48:00 Venise pourrait être placée sur la liste
00:48:02 du patrimoine mondial en péril de l'UNESCO.
00:48:04 Et voilà Sonia
00:48:06 pour l'essentiel de l'actualité
00:48:08 à 13h sur CNews.
00:48:10 - Merci à vous Mickaël, on poursuit l'analyse
00:48:12 et le débat avec nos invités.
00:48:14 Vous l'avez dit dans votre journal, le témoignage
00:48:16 très fort, le cri de détresse du cœur
00:48:18 de la mère de Sokhaina,
00:48:20 Laila, qui s'est exprimée
00:48:22 sur CNews au micro de Stéphanie Roquet.
00:48:24 On va continuer à en parler
00:48:26 parce qu'au-delà de la terrible
00:48:28 du deuil, de la souffrance,
00:48:30 de la désespérance, cette femme décrit
00:48:32 aussi ce qu'elle vit, décrit une vie
00:48:34 qui est empêchée par les dealers,
00:48:36 les trafiquants et aujourd'hui une vie
00:48:38 qui a été supprimée
00:48:40 par évidemment cette balle, cette terrible
00:48:42 balle perdue de la Kalachnikov
00:48:44 d'un des dealers.
00:48:46 Les tireurs sont toujours introuvables.
00:48:48 On écoute cette mère de famille.
00:48:50 - Alors moi,
00:48:52 quand je travaillais, c'était dimanche.
00:48:54 Alors on a fait la douche,
00:48:56 on a mangé et tout ça.
00:48:58 Mais comme elle était toujours dans sa chambre,
00:49:00 c'était la dernière qui mange,
00:49:02 elle la dernière, mais c'était elle qui
00:49:04 prépare son repas seule.
00:49:06 Alors moi, avec l'habitude, on a mangé.
00:49:08 On est allé, comme je partage la chambre
00:49:10 avec l'habitude, et puis
00:49:12 on est allé s'allonger dans le lit,
00:49:14 on regarde un peu le téléphone, comme tout le monde.
00:49:16 Un coup, on a entendu
00:49:18 des tirs des Kalachnikovs.
00:49:20 Moi, au début, je croyais
00:49:22 que c'était les Pitards, mais c'était fort,
00:49:24 comme un peu. On est allé voir
00:49:26 à la cuisine.
00:49:28 Non, c'était à la cuisine.
00:49:30 Et puis moi, j'ai eu peur, j'ai dit à la petite
00:49:32 "Ferme, ferme la fenêtre."
00:49:34 Et puis j'ai dit
00:49:36 "Ferme, ferme, on sait jamais ce que..."
00:49:38 Et puis j'ai compté de retourner
00:49:40 dans ma chambre. Après, la petite m'a dit
00:49:42 "Maman, je vais récupérer mon chargeur."
00:49:44 Il est dans la chambre de Soukaina.
00:49:46 C'est là où on avait...
00:49:48 Après, j'ai entendu des cris.
00:49:50 J'ai vu ma fille
00:49:52 par terre,
00:49:54 du sang.
00:49:56 C'est une rivière.
00:49:58 Et le sang, ça a coulé de partout.
00:50:00 Alors quand je l'ai tourné,
00:50:02 la joue, là, c'est un trou.
00:50:04 C'est un trou.
00:50:06 La balle, elle est passée
00:50:08 de là, elle est montée
00:50:10 au cerveau. Il a explosé.
00:50:16 Je croyais que je vais oublier ça.
00:50:18 Il n'y a plus de dents.
00:50:22 Tous les dents sont parties par terre.
00:50:24 J'étais belle.
00:50:26 Mais je ne savais pas.
00:50:28 À ce moment-là, elle était
00:50:30 en train de mourir.
00:50:32 C'est terrible.
00:50:34 Évidemment, nous sommes tous saisis.
00:50:36 Difficile d'avoir
00:50:38 un minimum de débats rationnels
00:50:40 et d'essayer d'avoir
00:50:42 des solutions construites quand vous avez
00:50:44 une telle émotion, douleur
00:50:46 et ce deuil qui vous écrase.
00:50:48 On va prendre un peu de temps et on continuera à en parler tout à l'heure.
00:50:50 Je voudrais qu'on revienne à ce qui s'est passé
00:50:52 à la RATP.
00:50:54 Ce sont des propos proprement hallucinants,
00:50:56 choquants, tenus par un conducteur
00:50:58 de la RATP. Nous verrons, il a déjà
00:51:00 fait parler de lui auparavant dans une vidéo.
00:51:02 Alors ce qui est incroyable,
00:51:04 ça se passe dans un terminal de bus,
00:51:06 vraisemblablement,
00:51:08 je suis prudente, une femme ne veut pas descendre
00:51:10 lors du terminus, au terminus,
00:51:12 et le chauffeur réagit.
00:51:14 Alors lui, vous allez voir comment il réagit.
00:51:16 Il l'insulte,
00:51:18 c'est plus que des insultes, vous allez voir.
00:51:20 Il se filme lui-même.
00:51:22 C'est ça qui est incroyable.
00:51:24 Et il la poste sur les réseaux sociaux.
00:51:26 Peut-être croit-il,
00:51:28 je ne sais pas ce qu'il peut croire,
00:51:30 on a du mal à être dans la tête de ces personnes-là.
00:51:32 Évidemment, il a une avalanche
00:51:34 de réactions. Tout cela est
00:51:36 résumé par Tony Pitaro.
00:51:38 "Sortir, c'est le terminus, tu sors.
00:51:40 Tu peux appeler les filles,
00:51:42 même les ********, ferme ta mère, je te ******* tout de suite là."
00:51:44 Pendant 46 secondes,
00:51:46 ce chauffeur de bus insulte une femme
00:51:48 qui, selon lui, ne souhaitait pas
00:51:50 descendre au terminus.
00:51:52 "Ferme ta *******, espèce de *******,
00:51:54 ferme ta *******, je vais te bosse ta mère la *******.
00:51:56 *******
00:51:58 *******"
00:52:00 Des insultes extrêmement
00:52:02 violentes qui choquent ces parisiennes.
00:52:04 "Qu'il soit un chauffeur de bus ou pas,
00:52:06 tu n'as pas à insulter quelqu'un comme ça."
00:52:08 "C'est un chauffeur qui est censé assurer notre sécurité,
00:52:10 quelque part. Et là, quand on voit des choses
00:52:12 comme ça, c'est sûr que, bon,
00:52:14 ça ne donne pas forcément envie de continuer
00:52:16 à prendre le bus." "Déjà, ce n'est pas normal
00:52:18 qu'un être humain s'en prenne à quelqu'un comme ça,
00:52:20 et encore moins dans un cadre professionnel comme ça,
00:52:22 c'est inadmissible."
00:52:24 Des propos condamnés par la présidente de la région
00:52:26 Île-de-France, Valérie Pécresse.
00:52:28 "Ce comportement extrêmement
00:52:30 choquant d'un conducteur de bus vis-à-vis
00:52:32 d'une voyageuse porte atteinte aux services
00:52:34 publics de transport et doit être
00:52:36 sanctionné." "Début septembre,
00:52:38 ce machiniste s'étonnait du nombre de femmes
00:52:40 dans une ligne de bus."
00:52:42 "C'est incroyable, c'est un four à meufs.
00:52:44 Y'a que ça. Oulala, t'es mariée,
00:52:46 t'es en couple, t'es mort. Tes yeux,
00:52:48 tu saignes des yeux. À tout moment,
00:52:50 y'a une meuf qui te sourit. À tout moment."
00:52:52 La RATP a condamné avec la plus grande fermeté
00:52:54 ses agissements et assure
00:52:56 que l'homme fait l'objet d'une procédure disciplinaire.
00:52:58 "Procédure disciplinaire,
00:53:00 alors il est vrai que dans le sujet,
00:53:02 y'a beaucoup de bip, vous aurez remarqué,
00:53:04 mais pas besoin de le préciser,
00:53:06 que ça couvrait certains mots qu'il est inutile
00:53:08 d'entendre à l'antenne parce qu'on peut
00:53:10 les deviner aisément."
00:53:12 "Non mais moi ce qui me frappe
00:53:14 et je crois que Kévin, on a
00:53:16 évoqué sans dire le mot,
00:53:18 c'est la disparition de la honte. Ces gens sont
00:53:20 inculpabilisables. Et la honte,
00:53:22 c'est quand même aussi un élément
00:53:24 dans une société qui fait
00:53:26 que vous ne faites pas certaines choses. Là,
00:53:28 ça a complètement disparu.
00:53:30 Ce qui me frappe aussi, c'est qu'après la première vidéo,
00:53:32 - Comment il se filme ? Y'a évidemment les insultes.
00:53:34 - Comment ça techniquement ? On sait rien, il doit avoir une perche.
00:53:36 - Vous avez bien compris, c'est pas ça.
00:53:38 Comment il peut penser qu'après avoir
00:53:40 insulté avec ces mots-là et se filmer,
00:53:42 et mettre sur les réseaux sociaux, qu'est-ce qu'il a plus pensé ?
00:53:44 - Dans son milieu, visiblement,
00:53:46 c'est super chic,
00:53:48 c'est super bien de faire ça, il va passer pour un
00:53:50 caïd, pour un héros, il a pas peur.
00:53:52 Mais moi ce qui m'étonne, c'est qu'après
00:53:54 la première vidéo, le four à meuf,
00:53:56 si vous voulez, c'est une charmante expression,
00:53:58 il n'est pas été tout simplement
00:54:00 viré, non mais ça va, une procédure disciplinaire.
00:54:02 Vous voyez, c'est ça les chichis.
00:54:04 C'est-à-dire que ce type n'a rien à faire
00:54:06 à la RATP, je veux dire, il aura bien sûr...
00:54:08 - Mais je veux pas là. En fait, la question, c'est
00:54:10 comment même il a pu être recruté.
00:54:12 - On l'a peut-être pas interrogé sur ce qu'il pensait
00:54:14 des femmes dans les autobus.
00:54:16 - Il a l'air assez expansif, ce jeune homme.
00:54:18 - Le problème à la RATP, c'est
00:54:20 qu'on n'arrive pas à recruter, donc
00:54:22 quand on n'arrive pas à recruter, on
00:54:24 recrute un peu n'importe qui, évidemment.
00:54:26 - Et pas mal de professeurs, alors.
00:54:28 - C'est comme les professeurs,
00:54:30 c'est exactement la même chose. Il y a un tel délitement
00:54:32 du service public qu'on met
00:54:34 devant des usagers, parfois des gens
00:54:36 qui n'ont pas le comportement et qui ne sont
00:54:38 pas du tout professionnels.
00:54:40 Évidemment que ce qu'a dit cet homme
00:54:42 est une honte, c'est un scandale,
00:54:44 il faut le condamner. Mais moi, qui prends
00:54:46 régulièrement les transports en commun, je peux
00:54:48 vous dire que les chauffeurs de bus
00:54:50 sont stressés de manière
00:54:52 continuelle, on les insulte,
00:54:54 on leur dit pas bonjour, et
00:54:56 parfois je peux comprendre qu'ils se
00:54:58 mettent à péter un plomb. Donc là, on n'est
00:55:00 évidemment pas dans ce cas-là, mais
00:55:02 on est dans une société où tout est électrique.
00:55:04 - Vous avez raison, on le rappelle. - Tout peut partir
00:55:06 en live à un moment donné.
00:55:08 - Il a quand même une vision du monde
00:55:10 derrière, pardon. - Je prends les yeux, je prends les joues,
00:55:12 un regard appuyé, quelqu'un qui souffle,
00:55:14 et c'est le début d'une scène
00:55:16 incroyable. - Bien.
00:55:18 - Maître Thébault, j'allais dire, même sur le plan
00:55:20 juridique, est-ce que
00:55:22 ça vaut exclusion ?
00:55:24 - Merci, maître. - Bravo.
00:55:26 - Merci, ça va me renvoyer la patate jaune.
00:55:28 - Est-ce que ça vaut
00:55:30 exclusion ou est-ce que si quelqu'un dit
00:55:32 "mais écoutez, moi-même j'ai été traité, la femme ne voulait
00:55:34 pas descendre", je sais pas... - Ce qui est certain,
00:55:36 c'est que le dossier devra être analysé dans sa
00:55:38 complétude, on est d'accord. - N'est-ce pas. - Je plains
00:55:40 un petit peu le confrère chargé de la Défense, aussi,
00:55:42 il faudrait m'être honnête, c'est pas un dossier qui est facile,
00:55:44 parce qu'en plus il est devenu médiatisé. Donc forcément,
00:55:46 il va y avoir un poids politique et autre derrière.
00:55:48 Mais la question, oui, c'est comment
00:55:50 on peut en venir là ? C'est ça qui est complètement fou,
00:55:52 c'est-à-dire qu'on a déjà des propos qui sont
00:55:54 complètement opposés à la femme,
00:55:56 au départ, dès le mois de septembre,
00:55:58 donc on a quand même une radicalisation qu'on a déjà connue,
00:56:00 c'est pas le premier sujet qu'on fait sur la radicalisation
00:56:02 de certains personnels
00:56:04 de la RATP. Alors qu'en même temps,
00:56:06 moi je prends tout le temps les transports en commun à Paris
00:56:08 et je suis fort ravi des chauffeurs
00:56:10 de bus, 98% des
00:56:12 chauffeurs de bus sont des gens très agréables,
00:56:14 avec qui ça se passe très bien, et qui font un boulot
00:56:16 qui est complètement ingrat, parce qu'ils ont des
00:56:18 automobilistes en phase 2 qui les respectent pas,
00:56:20 ils ont des cyclistes qui se l'allombent dans tous les sens,
00:56:22 enfin c'est très dur aujourd'hui de conduire un bus à Paris.
00:56:24 Mais ce qui est certain dans ce cas
00:56:26 très particulier, c'est que
00:56:28 on se demande comment on peut être à ce point
00:56:30 idiot pour se filmer, insulter
00:56:32 quelqu'un en sachant qu'on ne respecte pas
00:56:34 les règles minimales du contrat de travail
00:56:36 qui nous lie à l'entreprise. Parce que les règles
00:56:38 qui s'appliquent, c'est celles de son clan,
00:56:40 de son pays, et là, parler comme ça pour eux,
00:56:42 ça ne se rend même pas compte d'aller à la mairie en fait.
00:56:44 Je précise quand même que la
00:56:46 stratégie autonome du transport parisien
00:56:48 a condamné ce comportement, Valérie Pécresse
00:56:50 exige une réaction de la RATP,
00:56:52 il y a une procédure disciplinaire.
00:56:54 C'est bon, on va la suivre.
00:56:56 Eh oui monsieur !
00:56:58 Ça serait pas mal qu'on se suive et qu'on voit c'est M. Castex,
00:57:00 non ? La RATP ?
00:57:02 Oui, oui. Mais il est normal de
00:57:04 connaître l'affaire, ce qui a été dit aussi
00:57:06 par la femme. Il est très certainement qu'il y aura une sanction
00:57:08 proportionnée. Oui, mais enfin,
00:57:10 vous voyez bien qu'il y a les germes.
00:57:12 Il y a peut-être des modules de formation sur l'accueil du public.
00:57:14 Il y a des germes d'une radicalisation,
00:57:16 d'une certaine vision de la femme qui me semble
00:57:18 incompatible avec un service public.
00:57:20 Oui, oui.
00:57:22 Mais Grégory ?
00:57:24 Moi je vais donner mon regard de policier. Vous savez, nous
00:57:26 on a une corporation et une institution
00:57:28 où le moindre tutoiement
00:57:30 aujourd'hui est vu comme une agression
00:57:32 avec un rappel à la déontologie
00:57:34 permanente, ce qui est tout à fait normal.
00:57:38 J'allais y venir. Evidemment,
00:57:40 quand on voit ce genre de comportement,
00:57:42 parce que même s'il y a un conflit, semble-t-il, peut-être
00:57:44 à l'origine des choses,
00:57:46 je crois que 46 secondes
00:57:48 d'insultes,
00:57:50 notamment celles qu'on n'a pas
00:57:52 entendues parce qu'il y a eu des bips,
00:57:54 je crois que ça mérite
00:57:56 forcément une sanction sévère.
00:57:58 Maintenant,
00:58:00 une procédure disciplinaire, c'est à tout le moins
00:58:02 ce qu'on attend aussi
00:58:04 dans n'importe quelle entreprise.
00:58:06 On en revient au droit, malgré tout.
00:58:08 Mais je crois qu'elle ira quand même
00:58:10 au bout, cette procédure, et qu'à mon avis, la sanction
00:58:12 au bout sera, je pense, très forte.
00:58:14 L'affaire, si je puis dire, est médiatique.
00:58:16 Le patron de la RATP, moi, je me serais
00:58:18 exprimée quand même. Il y a eu un avalanche
00:58:20 de réactions et beaucoup de
00:58:22 personnes s'en sont émues, des femmes en particulier.
00:58:24 J'aurais pris la parole pour dire
00:58:26 voilà, l'affaire, et puis j'attends
00:58:28 de voir, etc. Et ma main ne tremblera pas.
00:58:30 En responsabilité, Jean-Castex.
00:58:32 Oui, mais écoutez, au bout...
00:58:34 La présidente de région l'a faite.
00:58:36 C'est elle, la grande patronne.
00:58:38 C'est titre. Mickaël, et on poursuit notre débat.
00:58:40 Edouard-Philippe Ajeussite.
00:58:42 Edouard-Philippe Ajeussite, une idée
00:58:46 assez claire de l'élection présidentielle
00:58:48 de 2027, une élection où la victoire
00:58:50 de Marine Le Pen est selon lui
00:58:52 possible. Interrogé chez nos confrères de
00:58:54 France Inter, l'ancien Premier ministre n'est
00:58:56 cependant pas allé jusqu'à se déclarer
00:58:58 explicitement candidat.
00:59:00 À Bordeaux, une personne est morte et huit autres
00:59:02 hospitalisés en raison de cas probables de
00:59:04 botulisme, une affection neurologique grave.
00:59:06 Des patients qui ont comme point commun
00:59:08 d'avoir tous mangé dans le même restaurant.
00:59:10 Alors en cas de nausée, vomissement, problème
00:59:12 de vue ou paralysie, vous devez consulter un médecin
00:59:14 de toute urgence ou contacter le 15.
00:59:16 Et puis des dizaines de morts dans
00:59:18 l'incendie d'un immeuble à Hanoi.
00:59:20 Le feu s'est déclaré cette nuit. 70 personnes
00:59:22 en sont sorties vivantes. Cela
00:59:24 pourrait être un des incendies les plus
00:59:26 meurtriers du Vietnam ces dernières années.
00:59:28 Merci à vous, Mickaël. Je voudrais qu'on évoque
00:59:32 les suites de l'affaire de Brettini.
00:59:34 Je rappelle qu'un homme a été roué de coups,
00:59:36 violemment agressé devant un centre
00:59:38 commercial pour avoir fait une remarque
00:59:40 à deux jeunes qui circulaient,
00:59:42 qui roulaient dangereusement en scooter.
00:59:44 L'un de mineur a été relâché, l'autre
00:59:46 majeur qui est un militaire
00:59:48 est libre également, sous contrôle
00:59:50 judiciaire. Évidemment, c'est une
00:59:52 situation qui nous interpelle
00:59:54 à tout le moins. Les détails
00:59:56 avec Célia Barra devant
00:59:58 le tribunal d'Evry.
01:00:00 Jugé en comparution
01:00:02 immédiate 72 heures après les faits,
01:00:04 Moussa est placé sous contrôle
01:00:06 judiciaire jusqu'à la date de renvoi de
01:00:08 cette affaire. Il n'a pas pu être jugé
01:00:10 ce mardi après-midi puisque la victime, le fonctionnaire
01:00:12 de l'IGPN, n'a pas été
01:00:14 informé de l'audience. Devant les juges,
01:00:16 le jeune homme de 19 ans a exprimé
01:00:18 ses regrets et il souhaitait présenter
01:00:20 ses excuses à la victime. Il a également
01:00:22 évoqué son inquiétude quant aux conséquences
01:00:24 sur son avenir professionnel
01:00:26 puisqu'après l'obtention d'un CAP plomberie
01:00:28 depuis le mois de juin dernier, il s'est
01:00:30 engagé dans l'armée de terre auprès
01:00:32 du premier régiment d'infanterie
01:00:34 de Sarbourg. Enfin, avec Jules Bedot,
01:00:36 nous avons pu nous entretenir avec plusieurs
01:00:38 de ses amis, des membres de son entourage
01:00:40 venus le soutenir au tribunal.
01:00:42 Ils ont décrit Moussa comme un jeune homme
01:00:44 sans histoire, engagé dans l'armée pour
01:00:46 rendre fière sa mère. Eux-mêmes
01:00:48 ne comprennent pas son geste. Son
01:00:50 casier judiciaire est d'ailleurs vierge.
01:00:52 Bien, mais je ne vais pas revenir
01:00:54 sur la personnalité, les profils.
01:00:56 Vraiment, Grégory Jean, c'est-à-dire
01:00:58 j'imagine la compagne de cette
01:01:00 personne qui est à l'hôpital, parce que là,
01:01:02 les jours de, j'allais dire,
01:01:04 d'hospitalisation sont lourds et importants
01:01:06 vu les séquelles subies, et qui peut
01:01:08 croiser de nouveau ces deux
01:01:10 individus qui peut-être,
01:01:12 je n'ai pas du tout les éléments du dossier,
01:01:14 n'habitent pas loin puisqu'ils fréquentent le même
01:01:16 centre commercial. Enfin, c'est une situation,
01:01:18 c'est horrible. Personne n'aimerait
01:01:20 se retrouver dans une telle situation. Non,
01:01:22 c'est certain. Après,
01:01:24 l'agent administratif
01:01:26 qui est sorti de l'hôpital.
01:01:28 Il n'est plus
01:01:30 à l'hôpital, de ce que
01:01:32 je sais, parce que j'ai eu un collègue
01:01:34 qui l'a eu au téléphone.
01:01:36 Il fit évidemment extrêmement choquer son épouse
01:01:38 qui assistait à la scène,
01:01:40 les tout autant, voire même
01:01:42 peut-être plus.
01:01:44 De ce que je sais,
01:01:46 vraisemblablement,
01:01:48 il n'a pas décliné sa qualité, contrairement
01:01:50 à ce qui a pu être dit rapidement
01:01:52 par certains, etc.
01:01:54 Je ne sais pas
01:01:56 si c'est rassurant ou pas.
01:01:58 Ce qui est réel, c'est qu'il a
01:02:00 fait vraisemblablement une remarque sur la
01:02:02 conduite du scooter au milieu
01:02:04 des piétons de vélo
01:02:06 et à proximité de l'entrée
01:02:08 du centre commercial. Et que ça a suffi
01:02:10 à cette pluie de coups
01:02:12 et cette agression
01:02:14 extrêmement violente
01:02:16 qui est proprement choquante.
01:02:18 Malheureusement, après, on a
01:02:20 encore, parce que
01:02:22 je ne vais pas ouvrir de polémiques là-dessus,
01:02:24 mais on se rend compte qu'en coopération immédiate,
01:02:26 la victime n'est même pas prévenue de la comparution
01:02:28 d'un de ses auteurs. Ça pose une vraie question,
01:02:30 encore une fois,
01:02:32 sur, malheureusement,
01:02:34 la surcharge de notre justice
01:02:36 qui ne fonctionne
01:02:38 pas très bien à cause de tous les maux
01:02:40 qu'on connaît aussi.
01:02:42 Et cet état aussi
01:02:44 de la justice des mineurs où
01:02:46 il est renvoyé le 25. Et je vous rassure,
01:02:48 le 25, il n'y aura pas plus de suite. On saura s'il est coupable
01:02:50 ou pas, mais après, il y a une césure
01:02:52 et dans les neuf mois qui suivent, on verra
01:02:54 s'il prend une peine et quelle sera sa peine.
01:02:56 Donc finalement, ce mineur-là, auteur d'une agression
01:02:58 extrêmement violente, si je ne dis pas
01:03:00 de bêtises, il sera peut-être condamné à quelque chose
01:03:02 l'été prochain.
01:03:04 Je voudrais qu'on rappelle les faits, parce qu'on parle
01:03:06 d'une agression
01:03:08 très, très violente. Rappelez aussi qu'il y a eu
01:03:10 de... Ça, c'est important, parce qu'il y a toujours quand même
01:03:12 dans un tableau noir de la couleur,
01:03:14 il y a eu des gens qui ont... des passants, qui ont
01:03:16 cherché à s'interposer, et des femmes
01:03:18 qui ont interpellé
01:03:20 les deux suspects. Tout à fait, il faut le saluer,
01:03:22 c'est important. C'est aussi une marque
01:03:24 de courage et d'intervention.
01:03:26 Quand on voit tout ce qui se passe, aujourd'hui, intervenir,
01:03:28 ce que vous ne pouvez pas encourager,
01:03:30 parce qu'il peut y avoir des conséquences
01:03:32 chez les personnes, eh bien, ça reste quand même un acte
01:03:34 de courage. Regardez cet extrait.
01:03:36 Je filme, parce que...
01:03:38 Tiens.
01:03:40 Non, non, non !
01:03:42 Hey, hey !
01:03:44 Hey !
01:03:46 Pourquoi vous trouvez ça normal, là ?
01:03:48 Non, non, non !
01:03:50 Mais c'est tout ça ma faute !
01:03:52 Arrêtez, arrêtez !
01:03:54 Hey, hey !
01:03:56 Ça suffit !
01:03:58 Hey !
01:04:00 Mais c'est quoi ces manières, là ?
01:04:02 Hein ?
01:04:04 Non, non, non !
01:04:06 Je t'ai...
01:04:08 Non !
01:04:10 Arrête !
01:04:12 Tu viens de me faire peur, là !
01:04:14 Non !
01:04:16 Arrête !
01:04:18 Cette dame est très courageuse.
01:04:20 Oui.
01:04:22 Oui.
01:04:24 C'est vrai.
01:04:26 On avait vu une scène, d'ailleurs, comme ça, d'une dame
01:04:28 qui s'était devant un collège interposée.
01:04:30 Mais là, c'était un truc...
01:04:32 Ne brûlez pas l'école.
01:04:34 Moi, il y a un truc qui me frappe, c'est l'insulte.
01:04:36 Et ça, je constate que notre discours victimaire imbécile
01:04:40 a ancré dans la tête de beaucoup de ces jeunes
01:04:44 issus de la diversité,
01:04:46 comme on dit aujourd'hui,
01:04:48 a ancré dans la tête qu'ils étaient des victimes,
01:04:52 que le racisme...
01:04:54 Moi, je me rappelle un jour un chauffeur de taxi,
01:04:56 qui me parle mal,
01:04:58 je ne suis pas contente,
01:05:00 et il me dit immédiatement "vous êtes raciste".
01:05:02 Et donc, c'est vraiment devenu un réel problème.
01:05:04 C'est vraiment devenu un réflexe.
01:05:06 Ce qui fait d'ailleurs que c'est un problème
01:05:08 parce qu'il y a vraiment du racisme.
01:05:10 C'est une accusation à laquelle on ne peut plus croire d'emblée.
01:05:12 Pour le reste, je ne sais pas,
01:05:14 peut-être que Kévin va nous expliquer
01:05:16 comment des gens repètent les coups.
01:05:18 - Avant d'expliquer cela,
01:05:20 je reste sur l'aspect judiciaire,
01:05:22 par rapport à ce qu'a dit Grégory Joron.
01:05:24 C'est vrai que quand même, le mineur,
01:05:26 c'est un mineur, c'est ainsi,
01:05:28 et la justice des mineurs est en deux temps aujourd'hui.
01:05:30 C'est vrai que pour l'effectivité de la peine
01:05:32 c'est quand même très distendu.
01:05:34 - C'est vrai qu'on n'a pas assez de recul
01:05:36 sur cette nouvelle formule.
01:05:38 Avec une audience de culpabilité,
01:05:40 6, 7, 8 mois plus tard,
01:05:42 une audience de sanctions.
01:05:44 Parce qu'un jeune, en 6, 7, 8 mois, il grandit.
01:05:46 Et 6, 7, 8 mois, quand on a 17 ans,
01:05:48 c'est beaucoup de temps.
01:05:50 Et souvent, on a d'autres faits qui interviennent.
01:05:52 On a d'autres procédures souvent qui suivent.
01:05:54 Parce que quand on passe devant le juge des mineurs,
01:05:56 très souvent, on va ensuite devant
01:05:58 au tribunal correctionnel pour d'autres faits.
01:06:00 Parce qu'on a un enchaînement.
01:06:02 On a des gens qui rentrent dans un périple
01:06:04 de délinquance.
01:06:06 J'ai des dossiers où je vois des jeunes
01:06:08 qui passent en audience de sanctions
01:06:10 alors qu'entre temps, ils sont devenus majeurs
01:06:12 et qui sont déjà passés en comparution immédiate pour d'autres faits.
01:06:14 Ils ne savent même plus pourquoi ils passent en audience de sanctions.
01:06:16 - Mais par le passé, on pouvait avoir la commission des faits à 16 ans
01:06:18 et la réponse judiciaire à plus de 18 ans.
01:06:20 Donc là, ce qu'on appelle la césure,
01:06:22 on n'a pas encore suffisamment de retours.
01:06:24 Mais est-ce que le fait qu'une première
01:06:26 décision judiciaire plus rapide
01:06:28 et pas quand même une amélioration ?
01:06:30 - Ça fonctionne quand vous avez des parents,
01:06:32 vous avez un vrai accompagnement et puis qu'on voit
01:06:34 si l'assistance éducative qui a lieu entre les deux
01:06:36 est vraiment suivie. Et ça, ça fonctionne.
01:06:38 Moi, j'ai des cas où ça fonctionne.
01:06:40 Mais quand vous êtes avec un type de délinquance,
01:06:42 notamment dans les banlieues, des jeunes dans les banlieues,
01:06:44 les fameux mineurs isolés ou autres,
01:06:46 malheureusement, ça ne marche pas. Du constat que j'en fais, ça ne fonctionne pas.
01:06:48 - Il y a un autre élément qui me frappe,
01:06:50 mais bon, le militaire.
01:06:52 - Alors le militaire, il va avoir...
01:06:54 - C'est quand même une vraie...
01:06:56 - Oui, évidemment, il ne s'agit absolument pas d'essentialiser
01:06:58 et au contraire. Mais
01:07:00 ça reste quand même une interrogation
01:07:02 sur ce militaire. - Alors moi, je
01:07:04 ne jugerai pas les faits parce que je n'ai pas accès
01:07:06 à l'entier dossier et je ne me restreins
01:07:08 pas une vidéo. Ça, c'est...
01:07:10 Déontologiquement, je ne le ferai jamais et même humainement,
01:07:12 je ne juge jamais sur une vidéo. Mais c'est vrai
01:07:14 qu'il va y avoir des conséquences professionnelles réelles.
01:07:16 C'est-à-dire que l'armée va s'intéresser à son sujet,
01:07:18 il risque un conseil d'enquête, il risque une radiation.
01:07:20 C'est-à-dire de passer devant ses pairs
01:07:22 qui vont décider de le garder ou pas dans l'armée.
01:07:24 - Mais moi, je voudrais comprendre
01:07:26 comment on peut avoir un tel déchaînement de violences,
01:07:28 ne serait-ce que sur la vidéo,
01:07:30 comment on peut avoir un tel déchaînement de violences
01:07:32 quand pourtant on a cette vocation-là.
01:07:34 - Non mais pardon, mais... - Pouvons-nous marquer
01:07:36 une courte pause ? - Est-ce que l'armée peut recruter des gens
01:07:38 si c'est le cas, si c'est vrai,
01:07:40 s'ils ne sont pas capables de maîtriser
01:07:42 leur nerf ? Pardon, c'est un peu compliqué.
01:07:44 - Le but de la formation, c'est de s'assurer que les militaires
01:07:46 formés maîtrisent leur nerf. Normalement,
01:07:48 ça doit être... - C'est l'objectif quand même.
01:07:50 - Oui, donc... Oui, ma question
01:07:52 était rhétorique, effectivement. - Bien compris.
01:07:54 Donc vous rejoignez ce que je dis. Je vous en remercie.
01:07:56 On va marquer une courte pause.
01:07:58 On va écouter de nouveau la maman
01:08:00 de Sokhaina à Marseille,
01:08:02 sa douleur, et aussi ce qu'elle dit quand même
01:08:04 de très fort et qui doit nous appeler à un sursaut.
01:08:06 Et puis je voudrais vous faire réagir
01:08:08 en quelques minutes à cette affaire du gynécologue
01:08:10 qui a refusé de recevoir
01:08:12 une personne trans et qui est revenu
01:08:14 quand même sur ses mots.
01:08:16 Autant il peut y avoir une liberté
01:08:18 évidemment de recevoir
01:08:20 autant les mots. J'aimerais bien avoir
01:08:22 votre avis sur ce sujet, puisqu'il est revenu
01:08:24 lui-même sur ce qu'il a dit. A tout de suite.
01:08:26 (Générique)
01:08:28 - Merci de votre fidélité
01:08:30 sur CNews en
01:08:32 midi news. Dans quelques instants, nous écouterons
01:08:34 de nouveaux extraits de la maman
01:08:36 de la regrettée
01:08:38 Sokhaina qui est morte d'une balle perdue
01:08:40 à Marseille. Un autre sujet à vous soumettre
01:08:42 qui a eu des suites à l'instant,
01:08:44 mais tout d'abord, les titres avec vous,
01:08:46 Michael. - À Mayotte, les agriculteurs
01:08:48 tirent la sonnette d'alarme,
01:08:50 ils craignent une crise alimentaire en raison
01:08:52 du manque de pluie. L'île française
01:08:54 de l'océan Indien connaît
01:08:56 actuellement son pire épisode de sécheresse
01:08:58 depuis 1997. Depuis
01:09:00 le début du mois, les habitants sont régulièrement
01:09:02 privés d'eau. La coupe du monde
01:09:04 de rugby pourrait bien être perturbée à Nantes.
01:09:06 Un syndicat de police municipale et des
01:09:08 transports en commun ont déposé un préavis
01:09:10 de grève sur tous les matchs de la compétition
01:09:12 qui se tiendront dans la ville.
01:09:14 Un moyen de pression pour obtenir de meilleures
01:09:16 conditions de travail et une revalorisation
01:09:18 salariale. Et puis Ursula von der Leyen
01:09:20 souhaite aller plus vite concernant
01:09:22 l'élargissement de l'Union européenne.
01:09:24 La présidente de la commission l'a annoncé
01:09:26 devant le Parlement à Strasbourg. Bruxelles
01:09:28 doit présenter à l'automne ses recommandations
01:09:30 sur l'ouverture de négociations
01:09:32 d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie.
01:09:34 - Merci à vous, Michael,
01:09:36 et à tout à l'heure, pointé du doigt
01:09:38 par des associations de lutte
01:09:40 contre l'homophobie,
01:09:42 la transphobie, après avoir refusé d'examiner
01:09:44 une personne transgenre
01:09:46 dans son cabinet à Pau.
01:09:48 Vous en avez parlé ici même
01:09:50 sur CNews hier. Le gynécologue
01:09:52 Vizé a tenu à présenter ses excuses.
01:09:54 Il a répondu à la polémique
01:09:56 dans l'émission "Pascal Pro
01:09:58 et vous" que je vous conseille,
01:10:00 c'est sur Europe 1.
01:10:02 Pascal l'a eu en ligne et ce
01:10:04 gynécologue a dit "je ne suis pas du tout transphobe,
01:10:06 encore moins homophobe"
01:10:08 et il s'est défendu. Alors il a dit qu'il avait peut-être eu
01:10:10 des mots maladroits quand il a dit qu'il ne prenait que des
01:10:12 vraies femmes dans son
01:10:14 cabinet. Ça a provoqué
01:10:16 beaucoup de réactions.
01:10:18 D'un autre côté, il y a la liberté
01:10:20 de conscience, Elisabeth
01:10:22 Lévy, de pouvoir aussi...
01:10:24 - Comme on en a un peu
01:10:26 discuté à la pause, vous m'avez dit qu'il avait eu des mots
01:10:28 blessants dans sa façon de le dire et sur la façon
01:10:30 effectivement, je pense
01:10:32 qu'il faut
01:10:34 toujours
01:10:36 être le plus
01:10:38 bienveillant possible dans l'expression d'une opposition
01:10:40 notamment. Je me
01:10:42 l'adresse à moi-même.
01:10:44 - C'est bien de le faire. - Voilà.
01:10:46 Néanmoins, je trouve
01:10:48 qu'il y a une sorte de terrorisme,
01:10:50 qui ne concerne pas seulement
01:10:52 ceux-là. Par exemple, à l'école,
01:10:54 maintenant, il y a la circulaire blanquaire qui
01:10:56 dit aux profs qu'ils doivent appeler
01:10:58 les enfants par le prénom de leur
01:11:00 choix, leur prénom social.
01:11:02 Il y a une sorte de terrorisme qui consiste
01:11:04 à m'obliger à penser
01:11:06 que
01:11:08 effectivement, un homme
01:11:10 peut devenir une femme, mais inversement.
01:11:12 Pour moi, ça n'est jamais complètement vrai.
01:11:14 - D'accord. J'entends, mais là,
01:11:16 ce n'est pas un débat philosophique
01:11:18 qu'on a, c'est-à-dire qu'un gynécologue
01:11:20 qui
01:11:22 dans le métier est vraiment
01:11:24 d'examiner des femmes
01:11:26 et parfois des femmes dans des situations compliquées.
01:11:28 Je ne sais pas dans quel état était cette personne
01:11:30 et qui dit "je ne reçois que des vraies
01:11:32 femmes", sous-entendu, vous n'en êtes pas une, parce que vous avez...
01:11:34 - Il se trouve que si la
01:11:36 personne avait fait une transformation physique,
01:11:38 le gynécologue n'est peut-être pas non plus
01:11:40 formé pour ça. - Mais la question est de savoir,
01:11:42 sans entraîner les détails, si cette
01:11:44 personne justement est en voie de transformation,
01:11:46 c'est son choix, et on n'a personne ici pour
01:11:48 juger de ce choix-là,
01:11:50 si elle se voit refuser
01:11:52 tous les rendez-vous
01:11:54 médicaux gynécologiques.
01:11:56 - Attendez, si elle se voit
01:11:58 refuser les examens gynécologiques
01:12:00 et durologiques, ça pose un problème ?
01:12:02 - Ça pose d'abord un problème de santé, de suivi,
01:12:04 de... voilà, première chose, et je vous assure,
01:12:06 et c'est très bien que
01:12:08 ce gynécologue soit revenu
01:12:10 sur ses premières déclarations,
01:12:12 parce que le premier message
01:12:14 avait une dimension
01:12:16 d'opposition
01:12:18 idéologique un peu, ou de refus
01:12:20 de tout ça, qui était exprimé en des mots
01:12:22 qui peuvent tout simplement blesser.
01:12:24 Le fait de refuser un rendez-vous,
01:12:26 c'est déjà difficile,
01:12:28 c'est déjà dur,
01:12:30 mais les mots qui accompagnaient
01:12:32 ce refus, l'étaient davantage encore.
01:12:34 Donc, s'il est revenu et...
01:12:36 - Bon, ce sont des athlètes...
01:12:38 - Je termine, et je trouve ça bien
01:12:40 que quelqu'un puisse dire au final,
01:12:42 parce qu'on le vit... - Il a présenté ses excuses.
01:12:44 - Je me suis... voilà, j'aurais pas dû dire ça,
01:12:46 je présente des excuses,
01:12:48 et voilà, c'est bien de le faire. - Mais, je vous donne un cas.
01:12:50 - Mais si ce sont des athlètes,
01:12:52 est-ce qu'on a le droit de dire "c'est pas exactement pareil" ?
01:12:54 - Ah ben, la question se pose
01:12:56 dans des compétitions, évidemment. - Bah, excusez-moi,
01:12:58 c'est scandaleux ! - Il peut y avoir une rupture d'égalité.
01:13:00 - C'est différent, là, on parle pas de ça. - Non !
01:13:02 Parce qu'on leur dit "ça veut dire exactement la même chose",
01:13:04 ça veut dire "on vous considère pas, vous...
01:13:06 les gens qui disent "vous ne devez pas courir avec les bras"...
01:13:08 - Attendez, on va élargir le débat
01:13:10 à tous, mais imaginons,
01:13:12 je ne sais pas, moi, s'il y a eu transformation physique ou pas,
01:13:14 qu'un homme se présente et dit
01:13:16 "je me sens femme, je veux
01:13:18 avoir un examen gynécologique".
01:13:20 - Oui, alors, il y a...
01:13:22 Moi, je suis en partie d'accord avec Elisabeth,
01:13:24 en partie d'accord avec Olivier.
01:13:26 Je n'en peux plus, en effet,
01:13:28 de ce "dictat",
01:13:30 notamment, on traite d'homophobe
01:13:32 tout et n'importe quoi, et il faut faire
01:13:34 une différence entre les homosexuels
01:13:36 et les militants LGBT,
01:13:38 parce qu'il y a plein d'homosexuels qui ne se
01:13:40 reconnaissent pas, en effet, dans ce militantisme
01:13:42 LGBT. Après,
01:13:44 il faut aussi faire preuve d'humanité,
01:13:46 et prendre en considération la personne
01:13:48 qui est en face. Elisabeth, vous évoquiez
01:13:50 la circulaire blancaire. Il ne s'agit
01:13:52 pas de laisser l'élève
01:13:54 choisir comment on l'appelle,
01:13:56 il s'agit simplement, dans une
01:13:58 situation précise, quand un
01:14:00 élève a un trouble de
01:14:02 l'identité et qu'il en souffre,
01:14:04 de l'accompagner le mieux possible
01:14:06 parce que lui aussi a le droit d'accéder
01:14:08 à l'école de la République. Et pour en revenir
01:14:10 au sujet initial,
01:14:12 la manière dont ce gynécologue
01:14:14 s'est adressé à cette
01:14:16 personne n'est pas acceptable.
01:14:18 - Non, mais là-dessus, vous m'avez corrigé. - Il y a un aspect psychologique
01:14:20 qu'il faut prendre en compte. Ce sont des personnes
01:14:22 en souffrance, et si tous les gynécologues
01:14:24 refusent ce patient, imaginez dans une
01:14:26 zone reculée où il y a un ou deux
01:14:28 gynécologues, comment va faire
01:14:30 cette personne ? Donc à un moment, il faut faire preuve
01:14:32 d'humanité. - Il l'a fait, il s'est
01:14:34 excusé, est-ce qu'on peut dire parenthèse
01:14:36 refermée ? - Si il m'avait
01:14:38 consulté, je lui aurais certainement
01:14:40 de répondre "Chère madame, je ne suis
01:14:42 pas compétent pour vous
01:14:44 prendre en compte, je ne suis compétent que
01:14:46 pour travailler sur des personnes qui ont un appareil
01:14:48 génital féminin".
01:14:50 Tout simplement. Il aurait dit ça,
01:14:52 il respectait la personne dans le
01:14:54 fait de vouloir être une dame et
01:14:56 d'être une femme, et il aurait
01:14:58 respecté son humanité.
01:15:00 - Je vous rappelle juste
01:15:02 ce qu'il y a eu dans des prisons, il y a eu beaucoup de
01:15:04 problèmes dans les prisons pour femmes, où des
01:15:06 personnes qui avaient fait une transformation
01:15:08 ont été incarcérées. Et
01:15:10 ça a produit aux Etats-Unis, il y a des histoires
01:15:12 épouvantables de violences, de
01:15:14 viols, si vous voulez. Donc
01:15:16 quand on vous demande, si vous voulez,
01:15:18 en tant qu'institution, de dire
01:15:20 "Oui, je vous reconnais en tant que femme,
01:15:22 donc vous allez concourir avec les femmes dans les
01:15:24 compétitions", ça pose quand même
01:15:26 un petit problème. - Bien, écoutez, on en a parlé, il s'est
01:15:28 excusé, parenthèse refermée.
01:15:30 Dans quelques instants, on reviendra
01:15:32 à Marseille, où il y a véritablement un devoir
01:15:34 de résultat par rapport
01:15:36 à tout ce que vivent les habitants, et encore
01:15:38 plus par rapport à la mère de Sokhaina.
01:15:40 Mais tout d'abord, je voudrais faire un détour
01:15:42 par le Maroc, où l'émotion est toujours vive,
01:15:44 où la recherche des survivants
01:15:46 est prégnante. D'ailleurs, il en est de même
01:15:48 en Libye, avec un bilan extrêmement
01:15:50 lourd, également,
01:15:52 et ne pas donner l'impression
01:15:54 qu'il pourrait y avoir deux poids, deux mesures
01:15:56 entre ces deux pays et du Maghreb.
01:15:58 Le fait est qu'il y a des relations
01:16:00 tellement fortes entre la France et
01:16:02 le Maroc, mais évidemment,
01:16:04 la situation, il faut le rappeler,
01:16:06 en Libye, est très, très, très difficile,
01:16:08 avec parfois, dans des zones
01:16:10 reculées, très peu d'infrastructures,
01:16:12 et donc une aide qui arrive
01:16:14 au compte-gouttes. Pour ce qui est du Maroc, le roi
01:16:16 s'est déplacé, et il y a quelque chose
01:16:18 de très intéressant, on va voir ces images,
01:16:20 il est allé dans les hôpitaux auprès des blessés,
01:16:22 des survivants, et il a été critiqué
01:16:24 dans certains médias français.
01:16:26 Ils se sont interrogés sur son absence,
01:16:28 ou plutôt sa discrétion, durant les premières
01:16:30 heures après le séisme, et il y a eu
01:16:32 une vive réaction de la part de beaucoup de Marocains,
01:16:34 franco-marocains, qui disent "mais vous ne comprenez
01:16:36 pas la manière de faire",
01:16:38 critiquant plutôt parfois
01:16:40 une forme d'hystérie, de communication
01:16:42 chez nous, alors que là, il y avait plutôt
01:16:44 une discrétion, une dignité aussi
01:16:46 qu'on peut reconnaître, ça ne veut pas dire
01:16:48 qu'on n'en a pas, évidemment, nos dirigeants
01:16:50 n'en ont pas, mais une autre manière
01:16:52 de faire. Est-ce que Olivier,
01:16:54 on juge trop avec nos lunettes, parfois
01:16:56 occidentales, alors que
01:16:58 le roi, héritier d'une dynastie,
01:17:00 est, rappelons-le quand même,
01:17:02 pour ce qu'il représente,
01:17:04 il représente le commandeur des croyants.
01:17:06 - Oui, j'allais commencer par ça.
01:17:08 C'est-à-dire qu'en France
01:17:10 et dans les pays occidentaux en général,
01:17:12 on peut réagir
01:17:14 quelques secondes après l'événement
01:17:16 et la politisation de certains événements
01:17:18 ou l'arrivée de l'exécutif
01:17:20 tonitruante avant même
01:17:22 qu'on ait eu le moment de digérer
01:17:24 l'information est pour moi un problème
01:17:26 dans la vie politique aujourd'hui.
01:17:28 Le fait qu'il n'ait pas ce temps,
01:17:30 ce décalage.
01:17:32 Et en fait,
01:17:34 le temps
01:17:36 au Maroc,
01:17:38 notamment
01:17:40 pour le roi,
01:17:42 n'est pas celui de nos monarques
01:17:44 républicains ou jupitériens
01:17:46 qui ne cessent de parler
01:17:48 tout le temps, qui peuvent saturer
01:17:50 la bande passante. Ça ne se passe pas
01:17:52 là-bas comme ça.
01:17:54 Et c'est une forme d'ethnocentrisme,
01:17:56 c'est-à-dire qu'on a le sentiment que tout le monde
01:17:58 doit faire comme nous.
01:18:02 C'est aussi un manque
01:18:04 de connaissances, oui compris de respect
01:18:06 sur la manière dont ça se passe ailleurs.
01:18:08 Je suis parfaitement d'accord avec ça.
01:18:10 Et moi ce qui m'a choqué au cours de ces
01:18:12 derniers jours, c'est cet esprit
01:18:14 néocolonial. Il y a eu une catastrophe
01:18:16 au Maroc. Tout de suite on est parti du principe
01:18:18 que le Maroc ne pouvait pas
01:18:20 gérer la crise toute seule.
01:18:22 Et il y a eu une forme finalement...
01:18:24 Je ne l'ai pas senti comme ça, j'ai plutôt senti
01:18:26 si on peut aider, on est là. Moi je l'ai senti comme ça
01:18:28 et il y a des Marocains sur place qui l'ont senti
01:18:30 comme ça. Et quand le roi du Maroc a accepté
01:18:32 l'aide de certains pays et pas d'autres,
01:18:34 c'est tout à fait ce qu'on croit.
01:18:36 Non, parce que moi aussi j'ai souvent posé cette question
01:18:38 tout en affirmant hier, on avait le porte-parole
01:18:40 du gouvernement et j'ai bien dit d'abord
01:18:42 le respect, c'est un pays souverain, etc.
01:18:44 Mais enfin, la question se pose quand même.
01:18:46 France-Maroc, à l'aune de cette
01:18:48 tragédie, explose des relations
01:18:50 fraîches, tendues, qui doivent...
01:18:52 On nous doit aussi la vérité si je puis dire,
01:18:54 sur un choix de politique
01:18:56 internationale, c'est-à-dire on n'a plus
01:18:58 se parier sur l'Algérie, en attendant
01:19:00 des fruits et des retours qui ne sont pas venus,
01:19:02 en délaissant un peu le Maroc, sur un dossier sensible.
01:19:04 Voilà. - Allez, on est d'accord.
01:19:06 - Mais il n'y avait pas dans notre question
01:19:08 un parfum. - Non.
01:19:10 - Vous êtes naïf, Kévin, parce que vous
01:19:12 excluez l'idée que là-dedans,
01:19:14 que dans une tragédie aussi... - J'en ai conscience !
01:19:16 - ...aussi terrible ou tragique
01:19:18 qu'elle soit, vous ne voulez pas
01:19:20 voir qu'il y a des enjeux géopolitiques
01:19:22 et que refuser...
01:19:24 Je vous rappelle, moi ça me rappelle aussi
01:19:26 d'autres pays qu'on a aidés et qui nous ont
01:19:28 traités... - Non, non.
01:19:30 - Pardon Kévin, beaucoup plus mal que le Maroc.
01:19:32 Donc, je pensais au
01:19:34 Mali, par exemple. - Bien sûr.
01:19:36 - Mais, si vous voulez, vous voyez bien qu'il y a une dimension
01:19:38 sur l'influence française
01:19:40 qui est problématique, qu'on refuse votre
01:19:42 aide en diplomatie,
01:19:44 en politique internationale, ça a
01:19:46 une signification. - Oui, oui.
01:19:48 Mais, juste répondre quand même, ce n'est pas ce que j'ai dit.
01:19:50 Je suis évidemment d'accord avec ça.
01:19:52 - À part de... - Et je trouve que la France a fait
01:19:54 une grave erreur, en effet,
01:19:56 de se contourner, finalement, du Maroc.
01:19:58 Et moi, je suis pour des relations
01:20:00 fortes avec le Maroc, et pour cela, il faut
01:20:02 reconnaître, par exemple, la marocanité
01:20:04 du Sahara occidental, et je pense qu'on fera un...
01:20:06 - Attendez. - Oula, oula. - Ça, c'est chacun...
01:20:08 - Moi, c'est ma conviction. - Bien sûr.
01:20:10 Alors, l'Espagne, revirement sur ce
01:20:12 sujet de l'affaire, d'autres...
01:20:14 La France aurait pu, peut-être,
01:20:16 si je peux me permettre, peut-être une position
01:20:18 un peu moins marquée
01:20:20 vis-à-vis de l'Algérie,
01:20:22 et c'est ce qui a provoqué aussi une incompréhension
01:20:24 totale. Voilà. - Mais, de toute façon, on a pu...
01:20:26 - Il y a eu le dossier Pegasus aussi, j'ajoute.
01:20:28 - Il y a quand même un dossier d'Espina,
01:20:30 il y a les visas, donc voilà.
01:20:32 La corbeille lourde. - On a une
01:20:34 absence de ligne directrice de cette politique internationale
01:20:36 depuis des années, avec le Maghreb,
01:20:38 globalement, et c'est un
01:20:40 déséquilibre qui s'est installé. - La Méditerranée, dans le sens.
01:20:42 - La Méditerranée, en fait. On a participé
01:20:44 de la déstabilisation de certaines zones.
01:20:46 On le paye aujourd'hui très cher. - La Libye. - Vous parliez de la Libye,
01:20:48 mais à juste titre, on ne veut pas parler de la Libye, parce qu'on n'a quand même
01:20:50 pas été tout à fait absents dans la
01:20:52 déstabilisation du pays, quand même.
01:20:54 Donc, il y a une réalité. Et moi,
01:20:56 je n'avais pas vu les images du roi
01:20:58 du Maroc, et je trouve qu'elles sont
01:21:00 d'une très grande dignité,
01:21:02 et c'est rare. Et peut-être que d'avoir gardé
01:21:04 un petit peu le silence, et d'avoir attendu, d'avoir
01:21:06 laissé le temps au temps, donne une dimension un peu
01:21:08 plus sacrée à son intervention. - Eh bien, voilà,
01:21:10 avec ces images que
01:21:12 vous voyez, et l'important, évidemment,
01:21:14 derrière ces questions géopolitiques, c'est ce qui
01:21:16 est en train de se passer, des milliers
01:21:18 de morts, et n'oublions pas le
01:21:20 pays, évidemment, du Maghreb aussi,
01:21:22 qui est la Libye. Les titres avec vous,
01:21:24 Gaël. - L'agression d'un
01:21:26 policier qui n'était pas en service
01:21:28 devant un centre commercial de Bretigny-sur-Orge,
01:21:30 on vous en parlait hier, l'un des deux agresseurs
01:21:32 est passé en comparution immédiate.
01:21:34 Il s'agit du militaire de 19 ans,
01:21:36 il a été placé sous contrôle judiciaire
01:21:38 en attendant son procès le 11 octobre
01:21:40 prochain. Comment mieux détecter
01:21:42 les cas de harcèlement à l'école ? Le ministre
01:21:44 de l'Éducation a indiqué travailler à la future
01:21:46 mise en place d'un questionnaire
01:21:48 pour tous les élèves. Je voudrais qu'on
01:21:50 arrive à mettre en place un système où l'ensemble
01:21:52 des élèves s'auto-évaluent sur la question
01:21:54 de savoir s'ils sont harcelés ou pas.
01:21:56 A-t-il confié à nos confrères d'M6 ?
01:21:58 Et puis l'iPhone 12 est retiré
01:22:00 temporairement du marché français.
01:22:02 L'Agence nationale des fréquences estime
01:22:04 que les ondes électromagnétiques émises
01:22:06 par l'appareil et absorbées par le corps humain
01:22:08 sont trop puissantes. Apple a donc
01:22:10 15 jours pour se mettre en règle.
01:22:12 - Merci à vous,
01:22:14 Michael. Alors, on a évoqué
01:22:16 beaucoup de sujets depuis
01:22:18 le début de cette émission. On a
01:22:20 eu de nombreux retours, notamment
01:22:22 sur les réseaux sociaux, par rapport au témoignage
01:22:24 que nous diffusions sur la maman
01:22:26 de cette jeune femme qui a été tuée à Marseille.
01:22:28 Évidemment, il y a beaucoup, beaucoup, vraiment
01:22:30 beaucoup, beaucoup d'émotions,
01:22:32 de questionnements aussi. Je pense que beaucoup
01:22:34 de gens ont été saisis dans ce qu'il y a de plus intime
01:22:36 quand on est touché chez soi.
01:22:38 Chez soi, je veux dire, c'est-à-dire
01:22:40 qu'il n'y a plus de périmètre
01:22:42 Maxime qui est là. - Normalement, c'est un sanctuaire.
01:22:44 - Voilà. Vous avez tout dit.
01:22:46 Écoutons-la une nouvelle
01:22:48 fois, cette maman. Et puis, revenons...
01:22:50 Ah oui, tout d'abord, pardonnez-moi, le porte-parole du gouvernement
01:22:52 s'est exprimé à ce sujet. On va l'écouter.
01:22:54 - Ce qui s'est passé à Marseille est un drame
01:22:56 de plus, un drame de trop. Une femme
01:22:58 a trouvé la mort
01:23:00 chez elle, par une balle perdue, dans le cadre
01:23:02 d'un règlement de compte lié au trafic
01:23:04 de drogue dans les quartiers populaires de nos villes.
01:23:06 C'est une situation qui se
01:23:08 produit, qui se reproduit ici à Marseille,
01:23:10 parfois dans d'autres villes,
01:23:12 et qui atteste, si quelqu'un avait un doute,
01:23:14 de la dangerosité du trafic dans nos
01:23:16 quartiers, qui gangrène la vie des habitants
01:23:18 de ces quartiers en premier lieu.
01:23:20 Les mères de famille,
01:23:22 parfois, ont du mal à emmener leurs enfants à l'école
01:23:24 lorsqu'elles vivent dans un quartier dans lequel il y a du trafic.
01:23:26 Et donc, ce que nous faisons, c'est que nous disons "Rétablir la République"
01:23:28 partout, et là où il y a des points de deal,
01:23:30 nous intervenons et nous cassons les points de deal.
01:23:32 - Parfois, on a l'impression
01:23:34 d'un commentateur.
01:23:36 Je ne le dis pas, c'est très difficile,
01:23:38 donc je ne porte pas de jugement, d'être responsabilité,
01:23:40 mais on a l'impression
01:23:42 d'un commentateur. - C'est l'un des éléments qui
01:23:44 détiennent la politique et qui creusent la crise politique
01:23:46 aujourd'hui. Quand des membres
01:23:48 de l'exécutif chargé de la mise en oeuvre
01:23:50 de politique publique se transforment
01:23:52 en commentateurs. C'est terrible.
01:23:54 - Mais en plus, on vise les mauvais...
01:23:56 - En même temps. - Parce qu'en plus, c'est tellement
01:23:58 répété. Ce côté,
01:24:00 ce continuum entre
01:24:02 des drames,
01:24:04 et cette parole publique et politique
01:24:06 qui vient à chaque fois...
01:24:08 - Il n'aurait pas réagi, évidemment.
01:24:10 - Le seul compétent... - Il dit quand même "Nous allons détruire
01:24:12 où nous avons détruit des points de vue".
01:24:14 - Le seul compétent n'est pas vraiment visé ici.
01:24:16 C'est-à-dire que la réponse
01:24:18 est tellement globale qu'en réalité, c'est à Emmanuel Macron
01:24:20 de répondre. Monsieur Darmanin,
01:24:22 il fait du mieux qu'il peut avec Stila,
01:24:24 et avec les effectifs qui sont les siens,
01:24:26 dans un mandat qui est réduit.
01:24:28 Le ministre de l'Intérieur n'a pas tout le pouvoir.
01:24:30 - Le président a parlé, il vous a dit "Je vais reciviliser".
01:24:32 - Oui, je recivilise. Mais quel moyen ?
01:24:34 Quelle réponse ? A moyen terme ?
01:24:36 A court terme ? A long terme ?
01:24:38 On n'a pas de plan, on n'a rien.
01:24:40 C'est ça le problème.
01:24:42 Il nous fait des annonces en permanence, en fonction des sondages politiques.
01:24:44 - Regardez ce grand entretien qu'il a donné,
01:24:46 vous me faites penser à cela au point.
01:24:48 Quel que soit... Vraiment.
01:24:50 C'est difficile de trouver une direction
01:24:52 dans l'interview qui a été donnée.
01:24:54 D'abord, c'est très long,
01:24:56 c'est verbeux, c'est très compliqué
01:24:58 de savoir dans les prochaines années
01:25:00 vers quoi il veut emmener.
01:25:02 - Vous avez dit du président de la République
01:25:04 qu'il était verbeux ?
01:25:06 - Oui. - Je sais qu'il n'y a pas toujours
01:25:08 de mémoire en politique. - Ce n'est pas le plus grave.
01:25:10 - Mais rappelez-vous la vacuité
01:25:12 de son intervention le soir de sa réélection.
01:25:14 - Oui.
01:25:16 - Où nous nous sommes tous dit
01:25:18 vers où il va ? Quel est le cap ?
01:25:20 Un second quinquennat
01:25:22 pour quoi faire quasiment ?
01:25:24 - C'est ça. Et cela participe
01:25:26 finalement au grand désenchantement.
01:25:28 Parce que moi, quand j'écoute
01:25:30 cette mère
01:25:32 de famille,
01:25:34 qu'est-ce qu'elle nous dit ? Qu'elle a choisi la France.
01:25:36 Elle nous dit qu'elle a choisi la République.
01:25:38 Qu'elle s'est sacrifiée pour payer
01:25:40 des études à sa fille.
01:25:42 Et que sa fille finalement a été
01:25:44 assassinée
01:25:46 chez elle. Est-ce que vous vous rendez compte ?
01:25:48 Elle en est à regretter ce choix.
01:25:50 Il y a beaucoup
01:25:52 de familles immigrées qui ont
01:25:54 choisi la France, qui se rendent compte
01:25:56 finalement qu'ils vivent dans des conditions
01:25:58 épouvantables, qu'en France rien n'est
01:26:00 dirigé, qu'en France les valeurs
01:26:02 qui étaient très importantes
01:26:04 finalement sont mises sous le tapis.
01:26:06 Aujourd'hui c'est devenu le chacun pour soi.
01:26:08 Et ça c'est dramatique pour notre image.
01:26:10 - Bien. On souligne aussi quand même
01:26:12 le travail des policiers.
01:26:14 Parce que c'est vrai qu'on est dans
01:26:16 des situations où on pousse beaucoup dans le débat
01:26:18 pour avoir des réponses. Il faut le souligner sur le terrain.
01:26:20 - Oui, il semblerait que le durcissement
01:26:22 sur le terrain vienne
01:26:24 du fait que
01:26:26 les points de deal sont tapés.
01:26:28 Et donc ça suscite une réaction des bandes.
01:26:30 Je ne sais pas si vous confirmez ou pas.
01:26:32 - Oui, on a peut-être aussi
01:26:34 déséquilibré certaines choses.
01:26:36 Et du coup
01:26:38 forcément,
01:26:40 puisqu'il y a, on le sait,
01:26:42 deux organisations, si je peux m'exprimer
01:26:44 ainsi, qui s'opposent à Marseille
01:26:46 sur le monopole
01:26:48 du trafic de stup.
01:26:50 Et forcément,
01:26:52 quand on commence à taper des points de deal,
01:26:54 on ne regarde pas
01:26:56 chez qui on fait bouger
01:26:58 les lignes. Et peut-être que
01:27:00 honnêtement, c'est la réalité.
01:27:02 Je pense à un gang qui pense prendre de dessus
01:27:04 plus que l'autre par rapport à ce déséquilibre.
01:27:06 - Une guerre de longue haleine,
01:27:08 comme vous l'avez dit. Mais évidemment, nos pensées
01:27:10 évidemment à cette famille.
01:27:12 Je vous remercie d'avoir participé à Amelie News.
01:27:14 C'était un plaisir de vous avoir autour de la table.
01:27:16 Je vous dis à très bientôt. - Oui, j'espère qu'on aura
01:27:18 des sommaires plus bien.
01:27:20 Parce qu'aujourd'hui, c'était un résumé.
01:27:22 - Regardez comme il y a toujours de l'espoir.
01:27:24 Au Bretigny, il y a des gens qui sont intervenus.
01:27:26 Cette maman, regardez le courage
01:27:28 de la délitèque. - Je peux terminer
01:27:30 son indiomou. - Le maroc est le sacré.
01:27:32 - On donne l'actualité
01:27:34 à Iphone sur les 12.
01:27:36 Elisabeth Lévy tourne son
01:27:38 portable pour voir s'il y a écrit quelque chose
01:27:40 pour voir le modèle qu'elle a.
01:27:42 - Merci à vous.
01:27:44 A demain, grand plaisir.
01:27:46 et pité le dragon et il me bat les couilles.
01:27:48 *Rire*

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