Michel Barnier a débuté ses consultations ce vendredi avec Gabriel Attal, désormais président du groupe “Ensemble” à l’Assemblée nationale et les dirigeants des Républicains. Alors que l'ancien Premier ministre a affirmé n’avoir “ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel", les cadres de LR appellent de leurs vœux un programme “qui donne la garantie de répondre aux préoccupations des Français”, listant “la revalorisation du travail”, “les comptes publics”, l’immigration et l'insécurité.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Ce qui est certain, c'est que l'équation, elle était insoluble pour le président de la République.
00:03Moi, je crois que c'est la moins pire des solutions, celle qui a été choisie, Michel Barnier.
00:07Mais la réalité, c'est que nous, les Républicains à droite, avec Eric Ciotti et le Rassemblement national,
00:11on va juger sur pièce. On va voir son discours de politique générale,
00:14on va voir quelle est la feuille de route, on va voir ce qu'il propose sur la question du sérieux budgétaire.
00:18Est-ce qu'il y a des pistes d'économie pour baisser la dépense publique, pour baisser la dette ?
00:21Est-ce qu'il y a des pistes sur la politique migratoire ?
00:24Vous n'avez pas intérêt à le faire tomber.
00:26Ça dépend de ce qu'il propose. Est-ce que c'est le Michel Barnier de 2021 de la primaire
00:30que moi, j'avais apprécié, notamment sur les questions migratoires ?
00:33Michel Barnier, pendant la primaire de 2021, il faut quand même le rappeler,
00:36il avait dit stop à l'immigration, c'est-à-dire qu'il fallait un moratoire sur l'immigration.
00:40Notamment, c'était une disposition, d'ailleurs, ou une proposition qui avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque.
00:45C'était, en gros, à la primaire de la droite, le candidat le plus à droite avec Eric Ciotti.
00:49Son moratoire sur l'immigration, le fait de restreindre le regroupement familial,
00:52le fait de faciliter les expulsions des étrangers délinquants et criminels,
00:55ça en faisait le candidat le plus à droite sur les questions, en tout cas, de sécurité et d'immigration.
00:58C'est-à-dire qu'être de droite, ça se résume à ça, ce qui n'est pas ma conception de la droite.
01:02Vous n'êtes pas de la même droite, ça, c'est sûr.
01:04Non, ce n'est pas ça, c'est que moi, je n'ai pas de complexe, mais je ne pense pas que la droite,
01:07être plus à droite, ça ne se résume pas à être le plus dans les discours sécuritaires.
01:11Ce n'est pas faux. En tout cas, sur les questions de sécurité et d'immigration,
01:14c'était un des candidats les plus à droite.
01:16Donc, si sur ces points-là, dans son discours de politique générale,
01:18on voit des avancées, notamment sur l'endurcissement de la réponse pénale,
01:21parce que nous, on le demande sur une politique migratoire
01:24qui passe d'une immigration complètement subie à une immigration choisie,
01:27nous, on ne censurera pas, on dira banco,
01:29parce que ce sera nos propositions qui seront reprises.
01:31En revanche, si le compte n'y est pas, il y aura censure.
01:34Et là, encore une fois, on sera dans une solution qui sera compliquée
01:37pour le président de la République, parce qu'il faudra renommer un Premier ministre.
01:40Si ça vient du NFP, il y aura censure à nouveau.
01:42Et donc, pour moi, la seule solution, c'est qu'il y ait une dissolution l'année prochaine.