Question du statut : "Ils ont ouvert la boîte de Pandore"

  • l’année dernière
C'est pour notamment "refuser la désinformation comme fatalité" que Michel Vergoz se lance à nouveau dans la bataille des sénatoriales. L'ex-sénateur (PS entre 2011 et 2017 puis LREM en 2017) a dévoilé ce jeudi les grandes lignes de son programme, entouré de quelques colistiers (Colette Caderby, Michel Lagourgue et Marie-Hélène Naud). Le président du Mouvement politique Trait d'Union (MPTU), soutien de la majorité présidentielle, souhaite notamment la suppression de l'article 72-4 "introduit sans débat en 2003" afin dit-il "mettre fin à l'instabilité institutionnelle permanente qui en découle".
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00:00 [Musique]
00:02 Trois actions fondamentales.
00:06 La finance, la question sur les finances locales.
00:09 C'est primordial.
00:11 Les maires sont intéressés aux premiers chefs et les conseillers municipaux
00:14 qui sont la grande majorité des grands électeurs.
00:17 Donc il faut rassurer les gens sur les finances locales.
00:21 Qu'est-ce que nous ferons ?
00:22 Nous ferons un contrat de confiance renforcé
00:26 entre le pouvoir central et les représentants des maires,
00:31 que sont les sénateurs.
00:32 Et je serai de ce contrat de confiance renforcé.
00:37 Le gouvernement a montré déjà des choses qu'il a faites
00:40 dans des situations difficiles pour les communes.
00:44 Nous renforcerons cela.
00:46 Nous renforcerons le statut et nous le mettrons en socle,
00:50 le statut de conseiller municipal.
00:54 Pas seulement de maire et des adjoints,
00:56 mais il serait temps qu'on s'occupe des conseillers municipaux.
00:59 Nous ferons sur la question sociale quelque chose
01:01 qui pour moi est une petite révolution tranquille.
01:03 C'est le territoire zéro non-recours.
01:08 C'est-à-dire les gens qui n'ont pas la SPA,
01:11 qui n'ont pas le RSA, qui n'ont pas la CS,
01:13 qui n'ont pas la prime d'activité.
01:17 Eh bien, avec cette solidarité nationale à la source
01:21 sur laquelle nous travaillerons,
01:22 nous avons déjà engagé, puisque Sartreuse a été sélectionnée,
01:26 en même temps que Saint-Louis,
01:27 pour être un territoire d'exferimentation.
01:29 Nous ferons en sorte que les réunionnaises et les réunionnais
01:32 touchent sans le demander la solidarité nationale,
01:35 c'est-à-dire ces prestations-là.
01:37 Et puis, bien évidemment, nous serons sur le statut.
01:41 Attendez, mais je ne peux pas laisser ces gens
01:44 venir vous dire que c'est la mer des batailles
01:47 alors qu'ils ont ouvert la boîte de Pondor,
01:49 alors qu'ils ont mis le verre dans le fruit,
01:51 avec le 72-4, qui est un article scélérat.
01:56 Donc, les nouveaux bidépartementalistes
01:59 que nous ne sommes pas,
02:00 mais départementalistes que nous sommes,
02:04 feront que, si un prochain congrès est réuni à Versailles,
02:09 que les réunionnais que nous sommes
02:10 et les sénateurs que nous serons,
02:12 défendront d'abord la suppression de ce 72-4,
02:18 qui est inutile et dangereux,
02:20 qui n'a jamais été demandé par aucun d'homme
02:23 et qui est un article scélérat.
02:25 Scélérat, pourquoi ?
02:26 Vous pourriez nous l'expliquer un petit peu, rapidement ?
02:28 Parce qu'il vous impose,
02:32 pour votre avenir institutionnel dans la France,
02:36 l'incertitude absolue,
02:39 l'instabilité permanente.
02:42 J'allais dire, encore une fois,
02:45 c'est une forfaiture de l'imposteur.
02:48 Je vous explique la différence entre eux,
02:52 les batifoleurs.
02:54 Qu'est-ce qu'ils disent ?
02:55 Ils vous parlent du 73.
02:57 Mais il n'y a aucun risque sur le 73.
02:59 Le 73, il est largement amorti
03:02 par la décentralisation approfondie
03:05 et la différenciation aujourd'hui.
03:07 Elle n'est plus...
03:08 Le 73, mais ils nous font prendre des vessies pour des lanternes.
03:13 Après avoir mis le verre dans le fruit,
03:16 après avoir ouvert la boîte de Pandore
03:19 avec l'article 72.4,
03:22 ils vous disent, en regardant dans les yeux,
03:25 "Je vais défendre, je vais faire la mère des batailles."
03:28 Mais la mère des batailles, ce n'est pas celle-là,
03:29 ce n'est plus celle-là.
03:30 Je l'ai dit aux départementalistes que nous serons demain,
03:34 pardonnez-moi, dès aujourd'hui.
03:36 Je leur dis, la mère des batailles,
03:38 c'est la suppression du 72.4.
03:41 C'est cela, la réalité.
03:42 Prenons-en conscience, prenez-en conscience,
03:45 réunissons-nous au moins là-dessus
03:47 pour faire en sorte que le Congrès ne se réunisse pas à Versailles
03:51 en claquant des doigts.
03:52 Il n'a pas été réuni pendant 20 ans, de 2003 à aujourd'hui.
03:56 Donc il faut être extrêmement vigilant
03:58 et il faut envoyer, j'allais dire, un sénateur de confiance, monsieur.
04:03 Un sénateur de confiance.
04:05 Et une confiance renforcée,
04:08 parce qu'elle a été affaiblie sur ces dernières années.
04:12 C'est ça l'objet de mon combat.
04:14 Et vous vous sentez passionné, pourquoi ?
04:16 Parce que le temps presse.
04:18 Parce que j'entends des affabulations autour de moi.
04:21 À la limite, retenez-moi avant que je ne fasse amateur, dit-il.
04:25 Attendez, il devrait descendre dans la rue
04:28 et vivre la vraie vie de la Réunion, celui-là.
04:31 C'est quoi l'appel de Fort-de-France ?
04:33 Vous l'avez compris, monsieur Mange ?
04:35 Vous pensez l'avoir compris ?
04:37 Moi je l'ai lu, je l'ai relu
04:39 à chaque fois que vous m'invitiez à le faire.
04:41 Et je n'ai rien trouvé d'extraordinaire
04:45 par rapport au 72-4, article sévère,
04:49 qu'il nous faut supprimer.
04:52 Et qui installe une instabilité permanente
04:59 sur le devenir statutaire de la Réunion.
05:02 Et qui est une trahison de l'esprit et de la lettre
05:06 du général de Gaulle et de Michel Debré de 1958.
05:10 La départementalisation ne peut pas se conjuguer
05:15 avec la 72-4, article scélérat.
05:19 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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