Et Si On En Parlait du 13 Septembre 2023

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00:00 Bonsoir et bienvenue à tous. Merci de nous rejoindre pour un thème inédit.
00:06 Ce soir nous recevons deux héros, ou plutôt un héros et une héroïne.
00:11 Norbert s'est longtemps battu contre l'impuissance sexuelle aux côtés de sa femme Judith.
00:17 Est-ce que madame un jour a quand même dit un mot qui vous a profondément heurté ?
00:22 Jamais.
00:23 Jamais ?
00:24 Jamais.
00:25 Comme je l'ai dit, nous communiquons beaucoup et on n'a pas laissé que le problème avance à ce niveau.
00:30 On dialogue suffisamment.
00:31 Ça se passe comment quand on n'a pas pu se satisfaire pendant l'acte ?
00:36 On reste sur sa soif et ça mène à réfléchir, à se poser des questions.
00:42 Qu'est-ce qui se passe ? Y aurait-il quelque chose qui ait changé entre temps ?
00:48 J'ai souffert dans mon fort intérieur, ou dans ma belle famille.
00:54 Partout, ils racontaient que c'est moi qui ai refusé de faire des enfants.
00:59 Pourtant, il était malade.
01:01 Ils ne pouvaient pas l'accepter.
01:04 Quand l'homme est dans cette situation de fatigue, régulièrement, il va être moins présent, moins romantique ?
01:15 Il fuit un peu la maison ?
01:17 Certains seront là, mais ils ne seront pas là sur le plan émotionnel, sur le plan d'attachement.
01:22 Ils sont distants.
01:23 Il faut avouer qu'on parle très peu, on ne parle pas du tout des maladies tabou qui touchent très souvent la virilité des hommes.
01:32 Ce soir, on en parle.
01:35 [Applaudissements]
01:37 [Musique]
02:03 Norbert, Judith et Colette ont accepté de partager leur intimité avec nous, avec vous, très chers téléspectateurs.
02:10 Tout de suite, on les reçoit.
02:12 [Musique]
02:22 Norbert, Judith et Colette, merci infiniment de nous faire confiance.
02:27 Vous avez accepté de partager avec nous votre intimité.
02:31 Alors, on voudrait savoir, d'entrée de jeu, comment ça se passe, un homme qui se sent sexuellement fatigué ?
02:38 Ça se passe comment ?
02:40 Bonsoir, Sidonie, et merci de l'opportunité que vous nous offrez de partager notre expérience et l'expérience de bien d'autres personnes avec qui on a échangé dans le processus.
02:50 Exact.
02:51 Je voudrais dire qu'un homme qui se sent sexuellement fatigué aura des conséquences sur le plan physiologique, mais aussi sur le plan psychologique.
03:03 Donc, sur le plan psychologique, ça va être un homme qui va être relativement, il va se retrouver dans une situation d'un homme un peu diminué,
03:12 parce que vous savez peut-être mieux que moi que la virilité masculine est un indicateur de performance, un indicateur qui fait de l'homme l'homme, s'il faut dire ainsi.
03:24 Maintenant, sur le plan physiologique, ça va être un homme qui ne va pas pouvoir accomplir cet acte sexuel, ne va pas se satisfaire ou ne pas se satisfaire pleinement.
03:35 Il ne va non plus se satisfaire de sa partenaire, ce qui fait que ça va créer parfois des impacts psychologiques.
03:42 L'homme va être frustré, il va être d'une manière générale, il va sentir qu'il perd quelque chose.
03:48 C'est ça.
03:49 Et là, il se retrouve parfois dans une situation de tristesse, d'angoisse, de préoccupation, d'anxiété.
03:55 Et c'est ce que je peux dire brèvement pour le moment, et je pense que comme nous avons le temps, on pourra y revenir.
04:00 On va tout de suite, de but en blanc, vous poser la question, comment ça s'est manifesté chez vous?
04:07 Je vais déjà dire que chez moi, la principale cause, c'était une fatigue chronique, parce qu'il faut dire que la manifestation va dépendre aussi de la cause.
04:18 Chez moi, c'était dû à la fatigue chronique, l'épuisement physique du fait du travail et tout ça.
04:23 Et comme dans ce contexte-là, nous savons tous que l'acte sexuel requiert une certaine vivacité, une certaine énergie physique.
04:36 C'est ça.
04:38 Donc vous vous sentez dans cette incapacité de tenir un rapport avec de l'énergie, et vous allez être victime de l'éjaculation précoce.
04:46 Vous allez avoir une érection dont le tonus ne sera pas ce que l'appartenant aurait souhaité.
04:51 Et je pense que c'était principalement mon cas.
04:56 Mais je vais dire que la manifestation va varier d'une personne à l'autre, dépendant des causes.
05:03 Mais de manière générale, ça tourne autour de ça.
05:05 D'accord.
05:06 Alors est-ce que souvent, quand on est sexuellement fatigué, est-ce qu'on a besoin de choses, on va dire, un peu ouf pour booster cette virilité?
05:17 Est-ce que c'est quelque chose qu'on fait, c'est là, c'est comme ça. Comment ça se passe, ça se manifeste?
05:25 Je vais dire que là vous parlez de comment est-ce qu'on solutionne ou comment est-ce qu'il faut résoudre le problème.
05:32 Je vais dire que de manière générale...
05:34 Non, je veux dire quand on se sent, quand on a déjà constaté que c'est le cas, comment on s'y prend désormais?
05:40 Est-ce qu'on se dit dans sa tête que peut-être qu'il n'y avait pas quelque chose pour mieux me booster et donc peut-être qu'il faut réciter ça?
05:51 Bon, de manière générale, les hommes dans cette situation, dans bien des cas, vont d'abord refuser d'accepter.
05:58 D'accord.
05:59 Ils vont refuser d'en parler. Même avec leur partenaire ou leur épouse qui vivent la situation ou qui sont au courant de la situation.
06:07 Donc de manière générale, ils vont refuser, ils vont nier la situation.
06:11 Et ce qui va se passer, c'est qu'ils vont en parler entre les hommes dans des petits groupes.
06:18 Et comme l'homme de manière générale n'a pas cette culture, l'habitude de consultation médicale par rapport aux femmes, parce qu'il faut reconnaître...
06:26 Oui, mais on va c'est le gynécologue, vous n'allez pas trop chez le rhumeur.
06:30 Oui, ils vont parler entre eux et dans bien de cas, les gens vont tendre vers des solutions très ponctuelles.
06:42 En termes de "il y a telle écosse, il y a telle poudre, il y a on va vous dire mélanger bitacola et Guinness".
06:47 Et vous faites ça? Vous avez fait ça?
06:49 Non, je n'ai pas fait ça puisque moi, ayant une très grande complicité avec mon épouse, nous l'avons détecté et on a très vite commencé le dialogue.
06:59 Ce qui fait que dans ce dialogue-là, vous comprenez que c'est un processus normal.
07:05 Vous faites de la recherche littéraire, vous rencontrez des spécialistes, des experts et là, graduellement, vous comprenez que oui, au regard de l'effort fourni en termes de travail, c'est normal que vous soyez là.
07:19 Après aussi, l'âge qui avance parce qu'il faut dire que qu'on le veut ou pas, l'âge en soi tout seul est un facteur suffisant.
07:29 Donc avec ça, on a plus consulté et on a pris vraiment des approches durables pour trouver une solution durable.
07:39 Alors la première fois que vous avez constaté cela, Madame et Monsieur, chacun prend la parole en fonction de comment vous vous sentez à l'aise.
07:49 C'est-à-dire, le premier acte qui vous a mis face à ce problème, ça s'est passé comment et en combien de minutes ou en combien de secondes?
07:58 Je peux commencer, Eva va dire plus, puisqu'en réalité, je dis toujours que c'est la dame qui est le baromètre.
08:08 C'est ça.
08:09 C'est elle qui a fait le compte, vous dites si vous avez été à la hauteur ou pas.
08:13 Mais je vais dire, d'emblée déjà, c'est un processus qui se passe graduellement, qu'il faut être parfois très vigilant pour se rendre compte.
08:23 Il faut être attentif. Et vous allez voir, les gens disent que oui, c'est l'âge, c'est ça.
08:29 C'est-à-dire que c'est si graduel, c'est pas comme vous conduisez une voiture, il y a un éclatement de pneus et rapidement vous vous rendez compte.
08:37 Non, c'est si graduel qu'il faut être très vigilant.
08:42 Maintenant, je laisse la parole à la dame qui est baromètre.
08:46 Oui, la première fois, Madame, comment ça s'est passé?
08:49 Oui, merci Sidonie. J'avoue que ce serait difficile d'identifier exactement la première fois parce que comme il le dit, c'est un processus graduel.
08:59 Mais ce qui est sûr, c'est que c'est à un moment où on se rend compte qu'il y a un changement.
09:04 Il y a un changement, c'est-à-dire par rapport à une période précédente.
09:08 On se rend compte, par exemple, que l'acte sexuel dure moins longtemps qu'avant.
09:13 Ça, c'est déjà un indicateur.
09:15 On se rend compte, par exemple, il a parlé de l'éjaculation, qu'elle est précoce.
09:20 Et puis, ça met quand même la puce à l'oreille parce que si les choses se sont bien passées jusqu'à une période donnée, on se rend compte de ces éléments.
09:28 Je me suis quand même posé la question et plus rapidement, je lui ai fait la remarque.
09:34 Et comment il a pris la chose?
09:36 En disant, est-ce que tu ne te rends pas compte que c'est plus bref?
09:39 Il a pris la chose pas inquiet, mais il se disait, ok, mais ce n'est pas fait à dessein.
09:49 Je m'excuse.
09:51 Je crois que lui-même, c'était une préoccupation pour lui, mais c'était ok, je m'excuse.
09:56 Et peut-être qu'il s'est dit que prochainement, il fera des efforts pour que ça aille mieux.
10:00 Alors Norbert, comment on se sent quand on n'arrive pas à satisfaire sa femme alors qu'on est en plein acte?
10:07 C'est donné, je peux vous rassurer que c'est l'une des plus grandes frustrations qu'un homme puisse connaître.
10:16 Parce que là, vous avez l'impression de perdre quelque chose. Et ce sentiment va être plus intense quand vous êtes dans une situation où vous avez dépassé la tranche de la nécessité sociale.
10:37 C'est-à-dire que vous pouvez vous nourrir, vous vêtir, faire un certain nombre de choses.
10:42 C'est-à-dire que vous n'êtes plus dans la quête de la subsistance.
10:46 Et en ce moment-là, le plaisir devient une partie importante de votre vie.
10:51 Et quand vous vous rendez compte que vous n'arrivez pas à procurer ce plaisir à votre épouse ou à votre partenaire, vous êtes frustré, vous vous sentez un peu diminué.
11:04 Je peux prendre un cas très simple. On est là peut-être à la veille de la rentrée scolaire.
11:09 Imaginez que vous êtes un parent conscient. Vous vous rendez compte que quand on est à une semaine de la rentrée, je n'ai pas de quoi acquérir les fournitures scolaires à mes enfants.
11:19 Est-ce que vous vous maniez un peu dans un état cyclique dans lequel vous vous trouvez?
11:22 Vous avez l'impression qu'il y a un devoir parental que vous n'avez pas fait.
11:26 Mais dans le cas, c'est un devoir conjugal que vous n'avez pas fait.
11:30 Et vous savez que même traditionnellement, dans nos sociétés Bantou, on dit que les hommes vantent leur virilité.
11:40 Les hommes vantent d'être forts.
11:42 Quand vous vous rendez compte que vous ne pouvez plus parler de ça avec une certaine fierté à votre épouse ou à votre partenaire, vous avez l'impression que vous perdez quand même de l'autorité sur un certain terrain.
11:56 Et même dans la vie courante, ça va se voir, même si on n'en parle pas.
12:01 Quand vous perdez cette capacité-là, vous vous sentez diminué devant votre épouse.
12:07 Et même aussi, je suis un homme, les partenaires et les épouses vont dire que les hommes parlent de toi si tu parles.
12:15 Alors que là où on t'attend, tu ne peux pas faire grand-chose.
12:18 Est-ce qu'elle vous a parfois dit ça?
12:20 Non, ce que je dis ici ne se résume pas uniquement à moi.
12:26 Non, mais je veux parler de votre contexte. Est-ce que madame un jour a quand même dit un mot qui vous a profondément heurté?
12:33 Jamais.
12:34 Jamais.
12:35 Jamais. Comme je l'ai dit, nous communiquons beaucoup et on n'a pas laissé que le problème avance à ce niveau. On dialogue suffisamment.
12:42 D'accord.
12:43 Je disais que ce que je dis ici prend en compte notre expérience et l'expérience des autres personnes.
12:50 Parce que dans la préparation de l'ouvrage que j'ai écrit sur le sujet, j'ai rencontré des hommes et des femmes.
12:57 Et on vous raconte des histoires qui vous font parfois pleurer.
13:05 Oui.
13:06 Alors madame, comment ça se passe quand on a effectivement devant soi son mari, son homme, qui n'arrive pas à nous satisfaire?
13:16 Est-ce qu'on a envie d'aller voir ailleurs? Est-ce qu'on a envie…
13:20 Ça se passe comment quand on n'a pas pu se satisfaire pendant l'acte?
13:25 On reste sur la faim, sur la soif, on termine seul, ça se passe comment?
13:31 Monsieur utilise d'autres moyens, ça se passe comment?
13:34 Je veux dire qu'on reste, c'est exactement le mot, on reste sur sa soif.
13:39 Et ça mène à réfléchir, à se poser des questions. Qu'est-ce qui se passe?
13:45 Il y aurait-il quelque chose qui ait changé entre temps?
13:49 Et rapidement on voudrait avoir la situation d'avant, c'est-à-dire une situation normale comme avant quoi.
13:57 Sauf que ce n'est pas le cas. Et dans notre cas particulièrement, comme il le dit, on a l'habitude de beaucoup dialoguer.
14:06 Vraiment, on parle de tout et de rien, il n'y a pas de secret.
14:09 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me suis sentie rapidement à l'aise.
14:13 Je lui dis, mais est-ce que tu te rends compte qu'il y a un changement?
14:16 Et je lui dis une, deux, trois, quatre fois et puis on s'est dit ensemble il faut faire quelque chose.
14:22 Donc, dans notre cas, je crois que ça a été plutôt rapide de prendre la décision d'aller consulter un médecin.
14:30 Et surtout de penser à des solutions pour sortir de là.
14:33 D'accord.
14:34 Donc l'idée d'aller ailleurs, non, elle ne m'est pas passée par la tête parce qu'on était dans un processus de solution.
14:40 Comment en sortir?
14:42 Vous savez quand même, vous avez commis un ouvrage, on en parlera certainement tout à l'heure.
14:47 Mais lors de vos recherches de témoignages et tout le reste, vous avez certainement recueilli des témoignages du genre des femmes qui ont laissé tomber leurs époux parce qu'ils n'arrivaient pas à les satisfaire sexuellement.
15:00 Vous avez eu ce type de témoignages?
15:03 Oui, il y a eu de pareils témoignages de gens qui finissent par se séparer.
15:11 Mais il y a aussi eu des témoignages parfois très difficiles de femmes qui finissent parfois de commettre ce que j'ai appelé dans l'ouvrage l'infidélité féminine involontaire.
15:25 Je précise bien parce que quand le problème se pose régulièrement, les femmes vont soulever le problème.
15:34 Parfois de manière très ouverte ou de manière très diffuse, dépendant de la nature de la complicité entre les deux partenaires.
15:46 Peu importe la manière de passer le message, elle passe le message.
15:52 Soit graduellement, elle passe le message.
15:55 Sauf que dans beaucoup de cas, l'homme va rester sur un terrain d'orgueil.
16:02 Elle ne va pas être ouverte à la solution.
16:06 Parfois c'est juste le déni de la solution, parfois c'est le manque de courage, parfois elle ne veut pas accepter devant sa partenaire cette faiblesse.
16:18 Bien qu'elle soit au courant, c'est juste un peu très difficile à comprendre, mais c'est ça la situation, il faut la comprendre telle qu'elle est.
16:25 Au fil du temps, ce que je peux dire, la pauvre partenaire va oeuvrer pour la solution, elle va essayer de pousser, elle va essayer de dialoguer et ça ne va pas changer.
16:41 Ce qui se passe, c'est que quand l'homme est dans cette situation de fatigue, régulièrement, il va être moins présent, moins romantique.
16:54 Il fuit un peu la maison ?
16:56 Certains vont fuir la maison, certains seront là, mais absent sur le plan émotionnel, sur le plan attachement.
17:02 Oui, ils sont distants.
17:03 Ils vont moins prêter attention, après ils vont être un peu quereleux, certains vont être jaloux.
17:09 Violents ?
17:10 Je ne sais pas s'il faut dire violent, mais tout au moins jaloux, ils ne vont pas entretenir une belle ambiance.
17:16 Nous sommes des êtres humains, imaginez que si votre partenaire ne retrouve du sourire ou de dépannouissement, quand il est hors du foyer, ça devient dangereux.
17:27 Ça veut dire que vous la prédisposez à l'agressivité masculine qui est relativement ambiante.
17:37 Donc il y a ça, et elle va recevoir parfois des avances, et vous savez, le cerveau humain se nourrit de compliments, elle va recevoir des compliments, l'attention, et le corps, ce n'est pas de l'autre, à un moment donné, va faiblir.
17:56 Ça c'est un cas, mais l'autre cas aussi c'est qu'il y a des hommes qui dans cette circonstance, au lieu de trouver la solution, avec leur partenaire, pensent que la solution est dehors, ou que le pâturage va à l'extérieur.
18:12 Ils vont aller développer une relation à l'extérieur.
18:17 Donc non seulement ils n'ont pas pu satisfaire Madame à la maison, mais ils cherchent d'autres conquêtes dehors.
18:22 D'autres conquêtes dehors.
18:24 Pourquoi ? Ils se disent que...
18:25 Le problème c'est Madame ?
18:27 Certains ne disent pas absolument que le problème c'est Madame.
18:32 Ça dit que dans cette situation, quand il fait une rencontre à l'extérieur, sous l'effet de l'adrénaline, parce que c'est quand même une nouvelle relation, c'est un peu l'effet que j'appelle l'effet habit neuf.
18:42 Quand vous avez une nouvelle tenue, vous la portez partout, et au bout de trois mois vous dites que vous avez déjà trouvé la veste tenue.
18:48 Au bout de trois, quatre mois, il replonge un peu dans sa situation, il va aller faire une autre conquête, ce que j'appelle dans l'ouvrage le nomadisme sexuel masculin.
18:57 Il devient un nomade sexuel.
18:59 Qu'est-ce qui se passe ? Que vous le voulez tôt ou tard, le partenaire va se rendre compte.
19:04 Et vous comprenez un peu ce que certains partenaires peuvent avoir comme vengeance en se disant que je suis là, je me bats pour trouver la solution.
19:13 Alors que le bon monsieur, comme il faut dire vulgairement, il se sucre dehors.
19:20 Et là rapidement, elle pense à revoir tous les avances qu'elle a refusées, tout ce qu'elle a refusé.
19:27 Elle fait un peu une retro, mais ce n'est pas exclu, elle a une autre préparation psychologique quand elle reçoit des avances.
19:36 Alors Judith, Colette, on ne vous a pas oublié parce que vous aussi, vous avez vécu cette situation.
19:41 Un homme qui était sexuellement faible, mais vous l'avez accepté, finalement vous l'avez laissé tomber.
19:48 Merci, c'est donné de m'avoir invité sur ce plateau.
19:53 Et je dis une fois merci à ce couple, parce que dans le contexte de monsieur, je trouve visiblement mon cas.
20:01 Je suis veuve depuis 10 ans, j'ai été mariée pendant 25 ans, où 11 ans j'entretenais les rapports sexuels.
20:09 Avec mon mari, 14 ans, la faiblesse sexuelle.
20:15 Dans ce couple, j'ai eu deux enfants, nés en 90 et nés en 92.
20:21 Franchement, c'était la galère, c'était la torture.
20:26 Mon mari souffrait de la cirrhose de foi.
20:31 J'ai souffert deux jours de mariage, où j'ai fait 25 ans de mariage, 14 ans de l'impuissance sexuelle.
20:44 C'est-à-dire, il vivait dans la solitude, la méchanceté.
20:51 Donc, dans tout le contexte... - Il était devenu violent ?
20:56 Violent avec les mots.
20:59 Je souffrais dans mon fort intérieur.
21:03 Dans ma belle famille, partout, ils racontaient que c'est moi qui ai refusé de faire des enfants.
21:10 Pourtant, il était malade.
21:13 Je ne pouvais pas l'accepter.
21:15 Mais depuis que j'étais habituée dans des hôpitaux, j'étais préparée d'avance.
21:21 Que cela allait arriver comme ça.
21:24 Il y a des moments où ils me fermaient dehors.
21:26 Je dormais que dehors.
21:28 Si je suis bien habillée, belle, belle, belle, belle,
21:31 ils vont dire que c'est quelqu'un d'autre qui va manger.
21:35 Je ne peux pas la manger.
21:37 Ils me ferment carrément dehors.
21:39 Ma deuxième fille, qui aujourd'hui est là pour représenter le maître célibataire,
21:44 elle est là quelque part.
21:47 C'était devenu ma compousse.
21:50 Elle avait deux enfants avec un gars bassard.
21:54 Le gars a fui la première grossesse en partant montrer l'enfant à 8 mois.
22:00 Elle revient avec le deuxième.
22:02 Ma deuxième fille dormait avec son père.
22:07 La ration, c'était à elle qu'on donnait.
22:12 Si mon mari répondait, je lui dirais que ses enfants de mon mari sont ses enfants.
22:18 Ce sont ses femmes.
22:19 Oui, je lui dirais que ses petits-fils.
22:22 Ah oui, que les enfants de votre fille.
22:25 Qui sont les enfants de son papa.
22:27 Parce que j'étais devenue son baignoire.
22:31 Je ne sais même pas quoi dire.
22:34 J'ai enregistré tout ce que papa a dit.
22:39 Sincèrement, ce n'était pas facile.
22:41 Et chez vous, ça s'est manifesté comment ?
22:43 La première fois qu'il n'a pas pu vous satisfaire sur le plan sexuel.
22:47 Comment il s'est comporté ?
22:50 L'érection, ça devenait faible.
22:53 Même quand c'est faible, j'essaye de remonter.
22:57 Même quand il m'accoste, le liquide sort chaud.
23:01 Très rapidement, dès le début.
23:05 Mais à un moment donné, ça ne s'est levé même plus jusqu'à son départ.
23:10 Est-ce que vous avez essayé de parler avec lui ?
23:14 Nous avions parlé.
23:15 On a essayé même les remèdes traditionnels.
23:18 On a essayé même à l'hôpital.
23:21 Mais compte tenu de la longitudine de sa maladie.
23:26 Puisque même avant que je l'épouse, le 26 septembre 1988,
23:31 il souffrait déjà de cette maladie.
23:33 Je ne le connaissais pas.
23:35 Mon mariage était arrangé par des parents.
23:39 Donc entre les copines, par exemple, tu es ma copine,
23:45 je demande ma fille à mon fils.
23:49 Arranger, douter.
23:52 L'état civil, à l'époque où j'avais 18 ans, où je n'étais pas en mariage,
23:57 j'ai fait deux enfants.
23:59 À 21 ans, j'avais déjà arrêté le couche-bain.
24:02 Parce que le monsieur ne répondait plus ?
24:03 Il ne répondait plus.
24:04 Mais à un moment donné, dans le dialogue, il m'a dit
24:08 "Tu peux avoir un ami qui peut te satisfaire,
24:11 mais je ne veux pas d'enfants dans cette maison."
24:15 Ah bon ? Il vous a dit ça ?
24:16 Oui, oui.
24:17 Et par moments, dans les actes involontaires...
24:20 Et vous avez eu un ami ?
24:21 J'ai eu un ami.
24:23 J'ai bien mis longtemps, j'ai eu un ami,
24:26 mais je ne pourrais pas vous mentir,
24:29 il ne connaissait pas.
24:31 C'était pas derrière, pas derrière.
24:33 Parce que selon la jalousie, la manière dont il était tellement jaloux et si furieux,
24:38 et qu'il me disait sans cesse
24:40 "Si tu me quittes un jour pour un autre homme, je te tuerai."
24:46 C'est qu'il me faisait peur de ça.
24:48 À ma place, que devais-je faire ?
24:51 Non, en plus c'est un piège.
24:53 Quand un homme vous dit "Vous pouvez aller voir ailleurs",
24:56 vraiment c'est pour vous tester.
24:58 Un homme normal, même s'il n'est pas...
25:01 Jusqu'à son départ sur Terre, il n'avait jamais su que j'avais un ami.
25:07 Parce que j'étais un peu...
25:09 Discrète.
25:10 Discrète.
25:11 Mais est-ce que ça compensait ?
25:13 Est-ce qu'aller au lit avec un autre homme qui n'est pas votre mari,
25:16 est-ce que c'est pareil ?
25:17 Non, ce n'était pas facile.
25:19 Vu que tu as devant toi le père de tes enfants qui est malade,
25:23 il a besoin de ton soutien.
25:25 Et surtout, à l'hôpital, les médecins m'encouragent
25:30 que pour vivre longtemps, c'est grâce à ton soutien.
25:33 L'amour.
25:34 L'amour.
25:35 Tu vas lui offrir un amour sincère.
25:37 Et c'est ce que j'essayais sans cesse,
25:40 au point que nous avions vécu ensemble sur le même toit pendant 25 ans.
25:45 14 ans d'impuissance sexuelle.
25:48 14 ans d'impuissance sexuelle.
25:50 Mais je sais quand même que nous les femmes,
25:52 souvent, on bavarde beaucoup, on parle.
25:55 Vous vous êtes confiée quand même à quelques personnes au quartier ?
25:57 Parce que s'il est arrivé à devenir violent et tout ça...
26:00 Quand il a su, au quartier non, mais dans ma belle famille, oui.
26:04 Ah, vous avez dit ça ?
26:06 Il s'est dit à l'approche.
26:08 Il savait déjà qu'il devait quitter la terre.
26:11 C'est là qu'il dit à sa soeur que ouais,
26:14 j'ai tellement menti sur le nom de mon épouse
26:17 qu'elle ne veut plus me faire des enfants, c'est monté, c'est descendu.
26:20 Ma maladie m'a rendu comme ça.
26:24 Donc, ce n'était pas facile.
26:27 Merci Jésus Christ.
26:29 Et moi, je n'ai pas connu le bonheur du mariage
26:32 au point que je suis devenue une femme frégite,
26:36 accompagnée avec l'histoire qu'on débattait tout à l'heure,
26:39 la messe et le baptême,
26:41 où j'ai vécu avec mes petits-fils,
26:44 où j'ai fait 13 ans de vie de messe et de baptême,
26:48 ce n'est pas facile.
26:50 Quand tu rencontres l'homme avec qui je partageais,
26:54 je sautais secrètement avant la mort de mon mari,
26:58 je disais que non, je pourrais rebâtir une nouvelle vie.
27:01 Quand il vieillit tes conditions,
27:03 à condition que tu remets l'enfant à son père.
27:06 Donc, les conditions, oui, oui.
27:09 Moi, je ne peux pas laisser mes petits-fils,
27:11 mon sang, vous suivre un homme.
27:13 Le monsieur avec qui vous trompez votre mariage,
27:16 est devenu monsieur conduit sur vous.
27:19 Il est devenu, je l'ai officialisé.
27:22 Vous l'avez officialisé.
27:24 Mais il n'a pas été sérieux.
27:26 Il n'a pas été sérieux.
27:27 Un moment donné, il m'a dit carrément
27:29 que je vais sortir ta copine.
27:31 Si tu ne veux pas signer l'acte avec moi,
27:34 je vais sortir ta copine.
27:36 J'ai dit que j'ai déjà fait un premier acte,
27:38 je ne peux pas faire un deuxième acte
27:40 visant plutôt les intérêts.
27:43 Un homme marié,
27:45 et actuellement d'où je vous parle,
27:47 il tourne maintenant avec ma meilleure copine,
27:49 les gigolos qu'on trouve dehors,
27:51 question des chiffres.
27:53 Parce que moi, il m'a conditionné.
27:55 Je dis que je ne peux pas abandonner mes petits-fils.
27:57 Je n'ai que fait deux enfants.
27:59 Si aujourd'hui, ces deux filles m'ont donné
28:01 cinq petits-fils, un garçon et quatre filles,
28:06 je ne peux pas les abandonner pour l'homme.
28:08 Alors moi, j'ai envie de poser la question,
28:11 ça s'adresse à vous trois.
28:13 Dans cette histoire de satisfaction sexuelle
28:16 venant de la part de notre partenaire masculin,
28:19 qui souffre le plus,
28:21 laissons l'égo de l'homme,
28:23 qui souffre le plus ?
28:25 Vraiment la femme.
28:27 L'homme, c'est son ventre et son bas-ventre.
28:30 Donc quand lui, il est satisfait, c'est bon.
28:32 Oui, c'est bon, mais c'est la femme qui souffre.
28:35 Et la femme supporte beaucoup certaines choses
28:41 que l'homme ne supporte pas.
28:43 C'est vrai ça Norbert ?
28:45 La femme supporte.
28:46 Vous, dans votre cas, vous n'avez pas été égoïste.
28:49 Mais elle quand même, son histoire,
28:51 quand vous écoutez, est-ce que vous pensez
28:53 que son mari était...
28:55 Est-ce qu'il y avait des choses
28:57 qu'il fallait peut-être qu'elle fasse
28:59 pour que son mari souffre,
29:01 afin de lui éviter la souffrance à elle ?
29:04 Je ne sais pas, parce que c'est des questions
29:06 un peu très complexes,
29:07 qu'il faut souvent creuser davantage
29:09 pour mieux comprendre.
29:12 Donc je préfère ne pas me prononcer là-dessus.
29:16 Mais tout ce que je peux dire,
29:18 c'est que son histoire me touche.
29:20 Et je pense qu'elle a expliqué un ensemble
29:23 de choses, de conséquences,
29:25 qui sont arrivées par la suite.
29:27 Et ce que vous disiez tout à l'heure,
29:29 les fidélités involontaires.
29:31 Vraiment, c'est une coïncidence,
29:33 je ne la connais pas,
29:35 on n'avait pas échangé avant.
29:37 Mais je veux dire qu'elle a expliqué
29:39 un ensemble de conséquences.
29:41 Et ce n'est pas exclu que certaines
29:44 de ces conséquences auraient pu éviter
29:47 si son mari avait eu la chance
29:50 de relever la pente, je veux dire.
29:53 Et de dialoguer, mais aussi d'accepter le dialogue.
29:56 Ou de retrouver sa virilité.
29:59 Ou ne serait-ce qu'à un certain seuil,
30:01 son mari souffrait de la cirrhose de foie.
30:04 Qui fait partie des maladies,
30:07 dans l'ouverture, je parle de...
30:09 C'est l'une des maladies qui est la cause
30:11 de la fatigue sexuelle masculine.
30:13 Maintenant, ce qu'il faut aussi dire,
30:15 c'est que même si on ne peut pas,
30:19 dans certaines circonstances,
30:21 soigner la cirrhose de foie,
30:23 on peut gérer l'impact sur la fatigue,
30:27 sur la sexualité.
30:29 Comment est-ce qu'on minimise...
30:31 - Les risques. - L'impact.
30:33 - Les conséquences. - Oui, de manière à ce qu'on
30:35 puisse continuer à fonctionner.
30:37 Peut-être pas à plein régime,
30:38 peut-être pas aller à la Champions League,
30:40 mais qu'on puisse quand même être
30:42 dans une compétition jouable et satisfaisante.
30:45 - Aujourd'hui, il existe des gadgets.
30:47 Est-ce que, quand on est dans cette situation,
30:49 dans le couple, est-ce qu'on utilise ces gadgets?
30:52 Il y a plein de gadgets aujourd'hui
30:55 qui permettent aux femmes de se satisfaire
30:58 de leur vie sexuelle.
30:59 Je pense que si monsieur utilise ça,
31:01 ça peut davantage.
31:03 Est-ce que ça vous a tenté?
31:05 - Non, pas du tout.
31:07 - Non? Vous n'y avez même pas songé?
31:09 - Non, ça ne nous a pas tenté
31:11 parce qu'on n'a pas traîné cela pendant longtemps.
31:14 Comme je l'ai dit tantôt,
31:15 aussitôt qu'on a réalisé qu'il y avait cette situation,
31:17 on en a discuté et on a réfléchi
31:19 par rapport aux pistes de solution.
31:22 Du coup, il y a un ensemble de choses,
31:24 par exemple, que la dame n'a pas attaché.
31:26 Comme conséquence, je crois que nous ne soyons pas
31:29 vraiment passés par ce genre de conséquences.
31:31 - Oui, mais parce que vous vous entendez.
31:32 - Parce qu'on a une solution.
31:34 On a vraiment pensé aux solutions rapidement.
31:36 Je crois que c'est l'un des points importants.
31:39 Comment est-ce qu'on dialogue avec son partenaire
31:43 aussitôt qu'on se rend compte?
31:45 Comment est-ce que, surtout, les hommes arrivent à accepter
31:50 de discuter avec leur épouse, avec leur partenaire?
31:53 Je crois que ça, c'est l'un des points critiques.
31:55 Parce que les femmes, elles réalisent,
31:57 elles soulèvent le point, les hommes ne veulent pas en parler,
32:00 ils refusent d'en parler, leur ego domme.
32:03 - C'est ça.
32:04 - Finalement, ce n'est pas uniquement la femme seule qui en souffre,
32:07 parce que je reviens sur votre question,
32:09 qui souffre le plus?
32:11 Dans certains cas, on dirait bien que c'est la femme
32:13 qui souffre le plus parce qu'elle essaye de trouver des solutions
32:15 et l'homme ne veut pas.
32:16 Mais sans le dire, je crois que les hommes souffrent
32:20 dans leur fort intérieur.
32:22 Nous sommes dans une société patriarcale.
32:24 L'homme est le chef de la famille.
32:26 Et comme Norbert l'a dit, l'homme se sent homme quand il est viril.
32:31 Alors quand il se retrouve dans cette situation,
32:34 malgré cet ego qui les empêche de s'ouvrir,
32:38 en parler et chercher des solutions,
32:40 ils se sentent touchés au plus profond de leur cœur.
32:43 Donc, ils sont tout aussi affectés que la femme,
32:46 même si la manifestation est différente.
32:50 Et on peut aller plus loin.
32:52 C'est toute la famille.
32:54 Si on prend la petite unité sociale qui est la famille,
32:58 le papa, la femme et les enfants,
33:00 c'est toute la famille qui est en partie.
33:02 Parce que dans certains cas, ce n'était pas notre cas.
33:04 Ce n'est pas vraiment le cas modèle pour présenter la situation.
33:08 Mais dans certains cas, on peut avoir un homme qui devient violent,
33:11 comme elle l'a expliqué.
33:12 Si il est violent, ce n'est pas seulement sa femme
33:15 qui subira les conséquences de cette violence,
33:17 mais également les enfants qui sont à la maison.
33:19 D'où véritablement la nécessité d'en faire un sujet
33:23 qui devrait être discuté et de le sortir du tabou.
33:27 Mais, Sydonie, si vous permettez,
33:30 il y a deux éléments sur lesquels je voudrais revenir.
33:34 On a posé la question qui en souffre le plus, l'homme ou la femme.
33:39 La dame a répondu la femme.
33:41 Moi, en tant qu'homme, je dirais l'homme.
33:43 Maintenant, ce qu'il faut noter, c'est que l'homme est un être humain.
33:49 Il n'extériorise pas beaucoup ses sentiments.
33:52 Il est camoufleur.
33:53 Regardez-moi un peu quand il y a peut-être un deuil.
33:56 Les femmes sont là, elles pleurent, elles se roulent par terre.
33:59 Mais l'homme est là, tu ne sais pas.
34:01 Il est sec, il est là.
34:02 Quel est son état d'esprit?
34:03 Oui, tu ne sais pas s'il est touché ou s'il n'est pas touché.
34:06 Parce qu'on a appris aux hommes à être forts, aux hommes à être durs.
34:10 On dit que l'homme ne pleure pas.
34:12 Je vais dire à la dame que aujourd'hui, j'accompagne un grand nombre d'hommes sur ce sujet-là.
34:19 Il y a des hommes qui souffrent.
34:21 Vous ne les voyez pas dans des costumes.
34:25 Non, ils souffrent.
34:27 Vous vous rendez compte du décret de la souffrance de l'homme?
34:30 Quand il souffre?
34:31 Non, quand il se rétablit.
34:34 Vous le voyez épanoui, heureux, sauté comme un enfant.
34:40 Vous vous rendez compte à quel point il souffrait.
34:43 Il était mal.
34:44 C'est très difficile, mais dans tous les cas, comme la dame l'a dit, les deux souffrent.
34:49 Maintenant, revenons aux gadgets, aux objets de satisfaction.
34:54 J'ai eu des témoignages, et dans l'ouvrage, on en parle.
34:59 Il y a un phénomène qui se développe.
35:02 Ce que j'appelle la substitution masculine.
35:06 Vous avez des femmes qui finissent par aller avec d'autres femmes.
35:11 Ah bon?
35:12 Oui, mais pas parce qu'elles ne trouvent pas de satisfaction avec leur partenaire.
35:19 Vous savez que socialement, les femmes sont plus proches d'eux-mêmes que les hommes.
35:26 Même en termes physiques, les femmes vont se faire des câlins, des bisous, plus que les hommes.
35:33 Oui, naturellement, et ça ne dérange personne.
35:37 Oui, ça ne dérange personne.
35:39 C'est un élément psychologique.
35:42 Les femmes s'ouvrent et vont vraiment en profondeur entre elles.
35:46 Et graduellement, il y a des gens qui partagent leurs peines, de fil en aiguille, les choses se développent.
35:51 Deuxième chose aussi, ce que j'appelle la substitution humaine.
35:55 C'est-à-dire les femmes qui sont obligées de faire au coup,
35:59 de jouer pour se satisfaire parce qu'elles ne trouvent pas de satisfaction.
36:05 Certaines sont face au dilemme.
36:07 Qu'est-ce que je fais? Est-ce que je vais dehors ou est-ce que je trouve une alternative?
36:12 Beaucoup vont le faire à contre-coeur ou bien contre leur propre volonté.
36:16 Mais je dis que la nature rend horreur du vide.
36:20 Et maintenant, aujourd'hui, on est dans une société où on a les réseaux sociaux, les informations circulent.
36:26 Même si initialement, on n'avait pas l'intention, ça se retrouve dans WhatsApp.
36:31 Vous commencez à dire pourquoi pas, pourquoi pas, pourquoi pas.
36:35 Et graduellement, ça se passe.
36:38 Alors moi, j'ai quand même envie de vous poser une question.
36:40 Peut-être qu'elle est un peu vicieuse, mais il faut peut-être que je vous la pose
36:43 parce que certains de tes spectateurs, peut-être, se la posent aussi.
36:46 Et je suis là pour poser des questions.
36:49 J'aimerais savoir si Madame n'avait pas réagi de cette manière.
36:53 Au lieu d'attirer votre attention, très cher Marie, voilà, il y a telle situation qui se passe, pourquoi, machin.
37:01 Au lieu de faire ça, si elle était partie chez ses voisines ou copines ou bien dans la famille pour parler directement,
37:08 sans vous consulter, sans discuter déjà au préalable avec vous pour trouver ensemble,
37:13 parce que c'est un problème de couple, la solution, comment est-ce que vous seriez senti?
37:17 Quelle aurait été votre réaction?
37:19 Je me serais senti trahi. Dans la mesure où, elle a dit, nous parlons de tout et de rien.
37:27 Il n'y a pratiquement pas un sujet tabou, que ce soit dans la finance, dans le tout.
37:31 Donc, je devais dire, ok, du moment où nous avons cette proximité,
37:35 comment tu peux aller en parler sans avoir ouvert le sujet avec moi?
37:42 Je n'ai pas souvenance d'un acte de violence que nous avons eu durant notre vingtaine d'années de mariage.
37:47 Donc, ce n'est pas que elle pouvait avoir peur d'un acte violent.
37:52 Et aussi, pour y se donner, par rapport à la question qu'elle soit vicieuse,
37:56 sentez-vous libre de poser toutes ces questions parce que je me suis décidé d'être ambassadeur de cette cause.
38:04 Je dis, brisons le tabou.
38:06 C'est ça.
38:07 Je le parle autour de moi, dans ma famille professionnelle, au sein des amis.
38:12 Je le parle, ça, ce n'est pas le premier média où je passe.
38:15 Je dis, les hommes, nous devrons cesser ce que j'appelle une sorte de...
38:21 De fuite en avant.
38:22 De fuite en avant, d'hypocrisie.
38:24 C'est ça.
38:25 On force le sourire, il y a un problème qui nous mine.
38:28 Mais pourquoi est-ce que je...
38:29 Il faut dire que beaucoup d'hommes en souffrent.
38:31 Déjà pour dire que si vous prenez, je souhaiterais que peut-être les gens spécialisés font des statistiques.
38:40 Fassent les sondages.
38:41 Oui, si vous prenez les hommes au-dessus de 50 ans, vous allez avoir au moins 75% qui ne sont pas à plein régime.
38:53 Déjà du fait de l'âge.
38:55 C'est normal.
38:56 Du fait de l'âge, c'est normal.
38:58 Maintenant, si vous redescendez, même peut-être dans les 40 ans, vous allez vous retrouver au moins à 50%.
39:04 Et quand j'en fais un problème, ça veut dire que c'est tellement préoccupant.
39:10 Est-ce que ce n'est pas aussi à l'origine des AVC qu'on observe un peu partout?
39:14 Parce qu'un homme qui fait le trop plein sans pouvoir parler, à un moment donné, ça peut quand même...
39:20 Peut-être qu'il faut se référer.
39:22 Aoutrir à autre chose.
39:25 Oui, mais tout ce que je sais, c'est que, comme je l'ai dit, la dame l'a témoigné, un homme qui n'a pas cet épanouissement développe une certaine...
39:38 Violence?
39:40 Oui, une certaine anxiété, une certaine préoccupation, une certaine attitude, surtout vis-à-vis de sa partenaire, la jalousie, les suspicions.
39:49 Et il faut dire que le corps humain que nous avons, nous le portons tout simplement.
39:55 Il n'est régulé par des hormones.
39:57 Les hormones sont au-dessus de nous.
40:00 Ce qui fait que vous allez avoir des gens dans une certaine agressivité.
40:03 Vous ne comprenez pas pourquoi l'agressivité. C'est parce qu'il y a des phénomènes, il y a des choses qu'il n'y a pas.
40:09 Et ce n'est pas moi qui le dis.
40:11 La littérature le dit, la science le dit, que l'acte sexuel accompli, c'est le meilleur destressant, c'est le meilleur tranquillisant.
40:19 C'est pour ça que, de manière générale, après un acte sexuel, quand il a été bien accompli, cette personne-là s'endort.
40:26 Donc, c'est pour dire que quand ce n'est pas là, il y a quand même des carences, que ce soit chez l'homme ou chez la femme.
40:32 Madame a parlé de la frigidité qu'elle a développée. Il y a aussi chez les femmes la nervosité, la violence, l'agression.
40:39 Vous étiez devenue nerveuse?
40:41 Pour moi?
40:43 Oui, oui, oui. Parce qu'à chaque fois que j'étais frustrée, j'ai coupé.
40:48 Ma deuxième fille qui était devenue catégoriquement ma copousse.
40:54 De telle sorte que si mon mari m'offre un pain, elle va exiger le même pain.
41:00 Et pourquoi toujours? À cause de l'impuissance, de la faiblesse sexuelle?
41:03 Tout simplement parce que je ne lui servais plus à rien. J'étais comme un fado pour lui. J'étais devenue comme un je ne sais quoi.
41:11 Mais comment ça marche?
41:13 Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je n'étais plus nécessaire. Je ne lui servais plus à rien.
41:18 Mais vous étiez son épouse?
41:19 J'étais son épouse, légitimement mariée, traditionnellement et avec l'acte à la pure.
41:26 Et vous, vous n'avez pas essayé d'utiliser les gadgets avec votre mari?
41:30 Non, non, non. À un moment donné, c'était devenu complètement fouchu.
41:37 Oui, foutu.
41:38 Au point que ça ne s'élevait même plus.
41:40 Oui, mais les gadgets n'ont pas de problème.
41:42 Je n'étais jamais...
41:44 Est-ce que vous lui avez proposé ça? Vous lui avez proposé quel type de solution?
41:47 Moi-même, je n'y connaissais pas, Madame Sidouine.
41:50 Ah d'accord.
41:51 Je n'y connaissais pas. À l'époque, j'étais encore un peu dans la tradition, dans la vie encore africaine.
42:01 C'est actuellement que les occidentaux et que nous les Africains, nous voulons imiter les occidentaux.
42:07 Je connais le mot gadget, je n'y connaissais pas.
42:11 Et puis, ce n'est pas la même chose. Je ne crois pas que ce soit la même chose.
42:14 Je n'ai jamais utilisé, mais bon.
42:16 Vous n'avez jamais utilisé? Jamais?
42:18 Jamais.
42:19 D'accord. Alors, on va faire venir sur ce plateau notre médecin de l'âme,
42:23 avec qui on va certainement apporter beaucoup de réponses aux préoccupations que beaucoup de téléspectateurs peuvent avoir.
42:31 Et peut-être aussi dans le public et même ici sur ce plateau.
42:35 Elle, c'est docteur Ngono Pangras.
42:48 Nous avons déjà avec nous ici sur ce plateau notre très chère Pangras.
42:52 Bienvenue une fois de plus.
42:54 Vous étiez déjà en régie, vous avez suivi tout ce qui a été dit sur ce plateau.
42:59 De prime abord, quel est le sentiment qui vous anime déjà?
43:03 Et quelle est la réponse que vous pouvez apporter aux différentes questions qui ont été posées sur ce plateau?
43:10 Notamment par moi, mais par elle aussi, beaucoup plus.
43:13 Merci beaucoup, Sudone.
43:16 Il faut dire que le sentiment qui m'anime tout de suite, c'est une satisfaction.
43:22 On peut en parler.
43:24 Ça ressemble à du tabou, mais on est courageux de parler et ça veut dire qu'on peut sortir de la situation.
43:33 Et pourquoi est-ce que les hommes ont souvent du mal à se confier et à parler de cette faiblesse sexuelle?
43:40 Ce qu'il faut d'abord dire, c'est que le masculin se définit par la sexualité de manière globale, et même le sujet humain.
43:52 Mais surtout, l'homme masculin, c'est qu'il est homme de par la virilité.
43:58 Et parce que la société la classe ainsi, la société reconnaît que vous êtes masculin quand vous êtes viril.
44:06 Donc psychologiquement, lorsqu'il perd cette force sociale par laquelle on le reconnaît, il est perdu.
44:15 Il se gare, il sent qu'il n'est plus lui-même, il se dit qu'il va encore me considérer.
44:21 Mais qui est au courant?
44:23 Qui est au courant? C'est lui-même. Le premier miroir, c'est lui-même.
44:27 Qui est au courant? C'est lui-même.
44:29 Quand c'est lui-même qui est au courant, c'est sa conscience qui commence à lui dire "tu n'es plus toi, tu n'es plus un homme normal, tu es diminué".
44:39 C'est vrai Norbert? Ça se passe comme ça dans la tête? Il y a quelque chose qui vous chante ça?
44:43 Exactement.
44:44 Ah bon? Et vous avez l'impression que tout le monde est au courant quand vous marchez dans la rue?
44:48 Même si vous n'avez pas l'impression que tout le monde est au courant, le fait que, comme elle a dit, vous êtes le miroir de vous-même, vous vous sentez diminué.
44:57 Et comme je l'ai dit tantôt, notre corps est plus hormonal que ce que nous pensions.
45:01 Du moment où quelque chose se dit dans votre tête, vous perdez confiance en vous.
45:07 Et pour ceux qui sont des observateurs avertis, ils vont le savoir.
45:11 La dame est psychologue, elle peut facilement placer des personnes épanouies ou non-épanouies en fonction de leur attitude et même de leur démarche.
45:18 C'est ça. Exactement. Oui docteur.
45:21 Donc vous vous sentez un peu moins que les autres et vous vous dites non, je ne suis plus un homme.
45:28 Et si je ne suis plus un homme, qui suis-je?
45:31 Il y a des choses que je ne peux donc plus faire. Il y a des activités auxquelles je ne peux plus participer.
45:37 Alors ce que j'admets comme solution entre Ernest et Judith, c'est le dialogue.
45:48 Le dialogue fantastique et le dialogue vrai.
45:51 Parce que quand le dialogue n'est pas vrai, chacun vit sa souffrance.
45:55 Et lorsqu'on vit seul sa souffrance, on s'égare. On n'est pas sûr de se retrouver.
46:01 Est-ce qu'on ne peut pas sortir de la faiblesse sexuelle?
46:06 On peut quand même sortir. Je pense que c'était ça un peu la question à reposer par rapport à l'ouvrage.
46:13 On peut quand même sortir de là. Ou encore mieux, c'est quoi l'acte sexuel?
46:18 Nous psychologues, l'acte sexuel ne serait pas seulement la pénétration, n'est-ce pas?
46:22 C'est ça. Oui. C'est un tout.
46:24 Et qu'est-ce qu'il fait ce tout là?
46:26 Ça veut dire même si au niveau de l'éjaculation c'est précoce, c'est court, c'est lent,
46:32 on peut compenser l'acte sexuel par d'autres routines qui n'entrent pas obligatoirement dans la pénétration.
46:41 Donc voilà un peu comment je vois cette histoire.
46:44 Et j'apprécie qu'on soit sur un plateau et qu'on parle de cela.
46:49 Il a dit aujourd'hui les hommes sont à 45 ans. Lorsqu'on a 45 ans au Cameroun, 45 ans,
46:56 les statistiques nous montrent environ 55% ou 57% qui connaissent la faiblesse sexuelle.
47:04 Mais qui n'en parle pas.
47:06 Qui n'en parle pas pour les choses, mais je vais vous dire, c'est pas seulement qu'ils n'en parlent pas,
47:12 ils ne sont pas conséquents de cela.
47:15 D'accord.
47:16 Oui. Ils se disent bon, c'est un truc, ça va me passer, je pense que j'ai attrapé...
47:21 J'étais fatiguée, on trouve des raisons.
47:23 Oui, on trouve des raisons un peu parce qu'il ne faut pas qu'ils se sentent être capables d'atteindre.
47:31 C'est pas ça, il faut que le sujet réalise et accepte.
47:34 Quand vous êtes dans le déni, ça ne va pas aller.
47:37 Vous êtes dans le déni d'accepter que vous êtes malade, vous n'allez pas vous prendre en charge de vos soins.
47:42 Il faut d'abord accepter que ça peut arriver.
47:44 Mais il y a aussi des femmes qui agressent véritablement leurs partenaires.
47:49 C'est-à-dire au lieu d'aller dans le sens du dialogue et de la compréhension et même du soutien,
47:54 on va plutôt dans le sens d'une espèce de moucrie.
47:58 Dénigrement.
47:59 Oui, on commence à dénigrer, on commence à devenir un sujet de moucrie et même de raillerie pour l'homme.
48:08 Est-ce que dans ce contexte-là, cet homme qui a déjà cette souffrance qui est physiologique,
48:15 ajouter à cela cette charge émotionnelle que sa partenaire vient à rajouter,
48:19 est-ce qu'il peut facilement en sortir en restant avec cette même personne?
48:24 Nous devons d'abord savoir qu'il y a un problème hormonal dans la faiblesse sexuelle.
48:32 Dès que vous-même vous devenez agressif, colérique, vous secrétez obligatoirement le cortisol.
48:38 Et on sait que le cortisol, c'est le poison du cerveau.
48:42 Vous secrétez l'adrénaline obligatoirement, vous allez à tout moment vous plonger dans n'importe quoi.
48:47 Et ça, ça crée des problèmes.
48:48 Il faut donc que vous ayez un compagnon, une compagne qui vous permet de secréter ce qu'on appelle les hormones du plaisir.
48:56 C'est-à-dire même si le corps est mort au-dessus de nous, il faut trouver des environnements,
49:01 il faut créer des mots, il faut susciter des récompenses pour que le cerveau se sente à l'aise
49:07 et qu'on puisse secréter au lieu du cortisol l'oxytocine par exemple, n'est-ce pas?
49:13 Ou alors la dopamine pour permettre au sujet de... L'homme, il a pris de l'âge, obligatoirement la testostérone va baisser.
49:21 D'accord.
49:22 Et quand la testostérone baisse, vous aurez des problèmes de sécheresse sexuelle.
49:26 Mais la femme aussi, elle connaît aussi des sécheresses au niveau, voilà.
49:30 Oui.
49:31 C'est pas seulement l'homme qui est concerné quand il s'agit de l'âge.
49:33 Oui.
49:34 Je pense que du côté de l'homme...
49:35 Tout à fait, c'est donné.
49:36 Mais le problème, c'est le suivant.
49:37 Psychologiquement, la femme...
49:39 Comme celle qui reçoit.
49:41 Non, elle est en sexe interne.
49:43 Donc il y a des choses qu'elle ne va pas exprimer au même niveau que l'homme qui voit son sexe...
49:50 C'est ça, qui est tout externe.
49:51 Et qui ne voit plus son sexe physique, physique et biologique réagir comme il devrait réagir.
49:58 La femme, le vit, son sexe interne, elle ne lui permet pas de vivre directement, directement la même chose, même si elle est dans la sécheresse sexuelle.
50:07 Donc elle ne va pas vivre. C'est difficile pour l'homme de sentir que "mon corps ne réagit plus, mon corps ne fait plus ceci, mon corps ne fait plus ceci".
50:17 On doit compter même le nombre de fois où il entre en érection.
50:21 L'érection, c'est pas seulement avec la partenaire.
50:23 Bien sûr, l'érection, c'est pas seulement avec la partenaire.
50:26 Le corps biologique entre en érection normalement.
50:28 Quand vous êtes éveillé, déjà chirurgien d'enfant, on le sait clairement.
50:34 Je disais une fois à un de mes professeurs qui a été consulté parce qu'un petit enfant de 3 mois se met en érection et la mère se plaint.
50:43 C'est le corps biologique.
50:44 Donc le corps biologique entre en érection et c'est normal.
50:47 Si par jour, je n'ai pas pu le faire 4h, 5h, 3h, il y a un problème déjà.
50:54 Pendant une semaine, je ne suis pas occupée, je ne suis pas occupée par d'autres choses.
50:58 Ok, ça peut arriver, mais je ne suis pas préoccupée.
51:00 Pourquoi ça se passe comme ça ?
51:02 Pourquoi ça se passe ainsi ?
51:03 Il faut s'interroger.
51:04 Il faut s'interroger.
51:05 Il faut aller directement voir le médecin ?
51:06 Il faut en parler, il faut voir le médecin.
51:09 Mais après avoir vu le médecin, je dis bien, la médecine ne règle pas tout.
51:14 Il faut consulter un thérapeute, un psychologue.
51:17 Il faut que le psychologue vous aide à échanger, à comprendre que non, c'est la vie et que l'acte sexuel, je le dis,
51:24 c'est pas seulement la pénétration, c'est un tout.
51:29 Et un tout que vous pouvez construire ou co-construire pour aider votre partenaire à être satisfait.
51:35 Alors aujourd'hui, on recevait donc Norbert, Judith et Colette,
51:41 qui ont décidé de venir partager leur intimité avec vous, très chers téléspectateurs.
51:46 C'est un grand acte d'amour et aussi de confiance.
51:49 Alors, accompagnés de cela, nous avons l'ouvrage.
51:52 Cette expérience a permis à Norbert de commettre un ouvrage dans lequel on va certainement retrouver des témoignages,
51:59 mais aussi des pistes de solutions, parce que le témoignage de quelqu'un peut attirer votre attention
52:06 et créer peut-être un déclic pour votre retablissement.
52:09 Alors Norbert, qu'est-ce qu'on peut retrouver réellement dans cet ouvrage ?
52:13 Parce que moi je ne l'ai pas lu.
52:15 Il est disponible en anglais et en français.
52:19 Oui, merci beaucoup. Je vais dire que dans cet ouvrage, on va retrouver deux principales dimensions.
52:29 La première chose sera mon témoignage personnel, parce que je me suis dit que je suis dans une logique de briser le tabou.
52:42 Je ne vais pas écrire sous couvert, parce que là, ce sera les articles scientifiques qu'on va trouver en ligne.
52:48 Je parle de moi, parce que désormais, je me suis auto-fait ambassadeur de la cause.
52:53 Donc je parle de moi.
52:55 Donc à l'introduction, je relate pourquoi l'ouvrage, comment je suis arrivé à ma situation,
53:02 qu'est-ce que j'ai fait pour trouver la solution, quel a été le rôle de mon épouse.
53:06 C'est ça.
53:07 C'est pour ça qu'à l'entente de cette émission, je l'appelais une héroïne,
53:15 parce qu'effectivement, elle a accompagné son mari dans cette lutte, dans ce combat, dans ce défi.
53:22 Et aujourd'hui, ils sont sortis vainqueurs.
53:25 Le mérite vous revient à tous les deux.
53:27 Alors l'ouvrage, le titre, c'est "La fatigue sexuelle masculine et ses conséquences sociales".
53:36 Pourquoi les conséquences sociales?
53:40 Parce que de manière générale, si tu dis "La fatigue sexuelle masculine",
53:44 tu vas trouver un tas d'articles, tu vas trouver des ouvrages.
53:48 Mais il y aura très peu d'ouvrages qui vont présenter la chose sous le prisme de l'impact social,
53:59 l'impact sur l'homme, sur la femme, sur les enfants.
54:03 C'est ça que j'ai voulu mettre en exergue, pour que les gens puissent comprendre que oui,
54:08 l'homme n'est pas aussi... Personnel seulement, ça impacte la société finalement.
54:12 Il n'est pas personnel, il n'est pas seulement physiologique comme nous le voyons.
54:17 Il est social. C'est un peu ça.
54:20 Et comme je disais, dans l'ouvrage, je parle de mon histoire.
54:24 Maintenant, ce que je fais, je passe quand même en revue les causes.
54:30 Pourquoi la fatigue sexuelle masculine?
54:33 Il y a des causes qui vont être d'ordre de santé, de maladie.
54:38 Là-dedans, on a parlé de cirrhose de foie.
54:40 Il y a des causes qui vont être d'ordre de stress psychologique,
54:45 d'émotionnel épuisement physique, des conflits.
54:51 Et une des causes qui sont très présentes aujourd'hui, c'est notre mode de vie.
54:59 Qu'est-ce que nous consommons? Comment allumons? Qu'est-ce que nous buvons?
55:05 Et l'automédication.
55:08 Pour dire, ça ne fait pas peut-être trois semaines, je vois un article dans Cameroun Tribune,
55:13 j'ai été fasciné, qui parlait de l'utilisation de produits toxiques
55:19 pour la conservation des aliments que nous mangeons.
55:22 Après ce passage d'un ensemble de causes, l'ouvrage présente les conséquences sociales sur l'homme, sur la femme, la famille.
55:33 Alors moi, j'aime bien cette image.
55:36 Monsieur a garé une très belle voiture sport. J'imagine que c'est la voiture de monsieur.
55:41 Oui, bon.
55:43 Parce que il a son anneau. Et puis madame, elle est juste à côté là.
55:47 Elle a sa jupe bien fendue.
55:49 C'est pas nous.
55:50 Non, c'est pas vous. On n'a pas dit que c'était vous.
55:53 On représente juste comme ça. Il a fière allure, il est tout confiant.
55:58 Mais madame, elle est déçue quand même.
56:00 Elle est déçue. Et puis, une très belle voiture, mais qui est en panne.
56:05 Parce que là, on voit quand même une caisse à outils.
56:08 Donc, ça veut dire qu'on peut avoir un très bel homme devant nous, costume cravate, bien parfumé, mais il est en panne.
56:15 Et ce n'est pas une panne permanente parce qu'on peut en sortir.
56:18 Oui, mais la métaphore va plus loin que ça.
56:21 Parce que vous voyez un peu, il y a une caisse à outils.
56:24 L'homme est là.
56:26 Il regarde. Il ne sait pas par quel outil commencer.
56:29 Même pas ça. Il a l'air dépassé, abattu.
56:34 Il est perdu.
56:35 Il est perdu, il regarde le pneu qui est crevé. La caisse à outils est là, mais il ne s'en sait pas.
56:41 Souvent, quand l'homme est dans cette situation, la première caisse à outils, c'est sa partenaire.
56:47 C'est ça.
56:48 Il va écouter très peu.
56:50 On aura des médecins, des psychologues et tout ça.
56:58 Il va s'en servir souvent à la dernière minute.
57:03 Quand tu sens que vraiment, ce n'est plus un pneu crevé, mais c'est une jante détruite.
57:09 Parfois, il se fait tard.
57:10 Oui, parce qu'il a traîné la voiture.
57:12 Plus vous traînez, plus ça vous coûte un temps, une énergie, un impact.
57:17 Ce qui est intéressant, c'est que dans l'ouvrage, je partage mon expérience.
57:24 Je mets en exergue le fait que ce problème doit être résolu avec une approche intégrée.
57:31 Sociale.
57:32 La révision de notre mode de vie, faire appel à ceux qui ont la capacité de gérer les conflits.
57:40 Les nutritionnistes, les médecins, les psychologues et tout ça.
57:45 Les professionnels en fait.
57:47 C'est un tout. Vraiment ça.
57:49 Aussi dit aux hommes, surtout, ça demande de la patience.
57:53 Comment est-ce qu'on peut traîner une fatigue sexuelle pendant 5 ans ?
57:57 Et en 3 jours, on va avoir la solution.
58:00 On va donc quitter avec cette belle question.
58:03 Monsieur, à la maison, où que vous soyez, répondez vous-même à cette question.
58:07 Peut-être que si on s'y prend tôt, on trouve également une solution adéquate et plus rapide.
58:13 Mais si on a traîné pendant 3-4 ans, c'est plus compliqué.
58:17 Merci beaucoup d'être venu.
58:19 Surtout, merci encore infiniment de nous avoir fait confiance.
58:22 Merci à Colette qui a retrouvé son amoureux, qui l'a fui finalement.
58:26 Il est parti dans les bras de sa meilleure amie.
58:29 Vous digérez ça, non ? Vous trouvez que votre mari était mieux ?
58:32 Quel qu'en soit le cas.
58:34 Merci beaucoup à notre très cher public d'être venu.
58:38 Merci à vous, très chers téléspectateurs, d'être restés des nôtres.
58:42 Merci de continuer à nous soutenir, à nous faire confiance.
58:45 On se retrouve donc très prochainement pour une autre édition de votre programme préféré.
58:49 Et si on en parlait, d'ici à là, que Dieu bénisse notre très cher et beau pays, le Cameroun.
58:53 Au revoir et à très vite.
58:55 (Applaudissements)
58:57 (Générique)